Congo : Denis Sassou-N’Guesso à Moscou sur invitation de Vladimir Poutine

Le chef de l’Etat s’est rendu en Russie où il prendra part au 80e anniversaire de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie.

 

Le président Danis Sassou N’Guesso a quitté Brazzaville mardi 06 mai en destination de Moscou en Russie. Sur invitation de son homologue Russi, Vladimir Poutine, le chef de l’Etat va assister aux festivités marquant le 80e anniversaire de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie. « Pendant la guerre, Brazzaville fut proclamée capitale de la France libre, et les Africains se sont battus aux côtés des Alliés pour vaincre le nazisme. » a souligné le président Denis Sassou N’Guesso.

Le séjour du président à Moscou va également permettre au Congo de diversifier ses partenariats. Le pays de Denis Sassou N’Guesso voit dans Moscou un allié technologique et politique alternatif face aux anciennes puissances coloniales et aux institutions internationales traditionnelles. Les domaines de l’énergie, des mines, de la formation militaire, de la cybersécurité, ou encore des infrastructures stratégiques figurent parmi les axes potentiels de renforcement au Congo.

« Nous avons avec la Russie un grand projet de construction d’un oléoduc entre Pointe-Noire et Brazzaville. »

À quelques jours des festivités du 9 mai à Moscou, auxquelles il prendra part sur invitation de son homologue Vladimir Poutine, le Président Denis Sassou N’Guesso a évoqué, le 26 avril à Brazzaville, avec l’agence de presse russe African initiative, l’historique des liens qui unissent la République du Congo et la Fédération de Russie ainsi que l’opportunité de les consolider.

 

Monsieur le président, vous avez toujours été un ami de la Russie. Nous nous souvenons de vos visites en URSS et de vos rencontres avec Léonid Brejnev. A votre avis, la coopération avec l’Union soviétique a-t-elle eu un impact sur le développement de la République du Congo ? Quels sont les projets mis en œuvre entre le Congo et l’URSS que vous considérez comme clés ?

Le Congo et l’Union soviétique ont établi des relations diplomatiques le 16 mars 1964. Je me suis rendu plusieurs fois en Union soviétique, parfois en tant que cadre de l’armée populaire nationale, mais aussi comme ministre et chef d’État. J’ai pu rencontrer de nombreuses personnalités soviétiques, j’ai effectué une visite d’État en Union soviétique à l’invitation du président Brejnev. Donc le Congo et l’Union soviétique ont établi des relations de coopération dans plusieurs domaines. On peut dire que l’Union soviétique a formé au Congo plus d’un millier de cadres, de hauts cadres, civils et militaires. Nous avons établi avec l’Union soviétique la coopération dans d’autres secteurs : l’économie, l’agriculture, le tourisme (l’Union soviétique a construit un grand hôtel ici, le Cosmos), ainsi que dans le domaine de la santé. L’hôpital Mère-enfant Blanche Gomez, qui se trouve à Brazzaville, a été construit au cours de cette période. Aujourd’hui, l’école nationale de l’administration et de la magistrature (ENAM), qui était à l’époque l’école supérieure du parti congolais du travail, est également le résultat de la coopération avec l’Union soviétique. Le plus important, c’était aussi la coopération que nous avons eue dans le secteur de la défense et de la sécurité. La force publique de notre pays, au cours de toute cette période, a été équipée grâce à la coopération entre notre pays et l’Union soviétique. Au cours de cette même période, nos deux pays ont coopéré le soutien aux luttes de libération nationale en Afrique. Brazzaville était alors le siège du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola. C’était une période importante de la coopération entre le Congo et l’Union soviétique, marquée par la libération de l’Angola.

Monsieur le Président, comment évaluez-vous la coopération moderne entre Moscou et Brazzaville et quels en sont les domaines les plus prometteurs ?

Dans le prolongement de la coopération que je viens d’évoquer et nous la développons avec la Fédération de Russie notamment dans le secteur pétrolier. Les sociétés russes interviennent dans le secteur de la recherche et de la production du pétrole dans notre pays. Nous avons avec la Russie un grand projet de construction d’un oléoduc entre Pointe-Noire et Brazzaville. C’est un énorme projet mais cette coopération intéresse aussi la formation des cadres du secteur de la force publique, de son équipement. En projection, nous exprimons la volonté de l’étendre dans le secteur de l’agriculture, la formation aussi des cadres civils en Fédération de Russie. Dans ce sens nous croyons que les relations entre la Fédération de Russie et le Congo sont en train de prendre un véritable élan.
Une victoire pour l’humanité

Monsieur le Président, le 9 mai marque le 80è anniversaire de la grande victoire contre le nazisme. C’est la fête la plus importante pour les citoyens de la Fédération de Russie et des pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants). Que représente pour vous personnellement et pour les Congolais la victoire contre l’Allemagne nazie qui professait la suprématie raciale, divisait les gens en Aryens et en sous-hommes ?

