Installation d’une Commission de matérialisation des frontières ivoiro-guinéennes

Une Commission technique mixte de matérialisation des frontières entre la Côte d’Ivoire et la Guinée a été installée à Abidjan, il y a quelques jours, dans un contexte de menace terroriste dans la région.

Pour l’installation officielle de cette Commission, la partie ivoirienne était représentée par le général de corps d’armée Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, représentant le Premier ministre Patrick Achi, président de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI).

Le ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le général de division Bourema Condé, a paraphé le protocole instituant la Commission Technique Mixte de Matérialisation de la frontière entre la Côte d’Ivoire et la Guinée (CTMM/CI-Guinée) avec son homologue ivoirien, à la Primature.  

« Suivant les directives de l’Union Africaine à travers son Programme frontières, notre pays a créé depuis 2017 la Commission nationale des frontières », opérationnelle depuis février 2020, avec la mise en place de son secrétariat exécutif, a fait savoir le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité.

Dans le cadre de ses activités, la Commission ivoirienne des frontières a procédé le 19 février 2021 à l’installation de la Commission Mixte Paritaire de Matérialisation de la Frontière Côte d’Ivoire-Burkina Faso. La deuxième réunion des deux commissions est prévue les 12 et 13 juillet prochains à Ouagadougou.

« Cette dynamique qui est à saluer, traduit la vision du président de Alassane Ouattara de consolider et de raffermir les relations fraternelles entre la Côte d’Ivoire et ses voisins, en vue de créer un environnement global de sécurité et de paix qui sont les préalables » à tout développement socio-économique, a-t-il ajouté. 

« Il nous faut faire vite, car l’actualité sous-régionale marquée par la recrudescence des activités terroristes à nos frontières, nous contraignent à mettre la problématique des frontières au coeur des activités de nos gouvernements respectifs », a soutenu le général Diomandé Vagondo.   

Le général Diomandé a fait observer que « la délimitation est un préalable et un socle aux autres activités frontalières. Car, elle permettra de favoriser la coopération transfrontalière et de mettre en œuvre avec beaucoup plus de clarté, les projets de développement socio-économique dans les zones frontalières des deux pays ». 

Le ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Bourema Condé, s’est réjoui de la « réactivation » de la Commission technique mixte de matérialisation des frontières entre la Guinée et la Côte d’Ivoire.

Il s’est dit convaincu que cette Commission sera « capable d’initier et de mettre en oeuvre des actions conjointes conformément aux visions de règlement pacifique des conflits, de renforcement de la paix et de la sécurité » ainsi que de l’entente mutuelle entre les deux pays.

Pour lui, « il est temps d’opérationnaliser la Commission technique et de la doter de moyens nécessaires »en vue d’une démarcation de la ligne frontière commune héritée de la colonisation. 

Le 20 décembre 1996, les deux États ont signé à Abidjan, l’Accord-cadre relatif à la matérialisation de leur frontière commune. Depuis ce temps, la Commission de matérialisation n’a pas pu être mise en place en raison de difficultés de parcours que les deux pays ont connues.  

La coopération allemande à travers la GIZ apporte aux États africains son appui dans la mise en oeuvre des activités du Programme frontière de l’Union Africaine. 

La Côte d’Ivoire, hôte de la JMT 2021, lance un concours de la meilleure mascotte

Le ministère ivoirien du Tourisme et des loisirs vient de lancer « Le concours de création de la mascotte, de son nom et du slogan » dans le cadre de la 41e Journée mondiale du tourisme (JMT) 2021 dont la Côte d’Ivoire abrite les festivités officielles.

Dans le cadre des festivités officielles de la 41e Journée mondiale du tourisme, le ministère ivoirien du Tourisme et des loisirs organise du 8 au 21 juillet 2021, ce concours pour définir l’identité visuelle de cette célébration, indique le ministère. 

L’Organisation mondiale du tourisme a désigné la Côte d’Ivoire pour organiser l’édition 2021 de la célébration officielle de la Journée mondiale du tourisme (JMT), le 27 septembre prochain, à l’échelle internationale.  

Selon le ministère du Tourisme et des loisirs, cette compétition vise à « donner un cachet particulier à cet événement d’envergure » et devrait permettre de promouvoir les initiatives artistiques et impliquer activement le génie créateur local dans la réussite de cette journée. 

Le thème de l’édition  2021 de la Journée mondiale du tourisme est « Le tourisme pour une croissance inclusive ». L’œuvre créative des différents postulants devrait tenir compte de cette thématique. 

Le deadline de dépôt des oeuvres d’art visuelles est fixé au 21 juillet à 16 heures (GMT, heure locale), à la direction de la Communication du ministère du Tourisme et des loisirs.  

Le concours s’adresse notamment aux résidents nationaux, sans restrictions de genre et de niveau, mais avec une préférence pour les artistes, les étudiants plasticiens, les infographistes et les designers. 

Les propositions visuelles devront prôner les valeurs d’ouverture et de partage du tourisme, ainsi que de l’hospitalité en terre ivoirienne, ainsi que les attraits touristiques et culturels de la Côte d’Ivoire. 

