La présidente de l’Ethiopie en visite de travail en Côte d’Ivoire

La président e de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde effectue une visite de travail en Côte d’Ivoire où elle s’est entretenue, jeudi, avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara.

Selon la présidence ivoirienne, l’entretien a porté sur le renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Éthiopie ainsi que sur les questions régionales, notamment la situation sociopolitique en Éthiopie.

Le Président Alassane Ouattara s’est réjoui d’avoir eu un excellent entretien avec son homologue éthiopienne, ‘’une amie » de la Côte d’Ivoire, rapporte une note d’information de la présidence ivoirienne, soulignant que « la présidente de la République fédérale d’Ethiopie a évoqué l’excellence des relations entre son pays et la Côte d’Ivoire ainsi que les voies et moyens de les consolider, de les diversifier et de les renforcer ».

Mme Sahle-Work Zewde a, par ailleurs, fait le point de la situation sociopolitique de son pays à ‘’son frère », le Président Alassane Ouattara. Elle a sollicité les conseils avisés du Chef de l’Etat ivoirien pour trouver une solution à la crise que traverse l’Ethiopie.

Elle a réaffirmé son optimisme quant à une issue heureuse prochaine à la crise qui secoue son pays. Pour terminer, la présidente Sahle-Work Zewde a souhaité la participation du président Alassane Ouattara au prochain Sommet de l’Union Africaine, qui se tiendra, en 2022, à Addis-Abeba, en Ethiopie.

Sénégal : six secteurs prioritaires validés pour le PSE Vert

Dakar va davantage investir dans l’économie verte en mettant notamment l’accent sur l’agriculture.Le Programme PSE Vert est l’une des priorités de la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent (PSE). Il vise à apporter des réponses pratiques à la problématique de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles.

Les premiers jalons de la concrétisation de ce projet ont été posés ce jeudi. Sa première phase de structuration a, en effet, été bouclée ce jour à l’occasion de l’atelier de validation des orientations stratégiques retenues à cet effet.

Le PSE Vert va ainsi s’articuler autour de six secteurs prioritaires que sont l’agriculture, l’énergie, l’eau et l’assainissement, la foresterie et la construction.

« Cela ne veut pas dire que les autres secteurs ne seront pas concernés. Mais la structuration des réformes et des projets se fera sur la base de ces secteurs », a indiqué le Directeur Général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), El Ousseyni Kane.

Présenté comme l’expression de la nécessité d’une transition agro-écologique avec comme impératif, le reverdissement du Sénégal, le PSE Vert traduit la volonté des décideurs publics en faveur d’un développement fondé sur des modes de production et des systèmes alimentaires plus durables.

A travers ce projet, le Sénégal ambitionne de verdir son économie, d’asseoir un modèle de développement respectueux de la nature et ayant au cœur les enjeux climatiques, mais aussi de tirer le maximum des investissements verts avec le Fonds climat.

« Il ne faut pas comprendre le PSE vert comme uniquement du développement durable et de la protection de l’environnement. C’est une économie verte avec des opportunités d’investissement et de création d’emplois », a clarifié M. Kane.

De son côté, le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du PSE, Abdou Karim Fofana, a rappelé que l’environnement n’a auparavant jamais été considéré comme un secteur économique à part entière, mais plutôt comme un domaine réservé à l’administration pour des politiques de conservation et de protection.

« Mais aujourd’hui, il y a un réel potentiel économique dans ce secteur. Et c’est pour cette raison que nous invitons le secteur privé à davantage prendre connaissance de ces opportunités et à les exploiter. Cela nous permettra de matérialiser le concept de croissance verte mais aussi bleu qui touche les aspects océanique et hydraulique », a-t-il déclaré.

Dans cette phase de structuration, le Bos travaille en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable et l’Institut mondial pour la croissance verte (Global Green Growth Institute (GGGI, sigle en anglais).

Foot : « notre Can doit maintenant se jouer » (officiels)

Les différentes parties prenantes à la grand-messe du foot africain, dans un communiqué conjoint, assurent que tout est mis en œuvre pour la bonne tenue de la compétition.En Europe, l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football en pleine saison irrite les clubs qui menacent de ne pas libérer leurs joueurs au motif de l’absence d’un protocole sanitaire anti-Covid. Plus que jamais, le Cameroun donne rendez-vous du 9 janvier au 6 février pour la 33e édition de la plus grande joute continentale.

Ce jeudi, le gouvernement camerounais, à travers ses ministères de la Santé et des Sports, la Confédération africaine de football (Caf) et le Comité d’organisation de la Can chapeauté par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ont déclaré que « malgré le défi que constitue cette pandémie, notre Can doit maintenant se jouer ».

Dans un communiqué, daté du 16 décembre, les trois entités ont pris date pour « la cérémonie solennelle d’ouverture au Complexe sportif d’Olembé ». Toutefois, ont-ils affirmé, la Can ne doit pas être « une mise en danger supplémentaire tant de la population résidant au Cameroun que des participants et spectateurs venus d’ailleurs ».

C’est pourquoi les organisateurs ont énoncé des mesures de prévention. « Les supporters ne pourront accéder aux stades que s’ils sont entièrement vaccinés et présentent un test PCR négatif de moins de 72 heures ou un Test de Diagnostic Rapide (TDR) antigénique négatif de moins de 24 heures », précise le document.

En outre, l’Etat camerounais, la Caf et la Fécafoot ont indiqué que « les autorités sanitaires compétentes prendront toutes les mesures nécessaires pour faciliter la vaccination et la réalisation de tests Covid sur l’ensemble des sites de compétitions ».

L’instance faîtière du football africain, pour garantir la confiance de part et d’autre, s’est aussi engagée « à faire appel à un laboratoire indépendant internationalement reconnu pour tester les joueurs des équipes nationales qualifiées et leur encadrement ».

Nigéria : Buhari mijote-t-il un plan de succession ?

A moins de deux ans de la fin de son second mandat de quatre ans, Muhammadu Buhari est-il en train d’élaborer un plan de succession pour un candidat issu de la région du Biafra?Le président nigérian manœuvrerait discrètement pour trouver un successeur issu du sud-est du pays, où l’agitation d’une république sécessionniste a gagné du crédit ces dernières semaines.

Selon la rumeur populaire, un plan est déjà en cours pour un projet qui impliquerait un homme politique issu des Igbo, troisième groupe ethnique à majorité de chrétiens et d’animistes. Selon certaines sources, un changement de pouvoir incarné par l’accession à la présidence d’un homme politique issu du sud-est pourrait contribuer à éteindre les velléités sécessionnistes dans la région.

Alors qu’ils sont très présents dans l’administration et les commerces, les Igbo ont le sentiment d’être marginalisés dans les différentes politiques de développement du pays. Presque cinquante après la guerre entre le pouvoir fédéral et l’éphémère État du Biafra qui avait fait plus de trois millions de morts entre 1967 et 1970, les germes de la sécession menacent toujours dans cette région.

Aujourd’hui, la fureur de cette agitation séparatiste n’est pas totalement apaisée et le Peuple indigène du Biafra (Ipob), dont le leader Nnamdi Kanu est toujours incarcéré, ne semble pas prêt à disparaître de la conscience nationale nigériane. Après des années de représailles musclées de l’État contre des descendants du Biafra de plus en plus enhardis, Buhari use désormais de la carotte en permettant à l’un des leurs d’accéder à la magistrature suprême en 2023.

Des théories déjà non confirmées sur les plans de succession de Buhari ont trouvé un certain écho dans les propos tenus par ses propres lieutenants au sein de l’APP au pouvoir, qui ont ouvertement déclaré qu’un président originaire du sud-est contribuerait à supprimer tout prétexte solide pour que les habitants de la région continuent de s’accrocher à leurs convictions sécessionnistes.

Le Nigeria est la nation la plus peuplée d’Afrique et la deuxième économie du continent après l’Afrique du Sud. Mais cette position est mise à mal par des années d’agitation rétive de la part des populations du sud-est qui se sentent perpétuellement exclues du butin garanti par les retombées du pétrole.

Les six années passées par Buhari à la tête du pays ont été marquées par une myriade de problèmes de sécurité et, selon son entourage, le dirigeant de 78 ans tient à s’assurer que les appels à la sécession dans le sud-est ne laissent pas de traces indélébiles à l’aune desquelles l’histoire de sa présidence serait jugée.

Le mois dernier, Osita Okechukwu, un membre de l’APP de Buhari, a affirmé que le président nigérian mettait tout son poids politique derrière l’idée d’une candidature d’un natif du sud-est pour lui succéder à la présidence en 2023.

Okechukwu aurait déclaré qu’une telle présidence contribuerait non seulement à apaiser le ressentiment du sud-est, mais qu’elle serait également favorable au concept d’un Nigeria indivisible. Toutefois, selon cet apparatchik de l’APP, il y a une réserve à la volonté du président Buhari de participer à ce projet encore flou pour désigner son successeur originaire de la région orientale.

L’Ipob et ses sympathisants devraient abandonner leur programme sécessionniste et adopter l’idée d’un seul Nigeria. Selon M. Okechukwu, le Nigeria fera d’une pierre deux coups si l’Ipob (sigle en anglais, le peuple indigène du Biafra) monte à bord du train de la réunification où les exclusions sociales et politiques cèdent la place à une atmosphère inclusive.

Mais le président Buhari se méfie de l’Ipob, notamment en raison de son refus d’ordonner la libération inconditionnelle de son leader historique Nnamdi Kanu, arrêté en juin dernier à l’étranger et ramené au Nigeria. Le chef de l’Ipob est accusé notamment de « terrorisme, trahison et possession illégale d’armes à feu ». Mais Buhari dans une volonté de pacifier l’espace politique est dans les dispositions d’ordonner sa libération.

