Congo : vers la relance des activités d’ECAir?

On pourrait répondre par l’affirmative si l’on s’en tient aux échos du conseil d’administration de la compagnie nationale du Congo qui s’est tenu à Brazzaville, lundi 27 janvier 2020.

Au cours de ces assisses, un plan de redressement, dont le cabinet d’audit Bekolo & Partners (dirigé par Emile Christian BEKOLO) a participé à l’élaboration, a été présenté aux administrateurs.

Ce plan comprend des mesures à prendre à court et moyen terme par l’État actionnaire pour la relance de la compagnie. Pour un meilleur redéploiement du fleuron congolais, il est par exemple proposé l’augmentation et l’ouverture du capital (taux à définir) à un partenaire stratégique sélectionné par appel à concurrence.

Alors que le conseil d’administration s’active pour une relance des activités d’ici la fin de l’année, il devra encore faire face à des démêlés judiciaires en cours.

Une procédure de liquidation ouverte à Paris

Le 18 juillet 2018, le tribunal de commerce de Bobigny en France a ouvert une procédure de liquidation judiciaire immédiate sans maintien de l’activité à l’égard d’Equatorial Congo Airlines (ECAir). La demande a été initiée par trois plaignantes qui réclament plus de 121 000 euros d’arriérés de salaire à la compagnie nationale congolaise. Le tribunal de Bobigny a nommé un juge-commissaire, un commissaire-priseur et mandataire liquidateur qui accompagneront la procédure de liquidation judiciaire qui doit être clôturée au 18 avril 2020.

Lancée en grande pompe en 2011, ECAir a disparu des airs depuis octobre 2016. En dépit des efforts de relance, la compagnie ne rassurait plus les marchés. En juillet 2017, la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (COSUMAF) a annulé l’appel à emprunt obligataire d’ECAir. La compagnie recherchait alors 60 milliards FCFA ($100 millions) pour renflouer ses caisses afin de redécoller.

ECAir exploitait une flotte de 3 avions, dont un Boeing 757-200 et deux Boeing 737-300. Son réseau comprenait Brazzaville, Pointe-Noire, Bamako, Bruxelles, Cotonou, Dakar, Douala, Dubaï, Kinshasa, Libreville et Paris.

Bientôt la relance des activités de la société DMC- Exxaro à Mayoko

Depuis lundi dernier, une délégation de la société DMC- Exxaro composée de neuf (09) membres et conduite par Janse Andries, chef de la sécurité séjourne dans la ville de Mayoko dans la perspective de relancer le plus vite possible les activités de cette société.

La compagnie minière Exxaro Resources qui avait déjà conclu la vente de son projet de minerai de fer de Mayoko dans le Niari (sud), acquis en 2012 au Congo pour environ 350 millions de dollars, au consortium congolais SAPRO SA, compte relancer ses activités sur les chapeaux de roues.

Le projet est très prometteur en raison de la production attendue (5 millions de tonnes par an) et de l’existence d’une ligne de chemin de fer, reliant le site au port de Pointe-Noire.

Depuis lundi dernier, une délégation de la société DMC- Exxaro composée de neuf (09) membres et conduite par Janse Andries, chef de la sécurité séjourne dans la ville de Mayoko dans la perspective de relancer le plus vite possible les activités de cette société.

A cette occasion, le secrétaire général de la sous-préfecture de Mayoko, Marcel Mbitsi a entretenu les jeunes de cette localité dans la salle de mariage, au sujet du quota de recrutement des autochtones par la société DMC-Exxaro basée en Afrique du Sud et possédant un portefeuille d’intérêts diversifiés sur le continent, mais également en Europe et aux Etats-Unis.

En 2015, le conseil d’administration d’Exxaro avait pris la décision de se séparer de Mayoko. Des repreneurs potentiels se sont portés acquéreurs tout au long de l’année écoulée et le choix du sud-africain s’est finalement portée sur Sapro, lequel possède deux filiales dans le secteur minier, Afrimines et Socin Mines qui exploitent des gisements de fer, de potasse et de manganèse.