Les œuvres des candidats lauréats feront l’objet d’un branding de tous les supports de communication relatifs à la JMT 2021 qui sera précédée début septembre de « La quinzaine touristique ivoirienne » via une caravane dénommée « Sublime Côte d’Ivoire » à travers le pays.

Gbagbo déclare être « le seul à ne pas revendiquer être le fils d’Houphouët »

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a déclaré dimanche être « le seul à ne pas revendiquer être le fils d’Houphouët », mais ceux qui le proclament « font ce que Houphouët n’a pas fait », lors d’une visite à Henri Konan Bédié à Daoukro (Centre-est).

« Jusqu’au aujourd’hui, je suis le seul à ne pas revendiquer être le fils d’Houphouët », mais ceux qui le revendiquent « font ce que Houphouët n’a pas fait », a déclaré dans un discours M. Gbagbo, ajoutant « entre vous et moi, qui est le fils du père ? », déclenchant des applaudissements.

M. Gbagbo, en visite chez M. Bédié, le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci), ex-allié au pouvoir, son ex-rival, n’a pas voulu revenir sur certains aspects politiques vu les circonstances, a lancé « on se reverra et je parlerai (…) pour le moment, je ne peux pas encore parler ». 

Évoquant l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, il a confié avoir appelé la chaîne de télévision TV5 pour dire qu' »il ne fallait pas un troisième mandat », parce qu’en Afrique « on a un problème », on écrit les textes « et puis on les froisse et on les jette ». 

« Quand il y a eu le problème du 3e mandat, j’ai repensé au problème de 1993. J’ai dit, voilà le même problème du non-respect des textes », a martelé M. Gbagbo, qui estime qu' »il faut se battre pour être du côté de la Constitution ». 

Pour lui, la réconciliation, c’est aussi le respect des textes de la loi fondamentale. En outre, a-t-il ajouté « il faut respecter les être humains parce que dans cette bataille contre le 3e mandat, dans cette région, il y a eu des morts (…) ».

M. Gbagbo a qualifié samedi, à son arrivée à Daoukro, sa visite d' »acte de réconciliation et de reconnaissance », parce que M. Bédié, son ex-rival, lui avait rendu visite à Bruxelles au moment où il attendait le verdict final sur son acquittement définitif.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a remercié son hôte pour l’accueil à lui réservé. Il s’est réjoui de la présence des chefs traditionnels et coutumiers qui sont venus le saluer ainsi que les cadres du Pdci.

Programme GPE-Abidjan: fin de recrutement des auditeurs le 19 juillet 2021

Le recrutement des auditeurs de la 22e promotion du Programme de formation en Gestion de la politique économique « GPE-Abidjan » de l’Université Félix Houphouët-Boigny, lancé le 22 mai dernier, s’achève le 19 juillet 2021.

Le GPE-Abidjan, programme d’excellence de l’Université Félix Houphouët-Boigny, s’impose au fil des ans comme un incubateur de compétences en gestion de la politique économique. Il vise le renforcement des capacités des cadres des administrations publiques et privées de la sous-région ouest-africaine francophone.

L’entrée au GPE-Abidjan est soumise à un processus rigoureux de sélection. La première étape est celle de l’analyse de dossiers, qui débute chaque année en mai pour prendre fin à la troisième semaine du mois de juillet.

Les dossiers de candidatures sont reçus uniquement en ligne sur le site
http://www.gpe-afrique.net/recrutement/  et analysés par un jury expérimenté.  

La seconde étape, elle, concerne le test de recrutement. Les candidats admissibles après l’analyse de dossiers sont invités à se rendre dans les centres retenus à cet effet, dans tous les pays couverts par le GPE-Abidjan afin de concourir. 

Depuis 2017, le GPE-Abidjan dispense deux types de formations diplômantes, en présentiel et à distance, qui débouchent sur un Master des Hautes Etudes en Gestion de la Politique Economique.

De ce fait, les cadres désireux de faire acte de candidature sont invités lors du processus de recrutement à opérer un choix lors de leur inscription, soit la formation diplômante en présentiel ou la Formation diplômante ouverte à distance (FOAD).

La formation en présentiel nécessite une présence effective et permanente du candidat admis au GPE-Abidjan durant les douze mois de formation. À cet effet, aucune dérogation n’est possible.

Quant à la Formation ouverte à distance (FOAD), elle est destinée à ceux qui, pour des raisons personnelles ou professionnelles, ne peuvent être mis en situation de stage pendant douze mois.

Pour la FOAD, les cours se déroulent exclusivement en ligne.Cependant, la soutenance du mémoire professionnel, se déroule dans les locaux du Programme GPE-Abidjan, à l’instar des auditeurs de la formation présentielle.

Pour être éligible au GPE-Abidjan, le candidat doit être titulaire d’une maîtrise ou d’un Master en sciences économiques et de gestion ou d’un diplôme jugé équivalent.

En outre, il devrait être en activité au moment de la candidature, avoir au moins deux années d’expériences professionnelles, et être âgé de moins de 45 ans lors de la candidature.   

