Tchad : promulgation de la nouvelle Constitution

Adoptée par référendum des 16 et 17 décembre 2023, la nouvelle loi fondamentale du pays entre en vigueur ce vendredi 29 décembre 2023.

La 5è République s’ouvre au Tchad ce jour. Le président de Transition, le général Mahamat Idriss Deby Itno a procédé ce matin à la signature d’un décret portant adoption et promulgation de la nouvelle Constitution qui sera désormais en vigueur au pays. Cette signature a eu lieu au cours d’une cérémonie en présence du Premier ministre Saleh Kebzabo et d’autres personnalités.

L’acte présidentiel est consécutif à la proclamation par la Cour suprême, des résultats définitifs du référendum constitutionnel des 16 et 17 décembre derniers. La juridiction constitutionnelle a rendu publics ces résultats le jeudi 28 décembre. A la lecture de la décision de l’institution, le « oui » l’a emporté avec 85,90% des voix contre 14,10% des voix pour le « non ». Le président de la Cour, Samir Adam Annour, a rendu sa décision après que la juridiction a examiné et rejeté les recours introduits par certains partis politiques.

Après la promulgation, le Premier ministre de Transition a manifesté son engagement à quitter le gouvernement. « Suite à cette promulgation de la constitution, j’ai remis au président de Transition ma démission de Premier ministre, ainsi que celle de mon gouvernement ». Selon Saleh Kebzabo, cette démarche est faite « conformément à la pratique et aux usages ».

Après la démission du gouvernement, le peuple attend dès maintenant la nomination du nouveau gouvernement en conformité avec la nouvelle Constitution. Celle-ci écarte l’hypothèse du fédéralisme et fait de la République du Tchad, un état unitaire fortement. décentralisé.

Congo-Répression de 2015 : le Centre d’actions pour le développement réclame une action en justice

Quatre morts et une dizaine de blessés par balles dont trois agents de la force publique, c’est le bilan officiel des manifestations contre le référendum de 2015.

 

En République du Congo, quatre morts et une dizaine de blessés par balles dont trois agents de la force publique, c’est le bilan officiel des manifestations contre le référendum de 2015 qui a permis au président Denis Sassou-Nguesso de changer la Constitution et de briguer un troisième mandat. Un bilan sous-estimé, selon le Centre d’actions pour le développement (CAD) qui parle d’une trentaine de morts.

Le Centre d’actions pour le développement (CAD) réclame une Commission d’enquête indépendante sur ces événements, pour enclencher une action en justice et faire la lumière sur la répression des manifestations de 2015.

« La contradiction des chiffres fait à ce qu’il y ait une Commission d’enquête indépendante qui sera en mesure de faire la lumière sur ces évènements. La guerre des chiffres, nous n’allons pas la trancher aujourd’hui. C’est cette Commission d’enquête indépendante qui a pour vocation de trancher sur la guerre des chiffres », a déclaré, Trésor Nzila, directeur exécutif du Centre d’actions pour le développement.

« Quoi qu’il en soit, un gramme de preuves vaut mieux qu’une tonne de théories. Si le gouvernement parle de quatre morts et de dix blessés, il faut faire la justice pour les quatre morts et dix blessés. Mais nous savons que ce bilan est largement sous-estimé d’où la nécessité d’une commission d’enquête qui sera chargée de faire la lumière sur ces événements », a insisté Trésor Nzila.

« Il faut que cette commission d’enquête soit mise en place. Elle doit déjà commencer à travailler et produire ses résultats parce qu’elle permettra à ce que le mécanisme de la justice s’enclenche », a-t-il conclu.