Une fois sa remise en liberté actée, la question principale sera de savoir qui Buhari et son APP choisiront pour diriger le Nigeria en 2023. Toutes les oreilles sont tendues à la recherche d’indices, mais à ce jour, aucun nom n’a encore été avancé.

Ouverture officielle de la 5e phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire

La cinquième phase du dialogue politique ivoirien, regroupant des membres du gouvernement, les groupements et partis, s’est ouvert jeudi à la Primature, en présence du Premier ministre, Patrick Achi.

M. Patrick Achi s’est réjoui de l’ouverture de « la cinquième phase du dialogue politique, ouvert, transparent et inclusif, inspiré et souhaité par le président de la République, M. Alassane Ouattara « .

Ce dialogue, dira-t-il, consacre un élan « irréversible dans notre nation ». Il se veut un cadre permanent de rencontres et d’échanges entre les acteurs de la vie politique en vue de trouver par le débat des idées un « consensus des positions et enjeux de l’actualité ».

Il a rappelé l’exigence de la responsabilité publique des leaders politiques qui impose d' »agir en acteur civique éclairé, apte à respecter nos altérités et faire vivre nos différences dans un esprit de raison, de tolérance, de respect mutuel et d’ouverture ».

Le chef du gouvernement ivoirien, Patrick Achi a invité les différentes parties à prendre soin de faire toujours prévaloir, lorsque d’éventuelles difficultés pourraient survenir, le sens du dépassement, du rassemblement et l’intérêt supérieur de la nation ».

A la suite de son discours de cadrage, le Premier ministre ivoirien a proposé aux groupements et partis politiques de faire parvenir leurs préoccupations qui seront débattus à partir du mardi 21 décembre 2021.

Réagissant à cette démarche, le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan, a salué la 5e phase du dialogue politique qui donne « une occasion formidable d’instaurer de façon définitive et durable la paix » en Côte d’Ivoire.

Ce dialogue entre les acteurs politiques se tient dans un climat de décrispation. M. Affi a souhaité que ce processus se consolide car la situation que vit le pays est « le reflet de la capacité ou de l’incapacité de la classe politique ».

« Les populations attendent de nous que des actes de développement, c’est pourquoi nous devons faire la preuve que nous sommes à la hauteur de ce défi, nous méritons la confiance que nos compatriotes nous accordent à travers le scrutin », a-t-il ajouté.

M. Adama Bictogo, représentant du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a déclaré que le parti « se félicite de la reprise du dialogue politique qui à la vérité ne s’est jamais interrompu ».

Selon lui, le chef de l’Etat a « maintenu cette dynamique » en recevant les principaux leaders de l’opposition, en rencontrant M. Henri Konan Bédié, l’ex-président Laurent Gbagbo le 27 juillet et M. Affi Nguessan en octobre 2021.

« Ce sont des éléments qui sont venus renforcer sa volonté affichée de rassembler les Ivoiriens autour de l’essentiel (…). Au regard des attentes de nos populations, puisse ce cadre d’échanges nous aider à nous rassembler autour des valeurs qui nous unissent », a-t-il poursuivi.

Pour le compte du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), M. Niamkey Koffi qui avait à ses côtés MM. Akossi Bendjo et Philippe Ezaley, a félicité M. Ouattara d’avoir pris l’initiative de la reprise du dialogue politique.

Pour sa part, le député Georges Armand Ouégnin, représentant le PPA Côte d’Ivoire, le parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a souhaité que ce dialogue consacre une paix durable et que « tous les sujets soient abordés sans tabou ».

« La Côte d’Ivoire est notre patrimoine commun et nous avons le devoir de la léguer, dans la paix et la stabilité aux générations futures », a-t-il poursuivi, affirmant que M. Gbagbo et son parti se tiennent à la disposition du Premier ministre pour ce dialogue politique.

Quand au président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, opposition), Mabri Toikeusse, a estimé que « ce dialogue sera inclusif à partir de mardi » par les sujets qui seront abordés dans les discussions.

« Au bout de ce dialogue, nous devons réunir les conditions de la confiance entre nous, confiance dans les institutions et faire en sorte que nous puissions retrouver un pays de de paix, de liberté et de démocratie », a-t-il dit.

Plusieurs phases du dialogue politique ont déjà eu lieu, du 21 janvier au 25 juin 2019 pour la recomposition de la Commission électorale indépendante, du 9 janvier au 17 février 2020 pour le Code électoral, du 14 au 21 octobre 2020 et du 21 au 29 décembre 2020 pour le scrutin présidentiel.

« On a le sentiment qu’on veut punir le Mali » (Abdoulaye Diop)

Le chef de la diplomatie malienne est sur tous les fronts. Dans une sortie médiatique sur la chaîne BBC, Abdoulaye Diop évoque les dernières mesures de la Cedeao et les pressions de Paris sur une possible arrivée de la société militaire russe Wagner.Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop ne cache pas son amertume sur l’intransigeance des chefs d’Etat de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à vouloir la tenue des élections maliennes le 27 février 2022. « Aujourd’hui, on a le sentiment qu’on veut punir le Mali et c’est ce qui n’est pas normal. Parce qu’il y a eu des coups d’Etat dans d’autres pays de la région. On a vu que dans certains cas, on a accouru pour applaudir ou on a été complaisant. Dans le cas du Mali, on sent un acharnement », accuse Abdoulaye Diop.

Pour le chef de la diplomatie, son pays a de sérieux « problèmes de sécurité et cherche à sécuriser des zones entières qui sont exploitées par les groupes terroristes ». La question sécuritaire brandie par les autorités de transition pour justifier le report des échéances électorales de février prochain est plus que jamais actuelle. « Nous sommes en train de renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité du Mali sur la base de nos moyens propres. Nous voudrions qu’on puisse nous aider par rapport à ça. Est-ce qu’on peut lutter contre les terroristes avec des bâtons » dit-t-il.

Par rapport à des liaisons avec Wagner, la société militaire privée russe, Abdoulaye Diop a fermement nié certaines accusations extérieures en dépit de la coopération bilatérale avec la Russie. « Il n’y a pas de contrat entre le Mali et le groupe Wagner. Il faut qu’on soit sérieux, les Etats ne se jugent pas par des intentions. Cette affaire dite Wagner est utilisée comme une sorte de chantage sur l’Etat malien pour l’empêcher d’explorer ou de travailler avec certains partenaires. Si c’est ça l’objectif, je crois que c’est raté », martèle-t-il.

Une réponse à la France qui a récemment obtenu des sanctions de l’Union européenne contre Wagner. La société militaire russe est accusée par l’Europe des Vingt-Sept de recourir à d’anciens militaires russes pour commettre « des violations des droits humains et des opérations clandestines » au bénéfice du Kremlin. Paris par le biais de Jean-Yves, chef de la diplomatie, avait prévenu en septembre dernier qu’une éventuelle implication de la société russe Wagner au Mali serait incompatible avec sa présence au Mali.

C’est dans ce contexte assez tendu qu’Emmanuel Macron est annoncé à Bamako le 20 décembre pour évoquer la fin de l’opération Barkhane, l’avenir de la France au Sahel et plusieurs autres questions liées à la sécurité et la menace jihadiste.

Sénégal : La sortie de Macky Sall sur la fonction publique à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA analysent la sortie de Macky Sall sur le recrutement dans la fonction publique.« Macky Sall tape du poing sur la table » titre L’AS. Le chef de l’Etat fustige le recrutement anarchique dans la fonction et l’a fait savoir lors d’une réunion au Palais de la République.

Dans Sud Quotidien, Macky Sall est en croisade contre « le recrutement anarchique » dans la fonction publique. Le chef de l’Etat déplore « l’absence de qualification » du personnel et demande une accélération de la « transformation digitale de l’administration ».

Ce qui fait dire à Walfadjri, que « Macky Sall fait la morale aux agents de l’Etat ». Le président de la République appelle les serviteurs de l’Etat à la loyauté et à l’intégrité ». Un appel intervenu après les révélations sur le scandale des passeports diplomatiques qui mouillent des fonctionnaires de l’Etat.

Le quotidien national Le Soleil informe que la Présidence de la République obtient la certification Iso 9001-2015. Au plan de la bonne gouvernance, le journal informe que le Sénégal figure dans le Top 10 du rapport de la Fondation Mo Ibrahim. Le pays est classé premier de la zone Uemoa (Union économique monétaire ouest-africaine) et troisième de l’espace Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Au chapitre éducation, L’Observateur fait le compte rendu d’un mercredi de « cendres » à Dakar, Saint-Louis et Diourbel avec la grève dans les universités. Le journal informe que trois étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey ont été envoyés en prison.

En société, le Ceebu jën (riz au poisson) sénégalais enfin à la table de l’Unesco (l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) nous dit Sud Quotidien. Après le Xooy (cérémonie de divination sérère » et le Kankourang (rituel mandingue célébrant la circoncision), le Ceebu Jën sénégalais est désormais inscrit au patrimoine immatériel de de l’humanité.

En Sport, plusieurs journaux sont revenus sur la rumeur d’une annulation de la Can 2022 au Cameroun. Walfadjri parle de la « farce des clubs européens », pendant que Le Soleil ajoute que ces derniers menacent de ne pas libérer leurs joueurs à cause de la pandémie de la Covid-19.

La Can n’a pas encore démarré, mais le portefeuille du ministère des Sports chauffe déjà. Le quotidien sportif Record informe que les Lions du Sénégal) «dévorent 186 millions millions Fcfa » de primes de qualification.

A Jour J-24, Stades s’interroge sur l’état de forme de l’équipe nationale du Sénégal. « Sont-ils plus forts ou plus faibles » que l’édition de 2019 » se demande le journal. La parution pose le débat dans ses colonnes et indique que l’effectif de 2019 a été renouvelé presque de moitié en trois ans.

