Les États-Unis équipent la police sénégalaise

Cet appui en matériel d’un montant d’environ 29 millions de FCfa est destiné à la formation des forces de police, en vue de leur déploiement pour les opérations de maintien de la paix au Mali en 2021.Le matériel et la formation complémentaire qui sera fournie par une équipe du département d’État permettront de contribuer à une meilleure préparation des 270 policiers sénégalais en matière de sécurité régionale, rapporte le communiqué de l’Ambassade américaine à Dakar, parvenu ce vendredi à APA.

A travers cet appui, le Bureau de Lutte contre le Trafic international des Stupéfiants (INL) du département d’État américain, en charge de la mise en œuvre du programme international de soutien aux opérations policières de maintien de la paix (IPPOS), poursuit ainsi sa collaboration étroite avec la police nationale sénégalaise, poursuit la note.

Cette dernière informe par ailleurs que la remise de ce matériel coïncide avec la réalisation d’un volet complet de formation et de conseil à la police nationale sénégalaise. Celui-ci comprend un cours de commandement d’état-major, un cours de formation des formateurs, et un programme de formation préalable au déploiement mandaté par les Nations Unies pour encadrer les instructeurs professionnels de l’académie de formation du groupe d’intervention mobile.

Pour la représentation diplomatique américaine, ces cours témoignent de l’engagement du Sénégal et des États-Unis à envoyer, dans le cadre des opérations des Nations Unies de maintien de la paix, des soldats bien formés et bien équipés.

Ce partenariat entre les États-Unis et la République du Sénégal à travers la police continue de jouer un rôle essentiel dans la formation de policiers performants, pour soutenir les missions des Nations Unies dans toute l’Afrique, ajoute le communiqué.

L’Ambassadeur des États-Unis, Dr. Tulinabo Mushingi, a, lors de la remise du matériel le 28 octobre 2020, salué ce partenariat et déclarait que « les forces sénégalaises jouent un grand rôle dans la sécurité régionale, et nous sommes fiers de les aider dans cet effort important ».

Les sujets politiques à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, accordent la part belle aux sujets politiques sans oublier l’actualité judiciaire et sociale.« Le ralliement du parti Rewmi et de son président, Idrissa Seck, au camp du pouvoir pourrait avoir de graves conséquences sur l’avenir du Front de résistance nationale », informe Sud Quotidien. « Depuis la publication, le 1ernovembre dernier, de la liste du nouveau gouvernement et le décret portant nomination du président du Conseil économique, social et environnemental, de plus en plus de partis membres du front font des sorties aux allures des appels en vue de la formation d’un nouveau cadre », poursuit le même journal, d’où ce titre qui barre sa Une : « Idy dope l’opposition ».   

En se ralliant à la mouvance présidentielle, « Idy porte atteinte à l’image de la classe politique », estime, cependant, la coalition « JOTNA » dirigée par l’opposant Ousmane Sonko, dans les colonnes de Vox Populi.

Sous le titre « Gakou, en route vers le Macky », WalfQuotidien informe qu’« après Idrissa Seck, Malick Gakou justifie son désir de rejoindre la mouvance présidentielle par la nécessité de faire face aux effets de la crise sanitaire. Ironie de l’histoire, le président du Grand Parti a l’aval du parti pour rejoindre la coalition Benno Bokk Yaakaar et retrouver Moustapha Niasse qu’il avait quitté ».

L’AS quotidien s’intéresse au lendemain de remaniement du gouvernement et parle d’un « vent de révolte » des exclus de la nouvelle équipe. Le journal donne la parole notamment à l’ancien ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé qui déclare : « L’Etat est ingrat, on ne se souvient pas souvent des grands actes que vous posez ».

Il est également ce matin « une retentissante déclaration de Mimi Touré », présidente sortante du Conseil économique, social et environnemental, informe L’AS.

L’Observateur revient sur cette reconfiguration de la vie politique et titre : « Karim Wade, le hors-jeu politique ». Dans ses colonnes, le journal écrit : « En exil à Doha depuis 2016, Karim Wade semble aujourd’hui exclu des nouvelles retrouvailles entre le Président Sall et la famille libérale. Le candidat du Pds à la présidentielle de 2019 est le grand absent de la reconfiguration politique du pays ».

En justice, Le Quotidien signale que « La Kane s’abat sur Ousmane ». « Le magistrat Ousmane Kane, qui avait porté plainte contre son collègue Yaya Amadou Dia, s’est finalement retrouvé comme la personne poursuivie. Le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature lui a servi hier un blâme. On lui reproche d’avoir tenu une conférence de presse après les accusations du juge Yaya Amadou Dia à son encontre », écrivent nos confrères.

Sur un tout autre sujet, Vox Populi évoque l’impact de la malnutrition au Sénégal et soutient que « plus de 70% des enfants de moins de 5 ans sont anémiés ».

Le Soleil consacre sa parution du jour au programme spécial présidentiel de modernisation des sites et cités religieux et parle d’« une œuvre d’exception ».

Éliminatoires CAN 2021: Patrice Beaumelle convoque 26 joueurs pour le match Côte d’Ivoire-Madagascar

Le sélectionneur de l’équipe nationale ivoirienne de football, Patrice Beaumelle a dévoilé jeudi à Abidjan, une liste de 26 joueurs convoqués pour la confrontation Côte d’Ivoire-Madagascar prévue le 12 novembre prochain au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé au Nord d’Abidjan et comptant pour la 3è journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations ( CAN 2021).Selon le coach des Eléphants, la convocation en sélection des cadres de cette équipe comme  Yao Kouassi Gervais dit Gervinho et Serey Dié Geoffroy s’explique par les belles performances de ces derniers dans leurs clubs respectifs. 

« C’est parce que Gervinho fait de belles performances à Parmes ( Club Italien) qu’il est éligible en sélection. Je suis satisfait et je compte sur Serey Dié également. Je ne promets à personne d’avoir une place de titulaire en sélection,  c’est leurs performances qui vont dicter cela», a soutenu M. Beaumelle dans une conférence de presse. 

« Quand je regarde cette liste, je suis plutôt confiant et satisfait. Ma philosophie, c’est de donner la confiance aux joueurs. Cette équipe de la Côte d’Ivoire a fière allure aujourd’hui. Sur le papier, nous avons une équipe magnifique et il va falloir le reproduire sur le terrain », a estimé le sélectionneur de l’équipe nationale ivoirienne de football.

 Poursuivant, M. Beaumelle qui a soutenu que la sélection ivoirienne peut prétendre jouer contre n’importe quelle équipe, a toutefois regretté que « l’équipe ivoirienne ne fait plus peur aujourd’hui comme avant ».  

Cet échange du coach des Eléphants avec les médias intervient en prélude à la double confrontation entre la Côte d’Ivoire et Madagascar prévue respectivement le 12 novembre prochain au Stade olympique d’Ebimpé (Côte d’Ivoire) et le 17 novembre prochain à Madagascar et comptant pour les 3è et 4è journée des éliminatoires de la CAN 2021.

La liste des joueurs convoqués

1- Sylvain Gbohouo ( TP Mazembé)

2- Ira Tapé ( FC San-Pedro)

3- Abdoul Karim Cissé ( Asec Mimosas)

4- Éric Bailly ( Manchester United)

5- Willy Boly ( Wolverhampton) 

6- Simon Deli ( Club Bruges)

7- Wilfried Kanon ( Pyramids FC)

8- Sinaly Diomandé ( Olympique Lyonnais)

9- Serge Aurier ( Tottenham)

10- Odilon Kossonou ( Club Bruges)

11- Maxwell Cornet ( Olympique Lyonnais)

12- Kalpi Ouattara ( Ostersunds FK)

13- Geoffroy Serey Dié ( FC Sion)

14- Ibrahim Sangaré ( PSV Eindhoven )

15- Max Alain Gradel ( Sivasspor)

16- Habib Maiga ( FC Metz)

17- Franck Kessié ( Milan AC)

18- Jean Daniel Akpa ( Lazio Rome)

19- Nicolas Pépé ( Arsenal)

20- Jean Évrard Kouassi ( Wuhan Zall)

21- Yao Kouassi Gervais ( Parmes)

22- Wilfried Zaha ( Cristal Palace)

23- Jérémie Boga ( Sassuolo)

24- Christian Kouamé ( Fiorentina)

25- Jonathan Kodjia ( Al Gharafa)

26- Sébastien Haller ( West Ham)

Sénégal: l’Administrateur de GAINDE 2000 vante les avantages de la dématérialisation

Ibrahima Nour Eddine Diagne, Administrateur général de GAINDE 2000, a vanté les avantages de la dématérialisation qui, à son avis, peut être appliquée à tous les secteurs d’activités, y compris les services de l’administration publique.Invité de l’émission digitale « Les Après-midis de la Tech », M. Diagne a échangé est intervenu sur les enjeux et les défis actuels du secteur numérique au Sénégal.

Il est revenu sur les opportunités qu’offre la dématérialisation en donnant l’exemple de la création de guichets uniques, rappelant que GAINDE 2000 a opté pour un guichet unique transactionnel qui a permis de réunir une vingtaine de formulaires en un seul.

« Depuis 2002, a indiqué Ibrahima Nour Eddine Diagne, nous sommes entrés dans l’ère où nous avons la possibilité de disposer d’un formulaire électronique répondant à toutes les exigences de toutes les administrations qui sont concernées par une formalité ».

