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Jean Martin Mbemba, absent de la salle, les six co-accusés, présents à la barre !

Comme annoncé, le procès de Jean Martin Mbemba s'est ouvert ce mercredi 23 mai à Brazzaville. Si l'ancien ministre n'était…

Comme annoncé, le procès de Jean Martin Mbemba s’est ouvert ce mercredi 23 mai à Brazzaville. Si l’ancien ministre n’était pas présent dans la salle des audiences, ses 6 autres co-accusés étaient bien présents devant les juges.

C’est le troisième procès en un mois d’un ancien haut commis de l’Etat Congolais, le procès de Jean Martin Mbemba s’est ouvert ce 23 mai malgré son absence. Il faut dire que l’ancien ministre et ex-président de la Commission congolaise des droits de l’homme qui se trouve actuellement en exil en France a refusé de faire le déplacement pour Brazzaville.

A la barre, les 6 autres suspects, accusés au même titre que l’ancien haut dignitaire d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Les faits remontent à 2013, deux hommes réclamant une dette impayée se rendent chez le collaborateur d’un ministre. Il n’est pas chez lui, mais les deux hommes agressent son épouse et sa fille et dérobent de l’argent. L’enquête révèle ensuite que ces deux hommes connaissent un membre du parti Union pour le progrès de Jean-Martin Mbemba.

Ensuite tout est allé vite, quelques semaines plus tard six personnes sont arrêtées, dont le colonel Mbango qui était à l’époque directeur de la police dans le département du Pool. L’autre chef d’accusation attribué à Jean Martin Mbemba ainsi que les 6 autres est la détention illégale d’armes. Des armes qui n’ont pas été placées sous scellées et que personne n’a jamais vues, s’indignent les avocats de la défense.

Pour les avocats de Jean Martin Mbemba, cette affaire n’a aucun sens, c’est un procès politique. « C’est un peu une question de principe étant entendu que la liberté est quand même un principe sacré. Or les accusés sont en détention depuis cinq ans ! Notre code de procédure pose le principe qui est précis, à savoir : lorsqu’il est nécessaire de maintenir l’accusé en détention préventive, le délai c’est quatre mois, et s’il y a nécessité de prolonger, ça ne doit pas excéder deux mois. » précise Thomas Djolani, ancien bâtonnier et avocat de la défense.

 

 

 

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