Le Congo lance le processus de révision de sa contribution déterminée au niveau national

Le 19 mai à Brazzaville, la ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a lancé les travaux techniques de démarrage du processus de révision de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN).

 

Cette révision vise à affiner et à mieux cibler les engagements en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de mesures d’adaptation. La ministre a souligné que le Congo s’engage à soumettre sa CDN 3.0 avant octobre 2025, conformément aux résolutions de la COP 28. Ce processus de révision périodique permet d’adapter l’action climatique du pays à l’évolution de ses objectifs de développement et de tirer le meilleur profit des mécanismes financiers pour accompagner la transition écologique et la résilience socio-économique.

La rencontre a regroupé les partenaires financiers, l’Union européenne et les agences du système des Nations unies pour accompagner le Congo dans ce processus. La ministre a souligné l’importance de la mise à jour de la CDN pour le gouvernement, qui constitue non seulement un exercice technique mais également un espace de dialogue constructif.

Au cours de cet atelier, les participants vont définir des objectifs renforcés pour maîtriser les sources d’émissions liées à la déforestation, accélérer la transition énergétique et protéger les tourbières. Ils vont également intégrer la justice sociale et la transition juste en assurant l’implication des populations autochtones et vulnérables aux décisions, et mobiliser des financements innovants pour traduire en action les décisions.

Le processus d’élaboration de la CDN émane de l’Accord de Paris, qui invite tous les pays signataires à prendre des engagements au travers d’un document stratégique. Le Congo a déjà soumis deux CDN depuis l’adoption de cet accord en 2015.

Congo-Changement climatique : adoption de la contribution déterminée

Après quelques jours d’échanges, les participants à l’atelier national de validation de la CDN révisée de la République du Congo l’ont adoptée.

 

Cinq groupes de travail ont été constitué suivant les thématiques ci-après : groupe 1, Diagnostic de l’existant et méthodologie d’élaboration de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) révisée ; groupe 2 : Adaptation ; groupe 3 : Atténuation ; groupe 4 : Financement ; groupe 5 : Genre et dispositif institutionnel. Les cinq groupes ont produit chacun un rapport détaillé des travaux sur les contributions et les remarques de forme et de fond. Ces cinq rapports ont été adoptés avec amendements par les participants. C’était lors de la cérémonie de clôture présidée par la ministre de l’Environnement, du  Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault.

Les documents validés de sa CDN seront soumises au Conseil des ministres, puis au secrétariat exécutif de la convention cadres des Nations unies sur les changements climatiques, avant la COP 26, prévue en novembre 2021 à Glasgow en Ecosse.

La ministre Arlette Soudan-Nonault a indiqué que le niveau d’ambition de la République du Congo a été rehaussé au double plan qualitatif et quantitatif, notamment par : l’intégration du secteur forêt qui n’était pas comptabilisé dans les émissions et les absorptions de la CDN de 2015 ; la prise en compte de tous les autres secteurs émetteurs de gaz à effet de serre couverts par la Troisième communication nationale ; l’organisation des ateliers départementaux avec l’ensemble des parties prenantes ; la couverture de l’ensemble du pays ; les arrangements institutionnels ; la prise en compte de la dimension genre ; la prise en compte des ODD ; la prise en compte du scénario inconditionnel basé sur les appuis propres au pays.

Par cette validation, les parties prenantes nationales prennent l’engagement de poursuivre la marche dans la promotion du développement durable et la lutte contre les changements climatiques.