Poursuivant, il a souligné que GAINDE 2000 a construit ce guichet unique transactionnel au niveau du commerce extérieur et de l’environnement de création d’entreprises. Ce guichet apparaît comme une fonction essentielle pour permettre, à la fois, aux entreprises et aux citoyens de façon rapide de pouvoir disposer des documents qu’il leur faut.

De l’avis de l’Administrateur général de GAINDE 2000, la construction de guichet est un élément accélérateur de la dématérialisation dans nos pays. Pour lui, « nous devons construire de façon solide quelques guichets uniques fondamentaux qui permettent de régler tous les problèmes, d’une part, entre les administrations et les particuliers, et d’autre part, entre les administrations et les entreprises ».

« La dématérialisation touche à tout ; il n’y a pas un seul espace de l’administration qui ne puisse être mis dans la dématérialisation. Je suis partisan du fait qu’il faut rattraper le retard que nous avons sur le plan économique à travers ces genres d’innovation comme la dématérialisation », a soutenu Ibrahima Nour Eddine Diagne.

Il a insisté en indiquant qu’il n’y a aucun territoire sur lequel la dématérialisation n’est pas applicable, mais pour ce faire, il faut une politique volontariste, coordonnée et cohérente à l’échelle nationale.

Sur un autre registre, l’Administrateur général de GAINDE 2000 a évoqué la signature électronique qui, a-t-il précisé, n’est pas une activité rentable au Sénégal pour l’instant. Cela du fait qu’il y a très peu de dématérialisation effective.

« On assiste plutôt à une discontinuité numérique et le marché est très étriqué. Nous avons été obligés de développer la signature électronique parce que nous avons une communauté qui fonctionne avec des acteurs du commerce extérieur. Il était impératif pour nous d’investir et d’avoir une signature électronique répondant aux caractéristiques légales », a dit M. Diagne.

Il a ajouté que la loi avait imposé à ce que les certificats soient produits au Sénégal. GAINDE 2000 est dans le métier de signature électronique par obligation. Car, l’entreprise ne pouvait pas faire de la dématérialisation sans faire de la signature électronique. La signature qu’offre GAINDE 2000 à sa communauté est valable pour tous les acteurs nationaux (les banques, les assurances, les notaires, les personnes individuelles…).

Sénégal: Macky Sall dit impulser un gouvernement «d’attaque»

Le président Macky Sall a assuré, mercredi 4 novembre, que le nouveau gouvernement est une « équipe d’attaque » qui doit incarner sa vision et sa doctrine du « Fast Track ».Quatre jours après la nomination de 33 ministres et quatre Secrétaires d’Etat, le chef de l’Etat sénégalais a présidé le premier Conseil des ministres du deuxième gouvernement de son second mandat. Il a rappelé à ses nouveaux collaborateurs les grandes lignes de leurs missions, soulignant que chaque membre « est un pilier déterminant de l’action gouvernementale, un socle indispensable de l’excellence du travail gouvernemental ».

Macky Sall a dès lors invité l’équipe à « asseoir en permanence, son accessibilité, l’écoute et la prise en charge optimale des aspirations des populations ». Elle doit, selon lui, « maintenir à un haut niveau » les performances sectorielles et interministérielles dans la mise en œuvre des politiques publiques, à la satisfaction des concitoyens.

Pour ce gouvernement qualifié d’ouverture suite à la cooptation de certains opposants, le chef de l’Etat souhaite qu’il œuvre pour « une gestion axée sur les résultats ». Il entend mettre pleinement en œuvre le concept du « Fast Track », né après sa réélection en 2019 et dont l’objectif est de donner plus de rapidité à la réalisation des projets et programmes publics.

« Nous sommes, alors, plus que jamais dans le temps de la transformation et des réformes pour impulser et intensifier, dans tous les secteurs, la relance économique, et assurer la stabilité sociale durable », a soutenu le président Sall. Ainsi, il faudra plus que jamais « agir avec détermination, méthode, courage et résilience pour faire face aux défis complexes nés des incertitudes liées à la pandémie de la Covid-19 ».

Dans la perspective de la continuité de l’action gouvernementale, il a demandé en outre aux nouveaux ministres de « former sans délais leurs cabinets » qui doivent répondre aux critères de « l’assiduité, la réactivité et l’efficacité ».

Sur la gestion des affaires de l’Etat, le chef de l’Etat a rappelé aux ministres « l’impératif de veiller » à l’impulsion régulière, à la supervision permanente des activités gouvernementales et à la gestion vertueuse et transparente des ressources des administrations, établissements publics, agences et sociétés placés sous leurs tutelles ou sous leurs contrôles. A cet effet, il a souligné qu’ils ont reçu des instructions pour signer des contrats de performance avec les structures relevant de leur responsabilité.

A 39 mois de la fin de son mandat, le président Sall insiste particulièrement sur plusieurs priorités. Il s’agit, entre autres, de la sécurité, la souveraineté alimentaire, la santé, l’éducation, la formation professionnelle et l’emploi.

Politique, sport et santé au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce jeudi, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique à la santé, en passant par la lutte traditionnelle.WalfQuotidien revient sur l’élargissement de la mouvance présidentielle suite au récent remaniement et se met « dans la tête de Macky ». Le quotidien, analysant « les vraies visées » du chef de l’Etat, estime qu’à travers ce « gouvernement très politique », le président Sall « chercherait à diversifier les possibilités et les combinaisons, eu égard à la présidentielle de 2024 et par rapport à l’épineuse question de sa succession ».

Dans les colonnes du même journal, l’enseignant-chercheur en Science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Maurice Soudieck Dione, déclacre que « Macky Sall essaie de fidéliser ses partisans et alliés de Bby (Benno Bokk Yaakar, coalition au pouvoir) d’une part et d’autre part de s’ouvrir à l’opposition notamment aux forces libérales ».

Sud Quotidien revient sur les conséquences de cette ouverture du gouvernement aux partis de l’opposition et informe que « (…) les Forces démocratiques du Sénégal (Fds/Les Guelwaars) de Dr Babacar Diop et le Front pour le socailisme et la démocratie/Benno jubel (Fsd/Bj) du député Cheikh Bamba Dièye ont annoncé hier, (…), la fin de leur compagnonnage avec Idrissa Seck, promu nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ».

Selon Vox Populi, « le FNR (Front de résistance nationale) enregistre l’auto-exclusion par la démission de fait de la part de ses membres qui se sont engagés, à son insu, dans ce processus d’intégration de la majorité présidentielle ». Le Quotidien en conclut que « le Frn constate l’auto-exclusion de Idy et Cie ».  

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien accorde un entretien au désormais ex président du Comité national de gestion de la lutte communément appelé CNG et titre : « Les derniers coups de poing de Alioune Sarr ».

En sous-titres, le journal reprend ces déclarations du médecin-gynécologue : « Tous ceux qui me critiquaient n’ont jamais eu le courage de m’affronter. C’était plutôt des coups de poignard dans le dos. En 2018, Matar Ba et moi avions arrêté que c’était le dernier mandat du CNG ».

Dans un autre entretien accordé à Vox Populi, l’ancien président du CNG fait l’éloge de ses 26 ans à la tête de cette institution mis en place en 1994 et déclare : « Nous partons sans regret ; soulagés et tranquille ».

En santé, L’Observateur effectue une « immersion au cœur de la mafia des soins » dans les cabinets d’imagerie médicale et soutient que « la santé des Sénégalais (est) sous la menace » de ces structures médicales. Dans ses colonnes, le journal démontre « comment des rabatteurs utilisent les réseaux sociaux pour attirer les clients et se partager les gains ».

Le Soleil consacre sa parution du jour aux travaux d’achèvement de la Grande mosquée de Tivaouane (ouest) et informe que « Macky contribue pour un milliard ».

Côte d’Ivoire: échange téléphonique entre Laurent Gbagbo et Hamed Bakayoko

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qui est en liberté conditionnelle à Bruxelles, a échangé au téléphone mercredi avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko et a invité ce dernier à «apaiser» la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire « en favorisant le dialogue plutôt que la répression», a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.« (…) Le président Laurent Gbagbo, après 10 ans sans aucun contact avec le pouvoir en place, a appelé ce jour M. Hamed Bakayoko, en sa qualité de premier ministre, chef du gouvernement, ministre de la défense… Le président Laurent Gbagbo a tenu à inviter le premier ministre Hamed Bakayoko à apaiser la situation en favorisant le dialogue plutôt que la répression », rapporte dans un communiqué de Me Habiba Touré, l’avocate personnelle de M. Gbagbo.

Au cours de cet échange téléphonique, souligne Me Touré, le président Laurent Gbagbo a fait part de sa vive préoccupation quant au traitement infligé à Henri Konan Bédié, ancien président de la République de Côte d’Ivoire ainsi qu’à d’autres personnalités politiques.

« Le président Laurent Gbagbo s’est ému tout particulièrement de la situation vécue par Mme Henriette Bédié, qui nonobstant son état et le fait qu’elle ne fasse pas de politique, se retrouve séquestrée à son domicile », a ajouté Me Touré.

Selon le communiqué, M. Gbagbo s’est également réjoui de la « très bonne disponibilité » du premier ministre Hamed Bakayoko « qui a promis de poser des actes en faveur de la décrispation du climat politique».

Le climat politique est de plus en plus tendu en Côte d’Ivoire depuis la tenue du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier qui a été remporté par le sortant Alassane Ouattara selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral).