Côte d’Ivoire: le District de Woroba définit, en atelier, ses projets en janvier 2022

Le ministre-gouverneur du District autonome de Woroba (Nord ivoirien), Moussa Dosso, a annoncé mercredi à Abidjan la tenue d’un atelier en janvier 2022 pour recueillir les besoins des populations, avant d’engager les projets de développement.

M. Moussa Dosso s’exprimait à l’occasion d’une rencontre avec les élus et cadres du District autonome de Woroba, et des ressortissants des trois régions de ce District, à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. 

L’atelier qui devrait être tenu, en janvier 2022, vise à « entendre les populations, les écouter et prendre en compte leurs préoccupations », a précisé M. Moussa Dosso dont le District compte près de 1 million d’âmes réparties sur 32.000 Km2.  

Il s’est engagé à « attirer un maximum d’investisseurs dans le District autonome du Woroba » et à rechercher du financement pour les projets qui seront formulés, outre les ressources publiques allouées.

Toutefois, le District devra rendre son environnement propice à l’attractivité de capitaux pour créer de la richesse. Pour ce faire, M. Moussa Dosso compte travailler à ce que les entreprises viennent s’y implanter.

Le ministre-gouverneur a insisté sur les problèmes d’eau, de l’éducation et de la santé. Dans ces domaines, il envisage également d’impliquer le secteur privé et davantage le gouvernement pour afin que des solutions durables soient trouvées. 

Le chef lieu du District autonome de Woroba est Séguéla. M. Moussa Dosso a indiqué cette ville abritera le siège du District, assurant qu’ il se rendrait « disponible et ouvert pour la population », surtout les jeunes et les femmes.

Le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a traduit son soutien au ministre-gouverneur du District de Woroba, avant d’ajouter : « nous sommes là pour accompagner la mission délicate, mais combien exaltante ». 

« Il est dans notre intérêt que la mission qui lui a été confiée soit un succès; et il verra auprès de nous des gens disposés pour que sa mission soit un succès », a laissé entendre M. Sanogo, qui a par ailleurs appelé à l’unité des fils et filles du District de Woroba.

A ce rassemblement qui a également enregistré la participation de chefs coutumiers et guides religieux, était présent le président de la Cour des comptes de Côte d’Ivoire, Kanvaly Diomandé, qui a dirigé les échanges entre le ministre-gouverneur et les ressortissants du District de Woroba. 

Côte d’Ivoire: adoption d’une réglementation des transports publics particuliers

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi l’adoption en Conseil des ministres, d’une règlementation des transports public particuliers. »Le Conseil a adopté un décret portant réglementation des transports publics particuliers », a déclaré le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, face à la presse, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

Le transport public particulier, expliquera-t-il, regroupe « des activités de mise en relation des usagers avec les conducteurs ou transporteurs, de covoiturage, de service de transports d’utilités sociales et de Véhicule de transport avec chauffeur (VTC) ».  

Le Véhicule de transport avec chauffeur (VTC) est généralement soutenu par un réseau numérique de réservation, à l’instar de Yango ou Uber. A Abidjan, plusieurs véhicules particuliers opèrent à partir des applications de ces entités.   

« Ce décret précise les conditions d’accès à ces différentes activités ainsi que les modalités de leur exercice en vue d’organiser ce secteur d’activité et de le mettre en cohérence avec la règlementation relative au marché du taxi et au transport public des personnes en général », a-t-il dit. 

L’Association des conducteurs de taxis compteurs (ACTC), avait observé un arrêt de travail allant du 2 au 6 novembre 2021 pour dénoncer une « pratique illégale des véhicules personnels » sur l’application Yango et Uber.

Sénégal : les Exploitations agricoles familiales pour lutter contre la famine

L’insécurité alimentaire qui frappe chaque année certains départements du pays pourrait être jugulée grâce à la promotion des EAF selon le Secrétaire Exécutif du Conseil National de Sécurité Alimentaire, Jean Pierre Senghor.En Afrique, la famine se propage. Selon un rapport de la Commission de l’Union africaine, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture rendu public mardi 14 décembre, 281,6 millions d’Africains étaient sous-alimentés en 2020. 

Au Sénégal, « quelque 380 mille personnes souffrent de la crise alimentaire et si rien n’est fait, elles seront plus de 700 mille à la prochaine période de soudure de 2022 », a déclaré, mercredi à Dakar, Jean Pierre Senghor. 

Face à cette situation, les exploitations agricoles familiales (EAF) résistantes avec les ménages comme entrées sociales sont « la seule solution », a fait savoir M. Senghor. Les EAF adossés à des unités mobiles de prestation agricole sont des gages du succès de nos politiques de lutte contre la famine, a-t-il martelé.

Il s’exprimait à l’occasion de l’atelier de mise en place du Comité National de Veille Citoyenne et Parlementaire (CNVCP) sur l’application de la charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires (Charte PREGEC).

A en croire le directeur exécutif du CNSA, « tout le monde a fini de comprendre que c’est en renforçant nos ménages et en les dotant d’exploitations familiales qu’il pourront résister et mieux, envisager un avenir meilleur. » 

Par ailleurs, Jean Pierre Senghor a fait savoir que son organisation travaille sur un plan pour matérialiser cette approche. Ce document, a-t-il fait savoir, sera bientôt soumis à l’Etat. Et une fois validé, il sera présenté aux partenaires économiques et financiers qui accompagnent le Sénégal dans ce domaine.

Revenant sur les missions du CNVCP, l’ancien directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse a souligné que ce comité servira de tableau de bord à l’Etat. Ce dernier l’utilisera comme un outil de veille et d’alerte pour être plus efficace. 

Côte d’Ivoire: le Conseil supérieur de la magistrature doté d’un pouvoir disciplinaire

Le Conseil supérieur de la magistrature en Côte d’Ivoire devient désormais le seul organe disciplinaire des magistrats du siège et du parquet, selon un projet de loi annoncé mercredi par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres.

« Le statut de la magistrature a été adopté, en application de la Constitution qui érige l’ancienne autorité judiciaire au rang de pouvoir », selon un projet de loi qui « réorganise le statut de la magistrature en vue de garantir un meilleur fonctionnement du pouvoir judiciaire », a-t-il dit. 

Ce projet de loi « opère une recomposition de la Commission d’avancement des magistrats et met ainsi fin au pouvoir disciplinaire exercé par le ministre en charge de la Justice à l’égard des magistrats du parquet au bénéfice du Conseil supérieur de la magistrature qui devient désormais le seul organe disciplinaire des magistrats du siège et du parquet », a déclaré le porte-parole du gouvernement. 

Côte d’Ivoire: la Sicogi devient l’Agence nationale de l’habitat

La Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (Sicogi, publique) change de dénomination et devient l’Agence nationale de l’habitat, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, les membres du Conseil des ministres ont adopté « un décret portant transformation de la Sicogi en une société d’Etat dénommée Agence nationale de l’habitat ».

La Sicogi, dira-t-il, « ne va plus construire des logements sociaux et devient une agence chargée de coordonner le programme de construction de logements sociaux ». Auparavant, la société avait pour mission la conception, la réalisation et la commercialisation de programmes immobiliers.

« D’une certaine façon, l’Etat faisait aussi de la concurrence aux opérateurs privés, mais en devenant une agence, la Sicogi ne va plus construire elle-même (des maisons), elle va juste coordonner la politique de construction de logements sociaux », a ajouté M. Amadou Coulibaly.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a annoncé un autre décret portant dissolution du Fonds de soutien à l’habitat ainsi que le Compte de mobilisation pour l’habitat. Un autre décret, créé par ailleurs un Fonds de garantie du logement social.

Côte d’Ivoire: une nouvelle possibilité d’être recensé au RGPH d’ici au 31 décembre

Le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, a déclaré mercredi la fin du dénombrement du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH, 2021), annonçant la possibilité d’être pris en compte d’ici au 31 décembre avant l’enquête post censitaire.

« Dans la période allant du 14 décembre à minuit, date de fin officielle de l’opération de dénombrement, au 31 décembre 2021, avant la réalisation de l’enquête post censitaire, nous laissons l’opportunité à toute personne non recensée de contacter le BTPR (Bureau technique permanent du recensement) au numéro vert 101 pour être pris en compte », a dit Mme Kaba Nialé à la presse.

Mme Kaba Nialé a indiqué que « certains ménages ayant déjà reçu la visite des agents recenseurs et qui n’ont pas pu compléter le questionnaire peuvent également contacter le BTPR », organe d’exécution technique logé à l’Institut national de la statistique.  

« Il s’agit d’une opportunité supplémentaire laissée aux citoyens d’exercer leur droit d’être pris en compte »,  a fait savoir Mme Kaba Nialé, mentionnant que la phase du dénombrement du 5e RGPH 2021 s’est déroulée du 08 novembre au 14 décembre 2021.  

Cette phase a comporté deux périodes d’extension pour faire droit au besoin de rattrapage exprimé par les populations, notamment du 28 novembre au 7 décembre 2021, et du 8 au 14 décembre 2021 sur toute l’étendue du territoire national, a-t-elle fait observer.

L’opération a bénéficié de l’assistance technique permanente du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et du soutien financier de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD).

L’UNFPA, partenaire technique, a rapporté que l’opération du dénombrement du RGPH 2021 de la Côte d’Ivoire a été réalisée avec un niveau globalement très satisfaisant du respect des approches de collecte électronique selon les normes des Nations Unies.

« A la fin de l’exercice de la collecte, étape principale du processus global du recensement, nous estimons que l’ensemble de la population résidente sur tout le territoire national a pu être dénombré de façon satisfaisante », a poursuivi le ministre ivoirien du Plan et du développement.

Elle a souligné que conformément aux normes des Nations Unies en la matière, les données transmises directement du terrain par les agents au serveur central sécurisé du projet seront soumises à la phase d’apurement des données.

