Congo : le mouvement « Sauvons le Congo » a perdu son leader

Paul-Marie Mpouelé est mort ce mercredi 1er juillet 2020, dans une clinique à Brazzaville.

Le mouvement « Sauvons le Congo » est désormais orphelin. Ce mouvement vient de perdre son président, Paul-Marie Mpouelé. Ex coordonnateur du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (FROCAD), président du parti des républicains (PR/opposition) a été emporté par une maladie contre laquelle il aura lutté pendant deux mois. Finalement a pris le dessus sur l’opposant au régime de Brazzaville.

Notons qu’en novembre 2015, Paul-Marie Mpouelé avait démissionné du Front pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad), principal groupement politique d’opposition au Congo. Il déplorait l’activisme de certains de ses camarades qui, selon lui, prônaient la violence dans la lutte politique.

En janvier 2018, il demande à la Commission ad hoc de s’atteler à regarder comment indemniser les différentes victimes de la guerre du département du Pool (sud) : que ce soit du côté de la force publique, de la population civile et pourquoi pas des ninjas.

Congo : le Parti républicain déplore les conditions sociales des populations

A l’occasion d’un point de presse animé le 15 janvier à Brazzaville, le président du Parti républicain (PR), Paul Marie Mpouelé, a indiqué que la situation sociale des Congolais n’est pas reluisante.

Le conférencier a soutenu sa thèse par des éléments puisés dans le quotidien des Congolaises et des Congolais. « Plus de 70% de la population congolaise vit dans le dénuement total. La fourniture irrégulière d’eau et d’électricité ; le chômage massif des jeunes ; le délabrement du réseau routier ; le phénomène des érosions ; la cherté des prestations médicales et les conditions de santé précaires ainsi que l’importation des produits alimentaires de mauvaise qualité », a-t-il rappelé.

En outre, l’école publique congolaise est en déroute entrainant ainsi la recrudescence de la violence dans les grandes villes. Dans le même ordre d’idées, Paul Marie Mpouelé a déploré la montée des antivaleurs. « Le Congo est devenu le pays par excellence de l’immoralité. Le vol, l’escroquerie, le trafic d’influence, l’achat des consciences, la prostitution… sont devenus des vertus. Par contre l’honnêteté, le respect d’autrui et de la chose publique, la conscience professionnelle et la discipline sont désormais classés au rang des vices », a-t-il signifié.

Sur le plan politique, le président du PR a constaté les faits suivants : le consensus politique et l’avancée démocratique instaurés et obtenus au cours des années antérieures sont complétement érodés ; les droits humains sont régulièrement bafoués ; les leaders politiques sont persécutés et le processus électoral est profondément « vicié ». Abordant la situation économique et financière, le conférencier a relevé que le Congo a connu une embellie financière entre 2002 et 2015. Brusquement, a-t-il renchéri, l’espoir des Congolais s’est mué en désespoir. Les fonds dédiés aux générations futures, par exemple, ont été totalement « dilapidés ».

Paul Marie Mpouelé a mis à profit cette occasion pour donner le point de vue de son parti sur le message du président de la République devant le parlement réuni en congrès. Selon lui, trois thèmes ont retenu son attention, à savoir la paix, la sanction et l’humilité.

A propos de la paix, le président du PR pense qu’elle ne se décrète pas ; mais se construit. En ce qui concerne la sanction, Paul Marie Mpouelé a noté que le chef de l’Etat a épousé le point de vue du PR qui conclut qu’une société où la sanction n’est pas pratiquée est une société vouée au désordre, à l’impunité et à l’anarchie. Le conférencier a noté un manque d’humilité chez les hommes politiques congolais.

Parti de l’opposition républicaine, le PR adhère à la proposition du chef de file de l’opposition Pascal Tsaty Mabiala de reporter l’élection présidentielle de 2021 au motif que toutes les conditions ne sont pas réunies pour son organisation.