La date de clôture des candidatures est prévue le 19 juillet 2021 et la période de publication de la liste des candidats autorisés à concourir pour le 27 juillet 2021.  

L’organisation du test écrit dans les différents pays a lieu le 05 août 2021. Un peu plus d’un mois après, notamment le 07 septembre 2021, interviendra la publication de la liste des admis de la 22e promotion.

Le GPE-Abidjan capitalise plus de 20 ans d’expériences dans le renforcement des capacités avec plus 650 experts formés qui occupent pour la plupart des responsabilités de très haut niveau dans les administrations publiques et privées. 

Côte d’Ivoire : enquête sur la balance des paiements

Une enquête sur la balance des paiements au titre de l’année 2020 sur toute l’étendue du territoire national ivoirien a démarré le 28 juin dernier et s’achèvera le 28 juillet 2021, a appris APA, dimanche.

Cette « enquête de la balance des paiements au titre de l’année 2020 sur toute l’étendue du territoire national », est organisée par la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique, en collaboration avec la direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour la Côte d’Ivoire.

 « L’information statistique joue un rôle important dans le suivi et l’analyse de la situation socio-économique d’un pays car elle permet de cerner les réalités et les évolutions susceptibles de mieux orienter les mesures de politiques sociales et économiques », a rappelé le directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique, Jacques Konan Assahoré, par ailleurs Président du Comité national de la Balance des paiements.

Sont concernés par cette enquête les opérations effectuées au titre de l’exercice 2020 par les autorités institutionnelles, administratives et monétaires, les intermédiaires habilités et autres intermédiaires financiers.

Les organisations professionnelles et autres acteurs du secteur privé notamment les importateurs et exportateurs de biens et services, les partenaires au développement, les représentations des organisations internationales et des ONG internationales sont également concernés.

La Balance des paiements est un état statistique qui retrace, sous forme comptable, l’ensemble des flux d’actifs réels, financiers et monétaires entre les résidents d’une économie et les non-résidents, au cours d’une période donnée.

Elle permet d’évaluer l’insertion de l’économie dans son environnement extérieur, d’identifier l’apparition de déséquilibres et de comprendre comment ces déséquilibres sont financés par le reste du monde. Elle constitue, en outre, une source contributive à l’élaboration de certains agrégats nationaux et apparaît ainsi comme un élément essentiel de la statistique nationale.

Nonobstant la crise sanitaire liée à la pandémie à Covid-19, l’enquête de l’année dernière  (au titre de l’année 2019) a enregistré un taux de réponse de 88,1%.  Ce résultat a été obtenu grâce à une combinaison d’actions dont un appui apporté au Secrétariat Technique du Comité de la Balance des paiements (la BCEAO) et le renforcement de la sensibilisation des répondants.

Gbagbo juge sa visite à Bédié d' »acte de réconciliation »

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a qualifié samedi d' »acte de réconciliation et de reconnaissance » sa visite à Henri Konan ????????́????????????́ à Daoukro (centre-est), où il aura un tête-à-tête avec le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir).M. Gbagbo a indiqué avoir « ????????????́???????? ???????? ???????????????????????? ????̀ ???????? ???????????????????????? » ???????? il ????????????????????????????, ???????????? « ???????? ???????????????? ???????? ???????????????? ???????????? ????????́????????????????́???? », avant d’ajouter « c???????????????? ???????????????????????? ???????????? ???????? ???????????????? ???????? ????????́???????????????????????????????????????????????? ???????? ???????? ???????????????? ???????? ????????????????????????????????????????????????????????. »

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, est arrivé en début de soirée chez le président du Pdci Henri Konan Bédié, à sa résidence de Daoukro. Sur le chemin, son cortège a été accueilli par des foules en liesse. 

Cette rencontre est la p????????????????????̀???????? ???????????????????? ???????????? ???????????????? ???????????????????????????? ????????????́???????????????????????????? ???????????????????????? ???????? ???????????????????????? ???????? M. ???????????????????????? ???????? ????????̂???????? ????’????????????????????????, ???????? ???????? j???????????? ????????????????. Elle devrait permettre un fort rapprochement entre le Pdci et le Front populaire ivoirien  (FPI), fondé par M. Gbagbo.

Les deux personnalités, main dans la main, ont été accueillies par des militants venus nombreux à Daoukro. Selon des sources proches des deux partis, cette rencontre devrait permettre de sceller une « alliance FPI-PDCI ».  

Fake news: les médias numériques ivoiriens en réflexion sur une Charte

Le Réseaux des professionnels de la presse en ligne (Repprelci), la faîtière des médias numériques ivoiriens, engagé dans la lutte contre les fake news, réfléchit avec ses partenaires sur une Charte de bonne conduite sur les réseaux sociaux.

Avec l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (FCB) à travers le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) à Abidjan, le Repprelci a initié un séminaire de formation sur les fake news et les discours de haine, qui s’est ouvert vendredi pour s’achever dimanche.

Ce séminaire qui a lieu à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan, regroupe des professionnels des médias, les organes de régulation du secteur, la gendarmerie nationale, la police nationale, la société civile, des consommateurs, des ONG, des influenceurs et des blogueurs.