La publication des chiffres provisoires issus de cette collecte sur le nombre de la population est prévue à fin janvier 2022. Une opération d’évaluation de la couverture et de la qualité des données du dénombrement sera réalisée du 03 janvier au 03 mars 2022, à travers l’Enquête Post-Censitaire (EPC), qui sera réalisée sur un échantillon prélevé sur l’ensemble des zones du recensement.

Les premiers résultats définitifs seront publiés à la fin du mois d’avril 2022, a relevé le ministre ivoirien du Plan et du développement, Mme Kaba Nialé, lors d’une conférence de presse à son Cabinet.

Covid-19 : l’Angleterre rouvre ses frontières à onze pays africains

Londres a décidé de lever l’interdiction de voyage contre ces pays placés sur sa liste rouge en raison du variant Omicron qui y circule.L’apparition du variant Omicron, il y a un mois en Afrique australe, avait poussé l’Angleterre à prononcer une interdiction de voyage. Les pays concernés étaient l’Afrique du Sud, la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, la Namibie, Eswatini, l’Angola, le Mozambique et le Nigeria.

Avec cette décision, seuls les résidents britanniques ou les personnes de nationalité britannique ou irlandaise pouvaient quitter ces pays africains pour rejoindre celui de Boris Johnson.

Mais « à partir de 4 heures du matin, le mercredi 15 décembre, les onze pays (africains) seront retirés de la liste rouge des voyageurs », a annoncé sur Twitter Grant Shapps, le Secrétaire anglais aux transports.

De l’avis de Sajid Javid, le Secrétaire d’État anglais à la Santé et à la Protection sociale, les restrictions de voyage ont été levées car Omicron s’est propagé dans le monde rendant « moins efficaces » les mesures d’isolement.

Toutefois, Londres exige aux voyageurs des tests PCR et les dépiste à leur arrivée. Cela s’applique même aux personnes entièrement vaccinées. De plus, les passagers entrants doivent s’isoler pendant deux jours.

L’interdiction de voyage prise par les autorités anglaises avait provoqué une levée de boucliers car elle était considérée comme injuste envers l’Afrique qui a joué la carte de la transparence.

La presse sénégalaise se fait l’écho de la violence dans les universités

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement des tensions universitaires et du trafic de passeports diplomatiques.Sud Quotidien note l’ « élan de solidarité » des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad, Ouest) et de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, Nord) envers leurs pairs de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB, Centre).

Toutefois, précise ce journal, la Coordination des étudiants de Saint-Louis s’est exprimée à travers un communiqué, mais les étudiants de l’Ucad ont affronté, hier mardi, les forces de l’ordre devant le campus social.

WalfQuotidien en conclut que « les universités (sont) sous l’emprise de la violence ». à Dakar, rapporte ce journal, les étudiants ont réussi à bloquer, pendant des heures, l’avenue Cheikh Anta Diop très empruntée par les automobilistes.

À Bambey, la franchise universitaire a été violée. Sous le titre « L’Etat sans franchises », Le Quotidien fait savoir que le Professeur Mahy Diaw, Recteur de l’UADB, « reste ferme sur l’application des décisions prises par l’Assemblée de l’université qui a requis la présence des Forces de l’ordre dans le campus pédagogique ».

Dans les colonnes d’EnQuête, l’autorité déclare qu’il est « autorisé à recueillir la puissance publique pour maintenir l’ordre » dans son espace universitaire. L’opposant Ousmane Sonko, cité par Vox Populi, tient le président Macky Sall « pour personnellement responsable de tous les dérapages et des dégâts humains irréparables ».

Pour sa part, Ndiassé Diop, médiateur de l’Ucad, soutient dans L’Observateur que le problème est « à la fois d’ordre pédagogique (la question de la session unique) et le social (le maintien ou non de l’amicale) », mais une solution peut être trouvée autour d’une table de discussion.

Sur un tout autre sujet, L’AS informe qu’une « enquête disculpe la Présidence (de la République) et le ministère des Affaires étrangères » dans l’affaire de trafic des passeports diplomatiques.

D’après WalfQuotidien, des personnes « utilisaient les noms d’anciens ministres, de grandes personnalités pour dire (au chef de l’Etat) qu’ils sont malades et lui demander l’obtention d’un passeport diplomatique ou d’un appui financier ».

Cette mafia, renseigne Libération, a été neutralisée par la Division des investigations criminelles (Dic) entre le ministère des Affaires étrangères et la Présidence de la République après un signalement du Général Meïssa Cellé Ndiaye.  Pour ce quotidien, « l’affaire El Hadj Diadié Condé, impliquant les députés El Hadj Mamadou Sall et Boubacar Biaye, n’est que la face visible de l’iceberg ».

Système éducatif ivoirien: le PASEC 2024 évaluera les élèves du secondaire

Le Programme d’évaluation des apprentissages des systèmes éducatifs des pays de la Confemen (PASEC) regroupant les pays de la Francophonie dont la Côte d’Ivoire, évaluera les élèves du secondaire, en 2024, selon une note officielle.

La Côte d’Ivoire participe à la 4e session des correspondants nationaux de la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN) qui se tient à Saly au Sénégal, du 09 au 17 décembre 2021.

Cette rencontre vise à dresser un bilan du rapport 2019 du programme d’évaluation des apprentissages des systèmes éducatifs des pays de la Confemen (PASEC) et à discuter des innovations du prochain cycle d’évaluation. 

Les différents pays ont procédé à un partage d’expériences et de bonnes pratiques. Ils ont tous convenu de la contribution significative des résultats du PASEC à la revalorisation des politiques éducatives nationales.

Au sujet des acquis et à l’instar des autres pays membres, la délégation de la Côte d’Ivoire a mis en exergue, les réformes entreprises au niveau national, sur fond des suggestions pertinentes des résultats PASEC 2014 et 2019. 

En attendant la fin des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, les premières réformes ont déjà abouti  entre autres, à l’amélioration du quantum horaire, au retour des coefficients au premier cycle du secondaire et de la dictée classique, etc.

Tout en servant de cadre de renforcement de capacités des équipes nationales en analyse statistique et économétrique, la rencontre de Saly a aussi mis l’accent sur les perspectives, notamment la production du rapport PASEC 2024. 

Les pays de la Confemen ont assuré d’apurer les arriérés de leurs cotisations qui s’élèvent à 194 431 594 Fcfa, au total, en plus de celles qui devront être effectuées pour la production du prochain rapport pour garantir l’autonomie du programme.

La présente rencontre a mis en lumière, les défis à relever pour une meilleure appropriation des rapports PASEC. Tous les pays ne sont pas à jour de leurs cotisations et les résultats ne sont pas partout suffisamment vulgarisés pour impacter positivement les politiques éducatives, note le texte. 

Pour la bonne appropriation et visibilité de ces évaluations, les participants ont tous convenu de la nécessité de la mise en place d’une cellule ou d’un bureau national « Confemen », afin d’offrir un cadre de synergie et de mutualisation des actions de ses différents démembrements au niveau national. 

Les délégations de ces assises composées des équipes nationales PASEC, des correspondants nationaux, des directeurs des Affaires administratives et financières et des responsables de l’Information et de la Communication des pays membres ont dressé le bilan du PASEC 2019 et réfléchi à l’orientation du PASEC 2024 qui va prendre en compte les élèves du secondaire.

Le PASEC demeure pour l’heure, l’outil de référence d’évaluation de la pertinence des politiques éducatives des pays de l’Afrique subsaharienne. Il reste pour la Côte d’Ivoire, de procéder à la restitution de son rapport national.

L’Etat ivoirien entend le faire sur la base des grandes orientations déclinées par le rapport de 2019 pour la redynamisation de son système éducatif, objectif visé par les états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. 

Ce rapport devra servir également de document de base aux travaux des ateliers thématiques nationaux, qui vont aboutir à l’élaboration d’un livre blanc et d’une feuille de route opérationnelle. A travers cette session, la Côte d’Ivoire veut redorer le blason de son système éducatif national.

Côte d’Ivoire : la CIE présente des produits d’efficacité énergétique

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), qui se veut une entreprise citoyenne, met à la disposition des populations et des entreprises, des équipements à haute efficacité énergétique, qui réduisent ou minimisent la consommation d’énergie.

Certains appareils électriques consomment plus d’énergie que d’autres. Pour amener les abonnés à apprécier le label énergétique (étiquette-énergie) sur les appareils électroménagers lors de l’achat ou à atteindre l’efficacité énergétique, la CIE propose des produits favorisant des gains d’énergies. 

Présente à l’espace d’exposition du Salon de l’architecture et du bâtiment, Archibat 2021, tenu du 8 au 11 décembre 2021 sur les bords de la lagune Ebrié, la compagnie a animé un stand, exhibant des appareils économiseurs d’énergie.  

Venu à ce stand, le directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko, s’est réjoui de la mobilisation du personnel à améliorer la prise en charge et la satisfaction des abonnés, qu’il s’agisse de clients particuliers ou des entreprises. A cette occasion, les promoteurs immobiliers ont été édifiés sur des services et solutions innovantes.   

Selon M. Guillaume Bédié, directeur marketing et relation client de la compagnie, chargé de la distribution de l’électricité en Côte d’Ivoire, il s’agit d’un nouveau bail de confiance visant à accompagner le client dont la responsabilité est engagée dans sa consommation d’énergie.  

« La consommation d’électricité est une problématique majeure pour nos clients parce que la facture est souvent jugée trop élevée ». Mais, « c’est en fonction du niveau de consommation que la facture est établie », a-t-il précisé.  

L’efficacité énergétique va consister à regarder tout ce qui est performance énergétique des appareils utilisés et ce que ces appareils consomment pour identifier les appareils les plus énergivores, afin d’intégrer des solutions pour faire des gains d’énergie, a expliqué M. Guillaume Bédié. 

« Quand le client fait attention, cela lui permet de faire énormément d’économies et à preuve, « lorsqu’on utilise une ampoule Led, ça nous permet d’économiser jusqu’à 80, voire 90% d’énergie en moins » par rapport à une ampoule à filament ou à incandescence, a-t-il relevé.    