Depuis lundi dernier, la plateforme de l’opposition ivoirienne qui a rejeté cette élection, a  annoncé  la création d’un  organe de transition dénommé « Conseil national de transition » ( CNT) présidé par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.

En retour le gouvernement ivoirien a saisi la justice pour poursuivre les créateurs de cet organe de transition dénonçant un acte de sédition et un attentat contre l’autorité de l’État.

Des ambassadeurs échangent avec Bédié en sa résidence à Abidjan

Les ambassadeurs des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, de l’Union européenne (UE), de la France et de la Grande-Bretagne ont échangé mercredi après-midi avec l’ancien président Henri Konan Bédié en sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, dans un contexte socio-politique tendu.Cet échange « vers 17h00 », heure locale et Gmt, intervient après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, contestée par l’opposition dont M. Bédié est le doyen d’âge. Depuis mardi, la résidence de M. Bédié est selon ses avocats, imposée à un « blocus » des forces de l’ordre qui ont « encerclé » son domicile. 

Suite à l’annonce des résultats provisoires de la Commission électorale indépendante, donnant Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle, les leaders de l’opposition, contestant sa réélection, ont créé lundi un Conseil national de transition présidé par l’ancien président ivoirien.

M. Bédié, président de ce Conseil, devrait mettre en place un gouvernement de transition. Les leaders de l’opposition qui ont décidé de se réunir mardi après-midi pour annoncer ce gouvernement, ont été empêchés par des forces de l’ordre.

Selon les avocats de M. Bédié et des leaders de l’opposition, un « blocus » a été imposé aux résidences de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, ainsi que les opposants Affi Nguessan, Mabri Toikeusse et Hubert Oulaye, dénonçant une « séquestration ».  

 

Côte d’Ivoire: 65 morts enregistrés en octobre 2020 dans des accidents (Sapeurs-pompiers)

Le mois d’octobre 2020 s’est achevé avec 2519 interventions du Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) qui ont recensé 65 morts en Côte d’Ivoire, a appris APA mercredi de source officielle.« Le mois d’octobre 2020 s’achève avec 2519 interventions au total, soit une moyenne journalière de 81,2 interventions. Le total des interventions au 31 octobre 2020 est de 26 716 contre 18 599 à la même date l’an dernier, soit une hausse de 30%. Concernant les victimes, 2409 ont été transportées en octobre 2020 et 65 décès ont été constatés», rapporte le GSPM dans une note d’information.

Selon les pompiers, les principales causes de leurs interventions restent les accidents de la circulation qui constituent à eux seuls 62,88% des sorties, suivis des transports de malades avec 9,45% et des feux avec environ 7%.

A Abidjan, précise la note, les communes de Yopougon (Ouest), Cocody (Est), Abobo ( Nord) et Adjamé (Centre) enregistrent le plus grand nombre d’interventions des pompiers dans le pays pendant le mois d’octobre dernier. Le GSPM conclut en relevant pour ce mois d’octobre 31 fausses alertes et 216 alertes motivées.

Côte d’Ivoire: un « blocus » imposé aux résidences de Bédié, Affi et Mabri (avocats opposition)

Un « blocus » a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition ivoirienne que sont notamment l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, Affi Nguessan, Mabri Toikeusse, selon un communiqué conjoint des avocats de M. Bédié et de l’opposition.Selon ce communiqué, les avocats de M. Bédié et des leaders de l’opposition dénoncent un « blocus imposé aux résidences de Henri Konan Bédié, de l’ancien Premier ministre Pascal Affi NGuessan et des anciens ministres Assoa Adou et Abdallah Toikeusse Mabri ». 

Le domicile de l’ancien ministre Hubert Oulaye connait également cette scène, selon ces avocats qui notent que ces actes « ne rentrent dans aucun cadre législatif et règlementaire applicable en Côte d’Ivoire, de sorte qu’il doit être qualifié de séquestration ». 

Le Collectif des avocats de Henri Konan Bédié et des leaders de l’opposition politique ivoirienne dénonce de ce fait une « tentative illégale d’arrestation de Henri Konan Bédié, ancien président de la République ». 

Le texte relate que ces évènements ont débuté le lundi 02 novembre 2020, lorsque « des personnes lourdement armées, circulant à bord de véhicules des forces de défense et de sécurité ont attaqué nuitamment les résidences de M. Bédié ». 

Cette même nuit, la résidence de M. Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre et messieurs Assoa Adou et Abdallah Toikeusse Mabri, tous deux, anciens ministres et anciens députés, ont connu cette scène, souligne le collectif des avocats. 

Le lendemain, 03 novembre 2020, en début d’après-midi, un important détachement de la police nationale appuyé par un détachement du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) a « pris d’assaut la résidence de M. Bédié qu’ils ont tenté d’interpeller », poursuit le communiqué.  

« Face au refus de M. Bédié d’accepter d’être arrêté, les éléments de la police ont interpellé plusieurs cadres de l’opposition qui étaient à ses côtés », dont M. Maurice Kakou Guikahué, député à l’Assemblée nationale, ancien ministre et secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), indiquent les avocats.  

M. Ezaley George Philippe, vice-président du Pdci, N’Dri Kouadio Pierre Narcisse, directeur de Cabinet de Bédié, Mme Aminata N’Diaye, secrétaire exécutive du Pdci, ont été également interpellés de même que des membres de la famille de M. Bédié. 

« Toutes ces personnalités ont été conduites vers une destination jusque-là inconnue », mentionne le collectif des avicats de l’opposition, qui juge « l’interpellation illégale de M. Kakou Guikahué sans la levée préalable de son immunité parlementaire et la mise en œuvre de la procédure spéciale liée à sa qualité d’ancien ministre. 

A côté de ces personnalités, deux avocats inscrits au barreau de Côte d’Ivoire ont été interpellés à la Résidence de M. Bedié, avant d’être remis en liberté ce mercredi, « après l’intervention du bâtonnier de l’Ordre des avocats et d’autres personnalités ». 

« A cette heure, la résidence de M. Bédié est toujours encerclée par les forces de l’ordre qui empêchent toute entrée ou sortie de ladite résidence faisant ainsi des résidents des personnes séquestrées », ont indiqué les avocats en fin de soirée de mercredi. 

« En sa qualité d’ancien président de la République, M. Henri Konan Bédié ne peut être privé de sa liberté que par une procédure spéciale prévue et règlementée par la loi 2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’ancien président de la République, d’ancien chef d’Institution et d’ancien membre du gouvernement », font observer les avocats. 

Les avocats appellent le procureur général près la Cour d’Appel d’Abidjan et le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, en sa qualité de directeur de la police judiciaire, à « mettre un terme, sans délai, à ces actes illégaux d’officiers de police judiciaire placés sous leur autorité », conclut le communiqué

Mariatou Koné dément sa nomination dans le gouvernement du Conseil national de transition

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a démenti mercredi sa prétendue nomination dans le gouvernement du Conseil national de transition ( CNT) de l’opposition réaffirmant « son attachement à la légalité des institutions de la République et au respect de l’ordre constitutionnel».« Mon nom apparaît de façon récurrente sur les réseaux sociaux comme membre d’un gouvernement du Conseil national de transition qui serait formé par les partis politiques de l’opposition. Je tiens à rassurer tout le monde que je ne suis concernée ni de près ni de loin par de telles publications qui relèvent de la pure imagination et qui n’engagent que leurs auteurs», a indiqué Mme Koné dans un démenti transmis à APA. 

« Les Ivoiriens, appelés aux urnes, ont renouvelé leur confiance au Président de la République, Alassane Ouattara, à qui j’adresse toutes mes félicitations et mes admirations pour cette réélection qui permettra de préserver et consolider les acquis en matière de paix et de développement pour notre pays», a poursuivi Mme Koné exprimant son attachement « à la légalité et au respect de l’ordre constitutionnel ». 

La plateforme de l’opposition ivoirienne, qui a rejeté l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a annoncé lundi dernier la création d’un  organe de transition dénommé « Conseil national de transition » ( CNT) présidé par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui devrait mettre en place un gouvernement de transition.  

Depuis lors, bien que ce gouvernement n’ai pas été officiellement formé et présenté par les leaders de l’opposition , une liste de ministres nommés au sein  de cette équipe circule sur les réseaux sociaux et dans laquelle figurent les noms de certains ministres du président élu Alassane Ouattara dont Pr Mariatou Koné.

Electricité: renforcement des capacités à Abidjan de 120 personnes dont 14 Guinéens

Près de 120 acteurs du secteurs de l’électricité dont 14 Guinéens viennent d’achever une formation visant à renforcer leurs capacités, au Centre des métiers de l’électricité (CME) de Bingerville, un centre régional d’excellence, situé à l’Est d’Abidjan, dans le cadre d’un programme d’interconnexion électrique sous-régional.Cette formation a eu lieu du 5 au 30 octobre 2020 sous le pilotage du Centre des métiers de l’électricité (CME) de Bingerville, par le biais du Système d’échanges d’énergie électrique Ouest-africain (EEEOA ou West African Power Pool  »WAPP » en anglais), selon une note transmise à APA.

Pour la mise en œuvre de ce programme de renforcement des capacités, le secrétariat général de l’EEEOA a obtenu un financement de la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du Projet d’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée (CLSG).

Et ce, au profit des sociétés nationales d’électricité et des ministères en charge de l’Energie des pays bénéficiaires du projet. Dans cette optique, 105 collaborateurs de Côte d’Ivoire Énergies et 14 personnes en provenance de la Direction nationale de l’électricité (DNE) de Guinée Conakry, ont bénéficié de cette formation. 