Selon le président du Repprelci, Lassina Sermé, l’objectif est de « donner des rudiments et les éléments de langage aux participants » en vue d’une sensibilisation efficace dans les médias en ligne et les réseaux sociaux contre les fake news et les discours de haine.

« Nous pensons qu’en tant que professionnels du secteur, nous avons notre contribution à apporter dans cette lutte tout azimut contre ce fléau que représentent les fake news », a dit M. Lassina Sermé.

A l’issue de ce séminaire, dira-t-il, « nous devons adopter une Charte de bonne conduite d’utilisation des médias numériques et des réseaux sociaux », qui s’inscrit dans le « prolongement des activités menées par l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (Omenci) ».

Cet organe technique du Repprelci « scrute les différentes sites d’informations et les réseaux sociaux pour épingler les discours de haine et les manquements au Code de déontologie afin de pouvoir les rectifier auprès des auteurs de ces fautes », a précisé M. Sermé.

Il s’agit d’instituer « une Charte à laquelle chacun de nous va adhérer et qui peut être une sorte de feuille de route que nous allons suivre pour pouvoir rester dans ce canevas qui est d’avoir des écrits qui partent dans le sens de la réconciliation et de la cohésion sociale », a-t-il ajouté.

Le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin (KKB) a salué cette « belle initiative qui s’inscrit parfaitement dans la vision du président de la République, d’amener tous les Ivoiriens au vivre ensemble » dans leur diversité.

Il a fait observer que la diffusion de fausses nouvelles et les messages violents mettent inéluctablement en mal la cohésion nationale et la coexistence pacifique, soulignant que les discours haineux ont un fort impact chez les jeunes.

M. Kouadio Konan Bertin a assuré qu’il fera tout pour venir à la clôture, parce que les résultats attendus vont « figurer au rang des préoccupations » au niveau du département ministériel de la Réconciliation.

M. Arsène Assandé, Représentant la Représentante résidente du PNUD à Abidjan Carol Flore-Smereczniak,  a traduit l’engagement de l’institution à accompagner le gouvernement et les acteurs du domaine de la communication dans la recherche de solutions pour réduire l’impact de la désinformation sur la cohésion sociale.

Il a évoqué la diffusion récente, sur les réseaux sociaux le 19 mai 2021, d’une fausse information ayant entraîné des violences ciblées à l’endroit de la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire, ce qui commande d' »adresser cette problématique avec une urgence absolue ».

Quant au représentant du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Guillaume Beda, il a également fait remarquer que l’éducation aux médias et à la culture numérique des populations est une « urgence ». 

Dans ce contexte, le ministère de la Communication, des médias et de la Francophonie « entend démarrer très bientôt un programme national de développement des médias dont la phase 1 va commencer par une tournée de sensibilisation et d’éducation à l’usage des réseaux sociaux » à l’endroit des populations.

Le directeur général de l’Institut polytechnique des sciences et techniques de la Communication  (ISTC Polytechnique), Dr Alfred Dan Moussa, a dans une conférence inaugurale sur le thème du séminaire « médias numériques et cohésion sociale », a invité les acteurs des médias à se lever les premiers pour « ôter le costume du déguisement aux esprits malins et dévoiler le faiseur de fausses nouvelles ».  

Le premier module de ce séminaire consacré au cadre juridique des nouveaux médias et à la responsabilité des médias numériques a été animé par le procureur de la République Anet Richard.

La communication identitaire et non violente a été présentée par Dr Djè Salomé de l’ONG Terre d’Union. Le module sur le Code de déontologie et la régulation des médias numériques a été présenté par Mme Sidonie Amoakon, Secrétaire générale de l’Autorité nationale de la presse.

La journée de samedi sera meublée par le quatrième module intitulé, ‘’Défis de la désinformation ». Les participants auront également droit à un regard croisé du professionnel Alafé Wakili et de l’universitaire Dr Karim Wally de l’Université Félix Houphouët Boigny.

Les outils et mécanismes de vérification des fake news, constitueront le cinquième module qui sera présenté par Mamady Kébé de la plateforme de lutte contre les fake news, Ivoirecheck.com.

 Le sixième module est consacré à la Charte de bonne conduite des médias numériques de Côte d’Ivoire qui sera expliquée et commentée par le président de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie, Zio Moussa.

L’avènement de l’Internet et des nouveaux systèmes d’informations a engendré de profondes mutations dans le secteur des médias, donnant naissance à plusieurs entreprises de presse en ligne en Côte d’Ivoire.

Aujourd’hui, les réseaux sociaux, bien qu’étant utiles sont devenus des supports pour certains individus pour véhiculer de fausses nouvelles (fake news) qui mettent en mal très souvent la cohésion sociale.

Investissements ivoiriens: les demandes de création d’entreprises désormais en ligne

Toutes les demandes de création d’entreprises en Côte d’Ivoire seront désormais soumises en ligne, a annoncé jeudi Mme Sandrine Tegnan, la directrice du « CEPICI », le Guichet unique de l’investissement, lors d’un point de presse à Abidjan.

