À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée le 1er décembre à Brazzaville, le ministre de la Santé et de la Population, le professeur Jean Rosaire Ibara, a réaffirmé l’engagement sans réserve du gouvernement dans la riposte nationale contre le VIH.
« Aucune personne vivant avec le VIH au Congo ne doit être confrontée à une rupture de traitement », a martelé le ministre de la santé, qui dénonce toute intermittence dans la chaîne logistique. Pour le professeur Ibara il y a trois engagements majeurs pour une riposte efficace et durable. Sécuriser les intrants stratégiques afin de garantir la continuité des soins indispensables aux patients, renforcer la résilience de la prise en charge, notamment grâce à l’intégration accélérée des services VIH dans les soins de santé primaires, au plus près des communautés. Le troisième engagement est de combattre la stigmatisation et les discriminations, encore trop présentes, qui freinent l’accès aux soins des populations les plus exposées.
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Le ministre a insisté sur la nécessité de créer un environnement respectueux des droits humains pour atteindre les objectifs mondiaux 95-95-95 d’ici 2030 : dépister 95 % des personnes vivant avec le VIH, mettre sous traitement 95 % des personnes diagnostiquées, et obtenir une charge virale supprimée chez 95 % des patients sous antirétroviraux.
Pour 2025, la stratégie nationale repose sur trois axes d’accélération dont un dépistage massif, avec une campagne nationale ouverte du 1er au 31 décembre sur toute l’étendue du territoire. Des solutions innovantes seront déployées pour atteindre les populations à risque.
Également l’implication renforcée des leaders communautaires : organisations civiles, acteurs politiques, religieux, traditionnels et personnalités publiques seront mobilisés pour promouvoir le dépistage, la prévention et la tolérance.
On note aussi le recours accru au numérique, en partenariat avec l’ONUSIDA, pour améliorer l’information, le suivi de l’épidémie et l’appui aux initiatives communautaires.
Selon le ministre, chaque franc CFA investi devra produire un impact optimal.
« Surmonter les perturbations ne suffit plus. Il faut transformer la réponse pour atteindre l’objectif d’élimination du sida fixé à 2030 », a-t-il déclaré.
Placé sous le thème « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au sida », cet engagement renouvelé intervient dans un contexte où le Congo entend renforcer sa souveraineté sanitaire et réduire sa dépendance vis-à-vis des financements extérieurs.
Le gouvernement appelle à une synergie totale : de l’État aux communautés de base, chaque acteur est invité à jouer sa partition pour qu’un Congo sans sida devienne « une réalité tangible pour les générations à venir ».