Dans ce cadre, la société met à la disposition de ses clients un ensemble d’ équipements qui partent de l’éclairage à la climatisation en passant par la consommation générale. Pour la climatisation, un poste important de consommation, elle met à la disposition de ses clients un module.  

Le module est une sorte d’appareil qui se monte sur un climatiseur et qui permet de faire jusqu’à 30% d’économie, a-t-il ajouté, évoquant le smart clim ou le clim serveur, monté sur le climatiseur afin de réguler le fonctionnement du compresseur et d’optimiser la consommation.

Cela permet au climatiseur de « vivre plus longtemps tout en réduisant les frais d’entretien », a-t-il renchéri. Connaître lesquels de ses appareils électroménagers sont les plus gourmands en électricité, contribue inéluctablement à faire baisser sa facture d’électricité.  

Engagée depuis quelques années dans un nouveau paradigme d’amélioration continue de ses services, sous l’impulsion de la direction générale, l’entreprise a initié un « nouvel engagement client qui est un nouveau contrat de confiance avec les abonnés », a-t-il souligné. 

Et ce, sur trois thématiques principales, en vue d’une meilleure prise en charge des abonnés, une meilleure expérience des clients et un accompagnement dans la maîtrise de leur consommation d’énergie électrique, a-t-il poursuivi. 

Dans le cadre de la prise en charge des clients, Ma CIE en ligne (www.macieenligne.ci) a été lancée avec pour deux principaux objectifs, à savoir la proposition de produits innovants ainsi que l’amélioration de la satisfaction sur les problématiques de demande et de réclamation. 

L’e-agence se veut une plateforme permettant au client d’accéder à l’ensemble des ressources en termes de demande d’offres, de demande de services et de réclamations. M. Guillaume Bédié a annoncé par ailleurs une nouvelle version qui va être beaucoup plus intuitive pour les clients. 

« Cette innovation va consister à redonner un nouveau visage à cette application, un nouveau design, de nouvelles fonctionnalités et une simplicité d’utilisation », a-t-il dit, mentionnant qu’elle va offrir « la possibilité au client de gérer plusieurs abonnements sur son même compte ».  

« On a également le suivi de la consommation qui est une fonctionnalité nouvelle qui a été intégrée de sorte que le client pourra suivre en continu sa consommation (en ligne) en se basant sur son historique », a-t-il renseigné. 

Les nouvelles fonctionnalités de l’e-agence permettront en outre la prise en charge des clients prépayés qui pourra désormais se faire en ligne. Lancé en phase pilote en 2018 et officiellement en novembre 2019 avec une application mobile, Ma CIE en ligne enregistre deux ans après plus de 200.000 téléchargements de l’application mobile.

« Aujourd’hui, près de 50% de tout ce qui se fait comme nouveau branchement, se fait à travers Ma CIE en ligne, sur Abidjan », a fait observer M. Guillaume Bédié. Avec cette innovation, les clients ont la possibilité de faire toute leur démarche en ligne.  

Tombouctou : l’armée française signe un retrait symbolique

Après Kidal et Tessalit, les soldats français quittent Tombouctou, là où l’armée française avait lancé huit ans plutôt son intervention Mali.Le 2 février 2013, François Hollande accompagné de l’ancien président la transition malien Dioncounda Traoré lançait l’intervention française au Mali pour libérer cette cité sainte de l’islam aux mains des jihadistes.

Si la mission de sécuriser cette cité religieuse inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco a été un succès, cela n’a pas empêché les groupes jihadistes d’étendre désormais leur influence sur toute la bande du Sahel au Niger et au Burkina Faso. Et ce mardi 14 décembre 2021, marque la fin de l’opération Barkhane au Mali. 

Un départ qui ne signifie pas désengagement pour la France au Mali, mais pour les Tombouctiens, la peur de cohabiter avec la menace jihadiste est désormais réelle. Les soldats de Barkhane ont cédé le 14 décembre dernier leur dernière base militaire aux soldats maliens après Kidal et Tessalit. « On a formé les forces armées maliennes à la protection de l’emprise et au guidage aérien avant qu’ils nous relèvent », indique le capitaine Florian, commandant de l’unité chargée du désengagement de Tombouctou.

Avec ce retrait, Paris matérialise sa volonté de mettre fin à l’opération Barkhane qui lui coûte près d’un milliard d’euro par an (655 milliards FCFA). Le contingent français ne sera plus au-devant de la scène et va passer de 5000 hommes à 3000 hommes en 2022 et une réduction progressive s’opérera encore en 2023. Les soldats français seront davantage déployés dans la bande « Trois frontières » (Mali, Niger, Burkina), considérée comme la principale zone d’influence des groupes jihadistes au Sahel.

La force spéciale Takuba de l’Union européenne va désormais assurer la continuité et assister les forces armées maliennes dans les opérations antiterroristes. Ainsi, 600 soldats issus de huit pays de l’UE commencent à se déployer au Mali. Toutefois, Takuba dont le nombre va augmenter, ne pourra pas compter sur l’Angleterre qui ne fait plus partie de l’UE et l’Allemagne présent au Sahel mais dans le cadre de la force onusienne de la Minusma.

C’est dans ce contexte que le président français Emmanuel Macron est attendu dans la capitale malienne le 20 décembre prochain. Une visite d’Etat très attendue qui intervient après plusieurs mois de tensions diplomatiques entre Paris et Bamako.

Covid-19 : l’Ambassadeur des Etats-Unis visite un centre de vaccination à Abidjan

L’Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, a visité mardi, un site de vaccination contre la Covid-19 à Treichville, commune située dans le sud d’Abidjan.

Cette visite coïncide avec la campagne de renforcement de l’immunisation contre la Covid-19 du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, qui se déroule du 10 au 20 décembre.

Depuis août 2021, les États-Unis ont fait don de plus de 4 millions de doses de vaccins à la Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’initiative COVAX : 3 545 100 doses de Pfizer et 506 200 doses de Johnson & Johnson.

Ces vaccins sûrs et efficaces – donnés sans conditions – protégeront des vies en Côte d’Ivoire et contribueront à prévenir la propagation de nouvelles variantes dangereuses du virus, rapporte un communiqué de l’Ambassade transmis à APA..

« Les vaccins sûrs et efficaces sont notre meilleur outil pour mettre fin à la pandémie, et je remercie les agents de santé de ce centre et de tout le pays, qui travaillent pour arrêter la propagation de la COVID-19 », a déclaré le diplomate américain, encourageant «tous les ivoiriens éligibles à se protéger ainsi que leurs proches en se faisant vacciner. »

En plus des vaccins et des seringues à usage unique pour les administrer, les États-Unis, par l’intermédiaire de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), ont fourni près de 14 millions de dollars en soutien aux efforts ivoiriens pour distribuer les vaccins dans tout le pays, former le personnel de santé et sensibiliser aux avantages de la vaccination.

 En outre, le CDC a soutenu le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, en lui apportant une assistance technique en matière de prévention et de surveillance de la maladie.

Tant que le virus Covid-19 se propage dans n’importe quel endroit, il constitue une menace pour tous. C’est pourquoi le président Biden a annoncé que les États-Unis allaient partager plus de 1,2 milliard de doses avec les pays du monde entier, ajoute le communiqué.

 À ce jour, les États-Unis ont livré plus de 300 millions de vaccins à plus de 110 pays, soit plus que tous les autres pays réunis.

Meridiam gère plus de 4 milliards USD d’actifs en Afrique

Meridiam, une entreprise française de capital-investissement spécialisée dans le financement et la gestion durable d’actifs, gère plus de 4 milliards USD d’actifs en Afrique, selon une note transmise mardi à APA.

De Nouakchott à Antananarivo, en passant par Libreville et Johannesburg, Meridiam, entreprise à mission, est en pleine expansion sur le continent africain où la firme gère plus de 4 milliards UDS d’actifs. 

Une de ses spécificités et sa principale valeur ajoutée face à ses concurrents sur le continent africain est qu’elle adopte une politique d’investissements à long terme. L’entreprise s’engage pour un minimum de 25 ans, privilégiant des partenariats longs et durables.  

Fondée en 2005 par Thierry Déau, Meridiam est une entreprise française de capital-investissement spécialisée dans le financement et la gestion durable d’actifs, notamment dans les infrastructures. 

Une entreprise à mission, elle est présente dans près d’une dizaine de pays sur le continent africain. La société, dans son expansion, a inauguré cette semaine deux projets stratégiques en Mauritanie et à Madagascar.

Elle a annoncé récemment l’ouverture de deux nouveaux bureaux,  notamment à Johannesburg, en Afrique du Sud et à Libreville, en plus de ses antennes traditionnelles à Dakar, au Sénégal et à Addis-Abeba (Éthiopie).  

Investir et développer

Les 14 et 16 décembre 2021, Meridiam a inauguré, avec les autorités locales, le nouveau terminal à conteneurs du port de Nouakchott (Mauritanie) et le nouveau terminal de passagers de l’aéroport d’Ivato, à Madagascar. 

Le terminal à conteneurs mauritanien est un projet de grande envergure. D’une capacité de 250 000 EVP, et pouvant à terme atteindre 600 000 EVP, le projet vise à faire entrer le port de Nouakchott dans la catégorie des ports africains majeurs. 

La gestion du port s’effectuera en joint-venture avec le groupe Arise IS, pour une période de 30 ans. L’objectif du gouvernement mauritanien est de faire de son port, une plaque tournante essentielle dans les échanges régionaux, notamment sahéliens.

A Madagascar, Meridiam a financé la construction du nouveau terminal international de l’aéroport d’Ivato dont les coûts de construction se sont élevés à plus de 200 millions d’euros, souligne la note.  

