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Congo-présidentielle mars 2026 : le PCT investit Denis Sassou N’Guesso candidat

Réuni à Brazzaville à l’occasion de son sixième congrès ordinaire, le Parti congolais du travail (PCT), au pouvoir, a officiellement…

Réuni à Brazzaville à l’occasion de son sixième congrès ordinaire, le Parti congolais du travail (PCT), au pouvoir, a officiellement investi le président Denis Sassou-N’Guesso comme son candidat à l’élection présidentielle prévue en mars 2026.

 

Les 3 000 délégués et participants au sixième congrès ordinaire du PCT ont tranché, le 30 décembre au soir, en investissant à l’unanimité Denis Sassou-N’Guesso, 82 ans, à la magistrature suprême. Fort de plus de quarante années cumulées à la tête de l’État, le président sortant est présenté par son parti comme l’homme de la stabilité et de la continuité.

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Pour les militants du PCT, ce choix s’imposait. Christ Dufort Mambiki Bakissi, congressiste, estime que le chef de l’État est « le garant de la paix au Congo ». « En dehors de Sassou-Nguesso, nous ne voyons personne d’autre capable de diriger le pays. Depuis qu’il est là, il a instauré un climat de stabilité et de paix », a-t-il déclaré, résumant un sentiment largement partagé au sein du congrès.

Dès l’ouverture des travaux, le secrétaire général du PCT, Pierre Moussa, avait donné le ton. Le samedi 27 décembre, devant un parterre de militants, de sympathisants, de partis alliés de la majorité présidentielle et d’invités venus de l’étranger, il avait appelé solennellement Denis Sassou-N’Guesso à briguer un nouveau mandat. « La candidature de notre champion de tous les temps est la seule susceptible d’assurer au PCT et à la majorité présidentielle la stabilité du pays », avait-il affirmé, exhortant les militants à une « mobilisation totale », à la discipline et à une fidélité « à toute épreuve ».

Selon Pierre Moussa, le Congo a encore besoin de l’expérience du président sortant « dans un monde plein d’incertitudes ». Il a également insisté sur le rôle du chef de l’État comme « garant de l’unité nationale et de la paix ».

Mais cette investiture est loin de faire l’unanimité sur la scène politique nationale. Du côté de l’opposition, les critiques sont virulentes. Clément Mierassa, figure de l’opposition congolaise, dénonce « le maintien coûte que coûte du PCT au pouvoir ». Il estime que « les conditions d’une élection libre et transparente en 2026 ne sont pas réunies » et parle d’« un moment triste pour le Congo », évoquant un « reniement de la Constitution ».

Par ailleurs, le congrès du PCT s’est achevé sans consensus sur des questions internes majeures. Les délégués n’ont pas réussi à s’accorder sur la désignation d’un nouveau secrétaire général du parti, ni sur la composition du bureau politique et du comité central. Les travaux prennent définitivement fin ce mercredi 31 décembre, laissant ces dossiers en suspens.

Prévue pour mars 2026, la prochaine élection présidentielle s’annonce déjà comme un rendez-vous politique majeur et clivant. Conformément à la Constitution en vigueur, Denis Sassou-N’Guesso est éligible à un cinquième mandat. Tandis que la majorité présidentielle se range derrière sa candidature, l’opposition promet de poursuivre le combat politique, dans un contexte où les enjeux démocratiques, institutionnels et sociaux restent au cœur du débat national.

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