Le texte prévoit un déficit de trésorerie estimé à 921 867 000 000 FCFA.
Adoptée par les deux chambres du Parlement lors de la session budgétaire clôturée le 23 décembre à Brazzaville, la loi de finances, exercice 2026, s’établit à 2 550 540 000 000 FCFA en recettes contre 2 270 167 000 000 FCFA en dépenses, dégageant ainsi un excédent budgétaire de 280 373 000 000 FCFA.
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Élaboré sur la base des orientations du Cadre budgétaire à moyen terme 2026-2028, le budget de l’État pour l’année prochaine traduit, selon le gouvernement, la volonté de consolider les équilibres macroéconomiques, de stimuler la croissance et l’emploi, en particulier au profit des jeunes, tout en améliorant la qualité de la dépense publique, en réduisant le niveau d’endettement et en renforçant la résilience de l’économie nationale face aux chocs externes.
Présentant la philosophie du projet devant la représentation nationale, le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, a indiqué que la stratégie gouvernementale vise avant tout une gestion optimale des ressources de l’État, fondée sur une discipline budgétaire accrue et une meilleure efficacité de la dépense publique.
Du côté des recettes, l’accent sera mis sur l’amélioration du rendement fiscal, notamment à travers : l’optimisation des recettes issues des ressources naturelles ; la digitalisation des procédures de collecte, afin de renforcer le recouvrement ; la réduction des exonérations fiscales ; et une meilleure mobilisation des produits des participations de l’État, grâce à une application rigoureuse de la politique de dividendes du portefeuille public.
S’agissant des dépenses, évaluées à 2 270,2 milliards FCFA, le gouvernement entend renforcer la qualité et l’efficience de l’action publique. Cette orientation passera par la budgétisation en mode programme et par une meilleure gestion des investissements publics, afin de maximiser l’impact économique et social des ressources engagées.
La loi de finances 2026 consacre également un volet stratégique de réforme de la gestion de la trésorerie, avec l’opérationnalisation du Compte unique du Trésor (CUT). Cette mesure s’inscrit dans le renforcement du principe de l’unicité de caisse, pilier des finances publiques modernes.
Selon les rapports de la commission Économie et Finances du Sénat, les établissements publics administratifs et autres entités disposant de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, mais fortement dépendants du financement de l’État, sont désormais tenus de domicilier systématiquement leurs ressources au Trésor public.
Cette réforme vise une optimisation de la trésorerie de l’État, un meilleur suivi des flux financiers, ainsi qu’une transparence accrue dans la gestion des comptes publics.
Dans son ensemble, la loi de finances 2026 s’inscrit dans une dynamique de consolidation des principes fondamentaux de gestion des finances publiques, notamment l’universalité budgétaire, l’unicité de caisse, la transparence et l’efficience dans l’allocation des ressources publiques.