La Russie a consenti un sacrifice énorme dans la lutte contre le nazisme et le fascisme. Ce sont les unités de l’Union soviétique qui sont entrées les premières à Berlin et qui ont planté le drapeau sur le Reichstag. L’histoire indique que près de 20 millions de personnes, civiles et militaires de l’Union soviétique, ont trouvé la mort dans ces luttes contre le nazisme et le fascisme : 20 millions d’hommes. C’est donc un moment important qui mérite d’être célébré, celui de la victoire des forces de la paix et de la liberté sur le nazisme. Nous serons très heureux de prendre part à ces manifestations à Moscou le 9 mai prochain. Nous, peuple d’Afrique, qui avons été les peuples dominés, écrasés, nous ne pouvons que saluer cette victoire sur les forces qui considéraient certains peuples du monde comme des peuples inférieurs. Notre peuple a pris modestement sa part à cette lutte-là. Et puisque nous sommes ici, dans ce bâtiment, pendant la Seconde Guerre mondiale ce bâtiment (le Palais du peuple NDLR) était le siège de la France libre, puisque Brazzaville avait été proclamée capitale de la France libre lorsque la France était occupée, et les Africains se sont battus aux côtés des autres forces pour vaincre le nazisme et le fascisme. Nous allons donc célébrer un moment historique très, très important à Moscou et nous saluons le sacrifice consenti par les peuples de l’Union soviétique pour atteindre cette victoire.
Et qu’attendez-vous, Monsieur le Président, de votre visite à Moscou dans le cadre de ces célébrations ?
D’abord, nous allons participer à la manifestation qui sera organisée pour saluer cette victoire. Ensuite, nous allons nous entretenir, je l’espère, avec le président Poutine afin de faire le point sur la coopération entre nos deux pays et tracer d’autres perspectives. Mais il est important de souligner que ce 9 mai sera un jour historique non pas seulement pour le peuple russe, mais pour les peuples du monde qui ont vaincu le nazisme et le fascisme. C’est donc une journée historique que nous allons célébrer prochainement à Moscou.

Appel à la multipolarité

Monsieur le Président, vous êtes un parmi les dirigeants les plus respectés du continent africain, jouissant d’une grande notoriété. Que pensez-vous que les pays africains doivent faire pour construire un monde multipolaire égalitaire ?

Les peuples d’Afrique ont d’abord souffert de longues années d’esclavage et de domination coloniale. On peut dire que le retard de l’Afrique est dû principalement à ces faits historiques. L’Afrique a connu l’esclavage, la domination coloniale et l’exploitation, et elle a dû lutter pour conquérir l’indépendance politique. Et, pour l’essentiel, tous les États africains sont indépendants. Mais la grosse bataille qui reste pour l’Afrique est celle du développement économique et social. Mais l’Afrique a ses atouts. L’Afrique ne peut plus accepter d’être un continent dominé comme elle l’a été les siècles passés. Et avec ces atouts, une population jeune, on dit que d’ici 2050, l’Afrique aura plus de presque 2 milliards d’habitants, une population jeune, éduquée. L’Afrique a des ressources naturelles immenses du sol et du sous-sol. Nous pensons que si les dirigeants et les peuples africains s’unissent, comme ils l’ont fait pour organiser la lutte de libération politique, si les peuples africains s’unissent pour le développement économique et social, ils participeront à la construction du monde aux côtés des autres peuples qui n’acceptent pas la domination. On n’a plus besoin d’un monde unipolaire. Le monde est en train de vivre des changements importants, et je crois que l’Afrique, avec ses capacités, doit prendre sa place aux côtés des autres peuples qui pensent comme elle, c’est-à-dire que les peuples sont égaux et aucun peuple n’a le droit de dominer un autre. Nous pouvons construire ensemble un monde de paix, de coopération, de développement et de bien-être pour l’ensemble des peuples du monde. Nous pensons que l’Afrique a sa place.

Monsieur le Président, que pensez-vous de l’adhésion éventuelle de la République du Congo aux BRICS ?

