Congo : des chefs d’entreprises améliorent leurs connaissances sur le droit Ohada

Ils se retrouvent depuis le 2 novembre dernier, à la Chambre de commerce, pour une formation qui s’achèvera samedi 07 novembre 2020.

Une vingtaine de représentants des entreprises de la ville de Pointe-Noire acquièrent une meilleure connaissance du droit Ohada. Au cours d’une formation lancée le 2 novembre à la Chambre de commerce.

« La connaissance du droit Ohada est un moyen de sécuriser les investissements ». Ces mots mentionnés sur une grande affiche placée juste à l’entrée de la salle où se déroule la formation organisée par la Chambre consulaire de Pointe-Noire indiquent bien l’importance de cette activité pour les entreprises de la place. Selon des explications de Sylvestre Didier Mavouenzela, président de la Chambre de commerce, cette formation est une réponse à un problème identifié. « On s’est rendu compte que les entrepreneurs n’avaient pas une parfaite connaissance du droit Ohada. Nous avons construit un parcours qui consiste à identifier ce que chaque entrepreneur doit savoir sur les différents actes uniformes pour leur permettre de savoir ce que prévoit l’Ohada sur tous les actes qu’ils posent », a-t-il dit.

Ce sont donc toutes les connaissances nécessaires par acte uniforme qui ont été identifiées qui font l’objet de cette formation qui se déroule en mode parcours. Pendant six jours, une vingtaine de représentants de Petites et moyennes entreprises renforcent leurs connaissances sur l’environnement juridique des affaires. La formation porte sur la connaissance générale du droit Ohada et ces neuf actes uniformes (droit des sociétés commerciales et GIE, arbitrage et médiation, recouvrement et voies d’exécution, sûretés…) qui font chacun l’objet d’un module.

Un accent particulier est mis sur les actes les plus récents comme celui relatif aux transports des marchandises. Les modules animés par des professionnels du droit ont été retenus en tenant compte des activités que mènent les entreprises tout au long de leur cycle de vie, donc de la création au développement. La formation permettra une meilleure application des règles fixées par les actes uniformes de l’Ohada en vue de sécuriser les investissements des acteurs économiques. «Tous les actes posés par l’entreprise et régis par le droit Ohada sont passés en revue», a indiqué Sylvestre Didier Mavouenzela.

Ce dernier a invité les entrepreneurs intéressés par ce programme à contacter les Chambres de commerce de Brazzaville, Dolisie et Pointe-Noire pour participer à cette formation gratuite qui intègre le cadre de la deuxième composante axée sur l’amélioration du climat des affaires du Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCE II) subventionné par l’Union européenne. Au total, vingt sessions sur le droit Ohada sont prévues à Pointe-Noire, Brazzaville et Dolisie. La session qui se déroule actuellement est la troisième à être organisée dans ce cadre et la deuxième que Pointe-Noire abrite. La première a eu lieu à Brazzaville.