Les bénéficiaires de ces formations sont notamment des ingénieurs, des chefs de service, des chefs de département et des directeurs de structure. Ils ont été formés dans les domaines du management des Partenariats Public-Privé (PPP), de la planification stratégique.

Ils ont également été instruits sur la gestion de projet appliquée aux infrastructures électriques, la gestion des pertes techniques des ouvrages électriques (Transport et Distribution), la conception et l’exploitation des réseaux de distribution électrique, la gestion environnementale et sociale ainsi que l’intégration des marchés de l’électricité.

L’EEEOA, le système d’échanges d’énergie électrique Ouest-africain, créé lors du 22e Sommet de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, tenu à Lomé le 10 décembre 1991, a pour mission de promouvoir et développer des infrastructures de production et de transport d’énergie électrique dans la région.

Il a pour objectif d’intégrer l’électricité en vue d’assurer, à moyen et long termes, un approvisionnement en énergie électrique régulier, fiable et à un coût compétitif aux populations et d’assurer la coordination des échanges d’énergie électrique entre les États membres.

Le Centre des métiers de l’électricité de Bingerville (CME, créé en 1970), structure de formation de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), contribue à la professionnalisation des acteurs du secteur de l’électricité en Afrique. Il s’est vu attribuer le statut de « centre d’excellence » le 24 mai 2017.

« Macky Sall a réalisé une grande prouesse politique » (analyste)

L’enseignant et analyste politique sénégalais, Maurice Soudieck Dione, explique dans un entretien avec APA que le président Macky Sall est le grand gagnant dans la nouvelle configuration politique du pays.Plusieurs journaux continuent de titrer sur l’entrée dans le gouvernement de plusieurs cadres du défunt régime. Peut-on parler de retrouvailles de la famille libérale ?

Il y a en effet une entrée de forces politiques libérales. Je pense à Rewmi d’Idrissa Seck. Je pense également à Oumar Sarr qui est un transfuge du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) dont il a été le Coordonnateur (avant d’en être exclu en 2019). Donc quelque part, il y a tentative de regrouper la famille libérale initiée par le président Macky Sall, en plus de la fidélisation de sa coalition traditionnelle qui est Benno Bokk Yakaar (s’unir pour un même espoir).

Mais peut-on justement parler de retrouvailles de la famille libérale en l’absence du PDS de Wade ?

En réalité, il n’y a pas de retrouvailles de la famille libérale. Parce que, comme vous le savez, elle est éclatée entre Pape Diop de Bokk Guis Guis (même vision, en langue wolof), le PDS traditionnel, Rewmi (le pays, en langue wolof) d’Idrissa Seck, l’APR du président Macky Sall, Alliance Suxali Sopi (redresser le PDS, en langue wolof) d’Oumar Sarr et ses camarades. Donc tout cela montre une certaine dispersion de la famille libérale. Le président Sall a essayé de récupérer ceux-là qu’il pouvait prendre à ses côtés, notamment Rewmi d’Idrissa Seck et Oumar Sarr qui sont transfuges du Parti Démocratique Sénégalais.

Quel est l’enjeu de la nomination d’Idrissa Seck à la tête du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et l’entrée de ses proches dans le gouvernement ?

Je pense que le président Sall, dans sa perspective de capter et capturer Idrissa Seck au CESE, a réalisé une grande prouesse politique. Et cette prouesse politique ne semble pas être à la faveur d’Idrissa Seck. Parce que d’abord, il est neutralisé par le président Sall puisqu’il est nommé par décret. Le président Sall peut à tout moment le démettre de ses fonctions. En plus, il avait décrié cette institution comme étant budgétivore. Et que cet argent aurait pu être utilisé plus judicieusement et plus utilement dans des secteurs comme la santé et l’éducation. Il avait dit dans son programme (de campagne) en 2019 qu’il allait supprimer le CESE. Aujourd’hui, il revient pour en être le président. C’est quand même curieux. Il est entré dans un silence assouplissant et lourd de suspicions pendant un an, bien avant la Covid-19. Donc on ne peut pas tout mettre sur le dos de la pandémie. Il était en négociations et en tractations depuis très longtemps avec le président Macky Sall. Il parle également d’opposition radicale, mais c’est un abus de langage. Parce que l’opposition radicale supposerait que l’on utilise des moyens autres que démocratiques. C’est possible. L’opposition est un rouage essentiel et fondamental dans le fonctionnement d’une démocratie. C’est cela qui fait qu’Idrissa Seck peine à convaincre. Sa crédibilité est déjà mise à mal là où son image était déjà écornée. On se souvient aussi de cette attitude similaire qu’il a eue en 2007 en rejoignant au dernier moment Abdoulaye Wade avec les audiences de midi.

Il faut dire également que le président Sall semble vouloir utiliser Idrissa Seck comme une carte par rapport à 2024. Mais il n’a pas totalement exclu, de mon point de vue, la troisième candidature (à la présidentielle). Étant donné que tous ceux qui, dans son camp, étaient désignés à tort ou à raison comme susceptibles de lui succéder ont été écartés. C’est comme s’il disait ‘’il ne peut y avoir d’autre candidat en dehors de moi dans l’APR et Benno Bokk Yakaar ». C’est peut-être un signal fort qu’il donne, en tout cas une perspective qu’il ouvre par rapport à la troisième candidature éventuelle de 2024.

Mais qu’est-ce qui pourrait justifier alors le ralliement d’Idrissa Seck ?

Certains parlent d’arrangement financier, d’autres de pressions d’autorités religieuses qui ont eu à faciliter le rapprochement entre les deux hommes. Mais quoi qu’il en soit, il est le seul responsable de ce revirement spectaculaire qu’il a fait. Il lui appartiendra d’en subir toutes les conséquences politiques.

Comment peut-on interpréter l’éviction du gouvernement de plusieurs figures de l’APR comme Amadou Bâ ou Aly Ngouille Ndiaye ?

Je le disais tantôt. C’est-à-dire que l’APR comme Benno Bokk Yakaar sont des instruments de réalisation des ambitions de pouvoir du président Macky Sall. Dès l’instant qu’il y a cette idée qui est claire chez le président Sall, il a refusé toute forme de dualité dans le parti, dans l’Etat ou dans la coalition. C’est ce qui fait que tous ceux qui ont tenté d’émerger ont été écartés, dans les partis forts qui l’ont soutenu comme le PS (Parti Socialiste) et l’AFP (Alliance des Forces de Progrès). Il a tout fait pour qu’au sein de ces partis il ne puisse pas émerger un leadership susceptible de le concurrencer. C’est ce qui a provoqué des scissions au sein du PS mais également au sein de l’AFP. Il a aussi combattu l’émergence de toute personnalité dans l’APR ayant la compétence, la légitimité historique et charismatique. On voit que la constante chez lui est qu’il est le seul maître à bord à l’APR et dans Benno Bokk Yakaar. En écartant tous ceux qui étaient pressentis comme présidentiables, cela rend encore plus plausible cette hypothèse de la troisième candidature.

Avec cette nouvelle configuration, quel est l’avenir de l’opposition dans la perspective de la Présidentielle de 2024 ?

Il appartiendra à l’opposition de définir et construire son avenir. Aujourd’hui, elle semble être très réduite. Le président Sall disait qu’il allait « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Il a toujours été dans cette logique par la répression et la cooptation. Il est toujours dans cette dynamique, mais il est encore dans des combinaisonsd’appareil. Elles font qu’on peut être un excellent maître du jeu politicien mais il est difficile d’être le maître du jeu démocratique. Parce qu’en dernier lieu, ce sont les Sénégalais qui vont se prononcer. Et de ce point de vue-là, tout ce qui se passe actuellement est perçu comme des tractations, des arrangements politiciens qui sont étrangers aux intérêts du peuple. (…) Toute cette situation difficile, en plus des conséquences de la pandémie, va certainement peser sur la balance. Et donc, il n’est pas garanti que ce gros appareil politique soit une représentativité qui ne va s’étioler, qui ne va pas se fondre d’ici 2024.

Êtes-vous d’accord avec ceux qui disent qu’Ousmane Sonko est désormais le nouveau chef de l’opposition ?

En réalité, si on prend l’élection de 2019 comme instrument de mesure, elle est très particulière. Et je pense  qu’on ne peut pas l’utiliser comme baromètre parce qu’il y a beaucoup de candidats qui avaient été écartés. Mais ce qu’on peut dire à l’endroit d’Ousmane Sonko est qu’il a une cohérence certaine dans sa démarche et un ancrage certain dans l’opposition. Il ne fait pas partie de cette opposition de compromission et de cette opposition collaborationniste.

Côte d’Ivoire: les États-Unis condamnent la violence et invitent les parties à un « dialogue inclusif »

Les États-Unis condamnent les violences liées à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et invitent les parties à un « dialogue inclusif » pour trouver des solutions à leurs désaccords, selon une déclaration de l’ambassade américaine à Abidjan. »Les États-Unis condamnent la violence de cette période électorale » et exhortent « les autorités compétentes à enquêter sur tous les incidents de violence et à tenir responsables les auteurs et commanditaires », rapporte la déclaration de l’ambassade américaine en Côte d’Ivoire publiée mercredi.

Les candidats Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et Affi Nguessan, du Front populaire ivoirien (FPI), ont refusé de participer à l’élection, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible, tout en appelant leurs militants à empêcher le vote qui a eu lieu dans un climat tendu.   