J’ai participé à un certain nombre de réunions des BRICS. La dernière a eu lieu en Russie. Nous avons senti que les BRICS sont en train de s’ouvrir aux autres États. Ils ne resteront plus seulement cinq. Ils ont accepté d’autres États. Je pense que c’est une belle ouverture. Les projets des BRICS sont, à notre avis, intéressants pour l’Afrique, et pour notre pays spécialement. Nous pensons que si cette ouverture des BRICS se confirme, le Congo est prêt à y prendre sa place.

Monsieur le Président, l’Afrique est appelée le plus jeune continent. A votre avis, quelle est l’influence destructrice des occidentaux sur la formation de la jeunesse africaine et quelles mesures faut-il prendre pour y faire face ?

J’ai tout à l’heure parlé de l’esclavage et de la colonisation. Je crois que ces deux phénomènes ont produit leurs effets au niveau de la mentalité des peuples. C’était aussi l’un des buts principaux : réaliser l’acculturation des hommes et faire qu’ils ne soient plus eux-mêmes. Alors, nous avons quand même observé que l’Afrique, qui a donné au monde les civilisations comme celle d’Égypte. La civilisation égyptienne, c’est une civilisation africaine, et l’Afrique n’a pas tout perdu. C’est une valeur africaine qui a résisté aux assauts de l’esclavage et aux assauts de la colonisation, surtout au plan culturel. Ce que nous nous efforçons de faire : obtenir que la jeunesse africaine s’approprie ses propres valeurs, qu’elle ne soit pas une jeunesse déstabilisée, qu’elle croie en ses propres forces et à ses propres valeurs. À ce moment-là, je parlais de 2 milliards d’habitants en Afrique en 2050. Près de 60 % seront des jeunes. Ces jeunes-là ne peuvent pas vivre en Afrique comme des personnes déracinées. Au contraire, cette jeunesse doit apporter aux autres parties du monde ce que l’Afrique possède comme valeurs et elle en a toujours ; c’est le travail qui se fait. Et nous sentons que, de plus en plus, la jeunesse africaine prend conscience de cette bataille-là. Je crois qu’elle sera menée avec succès.
Le regard des autres

Monsieur le Président. Vous êtes en pleine forme. Comment parvenez-vous à rester en bonne santé et à être actif avec votre calendrier très chargé ? Pourriez-vous partagez le secret ?

Oh non, je ne vais pas parler de moi. Je laisse les autres parler de moi. Je pense quand même que, modestement, on peut avoir une bonne hygiène de vie et rester sobre dans tout ce que l’on peut faire. Ce n’est toutefois pas le moment de parler de moi. Je laisse cela aux autres. On peut demander à tout le monde de faire un peu de sport et de marcher pour se maintenir en forme. Mais si vous observez que nous avons un peu d’énergie, tant mieux. Ce n’est toutefois pas le moment de parler de moi, merci beaucoup.

Congo : Denis Sassou N’Guesso chez Vladimir Poutine

Le chef de l’Etat a quitté Brazzaville le dimanche 23 juin, dans la soirée pour se rendre à Moscou pour une visite officielle.

 

Le président Denis Sassou N’Guesso est dans la capitale Russe depuis dimanche 23 juin 2024. C’est une visite d’Etat à l’invitation de son homologue Vladimir Poutine. Les deux dirigeants auront des entretiens en rapport à la célébration cette année, du 60è anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République du Congo et la Fédération de Russie.

La visite de du Président Denis Sassou N’Guesso intervient après la visite au Congo, du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, les 3 et 4 juin. Le diplomate avait été reçu à Oyo par le chef de l’Etat congolais.

Pour rappel, la dernière rencontre officielle entre les Présidents Denis Sassou N’Guesso et Vladimir Poutine remonte au mois de juillet 2023, lors du Forum Russie-Afrique tenu à Saint-Pétersbourg.

Sommet Russie-Afrique : « une nouvelle page s’ouvre » entre les deux parties

L’évènement qui s’est achevé ce jeudi 24 octobre à Sotchi, a vu la participation de plusieurs chefs d’Etats et gouvernements d’Afrique.

Deux jours ont suffi pour mobiliser l’intégralité les représentants des 54 pays d’Afrique. Au travers de cette rencontre,  Moscou entendait marquer son retour sur le continent et pérenniser ce type de rendez-vous.