Le consortium Ravinala Airports, dont Meridiam est actionnaire majoritaire, aura la gestion de l’aéroport d’Ivato, mais également de celui de Nosy Bé situé au Nord de l’île. Un accord renégocié a été signé le 15 décembre, la veille de l’inauguration, et pose les bases d’une relation qui se veut durable avec Madagascar.    

Ce terminal d’une superficie de 17 500 m² et qui répond aux dernières normes internationales, sera en mesure d’accueillir 1,5 million de voyageurs par an, de quoi offrir de belles perspectives aux acteurs touristiques malagasy.

Déploiement continental

L’entreprise aurait démarré en aval ses nouveaux investissements. Au Gabon, elle a déjà pris des participations dans le port minéralier d’Owendo, la centrale hydroélectrique de Kinguélé et la ligne ferroviaire du Transgabonais. 

En outre, Meridiam viserait les marchés du Maroc, du Togo, de la Namibie, de la Zambie et du Mozambique. Le lancement de son second véhicule à destination du continent, le Meridiam Infrastructure Africa Fund II qui dispose déjà de 500 millions USD, devrait faciliter cette conquête panafricaine.

Plus de 500 journalistes ivoiriens attendus à la 23e édition des Ebony

Quelque 500 à 550 journalistes ivoiriens sont attendus à la 23e édition du Week-end des Ebony, un évènement de distinction des meilleurs journalistes du pays, prévu les 17, 18 et 19 décembre 2021 à Yamoussoukro.

L’annonce a été faite, mardi, à la Maison de la presse d’Abidjan (MPA) par le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Jean-Claude Coulibaly, lors d’une conférence de presse relative aux préparatifs du Week-end des Ebony.

« Nous serons à Yamoussoukro pour célébrer et distinguer les meilleurs d’entre nous », a déclaré M. Jean-Claude Coulibaly, le président de l’Unjci, la faitière des organisations de presse en Côte d’Ivoire, assurant que le Week-end des Ebony se tiendra sur trois jours, les 17,18 et 19 décembre 2021.  

La première journée, le vendredi, il est prévu l’inauguration du village des Ebony. Dans l’après-midi, a lieu un panel sur le thème :  » Journalisme et fake news : défis ou défiance », qui sera animé par des experts dans le domaine de la communication.

Le samedi 18 décembre, un cross populaire dans les rues de Yamoussoukro ouvre la deuxième journée. Ensuite, se tiendra la finale du Tournoi de la confraternité qui opposera l’Union nationale des blogueurs de Côte d’Ivoire et l’Association de la presse étrangère.

Ce samedi, à partir de 19 heures (GMT, heure locale) débutera la Nuit des Ebony, la cérémonie de récompense des meilleurs journalistes qui sera retransmise en direct à la RTI 1, la télévision publique ivoirienne.

Pour cette édition, le Conseil exécutif de l’Unjci, présidé par M. Jean-Claude Coulibaly, annonce des « Ebony d’honneur pour certains aînés », notamment les past présidents qui ont fait la « médiation » et œuvré pour le retour de la confraternité à l’Unjci lors du dernier congrès électif de l’organisation.

La présidente du Comité d’organisation, la journaliste télé Marie-Laure N’Goran, a exhorté les journalistes à participer à ces moments récréatifs et de détente. Vingt-huit journalistes sont nominés pour l’édition 2021 des Ebony.

Le Super Ebony sera celui qui aura été choisi des différents Ebony de la presse radio, presse numérique, presse télé, la presse écrite et des présentateurs télé. L’Unjci qui célèbre début 2022 ses 30 ans, a décerné depuis l’édition précédente un prix au secteur de la presse numérique.   

 Près de 1.000 journalistes en Côte d’Ivoire sont détenteurs de la Carte de journaliste professionnel délivrée par le ministère de la Communication, des médias et de la Francophonie. Cependant, pour participer aux prix des Ebony, il faut être membre de l’Unjci.

Gambie : un homme arrêté pour « apologie du génocide »

La police gambienne a inculpé un homme de 47 ans « de terrorisme et d’incitation à la violence » suite à un enregistrement audio incendiaire appelant les groupes d’opposition à la violence post-électorale, a appris APA mardi.L’homme identifié comme Lamin Darboe a été placé en garde à vue depuis le 8 décembre, un jour après qu’une bande audio liée à lui soit devenue virale, appelant les partisans du Parti démocratique uni de l’opposition à déclencher une campagne de terreur, d’effusion de sang et de génocide comme au Rwanda.

Les partisans de l’UDP sont mécontents du résultat de la présidentielle du 4 décembre, qui a laissé leur candidat favori loin derrière le président sortant. Le commissaire de police Lamin Njie a déclaré que M. Darboe a été inculpé d’incitation à la violence et de soutien à des actes terroristes et qu’il comparaîtra devant le tribunal.

Cet « apologiste du génocide » a apparemment exhorté les partisans de l’UDP à acheter et à remplir des jerricans avec de l’essence et à s’en servir pour reconstituer les scènes de massacres au Rwanda, où quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont péri au cours d’un génocide en l’espace de 100 jours en 1994.

L’homme en question a déclaré que comme le Rwanda, la Gambie pourrait être reconstruite après ce baptême du feu. Le leader de l’UDP, Ousainou Darboe (aucun lien de parenté avec le suspect), a réagi rapidement en dissociant publiquement son parti de Lamin Darboe et de son incitation présumée à la violence, qui pourrait entraîner le pays dans le chaos.

M. Darboe, qui est arrivé deuxième lors du dernier scrutin présidentiel en Gambie avec 27 % des voix, a appelé la police gambienne à arrêter le suspect avant qu’il ne crée un dangereux précédent dans un pays qui sort d’une période électorale agitée et pleine de tensions.

L’UDP a déposé un recours devant la Cour suprême pour contester le résultat du vote pour lequel le président sortant Adama Barrow a été déclaré vainqueur par la commission électorale indépendante avec 53 % des voix.

Sénégal : inauguration du siège de l’Institut Cervantes de Dakar

L’espace de dissémination de la culture et de la langue espagnoles est le premier du genre au Sénégal et dans toute l’Afrique subsaharienne.Dakar, carrefour des cultures, abrite le siège de l’Institut Cervantes. Il se situe sur l’avenue Cheikh Anta Diop, à proximité de l’université publique éponyme. L’Institut Cervantes dispose notamment « de quatre salles de classe, d’une bibliothèque, d’une salle polyvalente, de plusieurs bureaux, d’espaces extérieurs pour accueillir des activités culturelles, académiques et de loisirs », indique un communiqué reçu mardi à APA.

Très engagée dans la promotion de la culture espagnole, la Reine Letizia Ortiz a inauguré, hier lundi, le quartier général de l’Institut Cervantes à Dakar en présence d’Abdoulaye Diop, le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication.

Lors de cette cérémonie d’inauguration, Néstor Nongo Nsala, Directeur de l’institution, a déclaré que « l’enseignement d’une langue, c’est bien plus que le vocabulaire. Notre tâche est de collaborer avec les plus de 3000 professeurs d’espagnol travaillant au Sénégal et de promouvoir la connaissance de notre langue ».

Porté à la tête de l’Institut Cervantes le 9 mars 2020, le Congolais d’origine a souligné que son travail consiste à faire en sorte que « la connaissance de l’Espagne au Sénégal signifie aussi la connaissance du Sénégal en Espagne ». L’enseignement d’une langue et d’une culture étant par essence un aller-retour.

En Europe, a expliqué M. Nsala, les situations économiques et les conjonctures dues à la migration simplifient parfois certaines images qui ont trait à la pauvreté. Pour ce polyglotte, « cette image est trompeuse et biaisée » car le Sénégal est « un pays fort, en plein développement économique et culturel et avec de nombreuses opportunités pour l’avenir ».

Dans le monde, l’espagnol est la deuxième langue en termes de locuteurs natifs après le mandarin avec 500 millions de locuteurs. L’Afrique subsaharienne compte plus d’un million et demi d’apprenants de l’espagnol, soit 6,5 % du total de personnes qui étudient cette langue. C’est la troisième région du monde en nombre d’élèves.

Rien qu’au Sénégal, « l’État finance, à travers son ministère de l’Éducation, un système éducatif public qui propose l’enseignement gratuit de l’espagnol à plus de 350.000 » élèves et étudiants, s’est réjoui Néstor Nongo Nsala.

L’Institut Cervantes de Dakar est né en 2009 grâce à un accord signé avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Son objectif est de promouvoir l’étude de la langue espagnole et de favoriser la connaissance mutuelle entre les cultures hispaniques, locales et ouest-africaines.

La faim gagne du terrain en Afrique (rapport)

En 2020, 281,6 millions d’Africains étaient sous-alimentés à cause des conflits, du changement climatique et des ralentissements économiques dus notamment à la Covid-19, selon la Commission de l’Union africaine, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.« Le pire, ce n’est pas d’avoir faim. C’est de ne pas savoir quand on va pouvoir manger ». Cette citation de l’auteur québécois Roger Fournier est quotidiennement vécue en Afrique. Sur le continent noir, la misère semble irréductible.  

Toutefois, « les niveaux et les tendances en matière de faim varient considérablement d’une sous-région à une autre », souligne un communiqué conjoint de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publié ce mardi.

D’après leur dernier rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique, environ 44 % des personnes sous-alimentées sur le continent vivent en Afrique de l’Est, 27 % en Afrique de l’Ouest, 20 % en Afrique centrale, 6,2 % en Afrique du Nord et 2,4 % en Afrique australe.

La CUA, la CEA et la FAO remarquent que « la faim s’est considérablement aggravée depuis 2013 », mais « la plus grande partie de cette détérioration s’est produite entre 2019 et 2020 ». Jusqu’à ce jour, ces trois organismes considèrent que les principaux facteurs de cette triste situation « ne se sont pas estompés ».

L’étude, intitulée « Afrique – Vue d’ensemble régionale de la sécurité alimentaire et de la nutrition 2021 : Statistiques et tendances », préconise aux pays africains d’œuvrer davantage à la transformation des systèmes agroalimentaires.