« Nous exhortons toutes les parties, groupes et individus à s’engager dans un dialogue inclusif pour trouver des solutions pacifiques à leurs désaccords et apaiser les divisions internes », indique la déclaration.  

Selon l’Etat américain, « les griefs liés à l’élection présidentielle doivent être résolus de manière pacifique et transparente dans le cadre légal ». De ce fait, il appelle les leaders politiques à « montrer leur attachement au processus démocratique et à l’état de droit ».  

« Nous faisons écho à l’appel lancé par la mission d’observation des élections de l’Union africaine pour que les leaders politiques renouent le dialogue pour préserver la cohésion sociale », poursuit le texte.  

Les États-Unis ont en outre exhorté les acteurs de la classe politique en Côte d’Ivoire à prendre « les mesures nécessaires pour garantir l’inclusion afin de créer un climat de confiance capable de garantir la paix et la stabilité ».  

La Commission électorale indépendante a déclaré mardi la réélection de Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages et un taux de participation de 53,90%. Ce résultat provisoire devrait être transmis au Conseil constitutionnel qui proclamera les résultats définitifs.  

Politique, éducation et immigration clandestine à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, commentent les réactions des exclus du récent remaniement ministériel, sans oublier la rentrée scolaire et l’immigration clandestine qui a repris de plus belles ces derniers temps.« Le temps du dénigrement », barre à sa Une Sud Quotidien avant de souligner que « La méthode du dénigrement, après une défenestration à des postes de responsabilités, est bien connue des Sénégalais, habitués par ce régime en place à voir des responsables accusés de mauvaise gestion, après leur évincement ».

Sud Quotidien fait allusion aux informations parues dans la presse et évoquant des fautes de gestion dont se serait rendue coupable Aminata Touré à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour justifier son limogeage de la tête de cette institution.

A la Une de Vox Populi, l’ancienne Première ministre bat en brèche ces accusations et déclare : « J’ai eu à diriger le Conseil économique, social et environnemental pendant 16 mois en stricte conformité avec les règles et standards de bonne de gestion ».  

« Je me réserve d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation, (…) car, nul ne saurait, à cette étape de ma vie, ternir ma réputation et mon intégrité », poursuit Mimi Touré.

Le même journal donne ensuite la parole à l’ancien ministre d’Etat et ex secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne qui affirme : « Ce qui me lie au président transcende des fonctions ». « Ce qui nous lie, c’est le Sénégal, l’amitié et la foi. Nous avons toujours cru en lui », ajoute le dernier Premier ministre de Macky Sall.    

A travers ces réactions qui s’ajoutent à celles d’autres ministres non reconduits, WalfQuotidien voit le « début des hostilités contre les barons exclus ». A sa page 3, le journal soutient que « (…) cette opération d’enfumage contre les barons de l’Apr (parti au pouvoir) limogés n’est, selon nos sources, que le début du dérèglement de comptes  que les officines de complots et de coups tordus du château mitonnent en perspective de la guerre du trône en 2024 ».

EnQuête consacre aussi sa parution du jour à ce récent remaniement ministériel et analyse la relation entre Macky Sall et ses collaborateurs pour aboutir à cette conclusion : « Sans état d’âme, quand il s’agit de se débarrasser de ses collaborateurs même les plus proches, la stratégie du président Sall est difficilement déchiffrable pour les analystes. Tous les actes semblent, cependant, être résolument orientés vers la bataille présidentielle de 2024 ».

Sur un tout autre sujet, L’Observateur revient sur l’ouverture de l’année scolaire 2020 – 2021 et note que « l’Etat avance masqué ». Dans ses colonnes, le journal fait des révélations sur le nouveau protocole sanitaire et informe qu’il est prévu un mois de révision avant le début des cours. Le même journal dénonce par ailleurs « le chantage financiers des écoles privées aux parents d’élèves ».

Sous le titre « vague déferlante », Le Quotidien revient sur l’afflux de migrants aux Iles Canaries (Espagne). Le journal y a constaté « 228 arrivées en 2 jours », avant de signaler que « les centres de rétention (sont) débordés ».

Sénégal : l’Université de Thiès baptisée Professeur Iba Der Thiam

Le président Macky Sall a annoncé cette décision ce mardi quand il est allé présenter les condoléances de la nation à la famille de l’illustre disparu.C’est un bel hommage au Professeur Iba Der Thiam. Le célèbre historien sénégalais est mort, samedi dernier, à l’âge de 83 ans.

Le chef de l’État avait confié au natif de Kaffrine (centre) la coordination du projet d’écriture de l’Histoire Générale du Sénégal (HGS).

Macky Sall a profité de l’occasion pour affirmer que ce travail « va se poursuivre avec notamment le financement des recherches à hauteur de 150 millions F CFA ».

Le défunt était un Maître de conférences en Histoire moderne et contemporaine à la retraite. Et la rédaction de l’Histoire Générale du Sénégal lui tenait à coeur.

Engagé en politique, notamment sous la bannière de son parti la Convention des Démocrates et des Patriotes (CDP/Garap-Gui), Iba Der Thiam a été ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur durant le magistère d’Abdou Diouf.

Élection en Côte d’Ivoire: caravane du Rhdp à Abidjan pour célébrer la victoire de Ouattara

Des militants et sympathisants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti de Alassane Ouattara, vainqueur de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, ont exprimé mardi leur joie à travers une caravane ayant parcouru Abidjan.La cohorte est partie de la Rue Lepic, à Cocody, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan, où est implanté le quartier général du Rhdp. Et ce, en présence de certains cadres de la formation politique. 

Avec des pagnes et tee-shirts à l’effigie de leur leader, Alassane Ouattara, ils ont envahi la Rue Lepic qui refusait du monde. Venus de divers horizons, ils ont esquissé des pas de danses, aux rythmes de musiques urbaines. 

L’on pouvait entendre une explosion de joie des militants du Rhdp. Pour parcourir les communes d’Abobo, Adjamé, Treichville, Koumassi et Port-Bouët, d’autres s’affairaient à disposer la logistique pour leur permettre de tenir le trajet.  

Des camions podiums et du matériel de sonorisation ont été mis à la disposition des militants pour faire cette caravanes. Certains à bord de leur engin ont suivi le mouvement, dans un vuvuzela. 

« Aujourd’hui, nous laissons apparaître notre joie, joie surtout pour ces militants du Rhdp qui comme un seul homme sont restés debout et ont porté le message de leur champion, Alassane Ouattara », a déclaré Adama Bictogo, le directeur exécutif du Rhdp, peu avant la caravane.  

« Pour nous, c’est un jour exceptionnel, un jour de joie, parce qu’un nouveau jour se lève pour la Côte d’Ivoire et ce nouveau jour, c’est la Côte d’Ivoire solidaire, le renforcement de la cohésion sociale, des champions nationaux, la Côte d’Ivoire de l’emploi, de l’économie numérique », a-t-il ajouté.   

Cette victoire, soutiendra-t-il, permettra de favoriser une « Côte d’Ivoire conquérante, plus apaisée et plus rassemblée », avant d’indiquer qu’elle est dédiée à la mémoire de feu Amadou Gon Coulibaly et à feu Sidiki Diakité, le ministre de l’Administration du territoire.

Les militants ont non seulement relevé le défi de la victoire, mais également de la démocratie avec la  victoire de M. Ouattara,  a-t-il lancé,  déplorant que certains Ivoiriens aient « payé le prix de l’absurdité et de la violence des opposants ».

M. Bictogo a martelé que « la classe politique irresponsable conduite par le président Bédié et Affi Nguessan ont empêché des Ivoiriens de voter », or l’élection est un moyen pour se réaliser pour l’avenir. 

Mme Kandia Camara, la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, directrice de campagne en charge des femmes, s’est félicitée de ce que les Ivoiriens ont porté leur choix sur M. Ouattara malgré les menaces de l’opposition. 

Pour elle, « les Ivoiriens viennent de confirmer que la Côte d’Ivoire est véritablement sur la voie de la démocratie ». En neuf ans, M. Ouattara a fait de la Côte d’Ivoire un État démocratique, avec un bilan éloquent.  

Suite à l’appel de l’opposition à empêcher le vote, il y a eu des violences par endroits, empêchant les électeurs d’exercer leur droit civique. Selon Mme Kandia Camara, cette attitude montre que l’opposition est « en panne d’idées » et n’a pas de bilan et de projet. 

« Nous voulons leur dire qu’il n’y aura pas de coup d’Etat dans ce pays », a-t-elle lancé, affirmant que « seul la paix peut permettre le développement ». Par ailleurs, ces opposants ont « échoué », car les Ivoiriens veulent la paix. 

« Ces résultats sont le désaveu total apporté à l’opposition » qui a voulu « créer un chao », a poursuivi la ministre de l’Éducation nationale, soutenant que M. Ouattara, dont la candidature est contestée par l’opposition, a « accepté de faire le sacrifice » en briguant ce mandat.

La Commission électorale indépendante a annoncé mardi la réélection de Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages et un taux de participation de 53,90%. Ce résultat provisoire devrait être revu par le Conseil constitutionnel, qui proclamera les résultats définitifs.  

