Culture




Brazzaville : les agents de la mairie réfléchissent à la dynamisation des actions culturelles

Une séance de formation sur les questions culturelles regroupe, du 16 au 22 juillet à l’Hôtel de ville, les travailleurs…

Une séance de formation sur les questions culturelles regroupe, du 16 au 22 juillet à l’Hôtel de ville, les travailleurs municipaux afin de leur permettre d’améliorer leurs prestations en la matière.

La formation se déroule sur le thème « Comment agir dans la ville et les quartiers pour le développement culturel ? ». Organisée par la mairie de Brazzaville en partenariat avec l’Organisation internationale de la francophonie, elle devra donner aux agents municipaux des outils nécessaires à leur épanouissement professionnel afin de renforcer une coopération entre les directions municipales. À terme, la mairie de Brazzaville devra disposer des ressources humaines plus imaginatives, dynamiques et proactives.

Ainsi, présentant les axes de la politique culturelle, le conseiller de la mairie de Brazzaville dans le domaine, Hugues Gervais Ondaye, a indiqué : « La croissance démographique de notre ville met les autorités face à un double défi : celui de la maîtrise de l’espace puis de répondre de manière cohérente et anticipée aux aspirations d’une jeunesse porteuse de dynamisme, de créativité, à la recherche d’opportunités économiques et d’activités culturelles nécessaires à son épanouissement ».  Il s’agit, a-t-il poursuivi, de redonner à la ville de Brazzaville un élan créateur pour son rayonnement dans le monde, en mettant en valeur le patrimoine culturel actuel et en réunissant les conditions d’une créativité capable de le renouveler.

Le conseiller culturel a également signifié que l’autre axe consiste à remobiliser le potentiel dont dispose la ville en matière de coopération internationale et de tourisme pour accroître la visibilité de ses richesses culturelles dans le monde.

En présentant cette politique culturelle communale, Hugues Gervais Ondaye a plaidé que soit renforcée la cohésion sociale en donnant aux Brazzavillois la possibilité de connaître leur histoire et faire émerger la culture de développement, améliorer la condition de vie des citadins par l’accès à la culture ainsi qu’à l’éducation.

« L’épanouissement de la population suppose un accès aux ressources culturelles nécessaires à la construction de leurs identités. Leur éducation dans toutes les dimensions : écoles, enseignement technique, artistique, éducation à l’image, pratique sportive et culturelle permet l’acquisition des outils et du savoir-faire indispensables à la compréhension et à l’utilisation des ressources culturelles », a expliqué le conseiller culturel de la mairie de Brazzaville. Il s’est plaint également du manque de financement de l’industrie culturelle, du retard constaté pour l’essor du tourisme et de la prédominance des filières culturelles informelles dans le périmètre de la ville.

Pourtant, a-t-il dit, à travers la créativité ainsi que les dominances actuelles de la rumba apparue au début du XIXe siècle, Brazzaville a été déclarée la toute première ville créative de l’Unesco en Afrique subsaharienne. Pour amorcer une coopération culturelle décentralisée et faire rayonner cette ville, plusieurs partenariats ont été signés par les autorités avec les institutions internationales dont l’Unesco ainsi qu’avec les villes comme Havane, Washington et Rotterdam.

Ouvrant la formation, le maire de Brazzaville, Christian Roger Okemba, a pour sa part déclaré: « Depuis 2012, le conseil départemental et municipal a doté la ville d’une stratégie de développement culturel. La mise en œuvre de cette politique permet à Brazzaville de tirer parti de la richesse, accroître son rayonnement, son activité attractive et développer une économie locale. Un environnement favorable et des ressources humaines qualifiées sont les axes prioritaires de la mairie de Brazzaville durant cette mandature ».

Rappelons que l’emplacement de Brazzaville à proximité du fleuve Congo, son histoire liée à Pierre Savorgnan de Brazza, son cosmopolitisme, la créativité de ses arts, etc., sont autant des secteurs qui, une fois organisés en pôles d’activités et d’attractivité, peuvent générer et mobiliser d’énormes fonds au bénéfice de la ville capitale.