Congo-redevance audiovisuelle : plus de 1,5 milliard FCFA reversé au trésor en 2024

La séance de questions orales avec débat au gouvernement, organisée le 12 décembre par le Sénat, a permis d’aborder plusieurs préoccupations majeures liées à la gestion des ressources publiques et à la mise en œuvre des projets de développement.

 

De l’utilisation de la redevance audiovisuelle (RAV) à la construction des infrastructures routières et énergétiques, en passant par l’accès à l’eau potable et la fiscalité sectorielle, les échanges ont été jugés fructueux par l’exécutif comme par la chambre haute du Parlement.

Interpellé sur le non-reversement récurrent de la Redevance audiovisuelle aux services publics, malgré son recouvrement systématique par Énergie électrique du Congo (E²C), le chef du gouvernement a tenu à dissiper les inquiétudes. Il a assuré que la RAV est effectivement perçue et reversée au Trésor public, reconnaissant toutefois l’existence de dysfonctionnements au niveau de la chaîne de gestion financière.

Conduite par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, la délégation gouvernementale comprenait cinq ministres sur les onze interpellés. Les travaux se sont déroulés sous la coordination du président du Sénat, Pierre Ngolo, dans un climat de dialogue marqué par la recherche de réponses précises aux interrogations des sénateurs.

« Je confirme que la RAV est bel et bien perçue par E²C lorsque les usagers s’acquittent de leurs factures et que les ressources sont reversées au Trésor public », a déclaré Anatole Collinet Makosso. Selon les données comptables fournies par E²C, les reversements au titre de la RAV se sont élevés à 1,508 milliard de FCFA en 2024. Pour l’année 2025, à fin octobre, le montant reversé atteint 757,793 millions de FCFA. Le Premier ministre a par ailleurs rappelé que la loi de finances 2025 prévoit une répartition de ces ressources à hauteur de 60 % pour le financement de l’électrification rurale et au profit d’E²C, et de 40 % pour les organes de presse publics.

La séance a également été marquée par les préoccupations liées au retrait de certains projets structurants du budget de l’État, exercice 2026, au détriment du département de la Likouala. Le sénateur Venance Mania a notamment évoqué l’absence de projets de construction de barrages hydroélectriques, de ponts sur les rivières Libenga et Motaba, ainsi que les travaux de la route Epena–Impfondo–Dongou.

En réponse, le Premier ministre a assuré que le gouvernement poursuit la réalisation des études de faisabilité nécessaires avant le lancement effectif des travaux. Il a souligné que ces études constituent un préalable indispensable pour garantir la viabilité technique et financière des projets, réaffirmant ainsi l’engagement de l’exécutif à promouvoir un développement équilibré et durable sur l’ensemble du territoire national.

Au terme de cette séance, les échanges ont permis de renforcer le contrôle parlementaire de l’action gouvernementale, tout en offrant à l’exécutif l’occasion de clarifier sa vision et ses priorités en matière de gouvernance publique et de développement des infrastructures.

Congo : le gouvernement accuse la E2C de ne pas payer la redevance audiovisuelle

C’est ce qui ressort de l’échange que Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement a eu lundi 12 août, avec les journalistes.

 

Dans le cadre de la quinzaine du gouvernement, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla a échangé avec les hommes de médias. Il s’est agit de passer en revue tous les sujets qui font l’actualité en République du Congo. L’un des sujets ayant meublé cet échange est la redevance audiovisuelle que devrait verser la société électrique du Congo (E2C).

Le porte-parole du gouvernement accuse la E2C de ne pas payer la redevance audiovisuelle (RAV) au secteur public. « La redevance audiovisuelle qui est collectée sur les factures E2C ne parvient pas au secteur public qui en est le principal destinataire et bénéficiaire. Je revendique la possibilité que nous percevions effectivement cette redevance audiovisuelle », a-t-il déclaré.

Notons que l’argent collecté par la E2C pour le paiement de la redevance audiovisuelle, est de 1 000 francs CFA sur chaque facture bimensuelle des consommateurs de courant. Cette RAV a été initiée depuis 2002 pour améliorer, un tant soit peu, les conditions de travail des médias, de la télévision publique singulièrement.