« Désormais, la création des entreprises se fait à travers la soumission en ligne de toutes les demandes de création, et la transmission du certificat d’immatriculation unique aux clients par voie de mail », a indiqué Mme Sandrine Tegnan.

Elle a fait observer que cette réforme comporte plusieurs avantages, notamment la réduction des files d’attente, la limitation des déplacements physiques, la suppression des rendez-vous et le suivi en ligne du traitement du dossier par l’usager.

De ce fait, le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), le Guichet unique de l’investissement, s’est résolument engagé dans un processus de création en ligne dans l’optique d’une transparence et une simplification du processus.

Cette dématérialisation des formalités en ligne a enregistré, cependant, quelques difficultés liées à l’interconnexion des systèmes des administrations impliquées dans la création d’entreprises avec des problèmes de paramétrage et de bugs informatiques. 

Ces différents aléas ont fortement impacté le fonctionnement du Guichet allant jusqu’à l’interruption de ses services avec pour corollaires le rallongement des délais de traitement des dossiers et des fermetures successives du Guichet.   

« Aujourd’hui, ces difficultés sont en grande partie maîtrisées, et celles résiduelles sont en cours de résolution. A ce jour, le CEPICI offre une plateforme dénommée E-Entreprises, accessible via l’URL www.225invest.ci », a renseigné Mme Sandrine Tegnan.

La directrice du Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, Mme Sandrine Tegnan, a ajouté que cette plateforme est un service de création en ligne des entreprises avec génération d’un Identifiant unique (IDU).

L’Etat de Côte d’Ivoire, au regard des difficultés et contraintes relevés en matière de création d’entreprises, a procédé en décembre 2012 à la mise en place du Guichet unique de création d’entreprises du CEPICI.

Le Guichet unique regroupe en son sein les administrations compétentes en matière d’immatriculation juridique, fiscale et sociale que sont le greffe, la direction générale des impôts et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). 

L’opérationnalisation de ce Guichet unique a permis une réduction de délai de création de 632 jours à 24 heures et du coût de 695 000 Fcfa à 15 000 Fcfa pour une Sarl au capital inférieur à 10 millions Fcfa.

Depuis sa création, le Guichet unique a enregistré de bonnes performances. A fin 2020, ce sont 90 000 entreprises qui ont été créées. La moyenne journalière de création est passée de 20 à 90 entreprises. 

Côte d’Ivoire: une grille de contrôle pour la visite technique des motos bientôt élaborée

Une grille de contrôle de l’état des véhicules motorisés en Côte d’Ivoire devrait être bientôt élaborée afin de rendre opérationnel le caractère obligatoire de la visite technique des motos.

Selon M. Roger Bini, directeur des opérations de la Société de contrôle technique automobile (Sicta, privée) ce qui reste après le décret imposant la visite technique aux engins motorisés y compris les deux et trois roues, est la « grille de contrôle ». 

M. Bini s’exprimait à l’occasion d’une visite d’une délégation de « Les rencontres  annuelles de la mobilité (RAMES) », une plateforme regroupant les acteurs du secteur routier, qui ont effectué une visite au sein de cette société de contrôle automobile à Port-Bouet, dans le Sud d’Abidjan.  

Très bientôt, confiera-t-il, le ministère des Transports et les entités concernées vont convoquer toutes les opérateurs en vue de travailler sur ce sujet pour définir les paramètres, entre autres les défauts et les degrés de tolérance. 

« Il faut que l’Etat nous donne un cahier de charges pour dire, par exemple, la validité de la visite technique d’une moto c’est un an ou six mois (…) quand est-ce que ça commence, et quelle est la couleur du certificat qu’on va mettre en place », a-t-il dit. 

Aujourd’hui, c’est « la phase exécutoire du projet qui reste à faire », a-t-il poursuivi, tout en se réjouissant de la mesure rendant obligatoire la visite technique des motos, qui sont de plus en plus impliquées dans des accidents de la circulation.  

Un constat ressort qu’après l’accident, les conducteurs des motos prennent la poudre d’escampette parce qu’ils ne sont pas immatriculés et c’est difficile de les identifier, a-t-il fait observer.

Auparavant, la délégation a visité Star Auto, un concessionnaire de marques automobiles. Le directeur général de la structure, Nouhoun Koulibali, a fait savoir que la société opère sur le projet de renouvellement du parc automobile ivoirien.

La société mènera d’ici à fin 2021, avec l’Office de sécurité routière (Oser), une campagne de sensibilisation sur la discipline des conducteurs. Les accidents de la route font dans le pays « 12.000 tués et plus de 21.000 blessés en moyenne par an ». 

Ensuite, une visite a été faite au roi de Moossou, dans la cité balnéaire de Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan. Ici, la délégation a eu droit à l’histoire fondatrice du royaume, dirigé aujourd’hui par Nanan Kanga Assoumou.

Le roi Kanga Assoumou, installé en mai 1991, a célébré en mai 2021 ses 30 ans de règne. M. Barthélemy Kouamé, directeur général de Acturoutes, structure promoteur de Les Rames, conduisait cette délégation. 

La visite a pris fin par un échange avec des responsables en charge de la station à péage de la route internationale de Grand-Bassam, porte d’entrée des véhicules en provenance ou en transit du Ghana vers Abidjan. 