Vladimir Poutine a estimé que le sommet de Sotchi a « ouvert une nouvelle page » des relations entre la Russie et l’Afrique. Pour autant, aucun contrat majeur n’a été annoncé au cours de ces deux jours.

Même si les échanges étaient encore faibles, le président russe s’est tout de même félicité d’avoir posé les bases qui devraient permettre dans le futur à son pays d’intensifier ses échanges commerciaux avec le continent.

Le président Vladimir Poutine a annoncé la création d’un nouveau mécanisme de dialogue. Il prévoit que des sommets comme celui-ci auront désormais lieu tous les trois ans, tour à tour en Russie et dans un pays d’Afrique.

Et que chaque année, des consultations seront organisées au niveau des ministres des Affaires étrangères entre la Russie, d’une part, et trois États africains qui changeront chaque année, en fonction des rotations à la tête de l’Union africaine.

Plusieurs déclarations ont meublé cette rencontre.

« Les peuples africains ne remercieront jamais assez le peuple russe pour l’appui déterminant qu’il a apporté aux mouvements de libération de leur continent et à sa décolonisation complète. Au moment où s’ouvre cette nouvelle page entre la Russie et l’Afrique, une espérance très forte s’empare du milliard 300 millions d’Africains qui accueillent ce nouvel élan de coopération avec optimisme et ferveur. », a insisté Vladimir Poutine

Côté Afrique, plusieurs dirigeants ont posé leurs conditions, à cet éventuel rapprochement avec Moscou : que la Russie les soutienne dans leur ambition d’obtenir un poste de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

Dans une déclaration commune, signée en conclusion de ce sommet, la Russie et l’Union africaine ont d’ailleurs dénoncé « les diktats politiques et le chantage monétaire » et appelé à une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies pour que l’Afrique y soit mieux représentée.

 

Congo : Sassou N’Guesso de retour de Moscou

Le chef de l’Etat congolais est revenu lundi 27 mai de Moscou, où il était en visite officielle de 72 heures.

C’est ce lundi 27 mai 2019, que le président de la République Denis Sassou N’Guesso est revenu à Brazzaville. Il avait effectué une visite officielle à Moscou, sur invitation de son homologue de la Russie, Vladimir Poutine. Une visite de 72 heures qui a été marquée par entre autre par la signature de 8 accords de coopération entre le Congo et la Russie.

A Brazzaville, le président de la République a été accueilli à Maya-Maya dans le coup de 6 heures et demi ce lundi, 27 mai 2019 par les corps constitués.

Le moment culminant de cette visite officielle a été les entretiens en tête à tête entre Denis Sassou-N’Guesso et Vladimir Poutine. Cette rencontre au sommet qui a eu lieu au Kremlin a constitué une opportunité de discussion sur la nécessité de redynamiser une coopération vieille de 55 ans. L’échange entre les deux chefs d’Etat a, aussi, porté sur l’actualité du continent africain et du le monde. Au terme de ces entretiens en tête-à-tête, le Congo et la Russie ont échangé les textes des accords de coopération signés par les deux parties. Ces accords, huit au total, concernent, entre autres, la communication, l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, le traitement de la dette du Congo envers la Fédération de Russie. Des mémorandums d’entente et protocole d’accord sur l’agriculture, la défense et le pétrole ont, également, fait partie des accords paraphés à Moscou.

Un autre moment fort de cette fructueuse visite à Moscou a été la gratification de Denis Sassou-N’Guesso par l’institut d’Etat russe des relations internationales. En reconnaissance de son action diplomatique, à travers le monde, cet institut basé à Moscou fait du chef de l’Etat congolais, Docteur honoris causa. Le président congolais a, pendant son séjour moscovite, salué la mémoire des soldats russes victimes de la guerre, en déposant une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu, situé sous les murs du Kremlin.

On se souviendra aussi de l’adresse du président Denis Sassou-N’Guesso à la Douma d’Etat russe (parlement russe), devant laquelle il a magnifié la coopération entre le Congo et la Russie. Une coopération, a-t-il rappelé, élevée au rang de coopération stratégique gagnant-gagnant, depuis 2012 par sa volonté et celle de son homologue russe.

Devant la représentation russe, Denis Sassou-N’Guesso a vendu la destination Congo, dans le but d’inciter les investisseurs russes à venir et choisir le Congo que, Denis Sassou-N’Guesso a présenté comme terre d’opportunité.

Denis Sassou N’Guesso élevé au rang de Docteur Honoris Causa

C’est un titre qu’il a reçu à l’institut d’État des relations internationales de Moscou au terme de sa visite officielle en République fédérale de Russie.

