Congo : Brazzaville va abriter une conférence sur l’afforestation et le reboisement

L’annonce a été faite le 28 novembre par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, lors de son message sur l’état de la Nation devant le Parlement réuni en congrès.

 

La capitale congolaise va accueillir en décembre, une conférence internationale sous l’égide de l’Union africaine et du Forum des Nations unies sur les forêts. Ceci dans le cadre du lancement effectif de l’initiative de la Décennie mondiale de l’afforestation et du reboisement.

L’information a été donnée par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, lors de son message sur l’état de la Nation devant le Parlement réuni en congrès. « Notre pays a une longue expérience en matière de gestion durable des écosystèmes forestiers, d’afforestation et de reboisement. A ce propos, nous avons solennellement annoncé, à l’occasion de la COP27 en Egypte en 2022, l’Initiative de la Décennie mondiale de l’afforestation et du reboisement », avait précisé le chef de l’Etat.

Congo-reboisement : plus de 3000 espèces d’arbres plantés à Ngamakosso

L’opération qui s’est déroulée le 04 mars dernier, est une initiative de la députée de la 5 e circonscription électorale de Talangaï, Claudia Ikia Sassou N’ Guesso.

Ce sont au total 3100 espèces d’arbres qui ont été plantés sur le site de l’érosion de Ngamakosso. L’opération planting de plus de 3000 espèces d’arbres, a été initiée par la députée Claudia Ikia Sassou N’Guesso avec l’appui du ministère de l’Economie forestière. Ces arbres seront renforcés par des bambous de chine et du vétiver. L’objectif est de stabiliser le sol à cet endroit afin de prévenir de nouveaux éboulements de sol et de sauvegarder le viaduc qui commençait à être englouti par le sable.

Il est important de rappeler que la circulation avait été coupée à la deuxième sortie nord de Brazzaville en 2015 à cause de l’érosion hydrique. Plus tard des travaux de traitement avaient été réalisés par une société chinoise. Travaux qui ont débutés en 2016 et la voie a été rouverte au public le 2 juin 2020.

Pour un coût global  de plus de dix milliards dix millions de francs CFA, précisait le ministre de l’Aménagement et des Grands travaux, Jean Jacques Bouya, à l’ouverture provisoire de la  route. Ces travaux concernaient, entre autres, la construction du collecteur provisoire, la réalisation des murs de soutènement sur une distance de 110 mètres; et  la reconstruction des talus en béton armé.

Congo : vers le reboisement de dix mille hectares de forêts

L’acte conventionnel constituant la mise en œuvre de ce projet a été paraphé jeudi 28 mars à Brazzaville.

Le gouvernement congolais, en partenariat avec la Société des plantations forestières Batékés Brazzaville (SPF2B), projette de reboiser plus de dix mille hectares à travers le pays durant les dix prochaines années en vue de lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts naturelles.

L’acte conventionnel constituant la mise en œuvre de ce projet a été paraphé jeudi soir à Brazzaville par la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, et le directeur général de la Société des plantations forestières Batéké Brazzaville (SPF2B), Bernard Cassagne, sous la supervision du Premier ministre Clément Mouamba.

Les sites de mise en œuvre du projet sont situés à près de 95 km au nord de Brazzaville dans les localités d’Inga, avec une superficie de 1842 hectares, d’Oka, 5331 hectares et d’Ibina 3309 hectares, précise le document.

A travers ce projet, la SPF2B, spécialisée dans les plantations forestières et agro-forestières sur les plateaux Batéké, au nord de la capitale congolaise, compte également, d’après son directeur, se substituer au charbon de bois issu de la déforestation des forêts naturelles pour approvisionner le marché.

« La forêt plantée produit vingt à quarante fois plus de bois qu’une forêt naturelle tropicale. Elle occupe moins de surface, est facile à gérer et les coûts d’exploitation sont moindres », a-t-il dit.

« Ce projet illustre parfaitement l’engagement du Congo au plus haut niveau de l’Etat, en matière de gestion durable des forêts et constitue une des réponses à la dégradation des forêts et à la déforestation », a déclaré, de son côté, le Premier ministre, Clément Mouamba, réaffirmant l’accompagnement du gouvernement dans la mise en œuvre de ce projet à travers le Programme national d’afforestation et de reboisement (Pronar).

Le financement nécessaire pour la mise en œuvre de ce projet qui va générer environ cinq cents emplois directs, sera recherché par la SPF2B, le gouvernement devant faciliter l’accès aux matériels végétaux améliorés disponibles dans le pays, indique la convention.