Le Congo lève la suspension de l’importation des machettes et motocycles

Deux mois après une interdiction motivée par des impératifs de sécurité, le gouvernement estime que la situation s’est apaisée.

 

Le gouvernement congolais a officiellement levé, le 1er décembre, la mesure interdisant l’importation des machettes et des motocycles, suspendue depuis le 28 octobre dernier. La décision émane d’une note circulaire signée par le ministre d’État, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, Alphonse Claude N’Silou.

Cette suspension temporaire avait été adoptée dans un contexte de recrudescence d’actes de délinquance urbaine impliquant des jeunes communément appelés « bébés noirs ». Selon les services techniques du ministère du Commerce, une surimportation de ces marchandises avait été constatée aux frontières, alimentant l’inquiétude des autorités quant à leur utilisation à des fins malveillantes dans certains quartiers.

Après deux mois d’observation et d’évaluation, le ministère assure avoir relevé « des signes d’apaisement » justifiant la levée de la mesure. « La présente note circulaire prend effet à compter de la date de signature et sera publiée partout où besoin sera », indique le document officiel.

La reprise des importations devrait ainsi permettre aux opérateurs économiques de relancer leurs activités dans un secteur particulièrement affecté par la décision d’octobre. Toutefois, les autorités n’excluent pas un renforcement de la vigilance aux frontières et dans les circuits commerciaux, afin de prévenir un éventuel retour du phénomène de violence urbaine associée à ces outils.

Congo : l’activité des motocycles réservé aux personnes de nationalité

Dans un décret datant du 09 juillet 2024, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, règlemente l’activité de transport public de personnes par motocycle.

 

Plusieurs recommandations émaillent du décret du Premier ministre. Désormais, « L’activité L’exercice de transport public de passagers par motocycle est autorisé dans les périphéries des grandes villes, dans les communautés urbaines dépourvues de toute autre offre de transport en commun et dans les zones rurales ».

Le décret du chef du gouvernement, précise que tout motocycle utilisé dans le transport public de passagers doit être immatriculé, assuré et soumis à un contrôle technique périodique. Chaque motocycle utilisé dans le transport public des passagers doit disposer de deux casques dont un pour le conducteur et un autre pour le passager. Il doit également se munir d’un désinfectant pour le casque des usagers et d’une trousse sanitaire, pour les premiers soins, en cas d’accident.

« Tout conducteur de motocycle utilisé pour l’exercice de l’activité de transport public de passagers doit avoir 18 ans révolus ; être détenteur d’un permis de conduire de la catégorie A1, pour les tricycles, et de la catégorie A, pour les motocycles à deux roues, en cours de validité ; être détenteur d’un certificat de capacité, pour le transport public de passagers ; être détenteur d’un certificat médical délivré par un médecin agréé par la collectivité concernée ; avoir un gilet fluorisant numéroté », détaille le décret.

Le même texte interdit au conducteur de motocycle à deux places de transporter plus d’une personne ; de rouler à une vitesse supérieure à 50 kilomètres à l’heure ; de transporter un passager en position « amazone ». Autres recommandations, « L’exercice de profession de conducteur de motocycle dans le transport public des passagers est spécifiquement réservé aux personnes de nationalité congolaise, sans distinction de genre. L’exploitation de cette profession est spécifiquement réservée aux groupements d’intérêt économique, aux entreprises et autres groupements professionnels, détenteurs d’un agrément délivré par un arrêté du ministre chargé des Transports terrestres ».