Congo: emprisonnement ferme requis contre Makaya

Cet opposant était poursuivi pour complicité dans une affaire d’évasion de prisonniers à la prison centrale de Brazzaville fin décembre 2016.

Le ministère public a requis jeudi 19 juillet une peine d’un an d’emprisonnement ferme contre l’opposant Paulin Makaya, poursuivi pour complicité dans une affaire d’évasion de prisonniers à la prison centrale de Brazzaville fin décembre 2016. Le prévenu a une fois de plus clamé son innocence dans cette affaire qui a coûté la vie à quatre personnes. Il sera définitivement fixé sur son sort le 2 août prochain.

L’audience du jeudi s’est déroulée dans l’ensemble dans la sérénité. Invité à dire son dernier mot après les plaidoiries des différentes parties et les réquisitions du ministère public qui a demandé à la cour de le déclarer coupable du délit de complicité d’évasion et de le condamner à un an d’emprisonnement ferme, Paulin Makaya a déclaré : « Mes conseils ont été pertinents au niveau du droit. La meilleure défense de l’homme c’est son innocence. Je suis innocent dans cette affaire. »

Pour les avocats de la défense, comme maître Yvon Eric Ibouanga, leur client ne s’est rendu coupable de rien invitant la cour à le relaxer purement et simplement. « Monsieur Paulin Makaya ne s’est pas rendu coupable du délit de complicité d’évasion qui lui est reproché. Alors, même dans l’hypothèse invraisemblable où le tribunal venait à considérer qu’il s’est rendu coupable de cette infraction, il a déjà purgé sa peine. Monsieur Paulin Makaya est au jour d’aujourd’hui en détention arbitraire ; et il faut le jour où le tribunal va vider son délibéré le mettre en liberté », a dit Me Ibouanga.

L’affaire a été mise en délibéré et le jugement sera rendu le 2 août prochain.

Paulin Makaya purgeait depuis 2015 une peine de deux ans d’emprisonnement. Il avait été condamné dans une autre affaire de troubles à l’ordre public liée au rejet d’un projet de changement de Constitution qui a permis au président Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat en 2016.

Le procès de Paulin Makaya renvoyé au 19 juillet

La cour affirme qu’elle dispose désormais d’éléments suffisants pour apprécier. La date du 19 juillet, a été choisie pour les réquisitions du procureur et les plaidoiries.

Le mardi 10 juillet 2018, près d’une dizaine de témoins du procès de Paulin Makaya, ont été entendus. Rappelons que cet opposant est poursuivi pour complicité d’évasion à la prison principale de Brazzaville. La cour dispose désormais assez d’éléments pour apprécier cette affaire, c’est du moins ce qu’elle a affirmé mardi 10 juillet lors du procès. C’est la date du 19 juillet prochain, que la cour a prévu pour les réquisitions du procureur et les plaidoiries.

« L’audience de ce mardi (Hier mardi 10 juillet 2018 Ndr) a été fleuve », estime maître Emmanuel Oko de la partie civile.

Le commandant de police Oba Apounou, directeur de la maison d’arrêt, était le premier à faire sa déposition. Il a reconnu avoir interpellé sur instruction de sa hiérarchie deux militants du parti de Paulin Makaya. Ceux-ci venaient de rendre visite à leur leader quelques temps avant l’évasion du 29 décembre 2016.

Juste après avoir été informé de l’arrestation de ses militants, Paulin Makaya s’est rendu au poste de sécurité, qui se trouve dans l’enceinte de la maison d’arrêt. « C’est quand le responsable du poste de sécurité a réaccompagné Paulin Makaya dans sa cellule qu’il y a eu dysfonctionnement et évasion des prisonniers », a soutenu le commandant Oba Apounou.