Présidentielle ivoirienne: le gouvernement invité à une sécurisation «plus efficace» des futures élections

La mission d’observation électorale constituée des ONG «CPS Afrique», « Groupe de réflexion d’action et d’initiative nouvelle» ( GRAIN) et « L’Etoile de Boukani» s’est félicitée mardi à Abidjan du bon déroulement de l’élection présidentielle ivoirienne recommandant cependant au gouvernement ivoirien une sécurisation « plus efficace» des futures échéances électorales.« (…) Au vu de ce qui précède, les ONG CPS Afrique, Grain et Étoile du Boukani peuvent conclure que les élections se sont bien déroulées sur l’ensemble du territoire avec des variations selon les zones d’opposition ou du parti au pouvoir. Elles recommandent que le gouvernement songe à trouver une sécurisation plus efficace du processus électoral pour permettre à tous les électeurs de s’exprimer», a affirmé dans un point de presse, Jean-Marie Koukougnon, le porte-parole de cette mission d’observation. 

Cette organisation qui dit avoir observé le scrutin présidentiel du 31 octobre dernier dans 22 localités ivoiriennes,  a également exhorté les candidats de ce scrutin présidentiel ivoirien à accepter les résultats, et le cas échéant, de recourir aux voies légales. 

« Les trois ONG dénoncent le recours à la violence, les discours de haine avant, pendant et après le vote, l’empêchement de voter exercé par des populations », a indiqué M. Koukougon. 

Auparavant, il a fait savoir que son organisation a fait plusieurs observations pendant ce scrutin. M. Koukougnon a relevé entre autres, une affluence remarquable au niveau des bureaux de vote visités, la présence effective des forces de sécurité pour le maintien de l’ordre et la présence effective des membres des bureaux de vote de même que la présence des représentants de certains partis politiques. 

Le président sortant Alassane Ouattara a remporté le scrutin présidentiel ivoirien du 31 octobre dernier avec 94,27% des voix selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire. 

Football/éliminatoires CAN 2021-3e journée: rencontre Côte d’Ivoire-Madagascar à Abidjan le 12 novembre

L’équipe de football de la Côte d’Ivoire rencontre, le 12 novembre 2020 à Abidjan, celle de Madagascar dans le cadre de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun 2021, au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, a annoncé mardi la Fédération ivoirienne de football (FIF).Le match, prévu le 12 novembre 2020 à 19h00 (GMT, heure locale), se déroulera au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, situé à Anyama, dans le nord-ouest d’Abidjan, précise la FIF dans une note transmise à APA.

L’arbitre qui officiera ce match est le Tunisien Haythem Guirat. Il sera assisté par deux compatriotes, notamment Aymen Ismail (premier assistant) et Khalil Hassani (deuxième assistant). 

L’assesseur des arbitres, lui, est le nigérian Chukwudi Callistus. L’officier de sécurité est Okey Sylvanus Obi (Nigéria), tandis que le commissaire à cette rencontre est Sebalet Hilaire de la Centrafrique. 

L’entrée au stade est gratuite, annonce la Fédération ivoirienne de football. Il s’agira du premier match des Éléphants de Côte d’Ivoire dans ce stade, inauguré le 3 octobre 2020 par le président ivoirien Alassane Ouattara. 

Présidentielle ivoirienne : le gouvernement dément toute tentative d’intimidation

Le Général Vagondo Diomandé, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, a soutenu mardi à Abidjan, que les patrouilles ciblant les zones où résident des leaders de l’opposition visaient uniquement à « disperser des regroupements » illégaux.Accusés de vouloir réduire au silence l’opposition radicale, les tenants du pouvoir battent en brèche cette hypothèse. Car le Général Vagondo Diomandé a rappelé qu’ « un arrêté interministériel interdit les regroupements et les manifestations sur la voie publique ». C’était en marge d’une déclaration du gouvernement sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire.

En outre, indique le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, « il est important de renforcer la sécurité et de s’assurer que des surprises ne puissent pas intervenir » étant donné que « la plateforme de l’opposition a institué un organe de transition ».

M. Diomandé, par ailleurs ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation par intérim, a fait savoir que la « situation (est) grave » avec la mise sur pied par l’opposition d’un Conseil National de Transition (CNT).

De son côté, Henri Konan Bédié a déploré l’attitude des forces de l’ordre : « Ma résidence a été attaquée (lundi soir) par des tirs à l’arme lourde. Simultanément, les (maisons) des membres de l’opposition – Assoa Adou, Abdallah Toikeuse Mabri et Pascal Affi N’Guessan – ont également été attaquées », a twitté l’ancien chef de l’Etat.

Présidentielle ivoirienne : KKB félicite Ouattara pour sa réélection

Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a reconnu ce mardi la victoire dès le premier tour d’Alassane Ouattara.A coup sûr, la déclaration de Kouadio Konan Bertin ravit le président sortant et ses soutiens. Et il donne davantage de grain à moudre à ceux qui soutenaient, il n’y a pas longtemps, que sa candidature était parrainée par ADO.

« Incontestablement, Alassane Ouattara est arrivé en tête du scrutin. C’est pourquoi, devant le peuple ivoirien, je veux le féliciter pour sa réélection », a indiqué KKB lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Pour que la Côte d’Ivoire ne sombre pas dans une crise post-électorale, le candidat indépendant a appelé à « la convocation immédiate d’une Conférence de dialogue national incluant toutes les forces politiques, anciennes comme nouvelles ».

Dans son discours, Kouadio Konan Bertin a souligné que le taux de participation de 53,90 % constitue « un camouflet cinglant pour tous ceux qui privilégient le fusil (plutôt que) le bulletin de vote. (Ainsi) la Côte d’Ivoire a gagné la bataille de la paix. C’est l’essentiel ».

Paradoxalement, KKB a émis des doutes sur la transparence du processus électoral : « La CEI (Commission Electorale Indépendante) dont j’ai maintes fois critiqué la composition, vient de proclamer ses résultats. Force est de reconnaître que la Côte d’Ivoire n’a pas encore gagné la bataille de la transparence ».

Partant de là, il a considéré que « ce scrutin doit être le dernier qui se déroule dans ces conditions, tant dans son déroulement, son organisation et son système de collecte des résultats ». A en croire Kouadio Konan Bertin, une élection ne doit plus se tenir en Côte d’Ivoire « dans un climat de suspicion et de défiance ».

Tirant les leçons du passé récent de son pays, Kouadio Konan Bertin a affirmé avoir fait « le choix (d’une élection) très imparfaite à une guerre civile meurtrière ». Même s’il avait remarqué, au cours de sa campagne, que « les conditions pour une élection transparente n’étaient pas réunies »

Droit dans ses bottes, KKB accusé d’être en collusion avec Alassane Ouattara a assumé tout : « Quand on aime son pays, entre deux maux, il faut choisir le moindre. Entre une guerre civile et des résultats imparfaits, il faut accepter des résultats imparfaits ».

En tout cas, il est convaincu qu’ « on peut toujours corriger les défauts d’un scrutin, mais si le pays se déchire, si les maisons s’embrasent, si les enfants de Côte d’Ivoire s’entretuent, personne ne pourra ramener les vies perdues ».

Présidentielle ivoirienne : le gouvernement saisit la Justice

L’exécutif, en réaction à la mise en place d’un Conseil National de Transition (CNT) par l’opposition ivoirienne, a annoncé ce mardi la saisine du procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan.Le pouvoir en place, par la voix de Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, a condamné « avec la plus grande fermeté cet acte de sédition ». En effet, l’opposition engagée dans la Présidentielle du 31 octobre a déclaré « la vacance du pouvoir » avant de créer, lundi 2 novembre, un Conseil National de Transition (CNT) dirigé par Henri Konan Bédié. Ce dernier devrait mettre en place, « dans les prochaines heures », un gouvernement de transition.

Pour le camp d’Alassane Ouattara, ce sont « des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État
et l’intégrité du territoire national ». De ce fait, le gouvernement souhaite que « les auteurs et les complices de ces infractions soient traduits devant les tribunaux ».

Selon les résultats provisoires communiqués par la Commission Electorale Indépendante (CEI), Alassane Ouattara, chef de file du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) a été réélu pour un troisième mandat avec 94,27% des voix.

Le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin (KKB), Henri Konan Bédié du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan du Front Populaire Ivoirien (FPI) obtiennent respectivement 1,99, 1,66 et 0,99 % des suffrages valablement exprimés.

Aliou Cissé convoque 25 Lions dont 2 nouveaux contre la Guinée-Bissau

Les milieux Franck Kanouté et Moustapha Name vivront leur baptême du feu en équipe nationale du Sénégal de football lors de la double confrontation contre la Guinée-Bissau en novembre, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2022.Après des retrouvailles difficiles en octobre avec ses protégés, Aliou Cissé a décidé de repartir du bon pied. Le technicien a procédé à un remue-ménage dans la liste rendue publique ce mardi. Hormis les retours de certains cadres, deux nouveaux joueurs vont venir sécuriser le milieu de terrain.

Les Lions ont pêché sur ce secteur le 9 octobre dernier à Rabat, en amical, contre leurs homologues du Maroc (3-1). Ils n’ont pas pu rectifier le tir, quatre jours après à Thiès, face aux Mourabitounes. Des cas de Covid-19 venaient d’être découverts dans la délégation mauritanienne, contraignant les deux parties à annuler in extremis le match amical.

