Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a rendu publique la lettre de cadrage budgétaire du gouvernement en vue de la préparation du projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Ce document stratégique fixe dix objectifs majeurs, destinés à restaurer les équilibres macroéconomiques et à relancer la croissance.
Parmi les principaux axes définis, figurent la réduction des exonérations fiscales, la rationalisation des dépenses publiques et le renforcement de la mobilisation des ressources à travers la digitalisation de la collecte des recettes fiscales, douanières et de services. Le gouvernement entend également optimiser les revenus issus des ressources naturelles, en renforçant le suivi des contrats miniers, pétroliers et forestiers.
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Le document insiste, en outre, sur la nécessité d’un meilleur suivi des entreprises publiques afin d’accroître la mobilisation des produits de participations. La relance économique sera, par ailleurs, stimulée par une augmentation des dépenses en capital dans les secteurs porteurs de croissance.
L’un des grands défis annoncés reste l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience de la dépense publique. À cet effet, le gouvernement prévoit la généralisation de la budgétisation en mode programme et un meilleur encadrement de la gestion des investissements publics.
La réduction du niveau de la dette publique et le renforcement de la résilience de l’économie nationale, à travers la diversification vers l’agriculture, le numérique, l’immobilier, le tourisme, l’industrie et les zones économiques spéciales, figurent également au rang des priorités.
La lettre de cadrage prévoit une augmentation substantielle des recettes budgétaires grâce à des mesures audacieuses. Il s’agit notamment de l’amélioration de la législation des jeux de hasard, du perfectionnement de l’administration de la TVA liée aux hydrocarbures et de l’élargissement de l’assiette fiscale. Ce dernier point passera par la création d’un fichier du foncier, la taxation du secteur numérique ainsi que l’automatisation du transfert des données entre les centres de gestion des impôts.
Le gouvernement s’engage aussi à supprimer les exonérations et avantages fiscaux contraires aux conventions d’établissement, à instaurer un impôt minimum sur les revenus et à renforcer la lutte contre l’injustice fiscale grâce à la bancarisation systématique des revenus et des transactions fiscales.
À travers cette orientation budgétaire, l’exécutif affiche son ambition de rétablir rapidement les équilibres macroéconomiques et de replacer le pays sur la voie d’une croissance inclusive. La rigueur dans la gestion des finances publiques, combinée à la diversification de l’économie, apparaît comme le socle de cette nouvelle politique budgétaire.