Quelque 1.000 visiteurs sont attendus à la 1ere édition de Les rencontres annuelles de la mobilité  (Les RAMes), une plateforme mettant en relation tous les acteurs du secteur des transports, de la route et des mobilités, prévues du 8 au 10 juillet à Abidjan. 

Le thème central de Les Rames est « Mobilité : les offres, les innovations et les perspectives ». La première journée a été consacrée aux visites techniques, et les 9 et 10 juillet, se tiendront les assises et l’exposition. 

Presse ivoirienne: visite du site du projet d’acquisition foncière de la MS-Médias

Des souscripteurs au Projet d’acquisition de terrain nu de la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) ont visité mercredi le site négocié au profit des adhérents de l’organisation.

La mutuelle a mis à disposition des membres un car pour la visite du site. Sur les lieux, les souscripteurs ont constaté de visu le terrain situé à Bingerville Akpé Résidentiel, à l’Est d’Abidjan, où le terrassement était amorcé.  

Avant la visite guidée du site, le Président du Conseil d’administration de la MS-Médias, Cissé Sindou, a insinué que ce « projet a été motivé par la volonté de la mutuelle de faciliter l’accès aux travailleurs des médias privés et des personnels des structures publiques de la Communication, à l’accès à un toit à des conditions adaptées à leurs moyens financiers ».

La MS-Médias, soulignera-t-il, est accompagnée par l’Etat à travers le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) qui a aidé la mutuelle à acquérir un emprunt auprès d’une banque de la place en donnant sa caution pour le financement. 

Rassurant les souscripteurs sur l’état du titre foncier, M. Cissé Sindou, a indiqué que le notaire de la MS-Médias a authentifié la fiabilité des documents, ensuite le FSDP a procédé à toutes les vérifications nécessaires ainsi que l’établissement bancaire.  

 

M. Camara Bangaly, chargé du suivi-évaluation au FSDP, a confié qu’avant que le fonds ne s’engage dans ce projet d’acquisition foncière, il a écrit à la conservation foncière et à la direction de l’urbanisme pour s’assurer qu’il n’y a pas de servitude sur le terrain.

Il a en outre exhorté les souscripteurs à respecter les échéances de sorte que ce premier projet d’un coût de « 750 millions d’acquisition dont 600 millions Fcfa en prêt et 150 millions sur fonds de la MS-Médias », puisse bénéficier à une deuxième phase.

« Aujourd’hui, notre projection, c’est de procéder au morcellement et après on fera l’attribution des lots où chaque souscripteur attributaire d’un lot pourra venir identifier son terrain, et celui qui aura soldé, pourra disposer de sa parcelle et la mettre en valeur », a dit M. Cissé Sindou. 

De ce fait, la mutuelle va « procéder à la confirmation de toutes les réservations, ce qui permettra de savoir les lots disponibles mais en tout état de cause, nous avons ouvert une liste d’attente parce que le besoin est énorme », a poursuivi M. Cissé Sindou. 

L’organisation envisage par ailleurs d' »acquérir d’autres parcelles viables afin que le plus grand nombre de journalistes et des agents des médias puissent profiter de ce projet d’acquisition de terrain », a-t-il mentionné. 

Les lots définis par la MS-Médias avec les cabinets d’architecture ressortent l’acquisition de superficies de 200 mètres carrés pour 6,3 millions de Fcfa, 300 mètres carrés pour 9,3 millions Fcfa et des parcelles de 500 mètres carrés pour 15 millions de Fcfa.  

Pour être souscripteur, l’intéressé devra s’acquitter des frais de dossier d’un coût de 150.000 Fcfa non remboursable, un apport initial à hauteur de 10 pour cent du coût du terrain choisi, le reste du montant étant échelonné sur 48 mois, soit quatre ans.

M. Cissé Sindou a fait observer qu' »en termes de superficie, il y a eu plus de demandes de 500 m2″. Et déjà, lundi, quand les travaux de terrassement commençaient, la mutuelle était à 107 lots, mais les souscriptions s’étant poursuivies, l’on a aujourd’hui « au moins 110 voire 115 souscriptions ». 

Le porte-parole des souscripteurs, Charles Tra Bi, a dans un discours, remercié le ministère de tutelle qui accompagne le projet d’acquisition de terrain nu et s’est félicité de ce que la « corporation gagne toujours en maturité ».

La MS-Médias possède pour ce site d’une superficie de 5 hectares à Bingerville Akpé Résidentiel, l’Arrêté de construction définitive (ACD). Selon son PCA, le terrassement du terrain est fait en partenariat avec PFO.

 La mutuelle envisage de construire sur ce site un hôpital au profit de ses membres et des populations. Après l’assurance maladie par la prise en charge médicale, lancée en 2018, elle veut stabiliser ses comptes pour offrir plus de produits innovants à ses adhérents.  