Congo : une ONG demande la suppression de la redevance audiovisuelle

L’Association congolaise pour la défense des droits des consommateurs (ACDDC), s’est exprimée dans une correspondance adressée au Premier ministre.

 

L’ACDDC réclame l’abrogation de la redevance audiovisuelle (RAV). Instauré il y a vingt ans, la redevance audiovisuelle (RAV) est destinée à soutenir les médias d’État. Cette ONG affirme ne pas profiter de cette RAV, elle exige alors son abrogation pure et simple dans une correspondance adressée le 5 janvier 2023 au Premier ministre.

Il faut préciser que la redevance audiovisuelle (RAV) congolaise, au profit des organes publics de presse radiodiffusés, est prélevée des factures de tous les abonnés de la société Énergie électrique du Congo à hauteur de 500 francs CFA par abonné et par mois.

Selon l’ACDDC, pendant les 14 premières années ayant suivi sa création en 2002, cette redevance a généré plus de 12,5 milliards de francs CFA (19 millions d’euros). Mais, l’ONG affirme que « les ayants droit, c’est-à-dire les médias d’Etat, jusque-là ne sont jamais rentrés en possession de cette RAV de façon régulière ».

 

Congo : la presse en ligne veut être prise en compte dans la redevance audiovisuelle

C’est qui justifie la rencontre qu’il a eu entre une délégation du collectif des médias en ligne du Congo (CMLC) et le ministre de la communication et des Médias, Thierry Moungalla.

Le Collectif des médias en ligne du Congo (CMLC) que dirige Jean Eudes Nganga a sollicité, le 2 septembre 2020, une prise en compte des canaux de diffusion des informations en ligne dans la répartition de la redevance audiovisuelle.

Lors d’une séance de travail entre ce collectif et le ministre, Jean Eudes Nganga, qui est à la tête du CMLC a émis le souhait au ministre de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla.

Ledit collectif souhaite avoir un allègement des coûts pour la reconnaissance des médias en ligne, la précision sur la démarche administrative ainsi que la reconnaissance des médias en ligne membres du collectif.

« Le nombre des médias en ligne à devenir membres du collectif augmente car nous recevons des candidatures du jour au jour. A cet effet, nous travaillons également dans le domaine de la cartographie des médias sur tout le territoire national afin d’avoir un fichier officiel des médias en ligne parce que le travail du journalisme obéit à l’éthique et la déontologie », a déclaré Jean Eudes Nganga.

Le président du collectif a annoncé à cette même occasion la tenue de l’atelier de validation du plan d’action 2020-2022 et leur budget.  A cet effet, un document administratif a été remis au ministre. Ce document comprend un récépissé, les statuts et le règlement intérieur, un fichier officiel des médias ainsi qu’une fiche d’adhésion.

Interrogé sur la question de la cartographie des médias en ligne qui serait aussi le champ d’action d’une des plates-formes évoluant dans ce domaine au Congo, Jean Eudes Nganga a déploré le non recensement des médias membres de son collectif.

Selon lui, toutes initiatives qui vont dans le même sens du développement des médias en ligne au Congo sont à encourager parce que le collectif voudrait voir les médias en ligne véhiculer des informations crédibles afin de lutter contre les fake news.

Le ministre Thierry Moungalla a, de son côté, demandé au collectif de se rapprocher de la direction générale de l’information et de la diffusion du ministère pour se faire connaître ainsi que pour se faire immatriculer auprès des organes habiletés parce qu’ils sont des entreprises.

Notons que le Collectif des médias en ligne du Congo existe depuis 2018. Il regroupe actuellement quinze médias membres. L’objectif est de défendre les intérêts des médias en ligne, créer un cadre de concertation permanent avec l’Etat à travers l’institution de régulation de la communication et des médias en ligne du Congo dans le cadre de la co-régulation, contribuer à l’éclosion d’une société de l’information et de la communication dynamique au Congo en promouvant l’usage des technologies de l’information et de la communication et bien d’autres.