Elimane Franck Kanouté, 21 ans, né au Sénégal, a fait sa formation en Italie et évolue présentement au Cercle Bruges. Il a été transféré cet été dans le club de l’élite du football belge où il s’est imposé au poste de milieu central. Moustapha Name, 25 ans, est un milieu récupérateur, ancien sociétaire de la Ligue 1 sénégalaise. Il évolue depuis juillet dernier à Paris FC, équipe de Ligue 2 française, où il a signé après une saison réussie à Pau FC.

Par ailleurs, le néo défenseur de Servette (D1 suisse), Arial Mendy, 25 ans, signe son retour dans la Tanière après un premier passage en 2016 où il s’était contenté d’observer ses ainés depuis le banc de touche. Mais cette expérience a aidé le polyvalent joueur, formé à Diambars et passé par Orléans et Lens (France), dans sa progression.

Plusieurs joueurs cadres qui ont manqué le dernier appel, à cause soit d’une blessure, soit d’une contamination à la Covid-19, soit d’une méforme, reprennent également leurs places dans la liste. C’est le cas des gardiens Edouard Mendy et Alfred Gomis de même que le jeune strasbourgeois Bingourou Kamara qui a gardé la cage des Lions contre le Maroc.

Moussa Wagué et Kalidou Koulibaly signent également leur retour. Au milieu, c’est Pape Alioune Ndiaye qui revient là où Sadio Mané et Keita Baldé Diao seront présents en attaque.

Par ailleurs, Racine Coly, Lamine Gassama (latéraux), Sidy Sarr, Joseph Lopy (milieux), Mame Baba Thiam et Sada Thioub (attaquants), présents lors du précédent rendez-vous, ne sont pas rappelés.

Le Sénégal est leader du groupe I de qualification pour la CAN 2022 avec six points, après des victoires en novembre 2019 contre le Congo (2-0) et l’Eswatini (4-1). Les Djurtus de la Guinée-Bissau sont pour leur part troisième de la poule avec trois points au compteur. Ils ont eux-aussi battu l’Eswatini 3-0 avant de s’écrouler sur le même score face aux Diables rouges du Congo.

La prochaine Coupe d’Afrique des nations, prévue en 2022 au Cameroun, devait initialement se tenir en janvier 2021. Elle est reportée par la Confédération africaine de football (CAF) en raison de la pandémie de Covid-19.

Voici la liste des Lions appelés :

Gardiens : Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France), Bingourou Kamara (RC Strasbourg, France).

Défenseurs : Youssouf Sabaly (Bordeaux, France), Saliou Ciss (Nancy, France), Moussa Wagué (PAOK Salonique, Grèce), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Ousseynou Ba et Pape Abou Cissé (Olympiakos, Grèce), Arial Benabent Mendy (Servette FC, Suisse), Salif Sané (Schalke 04, Allemagne).

Milieux : Krépin Diatta (Bruges, Belgique), Pape Cheikh Diop (Dijon, France), Idrissa Gana Guèye (PSG, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Moustapha Name (Paris FC, France), Franck Kanouté (Cercle Bruges KSV, Belgique), Papa Alioune Ndiaye (Fatih Karagumruk, Turquie).

Attaquants : Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Keita Baldé Dialde (Sampdoria de Gènes, Italie), Opa Nguette (Metz, France), Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre), Boulaye Dia (Reims, France) et Habib Diallo (Metz, France).

Les retrouvailles Macky-Idy commentées par la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les retrouvailles d’une partie de la famille libérale, avec le point d’orgue matérialisé par Macky Sall et Idrissa Seck.EnQuête aperçoit « Macky sur les traces de Wade », l’ex-chef d’Etat et père du libéralisme au Sénégal qui a longtemps exprimé sa volonté de voir les libéraux régner au pouvoir pendant 50 ans. Pour le journal, son successeur « fait le vide autour de lui et s’entoure de nouveaux collaborateurs ».

Toutefois, précise L’AS sur l’entrée des libéraux dans le gouvernement, « Macky reconstitue le PDS sans Wade ». Sur cet état de fait, le président Sall « rebat les cartes », note Sud Quotidien qui reprend en même temps l’analyste politique Maurice Soudieck Dione : « le président Sall diversifie les possibilités de combinaison en vue de l’échéance électorale cruciale de 2024 ».

Quoi qu’il en soit, Macky Sall dispose désormais d’une « majorité taille XXL », note Le Soleil. L’AS va plus loin et pense qu’on va « vers une opa sur les collectivités territoriales » avec les entrées d’Idrissa Seck, Oumar Sarr, Aissata Tall Sall et Abdoulaye Baldé.

L’Observateur livre « les secrets d’un coup tordu » à ou par Idrissa Seck dans ses négociations avec Macky Sall. L’opposant arrivé deuxième de la dernière présidentielle a rallié le régime, devenant du coup président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Selon le journal, il récolte « les grimaces de dégoût de ses alliés à la Présidentielle de 2019 » après sa volte-face.

Dans cette nouvelle alliance par ailleurs, Le Quotidien voit des « lueurs de frictions », soulignant que des « divergences » sont déjà notées au sein du Grand Parti là où le député APR Abdou Mbow se porte en « défenseur de Idy ».

Dans le nouveau gouvernement, Walf Quotidien souligne qu’un « client de la Crei (cour de répression de l’enrichissement illicite) est blanchi en Conseil des ministres ». Il s’agit de Oumar Sarr, ex-baron du régime de Wade, qui sera désormais « au même banquet » que le procureur spécial Antoine Félix Diome, nouveau ministre de l’Intérieur qui a joué un rôle puissant dans la traque des biens mal acquis de dignitaires du défunt régime.

En outre, Vox Populi souligne qu’Antoine Félix Diome est « récusé par les Khalifistes ». Comprenez les partisans de l’ancien maire de Dakar condamné en 2018 pour malversations. Pour Moussa Taye, le magistrat « a été dans tous les sales coups de Macky ». Ainsi, « nous réclamons sa démission ».

En sport, Record et Stades titrent sur les affiches de Ligue des champions européenne de ce jour, avec un « sulfureux Real / Inter » et un « électrique Atalanta / Liverpool ».

Le préparateur des gardiens des Lions, Tony Sylva,  interrogé sur le duel d’Edouard Mendy et Alfred Gomis, affirme qu’il ne peut « pas pronostiquer ». En MMA, Record rapporte en même temps que le lutteur Reug Reug « se tue au camp Leclerc de Dakar » pour s’imposer devant son adversaire du 4 décembre, Ivan Romanov.

Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara réélu avec 94,27 % des voix, selon les résultats provisoires

Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) Alassane Ouattara a été réélu président de la République de Côte d’Ivoire avec 94,27 % des voix à l’issue de l’élection présidentielle de samedi, selon les résultats provisoires proclamés tôt, mardi, par la Commission électorale indépendante (CEI).Selon le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Ibrahime Coulibaly-Kuibiert qui s’exprimait sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public)  17 601 Bureaux de vote qui ont pu être ouverts lors de ce scrutin, correspondant  à une population électorale 6 066 441 dont 3 269 813 votants. Le pays comptait au total 22 381 bureaux de vote.

Le scrutin a enregistré 53 894 bulletins nuls, soit 1,66%, quand le nombre de bulletins blancs est évalué à 35 099, soit 1,09%.  Le nombre de suffrages exprimés est de 3 215 909 avec un taux de participation de 53,90 %.

Alassane Ouattara a obtenu  3 031 483 voix, soit  94,27 %. Il est suivi par l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB qui a obtenu 64 011 voix, soit  1,99%. Le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) Bédié Konan Aimé Henri arrive à la 3e place avec 53 330 voix, soit 1,66%. Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI, opposition)  Affi Nguessan Pascal s’en sort avec  31 986 voix, soit 0,99%.

Ces deux candidats de l’opposition ont appelé au boycott du scrutin, mais n’avaient formellement retiré leur candidature à cette élection présidentielle. Les opposants dénonçaient la candidature du président sortant Alassane Ouattara qu’ils qualifiaient d’anti-constitutionnelle.  Le scrutin de samedi a été émaillé de violences dans certaines localités du pays.

« Conformément à l’article 59 du Code électoral, la Commission électorale indépendante transmettra, au Conseil Constitutionnel, un exemplaire des procès-verbaux de dépouillement, accompagné des pièces justificatives dans les trois jours qui suivent, à charge pour cette institution de proclamer le résultat définitif », a conclu le président de la CEI sur les antennes de la RTI.

Côte d’Ivoire: nouvelle suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 novembre prochain

En vue de prévenir les risques de troubles à l’ordre public, les marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique sont suspendus sur toute l’étendue du territoire ivoirien sur la période allant du 02 novembre au 15 novembre 2020 inclus, a annoncé lundi dans un arrêté ministériel, le général Vagondo Diomandé, le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile, par ailleurs, ministre par intérim de l’administration du territoire et de la décentralisation.« Les marches et manifestations sur la voie publique et dans les lieux publics sont soumises au régime de la déclaration préalable », précise  l’article 1 de cet arrêté. 

Les manifestations ou rassemblements de personnes, organisés par les partis et groupements politiques ou les associations légalement constituées dans les lieux fixes, souligne l’article 3 de ce document,  relèvent du régime de déclaration préalable, conformément aux dispositions légales en vigueur et demeurent soumis au droit commun dans le respect des mesures barrières dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

 Les contrevenants à la mesure de suspension prévue à l’article 2 sont passibles de poursuites judiciaires, a averti le général Vagondo.

 C’est depuis le 19 août dernier que le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre les manifestations sur la voie publique au lendemain d’une série de manifestations politiques qui ont causé des pertes en vie humaine. Cette mesure avait été prorogée jusqu’au 14 octobre dernier.

