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Transport fluvial : les experts veulent le renforcement des voies navigables

Ils se sont rencontrés le 27 avril dernier, à Brazzaville, dans le cadre de leur forum annuel. Ils ont plaidé…

Ils se sont rencontrés le 27 avril dernier, à Brazzaville, dans le cadre de leur forum annuel. Ils ont plaidé pour un renforcement des voies navigables.

La République du Congo dispose de plus de 4500 km d’eaux navigables, avec deux réseaux fluviaux : un réseau interne Kouilou-Niari et un réseau intégrateur Congo-Sangha-Oubangui. Ce dernier corridor est vital pour l’économie nationale et le ravitaillement des pays comme la République démocratique du Congo (RDC) et la Centrafrique.

« Exploitation de la logistique pétrolière dans l’économie du Congo : difficultés, enjeux et perspectives », c’est le thème choisi par les organisateurs de la troisième édition du forum international sur la logistique, le management et la qualité. En effet, les conférenciers voulaient non seulement vulgariser le concept de la logistique auprès des professionnels d’entreprise et des jeunes étudiants, mais aussi, alerter les décideurs sur le secteur de transport fluvial en proie à l’ensablement.

Une quantité de produits pétroliers du Congo transite par le Port de Matadi (RDC), le port fluvial de Kinshasa, avant d’être acheminée au port autonome de Brazzaville. Les produits pétroliers qui arrivent à Brazzaville ont deux destinations, c’est-à-dire une partie est pompée dans les citernes de stockage de la Société commune de logistique et l’autre partie est acheminée vers le port de Bangui, en Centrafrique.

« Les commerçants, pour des raisons de prix, préfèrent transiter les produits par Matadi avant de les acheminer à Brazzaville via le port de Kinshasa. (…) Pour la plupart, ils prennent la voie fluviale », a expliqué un des conférenciers, Sébastien Rachel Yoa. Celui-ci exposait sur « L’impact du transport fluvial dans l’acheminement des produits pétroliers ».

Le transport fluvial est l’un des modes de transport des pondéreux, qui permet un fort tonnage comparativement au transport routier. Par exemple, un moteur pousseur (bateau) de 250 chevaux peut pousser jusqu’à cent mètres cubes, soit plus de cent mille litres. L’avantage de ce moyen, a argumenté l’intervenant, c’est qu’il engage moins d’équipages, pollue moins l’environnement et le coût de son entretien est raisonnable.

Sébastien Rachel Yoa a appelé les autorités à faciliter la fluidité. « L’inconvénient consiste à la lenteur dans la livraison. En période de basses eaux, les barges font moins de chargement de peur d’échouer sur les bancs de sable. C’est pourquoi, nous invitons les autorités à financer les opérations de dragage pour baliser la voie sur le fleuve et d’effectuer le dragage de pied de quai », a lancé le logisticien.

Valoriser les fonctions logistiques au sein des entreprises

La logistique et le transport sont indissociables, a estimé un des initiateurs du forum, Fred Boris Ngandzadis, car il ne peut avoir de logistique sans transport. Ce qui justifie l’intérêt du thème retenu. « Ce forum n’est qu’un dérivé des forums qui ont été organisés à Dakar (Sénégal) depuis dix ans, par le cabinet Guelem international », a-t- il dit.

L’organisateur invite les acteurs agissant dans la chaîne logistique à prendre conscience du rôle qu’ils occupent et à organiser des véritables services logistiques au sein de leurs entreprises. Cela leur permettra, a-t- il insisté, d’assurer une gestion optimale, en termes de qualité de services, en se fondant sur les indicateurs de performances, le respect des délais et la disponibilité des produits pour la satisfaction du client.

Rappelons qu’en dehors des sujets liés au transport fluvial et la logistique, les participants ont aussi échangé autour des thèmes comme « La mise en place des normes environnementales en milieu pétrolier » ; « Le développement des performances des ressources humaines » ; « La problématique du clienting »…

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