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Congo : la Fédération de l’opposition s’oppose à la révision de la Constitution

C’est ce qui ressort de la session ordinaire du conseil fédéral de la Fédération de l’opposition congolaise qui s’est tenu…

Fédération de l’opposition. journaldebrazza.com

C’est ce qui ressort de la session ordinaire du conseil fédéral de la Fédération de l’opposition congolaise qui s’est tenu le 05 janvier 2021.

 

La Fédération de l’opposition congolaise regroupant l’Initiative pour la démocratie au Congo, le Front pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique et la Composante Jean-Marie Michel Mokoko a tenu la session ordinaire de son Conseil fédéral national le 5 décembre, à Brazzaville. A cet effet, elle a rejeté le processus de modification de la Constitution enclenchée par le gouvernement.

Douze points, tous adoptés, figuraient à l’ordre du jour de la session ordinaire du Conseil fédéral national de l’opposition congolaise, dirigée par son président, Clément Mierassa. L’opposition congolaise n’a pas adopté de recommandations phares à l’issue des travaux mais est revenue sur la détention de deux de ses membres influents, Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, qu’elle appelle à la libération pure et simple.

« S’agissant des prisonniers politiques, le Conseil national de l’opposition rappelle que le groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées a reconnu que la détention de Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa était arbitraire. Au Mali, Sénégal, RDC, en Guinée et dans d’autres pays, des mesures d’apaisement, de réconciliation nationale et de libération des prisonniers politiques ont été prises, mais aujourd’hui, le Congo fait tristement exception », relève le communiqué final des travaux.

La Fédération de l’opposition congolaise a, par ailleurs, décortiqué, point par point, le dernier message à la nation du chef de l’Etat. Sur le sujet, l’opposition radicale a fustigé la modification en cours de la Constitution du 25 octobre 2015, notamment en son article 157 sur la durée de l’état d’urgence sanitaire. L’opposition congolaise voit derrière ce processus le début d’une manoeuvre politicienne qui pourrait s’étendre à d’autres articles de la loi fondamentale, au profit d’une infime minorité.

« Sur la révision de la Constitution du 25 octobre 2015, le Conseil national de l’opposition rappelle aux Congolais que le Congo caracole tristement au faîte des pays d’instabilité constitutionnelle. La Fédération de l’opposition congolaise désapprouve et condamne fermement cette révision qui n’est simplement qu’une manœuvre politicienne du pouvoir pour matérialiser ses ambitions politiques », a indiqué Clément Miérassa.