Dans ce sens, estiment les producteurs du rapport, « une vision commune, une forte mobilisation politique et une collaboration intersectorielle efficace, y compris avec le secteur privé » sont nécessaires.

À court terme, la Commission de l’Union africaine, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture affirment que les Etats doivent apporter une assistance humanitaire et adopter des mesures de protection sociale efficaces.

Sur le long terme, ils devront investir dans l’agriculture et les secteurs connexes, ainsi que dans les services liés à l’eau, à la santé et à l’éducation, conclut le rapport.

Education et commerce alimentent la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent essentiellement des perturbations notées dans le système éducatif et de la hausse du prix de la baguette de pain.Sud Quotidien s’intéresse aux « menaces qui pèsent sur l’école ». Elles ont pour nom, précise le journal, réchauffement du front social et retour des grèves cycliques. Dans les colonnes dudit quotidien, la Coalition nationale éducation pour tous (Cnept) se désole des crises qui « continuent d’affecter » l’école sénégalaise.

Actuellement, le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems), le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saemss), le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal / Enseignement Supérieur et Recherche (Sudes/ESR) sont en grève.

De son côté, Le Soleil se fait l’écho « de la cherté des études dans le privé ». À en croire le quotidien national, c’est un « fardeau » que doivent supporter les parents avec notamment « les mensualités, le transport, la restauration, les cours de renforcement… ». 

Cité par Le Soleil, Mouhamed Moustapha Diagne, Directeur de la Formation et de la Communication au ministère de l’Education nationale, affirme que « des Assises sont prévues pour réguler le secteur. L’offre éducative dans le privé sera revue et des décisions importantes prises ».

En tout cas, souligne L’AS, l’Etat, qui « peine à appliquer les accords signés avec les syndicats d’enseignants », est au banc des accusés. Le gouvernement a du pain sur la planche, conclut ce journal.

Le pain, il en est question dans Vox Populi puisque le prix de la baguette est passé, depuis hier lundi, de « 150 à 175 F CFA ». Cette décision, rapporte ce journal, fait suite à la série de rencontres entre la Fédération nationale des boulangers du Sénégal, les meuniers et le ministère du Commerce.

Tout compte fait, « les boulangers tiennent leur pain béni », constate WalfQuotidien. Dans EnQuête, Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, explique la hausse par des facteurs exogènes : « Les cours du blé sont restés en constante progression, atteignant 340 euros en octobre, soit 223.000 F CFA. Les mesures de soutien pour maintenir le prix homologué du sac de 50 kg de farine à 16.600 F CFA (étaient insuffisantes pour juguler l’inflation) ».

Cependant, renseigne Le Quotidien, il doit y avoir « plus de blé pour le pain » car le poids de la baguette est fixé à 200 grammes contre 190 auparavant. Poursuivant dans ce journal, la ministre du Commerce soutient que l’Etat a tout tenté pour éviter l’augmentation du prix avec entre autres « la suspension de l’application des droits de Douanes sur le blé, mais aussi la diminution du taux de la TVA sur la farine ».

Pour sa part, L’Observateur plonge « au cœur du dopage des politiques » qui consomment des stimulants ou prennent des compléments alimentaires pour tenir le rythme. Selon ce quotidien, « vitamines, pastilles, graines de Moringa… (sont les) produits qui aident à ne pas sombrer ».

De l’entrain, les membres de Y en a marre et du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp) en ont à revendre. Libération informe que ces mouvements citoyens doivent tenir, vendredi 17 décembre à Dakar, un rassemblement pour « l’indépendance de la justice ».

Des réflexions à Abidjan sur les enjeux du cloud et de l’open innovation

L’édition 2021 de Africa Open Innovation Summit, tenue sur les bords de la lagune Ebrié, à Abidjan, fin novembre, ressort l’opportunité pour les États et les entreprises d’être plus cloud et numériquement ouverts.

Durant deux jours, du 25 au 26 novembre 2021, les acteurs de l’écosystème des TIC, réunis à Abidjan, ont tablé sur la thématique « Cloud et Open source, Opportunités pour la Souveraineté numérique en Afrique », selon le rapport de ces assises consulté, mardi par APA.   

Africa Open Innovation Summit 2021 (AOIS), se veut notamment un évènement professionnel majeur en Afrique, pour l’Afrique, dédié à l’innovation bâtie sur les standards ouverts et sur le Cloud. Et ce, pour une Afrique plus cloud et numériquement ouverte. 

Selon le cabinet Garner inc, avec une croissance estimée à 18%, le marché mondial du cloud au niveau du secteur public représente 227 milliards de dollars en 2019 contre 266 milliards de dollars en 2021. 

Ce rendez-vous vise à donner un coup de fouet à cet écosystème en Afrique et en Côte d’Ivoire, pays hôte de la première édition de l’AOIS – Africa Open Innovation Summit, tenue les 25 et 26 novembre 2021 à Abidjan. 

Pour Christelle Assirou, commissaire générale de l’Africa Open Innovation Summit 2021, ‘’c’est un pas de géant de voir une Afrique technologique, forte, résiliente et pleinement au service de l’humain ».

‘’Africa Open Innovation Summit a pour objectif de présenter de nouvelles alternatives pour la construction de la société de l’information, de promouvoir les innovations technologiques basées sur les systèmes ouverts », a-t-elle souligné. 

Mettre en focus la place de l’Open innovation, la réalité et le dynamisme économique dans le numérique sont des points clés qui ont été débattus deux jours durant autour des plénières et ateliers à l’occasion de ce sommet, un événement leader en Afrique en matière d’innovation technologique basée sur le Cloud et le Numérique ouvert.

Cette première édition a jeté les bases des stratégies de développement de l’industrie numérique locale par l’appropriation et la vulgarisation des standards ouverts.

Selon M. Mamadou Naon, président du comité scientifique, « les logiciels à code source ouvert correspondent au développement de l’Afrique. Car, ils sont robustes et fiables ». En outre, les solutions open source sont des alternatives crédibles dans le « big data, santé, block Chain ».  

De ce fait, la souveraineté numérique oscille entre conquête et protection des territoires et des espaces, Cloud et sécurité du cyberespace : l’âge d’or de la donnée, enjeu de la réglementation, mise en place d’une infrastructure de Cloud souverain. 

L’on a également l’Open data, les nouveaux noms de domaine générique, la block Chain, le Virtual private cloud, l’innovation et la Fintech. Tant de sujets qui ont été débattus avec des panelistes de haut niveau.

Cette rencontre, première du genre a permis de conclure à la création d’un observatoire sur l’open source, et à la constitution d’une équipe projet pour en faire la promotion. Cette édition a vu la participation de plusieurs experts locaux et internationaux. 

Elle a aussi mis en avant la coopération sud-sud avec comme pays invités le Burkina Faso et la Centrafrique, représentée par Mme Tatiana Yangoupandé, ministre conseiller en charge de la Digitalisation et du développement des programmes. 

Pour Mme Tatiana Yangoupandé, il faut y voir un changement de paradigme en voyant le numérique comme une richesse. C’est la conception originelle du numérique par les Etats qui doit être revue. 

« Il faut changer de paradigme sur le numérique au niveau des Etats. Il faudrait qu’ils puissent le voir comme une richesse à produire pour le développement des populations. Ce qui va valoir leur implication dans la souveraineté numérique », a-t-elle renchéri. 

Franck Soppi, très averti sur ces questions, souligne que « la prise de conscience des individus sur les questions de protection de données, et la régulation des textes sont des aspects à ne pas négliger ». « La ratification de la convention de Malabo par tous les Etats nous donnerait d’avoir un texte digital pour l’Afrique », a-t-il soutenu.  

Le Wanetam a « réhaussé le niveau de la recherche » en Afrique (Pr Mboup)

Après le succès des deux premières phases, le troisième projet du Réseau ouest-africain de lutte contre la tuberculose, le Sida et le paludisme (Wanetam, acronyme anglais) a été lancé lundi 13 décembre à Dakar.Les experts africains en santé veulent être plus solidaires en matière de recherche dans leur domaine. Réunis dans la capitale sénégalaise depuis ce lundi pour le lancement du Wanetam 3, les membres de ce réseau sous-régional entendent mettre tout en œuvre pour « réussir le pari de la recherche participative » afin d’impacter la recherche dans la sous-région ouest-africaine, au bénéfice des populations.

« Comme on peut le constater, Wanetam est devenu un réseau attractif et nous pouvons nous féliciter d’avoir réussi le pari de, non seulement briser les barrières linguistiques et culturelles pour consolider un réseau incluant des pays anglophones, francophones et lusophones, mais aussi et surtout d’avoir réhaussé le niveau de la recherche dans la sous-région », a déclaré le professeur Souleymane MBOUP, président et fondateur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef).

Cet éminent professeur de médecine sénégalais, 68 ans, s’est exprimé dans son majestueux centre, situé à Diamniadio, à 30 km de Dakar, devant de nombreux collègues ouest-africains venus faire le bilan des activités du Wanetam et tracer les sillons du programme à venir, dans le cadre d’un conclave qui va se refermer le 15 décembre prochain.

Créé en 2009, ce réseau est composé de trente institutions dont vingt-cinq issues de douze pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Ghana, Nigeria, Mali, Sénégal, Sierra Leone et Togo) et cinq institutions de quatre pays européens (Allemagne, France, Grande Bretagne et Portugal). Ses activités sont centralisées autour de sept thématiques, à savoir la tuberculose, le paludisme, le VIH/Sida, les maladies tropicales négligées, les maladies émergentes, réémergentes et la Covid-19, les activités transversales et le management de la recherche et le réseautage.

