Congo : l’opposition propose une transition démocratique

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse organisée vendredi 15 septembre dernier, par l’Alliance pour l’alternance démocratique en 2026.

 

L’Alliance pour l’alternance démocratique en 2026 (2AD2026), une plateforme de l’opposition congolaise, a organisé, ce vendredi 15 septembre, une conférence de presse. Elle affirme que le pays se trouve dans ce qu’elle appelle « un marasme politique et économique ».

Face à la presse, Destin Gavet, le président de cette plateforme qui regroupe trois formations, a été très critique. Il n’a pas mâché ses mots. Pour lui, tous les voyants du pays sont au rouge : l’économie du pays reste dépendante du Fonds monétaire international et l’inflation demeure forte. Pour lui, la situation est chaotique :

« Aujourd’hui au Congo, rien ne marche du tout : il y a la confiscation des libertés fondamentales ; un régime qui piétine tout avec une élite corrompue qui domine un peuple très affamé », a-t-il détaillé.

Pour éviter ce qu’il appelle « des solutions extrêmes », Destin Gavet propose : « Nous avons tendu la main au président Sassou pour que nous allions vers une transition, afin de mettre toutes les institutions à plat, parce que ce sont des institutions qui sont issues de la tricherie, car les élections au Congo n’ont jamais été libres, équitables et transparentes », a-t-il expliqué.

La transition qu’il propose serait de deux ans au terme de laquelle sera organisée une élection à laquelle le président Sassou Nguesso ne prendrait pas part.

Congo : l’opposant Destin Gavet est libre

Le leader du Mouvement républicain (MR) avait été arrêté le 2 décembre à Pointe-Noire (Sud), pour des motifs qui ne lui ont jamais été notifiés.

 

Destin Gavet, le dirigeant d’un parti d’opposition agréé récemment, le Mouvement républicain (MR), a été libéré, jeudi 8 décembre 2022. Il avait été arrêté le 2 décembre à Pointe-Noire (Sud), pour des motifs qui ne lui ont jamais été notifiés. Entre-temps, sa formation politique mène, jusqu’au 19 décembre, une campagne publique en vue d’obtenir la libération des prisonniers politiques dont le général Jean-Marie Michel Mokoko.

Aussitôt après son interpellation par les services de renseignements, Destin Gavet a été entendu sur procès-verbal. Il n’a pas été inculpé. C’est, hier, jeudi 8 décembre, qu’il a été finalement transféré à Brazzaville par un vol régulier d’une compagnie locale, après six jours de garde à vue.

« Arrestation arbitraire »

Juste après son arrivée dans la capitale, les autorités policières ont ordonné sa mise en liberté, mais les raisons de son arrestation demeurent inconnues jusqu’ici. Ce qui étonne le jeune leader politique, très critique envers le pouvoir et dont le parti n’a été reconnu officiellement qu’en mars 2022. « C’est une arrestation qui n’obéit à aucune loi juridique. Donc, on peut conclure que c’est une arrestation arbitraire. On ne peut pas un bon matin arrêter un père de famille, un dirigeant d’un parti politique parce qu’il émet des opinions divergentes », tempête-t-il.

L’homme dénonce un « recul » de la démocratie dans le pays. « C’est une honte pour notre pays sur le plan international de voir qu’à tout moment, on revient toujours sur la question de l’arrestation des opposants et des acteurs de la société civile au Congo-Brazzaville. La démocratie doit s’exercer selon les règles », relève encore M. Gavet.

Jusqu’au bout 

Destin Gavet et ses compagnons affirment qu’ils ne vont pas baisser les bras. Leur campagne lancée le 19 novembre pour obtenir la libération des prisonniers politiques ira jusqu’au bout, ont-ils promis.