Congo Terminal achète de nouveaux équipements

Ce sont deux nouveaux portiques de parc RTG que vient de réceptionner le concessionnaire du terminal à conteneurs du Port de Pointe-Noire.

Financés à hauteur de de 2,6 milliards de francs CFA avec une capacité de levage de 40 tonnes, ces équipements devront permettre à accroître les capacités de stockage des conteneurs sur les parcs et participer à l’amélioration de la fluidité sur l’ensemble des opérations.

Congo Terminal continue son programme d’investissements afin de faire de Pointe-Noire un port en eaux profondes de « référence », adossé à des corridors spécifiques et qui répond aux attentes des principaux armateurs.

En 2019, l’entreprise a manutentionné plus de 920 000 EVP contre 190 000 EVP au début de la concession qui ont permis au port de Pointe-Noire d’obtenir la distinction de « meilleure productivité à quai des ports d’Afrique centrale et de l’ouest ».

« Grâce à ce nouvel investissement, nous renforçons la compétitivité de l’économie et accélérons le dynamisme des échanges régionaux dans la région. Depuis 2009, Congo Terminal a investi plus de 250 milliards de FCFA (400 millions d’euros) dans le développement des infrastructures, l’acquisition des équipements modernes de manutention et l’installation d’un système d’exploitation performant. », Laurent PALAYER, Directeur Général de Congo Terminal

Port autonome de Brazzaville : les occupants des entrepôts révoltés par la hausse des loyers

Une réaction qui survient après la décision des dirigeants de cet établissement public, d’augmenter les tarifs du domaine portuaire.

Les occupants des entrepôts contestent le nouveau plan tarifaire du domaine portuaire. Après des négociations infructueuses avec les dirigeants du port, le collectif des commerçants a saisi le ministère de tutelle qui a demandé aux deux parties de trouver un compromis. Ce plan tarifaire concerne les entrepôts, le terre-plein (les espaces portuaires), les marchandises en transit et surtout les bar-restaurants appelés « boxes ».

Le directeur général du port autonome de Brazzaville, Pierre Bossoto, qui essaye de calmer les tensions, justifie sa nouvelle grille de tarification. Depuis sa création en 2000, a-t-il dit, l’entreprise publique continue d’appliquer les tarifs fixés sous l’ex-ATC (Agence transcongolaise des communications). « À l’époque de l’ATC, le port de Pointe-Noire et le Chemin de fer Congo Océan (CFCO) supportaient le transport fluvial (…) Avec la dissolution de l’ATC, le port est devenu autonome et supporte seul la TVA qui a grimpé », a indiqué Pierre Bossoto.

En réalité, l’entreprise traverse une situation financière et sociale difficile en partie due à la baisse des activités portuaires et à l’arrêt du CFCO. Sa dette fiscale est estimée à plus de quatre milliards de FCFA et la dette sociale a atteint 1,2 milliard. En plus, l’entreprise a perdu une bonne partie de ses domaines suite à une opération de spoliation menée par l’Etat.

Cette mesure tarifaire, à en croire Pierre Bossoto, vise à sauver l’établissement public. « Nos recettes ne proviennent que du trafic et du domaine.  Les recettes de trafic ont chuté à cause de l’arrêt des activités du CFCO. Il ne nous reste que les recettes du domaine que sont les magasins, le terre-plein et les restaurants », a-t- il souligné.

Le directeur général invite ses partenaires à revenir à la table de négociations pour trouver un terrain d’entente. Il s’est dit disposé à discuter avec les occupants afin de définir les modalités de paiement des plusieurs mois de loyers impayés et l’entrée en vigueur du nouveau plan tarifaire. « Quand vous devez à quelqu’un, venez vers lui pour négocier », a enfin lancé Pierre Bossoto.

Denis Sassou N’Guesso et Mohammed VI lancent les travaux d’aménagement du port de Yoro

Au lendemain du sommet des chefs d’Etats sur le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, Sassou N’Guesso et son homologue Mohamed VI ont donné le coup d’envoi des travaux d’aménagement du port de Yoro, à Brazzaville.

Le Congo Brazzaville veut se doter d’un point de débarquement aménagé des pêcheurs, dans le sixième arrondissement de Brazzaville, Talangaï. A en croire le gouvernement, ce projet est estimé à trente millions de dirhams, soit environ deux milliards francs CFA !

Denis Sassou N’Guesso et Mohammed VI ont lancé officiellement ce 30 avril les travaux de ce projet entièrement financé par le Maroc à travers son agence de coopération internationale.

L’ouvrage en question comprendra plus de cent cinquante magasins des pêcheurs, un local des équipements de pêche et deux ateliers de mécanique et de réparation de pirogues. Un colossal chantier basé sur une superficie d’un hectare sept cents mètres dont les travaux sont censés durer vingt-quatre mois.

L’une des grandes caractéristiques de ce projet porte sur sa mission socio-économique. Concrètement, il devra participer à terme, au redressement du secteur de la pêche artisanale au Congo à travers l’organisation et l’encadrement de la profession. Il participera aussi à l’amélioration des conditions de vie et de travail des pêcheurs locaux.

Précisons que le port de Yoro est l’un des principaux points d’entrée des denrées alimentaires de Brazzaville, surtout des produits de pêche. Quelque cinq cents marins pêcheurs, six cents mareyeuses-grossistes et trois mille  mareyeuses détaillantes attendent désormais la fin de ces travaux.

Serge Nkepseu