Financement de 3 milliards FCFA 

Wanetam fait ainsi partie d’un pool de quatre réseaux d’excellence créés par l’European & Developing Countries Clinical Trials Partnership (EDCTP) pour promouvoir la collaboration en matière de recherche entre chercheurs de diverses institutions dans les quatre régions d’Afrique subsaharienne.

Selon le professeur Mboup, le réseau a déjà « bénéficié de deux rounds de financement et vient de décrocher un troisième financement de 4,5 millions d’euros », soit près de trois milliards de FCFA, « pour une durée de trois ans ». Cette croissance en nombre de partenaires « est la preuve que le réseau est en train d’atteindre ses objectifs et donc suscite beaucoup d’intérêts », s’est félicité le co-découvreur du VIH-2, pharmacien colonel de l’armée sénégalaise.

Ainsi, a-t-il relevé, la mise en place et le maintien d’un réseau de recherche incluant des partenaires francophones, anglophones et lusophones, la publication d’articles dans des revues scientifiques de grandes renommées, l’octroi de financements à des post-doctorants pour la mise en place et la conduite de micro-projets de recherche font partie des « résultats »obtenus par le Wanetam depuis sa création.

Par ailleurs, le représentant du ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, Dr Cheikhou Sakho, s’est d’abord réjoui du choix porter sur son pays pour la tenue de cette réunion avant de rappeler que le continent africain a été touché « ces dernières années » par beaucoup d’épidémies « qui ont causé beaucoup de morts ».

Face à tous ces fléaux (Ebola, Covid-19…), « il est donc impératif de mener des actions conjuguées entre les gouvernements, les institutions de recherche, les organisations internationales et les grandes fondations pour envisager des actions communes de ripostes », a-t-il préconisé.

Kuyo Téa Narcisse investi à la tête de l’Africa Sports d’Abidjan

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Dao Gabala, a remis lundi les statuts et règlements intérieurs révisés de l’Africa Sports d’Abidjan à M. Kuyo Téa Narcisse, le nouveau président du club.

Mme Dao Gabala a remis les statuts et les règlements intérieurs révisés à M. Kuyo Téa Narcisse ainsi que le point de gestion des affaires courantes, lors d’une cérémonie faisant office de passation de charges, au siège de la FIF. 

Mis sous tutelle par le Comité de normalisation de la FIF, le 27 avril 2021, l’Africa Sports amorce un nouveau pan de son histoire avec M. Kuyo Téa, un ancien du club, élu à l’issue d’une élection pilotée par le Comité de normalisation de l’Africa Sports, présidé par M. Yves Zogbo Junior.

L’Africa Sports d’Abidjan était dirigée par deux personnalités, MM. Alexis Vagba et Antoine Bahi, à la suite d’un arrangement conduit par l’ancienne équipe de la FIF. Cette situation avait rendu complexe le choix du club d’un candidat à l’élection du président de la FIF. 

Pour mettre fin à ce bicephalisme, le Comité de normalisation de la FIF (CN-FIF) a mis sous tutelle le club de l’Africa Sports d’Abidjan et désigné l’émérite homme de médias Yves Zogbo Junior, pour conduire le Comité de normalisation.  

La prise de fonction de M. Kuyo Tea Narcisse marque la fin du mandat du Comité de normalisation de l’Africa. Le nouveau président de l’Africa Sports a appelé à « l’union sacrée » autour du club, une formation qui compte beaucoup de supporters dans le pays. 

Le Mali proteste face aux pressions de la Cedeao

Des Maliens sont descendus dans les rues de Bamako pour protester contre les injonctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de maintenir la présidentielle et les législatives en février.Après son sommet ordinaire à Abuja les 12 et 13 décembre 2021, la Cedeao a annoncé le maintien des élections au Mali le 27 février. « Les chefs d’Etat, après de longs échanges, ont décidé de maintenir la date du 27 février 2022 pour l’organisation des élections au Mali. Ils ont décidé de l’entrée en vigueur de sanctions additionnelles en janvier 2022 si les autorités n’honorent pas leur engagement initial de tenir à cette date des élections censées ramener les civils au pouvoir », a dit devant la presse le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou.

Ce coup de pression des dirigeants ouest-africains n’est pas du goût de certains Maliens, sortis dans les rues de Bamako ce lundi pour apporter leur soutien à Assimi Goïta et son gouvernement. Fort de cet élan populaire, le président malien s’est engagé à soumettre à la Cedeao un calendrier électoral avant le 31 janvier. « La République du Mali, par ma voix, s’engage à vous fournir au plus tard le 31 janvier 2022 un chronogramme (calendrier) détaillé » indique-t-il. Ce nouveau calendrier, qui sera issu des assises de la refondation ouvertes le 11 décembre à Bamako, doit définir une nouvelle feuille de route pour la durée transition et les élections.

Les autorités de la transition malienne ont justifié le report des élections couplées de la présidentielle et des Législatives du 27 février prochain par « l’insécurité persistante » dans le pays. Mais la Cedeao persiste sur la date du 27 février 2022, même si elle reste ouverte à un possible report à la seule condition que les autorités de la transition s’engagent clairement à tenir les élections au-delà de cette date.

L’institution ouest-africaine donne aux autorités maliennes jusqu’au 31 décembre pour présenter un plan pour la tenue des élections. Le médiateur de la Cedeao dans la crise malienne, Goodluck Jonathan, ancien président de la République du Nigeria, est attendu dans les prochains jours à Bamako pour des entretiens avec les autorités maliennes.

Lors de son sommet du 7 novembre, la Cedeao avait corsé les sanctions avec le gel des avoirs financiers et l’interdiction de voyage au sein de l’espace ouest-africain de 150 personnalités, dont le Premier ministre et quasiment tout son gouvernement accusé de retarder les élections. 

Pour le cas de la Guinée, la Cedeao maintient les sanctions contre la junte qui a pris le pouvoir le 5 septembre dernier après avoir renversé le président Alpha Condé. En plus de suspendre la Guinée de ses instances, les chefs d’Etat de la Cedeao donnent un délai de six mois aux autorités guinéennes pour organiser des élections. Le nouvel homme fort de Conakry, le colonel Mamady Doumbouya promet de rendre le pouvoir aux civils mais refuse de se laisser dicter un délai de transition.

Après 50 ans d’existence, l’OMVS se réinvente

L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), dans son ambitieux programme de modernisation, va se doter d’un Fonds d’autofinancement, a annoncé, lundi à Dakar, son Haut-commissaire, Hamed Diane Séméga.Après 50 ans d’existence, l’OMVS aspire à l’autonomie financière. Une réforme en profondeur de l’Organisation est en cours. « Une batterie de mesures concrètes et innovantes est sur la table pour améliorer et harmoniser la gouvernance, mais également favoriser un financement durable permettant de réduire le poids des contributions des Etats membres aux budgets de fonctionnement et d’investissement notamment par la mise en place d’un Fonds pour l’autofinancement de l’OMVS », a déclaré M. Séméga.

Il s’exprimait à l’occasion d’un forum d’échanges économiques dont le thème est : « Bassin du Fleuve Sénégal, modèle d’intégration, espace d’opportunités. »

Cette mue institutionnelle dessine les contours d’une nouvelle OMVS, moderne, plus résiliente, dotée d’outils, de structures et de compétences en adéquation avec les nouveaux défis, a indiqué le Haut-commissaire.

Revenant sur les défis auxquels doit faire face l’OMVS, Hamed Diane Séméga a fait savoir que le premier est sans conteste celui de la préservation de la ressource. En effet, a-t-il dit, le fleuve Sénégal est un fleuve sahélien confronté à de fortes variabilités saisonnières. Celles-ci ont une grande incidence sur l’hydraulicité, en raison des effets du changement climatique.

A cela s’ajoute la pollution et l’envasement résultant des activités d’orpaillage et autres pratiques qui altèrent la qualité du milieu. « La situation est critique sur l’affluent Falémé, comme j’ai eu l’occasion de le constater personnellement sur le terrain et de sonner l’alerte », a-t-il soutenu.

L’autre défi à relever, selon M. Séméga, est l’amélioration de la maîtrise du fleuve. Celle-ci passe, d’après lui, par la réalisation des prochains barrages dont celui de Gourbassi. Ce dernier devrait à lui tout seul porter le niveau de régularisation du fleuve de 50% actuellement à 75 %.

Et en fin, l’OMVS devra s’atteler à une gestion proactive s’appuyant sur des outils de planification rigoureux, des instruments de mesure, de suivi et de sauvegarde de la ressource et de l’environnement du bassin, a ajouté l’ancien ministre malien des Mines, de l’Énergie et de l’Eau.

Dans ce cadre, l’organisation déroule, avec l’appui de ses partenaires, divers programmes consacrés au suivi de la qualité des eaux grâce à la formation des personnels, la cartographie du bassin et l’acquisition d’équipements adaptés, la mise en place de l’Observatoire du Fouta Djalon et des projets pilotes dédiés à l’amélioration de la résilience climatique.

Hamed Diane Séméga a par ailleurs souligné la nécessité pour l’OMVS de faire connaître le potentiel économique du bassin et les opportunités existantes. Pour cela, a-t-il précisé, il est indispensable de sortir de l’entre-soi, de trouver des solutions hardies pour faire la jonction avec le privé, le monde de l’entreprenariat, afin de mieux faire connaître les opportunités économiques liées à la disponibilité permanente de l’eau et favoriser les investissements.

Dans cette nouvelle perspective, le vice-président du Conseil national du patronat du Sénégal, Antoine Ngom, a plaidé pour une plus grande intégration du secteur privé dans la mise en œuvre des projets de développement du bassin du fleuve Sénégal.

« Les fondamentaux d’une coopération économique avantageuse sont bien là. Le bassin du fleuve Sénégal regorge de potentialités diverses et nombreuses. De nombreuses opportunités de partenariats d’affaires à l’investissement et au commerce existent dans nos pays respectifs. En conséquence, il nous appartient de renforcer les acquis », a affirmé M. Ngom.