Congo : l’Appo veut renforcer sa position sur la scène énergétique mondiale

Kintélé a abrité la 14ème session du Conseil exécutif de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (Appo), jeudi 01 juin 2023.

 

Les travaux de la 14e session du Conseil exécutif de l’Appo interviennent dans un contexte de réforme de l’organisation panafricaine et de l’instabilité du marché pétrolier et gazier. L’organisation a renouvelé ses instances dirigeantes, principalement le mandat du secrétaire général, le Dr Omar Farouk Ibrahim. Elle compte désormais dix-huit pays membres, avec l’entrée du Ghana, de la Namibie et du Sénégal.

L’industrie africaine doit faire face en urgence aux défis de la finance, de l’accès à la technologie et aux marchés, a alerté le Pr Macaire Batchi, le directeur de cabinet du ministre congolais des Hydrocarbures. Cette industrie pétrolière et gazière a été construite sur des bases fragiles, a-t- il admis. Elle est faite de dépendance technologique, d’investissements et de marchés étrangers.

Les délégués de l’Appo sont conscients qu’aucun pays africain ne peut prétendre relever seul ces défis à court et moyen terme. Ils nécessitent des actions collectives, à travers l’Appo engagée à renforcer sa visibilité et la confiance entre ses pays africains.

« L’Afrique ne peut pas se permettre d’abandonner à la hâte les combustibles fossiles. Collectivement, nous pouvons relever ces défis (…) Nous pouvons affirmer notre satisfécit sur les développements positifs enregistrés au sein de l’organisation grâce au dynamisme du secrétariat général. L’Appo est encore loin d’avoir atteint son but, mais elle a fait d’énormes progrès depuis la réforme », a déclaré Macaire Batchi.

Pour atteindre ses objectifs, a estimé le Dr Omar Farouk Ibrahim, l’Appo devra continuer d’attirer de nouveaux membres, d’assurer la plus grande reconnaissance internationale et une meilleure visibilité sur la scène énergétique mondiale et aussi de créer un secrétariat professionnel. « L’organisation a amélioré sa visibilité au cours de ces trois dernières années, elle est invitée à toutes les réunions internationales liées au secteur énergétique, notamment du conseil mondial de l’énergie », a-t- il assuré.

L’Appo travaille avec les organisateurs de la Cop28 pour s’assurer qu’elle soit inclusive et que l’industrie ne soit pas traitée comme une industrie paria lors des conférences des Nations unies sur le climat. L’organisation veut s’imposer comme une institution majeure de référence dans le monde sur les questions d’hydrocarbures en Afrique. « Nous devons être prêts à regarder au-delà des intérêts immédiats », a insisté le président

Unesco : le Congo candidat au Conseil exécutif

La ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Edith Delphine Emmanuel a pris part à la 41e session de la conférence générale de l’Unesco.

 

La République du Congo veut adhérer au Conseil exécutif de l’Unesco. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Edith Delphine Emmanuel a sollicité un soutien à la candidature du Congo en qualité de membre du Conseil exécutif de cette institution. C’était à l’occasion de la 41 session de la conférence générale de cette institution.

Le Conseil exécutif de l’Unesco que le Congo veut intégrer comme membre est en quelque sorte le Conseil d’administration de cette agence onusienne en charge de l’éducation, la science et la culture. Ce Conseil prépare le travail de la Conférence générale et veille à ce que ses décisions soient bien exécutées. Le choix de ses représentants dépend notamment de la diversité des cultures qu’ils représentent et de leur origine géographique. Il est l’objet d’arbitrages complexes pour atteindre un équilibre entre les régions du monde, reflet de l’universalité de l’Unesco.

Plaidoyer pour la science ouverte

La ministre Edith Delphine Emmanuel a plaidé en faveur du renforcement de la science ouverte, mécanisme visant à rendre les progrès scientifiques accessibles à tous. « Nous encourageons l’Unesco à renforcer les capacités des Etats membres à améliorer les politiques de la science, la technologie et l’innovation à travers la science ouverte. Le Congo a déjà mis en place un comité national sur la science ouverte et soutient la recommandation y afférente », a fait savoir la ministre en charge de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Edith Delphine Emmanuel, qui, en outre, assume les fonctions de présidente de la Commission nationale pour l’Unesco.

L’organisation de la semaine de la science et des technologies, du 16 au 22 avril 2022 à Brazzaville, intègre, en effet, la politique de la science ouverte puisque les pays de la sous-région sont conviés à ce rendez-vous de partage des connaissances pour mettre la science au service du développement.

A propos de programme et budget de l’agence onusienne en charge de l’éducation, la culture et la science, le Congo souhaite que le taux de croissance global de 9,8% soit reflété au niveau du Programme de participation et de l’action en faveur des femmes. Sur les projets du budget 2022-2023 et celui de la stratégie à moyen terme 2022-2029, le pays soutient, par ailleurs, leur alignement aux objectifs du programme de développement durable 2030 en espérant un effet accélérateur de l’action de l’Unesco.