Rencontre entre l’ambassadeur du Tchad et la présidente du CESE du Congo

L’objectif de cette rencontre était de partager des expériences et de présenter les stratégies mises en place par le Conseil économique, social, culturel et environnemental du Tchad.

 

L’ambassadeur de la République du Tchad au Congo, Abdel-Kerim Ahmadaye Bakhit, a rencontré le 14 mai à Brazzaville la présidente du Conseil économique, social et environnemental du Congo (CESE), Emilienne Raoul. Il était question d’un partage d’expériences sur les missions du CESE.

Cette rencontre d’échange d’expériences s’inscrit dans le cadre des recommandations de l’Union des Conseils Économiques et Sociaux et Institutions Similaires d’Afrique (UCESA), une organisation régionale qui regroupe 20 Conseils Économiques et Sociaux du continent africain. L’objectif est de permettre aux membres d’acquérir l’expertise des autres pays afin de mieux accomplir les missions qui leur sont assignées.
Des objectifs communs

L’ambassadeur a souligné que le CESE est un laboratoire d’idées qui traite des problèmes de la société et élabore des avis destinés au président de la République. Il a également insisté sur l’importance pour le CESE d’être à l’avant-garde pour rappeler au gouvernement l’importance de prendre en compte les propositions formulées par le Conseil, notamment sur des questions telles que le chômage des jeunes et les cas sociaux.

Abdel-Kerim Ahmadaye Bakhit a partagé son expérience en tant que président du Conseil économique, social, culturel et environnemental du Tchad pendant six ans. Il a souligné que le CESE du Tchad est plus avancé sur certains aspects et que le Conseil doit prendre des initiatives pour accompagner le développement social et économique du pays.

Les deux pays partagent des réalités similaires et des objectifs communs, notamment celui de promouvoir le développement social et économique. La rencontre entre l’ambassadeur du Tchad et la présidente du CESE du Congo est une étape importante pour renforcer la coopération et partager des expériences entre les deux pays.

CESE : la session inaugurale s’est achevée ce jeudi 19 décembre

La présidente de l’institution, Emilienne Raoul, a clos les travaux, le 19 décembre, à Brazzaville sous une note « d’implication sans faille ».

Réunis en séance plénière, du 16 au 19 décembre, les membres du Conseil économique social et environnement (CESE) ont adopté, après amendement, le règlement intérieur et le règlement financier de leur institution, avant la mise en place des quatre commissions permanentes et de leur bureau. Il s’agit notamment des commissions Affaires économiques; Affaires sociales; Affaires éducatives, culturelles et religieuses; enfin, Affaires environnementales. Celles-ci auront pour mission d’examiner les affaires dont le Conseil est saisi par les autorités habilitées. «Le bureau que nous sommes représente la locomotive. Chaque locomotive a un moteur et vous commissions permanentes, vous êtes le moteur du CESE. Si celui-ci ne fonctionne pas, nous resterons toujours à quai. Lorsqu’un train ne démarre pas, cela se voit et tout le monde se pose des questions. Vous devez donc mesurer l’importance de votre mission pour que le CESE soit présent dans le quotidien des institutions et celui de la population à travers nos avis, les études qui découlent de nos analyses », a déclaré Emilienne Raoul, dans son discours de clôture, avant d’exhorter les conseillers « à donner le meilleur d’eux-mêmes afin que le CESE assume efficacement ses missions exaltantes et contribuer ainsi à l’élaboration des politiques publiques efficientes ».

Et Louis-Patrice Ngagnon de souhaiter, dans son exposé en plénière, que les conseillers fassent de leur institution un « mirador de veille stratégique » afin de demeurer une vraie force de propositions auprès des pouvoirs publics.

A l’initiative du bureau, deux communications portant sur l’histoire de cette institution et sa place auprès des organes constitutionnels ainsi que l’aperçu de ses textes organiques ont été présentés à l’entame de la mandature. Ce, dans le but de permettre aux conseillers de faire immersion dans l’histoire du Conseil et de cerner sa place dans l’architecture institutionnelle nationale, d’une part, et de s’approprier des agrégats fondamentaux qui structurent l’institution, d’autre part.

En effet, le Conseil, connu sous sa dénomination actuelle, a été créé en 1925, en France, sous le nom de Comité économique national. Au fil du temps, il est passé de Comité économique national en Conseil économique et social puis, actuellement en Conseil économique, social et environnemental.

Au Congo, le CESE est né en même temps que la République. Il est l’une des premières institutions créées immédiatement après la proclamation de la République par la loi constitutionnelle n°1 du 28 novembre 1958, sous le nom de Comité constitutionnel consultatif. « La dimension environnementale qui complète son intitulé depuis la loi organique n°27-2018 du 7 août 2018 portant organisation, composition et fonctionnement du CESE, est fondamentale au regard des enjeux climatiques que connaît la planète », a indiqué Benjamin Bounkoulou, vice-président de cette institution, dans son exposé.