Abidjan abrite un Sommet ivoiro-burkinabè fin juillet

Abidjan abrite du 25 au 28 juillet 2021 la 9e Conférence au Sommet du traité d’amitié et de coopération (TAC), a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

 

« Le Conseil a adopté une communication relative à l’organisation de la 9e Conférence au Sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso », a dit M. Amadou Coulibaly à la presse.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a ajouté qu' »à l’invitation du président de la République (de Côte d’Ivoire), la 9e conférence au sommet du TAC, entre les deux pays, se tiendra du 25 au 28 juillet 2021 à Abidjan autour des accords de coopération ».

Cette conférence au Sommet du TAC sera « marquée par un Conseil conjoint de gouvernement co-présidé par le Premier ministre ivoirien Patrick Achi et son homologue du Burkina Faso, Joseph Marie Dabiré », a-t-il souligné. 

 La 8e Conférence au Sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) s’est tenue fin juillet 2019 à Ouagadougou. Au cours de ce Sommet, les deux chefs d’Etat ont procédé à l’évaluation de leur coopération et entériné des mesures visant à renforcer leurs relations. 

Côte d’Ivoire: visite technique « obligatoire » pour les motos

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi l’immatriculation et la visite technique « obligatoire » pour tous les véhicules motorisés y compris les deux et trois roues, après un Conseil des ministres.

L’immatriculation et la visite technique sont désormais « obligatoire pour tous les véhicules motorisés y compris les deux roues et les trois roues », a indiqué le porte-parole du gouvernement, M. Amadou Coulibaly, face aux caméras.

Le porte-parole du gouvernement, également ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, a ajouté qu’il est fait « obligation » aux conducteurs des motos et des tricycles de détenir le permis A et de disposer d’une assurance. 

Cette mesure, adoptée en Conseil des ministres, vise à renforcer la sécurité routière sur le réseau routier ivoirien face à l’accroissent des accidents de la circulation routière, a fait savoir le porte-parole du gouvernement.

Le nombre de victimes dues aux accidents de la route, dira-t-il, est estimé à « 1200 tués et plus de 21.000 blessés en moyenne par an ». De ce fait, le Conseil a adopté un plan stratégique en vue d' »améliorer de façon urgente la sécurité routière ».

Le dispositif élaboré pour la période 2021-2025 comprend au nombre des priorités, l’amélioration de la sécurité des transports en commun, des marchandises et le renforcement de la prise en charge des accidents, a-t-il souligné. 

Il prévoit de façon spécifique le renforcement de la signalisation routière sur les axes inter-urbains, du contrôle sur les camions et les véhicules de transport en commun, notamment les taxis compteurs, les mini-bus et les taxis communaux, a-t -il poursuivi. 

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a rappelé par ailleurs l’interdiction formelle de l’utilisation du gaz butane comme source d’énergie dans les véhicules, un phénomène qui a occasionné des dégâts matériels et humains.  

Côte d’Ivoire: création d’un observatoire national de l’emploi et de la formation

Pour collecter analyser et diffuser l’information sur le marché du travail, l’Etat ivoirien a crée un Observatoire national de l’emploi et de la formation (ONEF), selon un décret adopté en Conseil des ministres, mercredi.

« Le Conseil a adopté un décret portant création, attribution, organisation et fonctionnement d’un Établissement public national à caractère administratif dénommé Observatoire national de l’emploi et de la formation (ONEF) », a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.

Il a précisé que l’ONEF a pour mission de « collecter, d’analyser et de diffuser l’information sur le marché du travail, et de coordonner en liaison avec l’ensemble des acteurs du monde de l’emploi et de la formation, le système d’information sur le marché du travail » en Côte d’Ivoire. 

Le chef de l’Etat, a-t-il rappelé, fait de la question de l’emploi une priorité dans sa gouvernance. De ce fait, le gouvernement a entrepris de grands projets structurants depuis 2011 et amélioré le climat des Affaires qui ont favorisé des investissements privés et des emplois massifs.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, « l’ONEF vient s’ajouter à un dispositif existant afin de renforcer l’action de l’Etat dans le secteur de la création d’emplois et de l’adéquation entre la formation et l’emploi ». 

Plusieurs entités en charge de la question de l’emploi opèrent sur les questions liées à l’employabilité des jeunes dont l’Agence emploi jeune qui diffuse régulièrement des offres d’emplois en partenariat avec des structures publiques et privées.  

Côte d’Ivoire: suspension du Conseil régional du Gbêkè

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la suspension du Conseil régional du Gbêkè (centre) à la suite de « certains blocages permanents », à l’issue d’un Conseil des ministres.

« Le Conseil a enregistré une communication du ministère de l’Intérieur et de la sécurité relative à la suspension du Conseil régional du Gbêkè », a déclaré le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, face à la presse, au palais présidentiel. 

Il a expliqué que « suite à la condamnation du président de ce Conseil régional, un président intérimaire avait été désigné, mais il se trouve que certains blocages au sein de ce Conseil font qu’aucune session de ce Conseil n’a pu se tenir ». 

Suite à « des blocages permanents qui existaient, le ministère de tutelle a dû prendre cette décision afin de permettre au Conseil régional du Gbêkè de retrouver un fonctionnement normal en attendant le renouvellement des organes de cette entité décentralisée », a-t-il ajouté.

