Congo-Port de Yoro : le débarcadère des pêcheurs réalisé à 55%

Le nouveau ministre des Transports, Jean-Marc Thystère Tchicaya, a visité ce chantier mardi 03 août 2021, dans le sixième arrondissement de Brazzaville.

 

Lancé début septembre 2020, le chantier de modernisation du port des pêcheurs, exécuté par la société Zhengwei technique Congo, a atteint la phase de gros œuvres. Ingénieur en BTP au bureau d’étude marocain Techniprojet, Wilfried Nkiémi assure la supervision des travaux du port de Yoro.

Sauf imprévu, l’ouvrage devra être livré entre fin novembre et début décembre de cette année. « En ce moment, nous sommes autour de 55% du niveau d’exécution des travaux. Les gros œuvres sont déjà réalisés, de même que le quai et son système de protection. Il ne reste pour l’instant que les seconds œuvres comme la peinture, l’aménagement intérieur, l’installation électrique et d’autres accessoires », a indiqué le superviseur Wilfried Nkiémi.

Il faut savoir que l’avancement du chantier dépend également de la procédure d’expropriation qui n’est pas totalement réglée par les autorités de tutelle. En effet, une partie des occupants du site n’a pas encore perçu les indemnisations prévues à cet effet.

Le port de Yoro constitue l’un des principaux points d’entrée des denrées alimentaires de Brazzaville et des produits de la pêche. Avec l’aménagement d’une flotte de pêche, cinq cents pêcheurs, deux cents pirogues sédentaires et trois cents joueurs de pêche pourront accéder au port de Yoro. Ces travaux sont entièrement financés par le royaume du Maroc à hauteur de trente millions de dirhams, soit environ deux milliards francs CFA.

L’ouvrage comporte des zones d’activités, de commercialisation et de transformation des produits de la pêche, des locaux administratifs et sociaux. Il y a aussi cent cinquante magasins des pêcheurs ; un local de matériel de pêche et deux ateliers de mécanique et de réparations de pirogues. Quant au point de commercialisation,  seront construits une halle aux poissons ; une chambre froide ; une fabrique de glace ; un marché de vente au détail, des espaces socio-collectifs, etc.

Lors de sa visite des installations du port autonome de Brazzaville et le port secondaire de Yoro, le ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Jean-Marc Thystère Tchicaya, a insisté sur la valorisation des installations portuaires. « Nous sommes sur un ouvrage qui va contribuer à la diversification de l’économie nationale. Il faut continuer à développer toute cette zone portuaire, mais en respectant les règles et lois de la République. C’est le plus important », a-t- il insisté.

Sassou N’Guesso et Mohammed VI lancent les travaux d’aménagement du port de Yoro

Les deux chefs d’Etat ont officiellement donné le coup d’envoi, le 30 avril, du chantier de construction d’un point de débarquement aménagé des pêcheurs, dans le sixième arrondissement de Brazzaville, Talangaï.

Estimé à trente millions de dirhams, soit environ deux milliards francs CFA, le projet est entièrement financé par le royaume chérifien à travers son agence de coopération internationale. L’ouvrage, d’une superficie d’un hectare sept cents mètres, comporte des zones d’activités, de commercialisation et de transformation des produits de la pêche, des locaux administratifs et sociaux.

La future zone d’activités comprendra plus de cent cinquante magasins des pêcheurs, un local des équipements de pêche et deux ateliers de mécanique et de réparation de pirogues. Quant au point de commercialisation, il y sera construit:  une halle aux poissons; une chambre froide; une fabrique de glace; un marché de vente au détail, des espaces socio-collectifs, etc. Les travaux sont censés durer vingt-quatre mois.

Projet à caractère socio-économique, il devra participer, à terme, au redressement du secteur de la pêche artisanale au Congo, à travers l’organisation et l’encadrement de la profession, la valorisation et l’amélioration de la qualité du produit, y compris la promotion des conditions de vie et de travail des pêcheurs locaux.  

Il est destiné à quelque cinq cents marins pêcheurs, six cents mareyeuses-grossistes et trois mille mareyeuses détaillantes. Avec l’aménagement d’une flotte de pêche, deux cents pirogues sédentaires et trois cents joueurs de pêche pourront également accéder au port de Yoro.  

Signalons que le port de Yoro est l’un des principaux points d’entrée des denrées alimentaires de Brazzaville, surtout des produits de pêche. L’endroit tire son nom de Yéro Thiam, un pêcheur sénégalais propriétaire du site dans les années 1950. Mais ces dernières années, ce port historique a quelque peu été abandonné. Sa réhabilitation par l’agence marocaine va, sans doute, renforcer les liens d’amitié et la coopération maroco-congolaise.