Présidentielle 2020: le Rhdp réfute tout « complexe » imposé par l’opposition

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) réfute tout « complexe » que veut imposer l’opposition sur la question du taux de participation à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a dit lundi son directeur exécutif adjoint en charge des élections, Mamadou Sanogo, face à la presse. »Nous sommes tranquilles (..)  pour nous, il n’y a pas de doute là-dessus, il n’a pas à nous complexer, ce complexe que d’autres (opposition) veulent nous créer artificiellement », a déclaré M. Mamadou Sanogo qui a fait observer qu’en 2000, le taux de participation à l’élection présidentielle était de 37,2% à partir duquel l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo a accédé à la magistrature suprême.

Citant M. Gbagbo, il a rappelé que l’ex-président disait que ce taux de participation à l’élection de 2000 était « excellent » comparativement à d’autres pays voisins où l’un des chefs d’Etat avait enregistré un taux de 11% et un autre 28%; et que son élection ne souffrait d’aucune légitimité.

Il a en outre fait remarquer qu’en 2002, les présidents des Conseils régionaux avaient été élus avec « à peine 28% et c’était légitime » parce que les élus ont administré ces zones durant une décennie, quasiment.

Interrogé sur la tenue du scrutin notamment évoquée par certains observateurs qui remettent la crédibilité du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, M. Mamadou Sanogo a déploré le fait que des assertions de missions d’observation n’aient pas été détaillées.

« En matière d’observation électorale, il y a des règles, il faut étayer les faits », a-t-il ajouté, regrettant qu’il y ait « un procès d’intention » contre le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie (Rhdp). 

Concernant le mot d’ordre de l’opposition, il a affirmé que cela « n’a pas été suivi, au regard des données collectées, (car) on essaie de faire croire en mettant en relief les quelques localités, où au moment du passage de journalistes, il y avait peu d’affluence ». 

Des écrits et des observateurs « feignant de ne pas voir des localités où des Ivoiriens sont allés voter massivement », a relevé M. Mamadou Sanogo, qui a soutenu que le scrutin a mis en évidence « la nette progression des suffrages en faveur du candidat Alassane Ouattara ».  

M. Mamadou Sanogo a insisté que le Rhdp ne développe aucun complexe et que les résultats qui sortiront des urnes à l’issue de la proclamation définitive et « irréversible » seront bien célébrés le moment venu.

Les rapports préliminaires de certaines missions d’observation électorales ont mis en avant des violences et des incidents, mettant en cause le scrutin. M. Sanogo, évoquant le Centre Carter, a insinué que son texte ne fait référence à aucun élément factuel.

Élection en Côte d’Ivoire: l’opposition crée un Conseil national de transition présidé par Bédié

La plateforme de l’opposition ivoirienne, qui rejette l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a crée lundi un « Conseil national de transition » présidé par Henri Konan Bédié, qui devra mettre en place un « gouvernement de transition ». »Tirant la vacance du pouvoir exécutif avec la fin du mandat présidentiel de M. Alassane Ouattara et la non tenue d’une élection crédible (…) les partis et groupements politiques de l’opposition annoncent la création ce jour du Conseil national de transition », a déclaré Affi Nguessan, porte-parole de l’opposition,  face à la presse, à la résidence de M. Bédié.

Ce Conseil national de transition est « présidé » par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), et de la Coalition pour la démocratie,  la réconciliation et la paix (CDRP), a fait savoir M. Affi Nguessan. 

Il a pour mission de « préparer le cadre de l’organisation d’une élection présidentielle juste, transparente, inclusive, et de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition », a-t-il indiqué.

Ce Conseil est également chargé de « convoquer les assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire », a relevé M. Affi, le président du Front populaire ivoirien  (FPI).

Les partis politiques de l’opposition, ajoutera-t-il, notent que « 90% de l’électorat de ce scrutin soit la majorité des Ivoiriens a rejeté la candidature illégale et anti-constitutionnelle du président sortant Alassane Ouattara ». 

L’opposition dénonce par ailleurs « le caractère partisan de (la Commission électorale indépendante, CEI) l’organe électoral en charge des élections, une liste électorale truffée d’irrégularités, et les décisions iniques du Conseil constitutionnel du 14 septembre 2020, invalidant certaines candidatures ». 

Selon M. Affi la consultation du 31 octobre 2020 est une « parodie d’élection présidentielle ». Pour ce faire, les partis et groupements de l’opposition « constatent la vacance de la présidence de la République de Côte d’Ivoire ».  

« Le peuple de Côte d’Ivoire, dans sa majorité a suivi le mot d’ordre de désobéissance civile lancé le 20 septembre 2020 et celui relatif au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a-t-il poursuivi. 

Il a martelé que « le pouvoir en place et l’organe électoral illégal n’ont réussi à faire voter que 8% de l’électorat malgré les bourrages d’urnes, toutes autres formes de tricheries et d’agressions perpétrées contre les partisans de l’opposition ». 

MM. Bédié et Affi, respectivement candidats du Pdci et du Fpi, ont refusé de prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions d’un scrutin crédible ne sont pas réunies. Ils ont appelé à une désobéissance civile, un mot d’ordre qu’ils maintiennent toujours.  

Présidentielle ivoirienne: l’UA juge le scrutin « globalement satisfaisant », la Cedeao favorable au « dialogue » (déclaration conjointe)

La mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA) pour le premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, juge le scrutin « globalement satisfaisant » en dépit des incidents survenus, tandis que la Cedeao appelle le pouvoir et l’opposition à « renouer le dialogue », dans une déclaration conjointe. »La mission estime que le premier tour de l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire s’est déroulé de manière, globalement satisfaisante », a déclaré le chef de mission de l’Union africaine, l’ancien Premier ministre de Djibouti, Dileita Mohamed, face à la presse.

La mission constate une ouverture « satisfaisante » du scrutin dans 67% des bureaux observés et un vote dans une atmosphère « sereine et calme », a indiqué M. Dileita Mohamed, qui a déploré cependant des intimidations. 

Les cartes d’électeur mises à la disposition des électeurs au niveau des bureaux de vote n’ont pas fait l’objet d’un « retrait massif » dans les bureaux couverts par la mission qui relève que le scrutin s’est déroulé sans interruption dans 97,5% des bureaux de vote,  a-t-il ajouté.

Quant au chef de mission de la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Cheikhe Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre Sénégalais, il a appelé les parties à « renouer le dialogue », à « discuter et à se parler » pour éviter une crise post-électorale.

La mission exhorte toutes les institutions impliquées dans le processus électoral à prendre les mesures appropriées pour répondre à toutes les préoccupations en vue d’assurer « une continuité de l’Etat dans la sérénité et le dialogue », a-t-il lancé .

L’ancien Premier ministre Sénégalais a indiqué que la mission a noté « une participation mitigée dans les parties méridionale et centrale, et une participation relativement élevée dans le Nord du pays », fief du Rhdp, le parti au pouvoir.

La mission a observé des actes de violences pendant le processus électoral, ce qui constitue une entrave à l’expression effective de la démocratie, et note que « l’absence de dialogue pourrait affecter la cohésion sociale », a fait savoir M. Soumaré.

Le chef de mission de l’observation électorale de la Cedeao qui a dit avoir échangé avec Alassane Ouattara,  chef d’Etat sortant, dont la candidature est contestée, a réitéré son appel à rencontrer les candidats Henri Konan Bédié et Affi Nguessan qu’il n’a pas encore pu rencontrer pour cause de calendrier. 

MM. Bedié et Affi ont décidé de ne pas participer à cette élection présidentielle, soutenant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin inclusif et crédible. Pour ce faire, ils ont demandé un report de l’élection qui n’a pas été accepté par le Rhdp.    

Côte d’Ivoire : le scrutin présidentiel a été « libre et démocratique » (Observateurs)

L’élection du président de la République de Côte d’Ivoire qui s’est tenue samedi dernier a été « libre et démocratique », a annoncé lundi dans un rapport provisoire, le Parlement africain de la société civile ( PASOCI) qui a déployé une mission d’observation de 140 personnes dans le pays.« La mission du PASOCI a constaté que le scrutin du 31 octobre 2020 s’est déroulé dans le calme, la sérénité,  l’équité et la transparence. Elle déclare donc que le scrutin du 31 octobre 2020 a été libre et démocratique», a indiqué dans un point-presse, Sandrine Thérèse Bekono, la porte-parole de cette organisation.

Poursuivant, elle a souligné que cette mission d’observation qui a visité 723 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire ivoirien, a relevé des incidents au nombre desquels des empêchements de vote dans plusieurs localités.

« La mission a constaté l’ouverture des bureaux de vote quasiment dans les horaires prévus», a ajouté Mme Bekono, félicitant le peuple ivoirien pour sa « maturité démocratique».

Elle a conclu en assurant que son organisation qui continue d’observer le processus électoral, délivrera un rapport final plus chiffré après la proclamation définitive des résultats de cette élection.

L’élection du président de la République de Côte d’Ivoire qui s’est tenue samedi, a été émaillée par des incidents dans plusieurs localités ivoiriennes.

L’opposition ivoirienne qui a appelé au boycott de ce scrutin, a dénoncé une parodie d’élection et a appelé à la mise en place d’une transition civile. Quant au pouvoir, il s’est félicite de la bonne tenue de ce scrutin malgré quelques incidents qu’il juge mineurs.