Une cérémonie a été organisée en l’honneur du Président congolais pour son œuvre diplomatique dans le monde. Le titre de Docteur Honoris Causa est l’une des plus prestigieuses distinctions décernées par les établissements d’enseignement supérieurs. C’est une façon d’honorer des personnalités de nationalité étrangères pour leurs services rendus aux Sciences, aux Lettres, aux Arts…

Denis Sassou-N’Guesso, à Moscou a eu les honneurs de la Douma et du Kremlin, un passage devant les parlementaires russes, puis un entretien en tête à tête avec Vladimir Poutine.

Au cours de cette visite, des accords ont été signé notamment le départ des conseillers militaires par Moscou à Brazzaville pour assurer des missions de formation et de maintenance.

Coopération Congo-Russie : échanges entre Sassou Nguesso et Vladimir Poutine

Le chef de l’Etat congolais a été invité par son homologue russe, dans le cadre du renforcement de la coopération des deux pays.

Denis Sassou Nguesso qui est arrivé à Moscou, aura plusieurs entretiens avec Vladimir Poutine. Au cours de ces entretiens, les deux chefs d’État pourront échanger sur les questions d’intérêts communs, notamment les perspectives économiques entre les deux Nations. Cette rencontre de haut niveau entre les dirigeants des deux pays sera suivie d’une réunion élargie des deux délégations. Le premier sommet Russie-Afrique, prévu pour automne 2019 ne manquerait pas au menu de ces échanges entre Denis Sassou-N’Guesso et Vladimir Poutine. Bien d’autres questions relatives au raffermissement des liens d’amitié entre les deux peuples pourraient retenir l’attention des deux hommes d’Etat.

A l’issue de cette séance de travail, le Congo et la Russie pourraient signer plusieurs accords de coopération. On peut penser que le projet de gazoduc entre Pointe-Noire et Ouesso via Oyo pourrait figurer au cœur de ces accords. En effet, la mise en œuvre de ce projet permettra au Congo d’assurer la disponibilité des produits pétroliers sur le territoire national, en mettant en même temps un terme à leur convoyage, à travers certains pays comme la République Démocratique du Congo.

Avant de clore son séjour de travail à Moscou, le président Denis Sassou-N’Guesso sera l’hôte des universitaires, à travers un institut russe qui lui fait honneur, en lui décernant une distinction honorifique de la dignité russe.

En rappel, les échanges entre les deux pays sont passés de 3 milliards de dollars en 2011 à 11,5 milliards de dollars en 2014. Et que la Russie a formé plusieurs cadres congolais dont les militaires et des policiers qui continuent d’ailleurs à bénéficier de la formation russe. Plus 3000 jeunes Congolais apprennent le russe, notamment, grâce au centre culturel russe de Brazzaville.

Congo : Denis Sassou-N’Guesso à Moscou

Le chef de l’Etat a entame une visite officielle de 4 jours qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération Congo-Russie, qui est vieille de plus de 55 ans.

Denis Sassou Nguesso a décollé de l’aéroport international Maya Maya de Brazzaville, lundi 20 mai 2019, en matinée. Il s’est rendu à Moscou, capitale de la République fédérale de Russie. Sur invitation de son homologue Vladmir Poutine, le président congolais passera 4 jours, qui pourraient s’achemine vers la conclusion d’un programme avec le FMI.

Il faut le dire, cette visite officielle s’inscrit dans le cadre d’un renforcement de la coopération Congo-Russie. La coopération entre les deux pays vieille de plus de 55 ans, est marquée par des œuvres de développement dans divers domaines.

L’agenda de travail de Denis Sassou-N’Guesso annonce d’intenses activités diplomatique, politique et scientifique. En effet, le chef de l’Etat congolais s’adressera à la Douma (Parlement russe), à Moscou, ce 22 mai 2019. Il rencontrera aussi des hommes d’affaires russes, à qui il présentera les opportunités d’investissement du Congo, en vue de les inciter à choisir le Congo comme destination d’affaires.

En hommage aux soldats soviétiques tués durant la grande guerre patriotique de 1941 à 1945, Denis Sassou-N’Guesso déposera une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu, situé sous les murs du Kremlin. Un tête à tête au Kremlin, entre Denis Sassou-N’Guesso et son homologue russe, Vladimir Poutine suivra cet hommage et constituera le point culminant de ce voyage d’Etat.