Pour la défense, ces déclarations sont fantaisistes. Celle-ci a d’ailleurs exigé le visionnage des vidéos de surveillance de la maison d’arrêt. Mais n’ont pas obtenu gain de cause. « On ne peut plus demander la vidéo car nous avons entendu tout le monde et nous nous sommes fait des convictions », a réagi Ibara Ibombo, le président de la cour.

Congo: Paulin Makaya poursuivi pour complicité d’évasion

Le procès de cet opposant s’est poursuivi hier jeudi 5 juillet, devant la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Brazzaville.

La justice congolaise juge Paulin Makaya, pour complicité d’évasion des prisonniers à la prison de Brazzaville en fin d’année 2016. Après avoir plusieurs fois été reporté pour des raisons de calendrier, le procès de l’opposant s’est poursuivi jeudi 05 juillet devant la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Brazzaville. L’accusé a fait sa déposition et se dit victime d’un complot.

Cheveux bien rasés, arborant un costume noir, tenant dans sa main gauche un lot de documents classés dans une chemise jaune, Paulin Makaya a fait son entrée dans la salle d’audience sourire aux lèvres. Invité à faire sa déposition, il s’est exprimé après son avocat Me Yvon Eric Ibouanga.

Dans les déclarations de ce dernier, le président de la cour a lu une intention de demande de mise en liberté provisoire du prévenu. « Il a été inculpé d’évasion, de complicité d’évasion et de détention illégale d’armes de guerre. Nous ne pouvons pas lui accorder une quelconque liberté sans l’avoir entendu », a fait savoir Dan Dé Ibombo Ibara, président de la cour.

Paulin Makaya a nié tous les faits qui lui sont reprochés. « Le 29 décembre 2016, jour de l’évasion, j’étais dans ma cellule. C’est de ma cellule que j’ai entendu les armes qui crépitaient dehors. Je suis plutôt victime d’un complot », a-t-il dit.

Paulin Makaya a répondu aux questions des différentes parties tout comme cinq témoins, tous des gendarmes, qui n’ont pas affirmé avoir vu Paul Makaya en action le jour de la mutinerie. L’audience a été renvoyée à mardi pour l’audition du directeur de la maison d’arrêt, les réquisitions et plaidoiries.

Paulin Makaya passe devant le tribunal correctionnel ce jeudi 07 juin

Après avoir purgé deux années d’emprisonnement pour une première inculpation, cet opposant politique fait face à de nouvelles accusations.

C’est ce jeudi 07 juin, que Paulin Makaya, passe devant le tribunal correctionnel. Il est accusé de « complicité d’évasion ». Pour la petite histoire, les faits remontent au 29 décembre 2016.  Lorsque deux militants du parti politique Unis pour le Congo (UPC), dont Paulin Makaya, est le président, sont venus lui rendre visite. Une fusillade a éclaté ce jour à l’intérieur de la maison d’arrêt et plusieurs détenus se sont évadés.

« Nous sommes restés là, nous entendions les coups de feu mais nous n’avons pas bougé», témoigne son fils. Au lendemain des faits, la télévision nationale a montré Paulin Makaya, menottes aux poignets. Il est inculpé pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, assassinats, complicité d’évasion, complicité de détention d’arme».

Pour Eloi Destaing Sikoula, le numéro 2 du parti Unis pour le Congo, «toute cette affaire n’est qu’un montage afin de maintenir Paulin Makaya en prison, le museler». Ce que dément le porte-parole du gouvernement. Thierry Moungala rappelle le principe de la séparation des pouvoirs et assure que ce dossier n’a fait l’objet d’aucune « interférence politique».

Rappelons qu’il s’agit d’un second procès pour le président de l’UPC, suite à de nouvelles accusations puisqu’il a déjà été condamné à deux ans d’emprisonnement pour avoir manifesté en 2015 contre le référendum constitutionnel. Le 1er décembre dernier, après avoir purgé sa peine, Paulin Makaya s’attendait à recouvrer la liberté. Mais, il a été maintenu en détention, inculpé pour « complicité d’évasion».