Le président du Conseil régional du Gbêké, Jacques Mangoua, accusé dans une affaire de détention illégale de munition et d’armes blanches découvertes à son domicile, avait été mis en liberté provisoire en avril 2020. Sa place était assurée par un intérimaire.

Le capital du Port autonome d’Abidjan passe de 16 à 100 milliards Fcfa

Le capital du Port autonome d’Abidjan (PAA) connaît une augmentation, passant de 16 à 100 milliards Fcfa, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« Le Conseil a adopté un décret portant autorisation d’augmentation du capital de la société d’Etat dénommée Port autonome d’Abidjan (PAA) », a dit à la presse M. Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie. 

Le capital qui était de « 16 milliards de Fcfa passe à 100 milliards Fcfa entièrement libéré et détenu par l’Etat de Côte d’Ivoire », a souligné le porte-parole du gouvernement ivoirien, M. Amadou Coulibaly, lors d’un  point de presse. 

Cette augmentation est « due essentiellement à l’importance des investissements qui ont lieu dans ce domaine et également des réserves qui ont été faites et qui s’élèvent à plus de 125 milliards Fcfa », a-t-il expliqué, ajoutant qu' »il s’agit de rapporter ces réserves dans le capital ». 

Le gouvernement ivoirien exhorté à la solidarité pour prévenir l’extrémisme violent

L’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, a exhorté mardi le gouvernement ivoirien à plus de solidarité envers les gouvernés pour prévenir la menace de l’extrémisme violent.

Le diplomate américain, Richard Bell, s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de formation de 120 autorités locales des Régions du Bounkani (Nord-Est)et du Tchologo (Nord), en gouvernance inclusive et redevabilité avec emphase sur le budget participatif, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

« Cet atelier est d’autant plus d’actualité que, comme j’ai eu l’occasion d’en discuter avec M. le ministre de l’Intérieur et la Sécurité, la solidarité entre gouvernants et gouvernés est essentielle pour prévenir la menace de l’extrémisme violent qui guette des communautés vulnérables dans le nord du pays », a dit M. Richard Bell.

 Il a soutenu que « cet atelier est pertinent car, malgré la croissance macro-économique impressionnante enregistrée par la Côte d’Ivoire depuis 2011, l’Indice de Développement Humain du PNUD pour l’an 2020 ne classe ce pays que 162e sur 189 ». 

L’atelier de formation en gouvernance inclusive et en redevabilité, qui  regroupe plusieurs autorités locales du Bounkani et du Tchologo se tient via le Projet A4D (Redevabilité pour le développement), initié par les ONGs Equal Access International (EAI) et Alliance Côte d’Ivoire. Il est financé par le gouvernement américain à travers l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international).

Des organismes ont été associés à cette formation, notamment Action Contre la Faim (ACF), le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) en collaboration avec la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL).

M. Lazare Dago Djahi, représentant le ministre de l’intérieur et de la sécurité, le Général Vagondo Diomandé à cette cérémonie d’ouverture, a salué le gouvernement américain et l’USAID pour l’appui financier en faveur de ce projet Côte d’Ivoire.

« Le gouvernement ivoirien met un point d’honneur sur la participation citoyenne. (…) C’est la preuve que le gouvernement veut que les citoyens soient pris en compte dans le choix des projets, dans la mise en œuvre des projets et dans le suivi-évaluation des projets » a expliqué M. Djahi, également directeur général de la Décentralisation et du Développement Local.

Dans le même élan, Karana Olivier et Boua II Louis Auguste, respectivement Directeur-pays et Vice-président du Conseil d’administration des ONGs Equal Access International (EAI) et Alliance Côte d’Ivoire a relevé la pertinence de ce projet.  « Les jeunes et les femmes sont les moteurs d’idées », a estimé M. Karana, mettant en exergue la gouvernance participative axée sur la communauté.

« Le gouvernement américain est fier d’apporter son soutien à ce pays ami, y compris en fournissant des services de santé psycho-sociale, avec des cliniques mobiles dans le Bounkani et le Tchologo qui ont déjà aidé 450 victimes de violence ou autres abus basés sur le genre », s’est félicité M. Richard Bell. 

L’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire a fait savoir que l’USAID est en train de former 40 volontaires communautaires pour identifier les victimes de traumatismes et les orienter vers les cliniques mobiles.

Selon M. Richard Bell, la participation citoyenne contribue à améliorer les services, y compris lorsqu’elle comprend des critiques, car « en démocratie, il ne faut pas craindre les critiques, mais plutôt les prendre en compte et adopter les mesures idoines pour obtenir de meilleurs résultats concrets ».  

Depuis 2012, la Côte d`Ivoire continue d’enregistrer une croissance économique  parmi les plus fortes du continent africain. Malgré cette forte croissance, la majorité de la population reste pauvre.

Cet état de fait est couplé à une mauvaise qualité des services offerts aux populations dans les domaines de l’Éducation, la santé, l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement. Le projet A4D se veut un outil pour une forte implication de la base sociale dans le développement du pays.

A4D, projet bénéficiant d’un appui financier de l’USAID dans le cadre d’un consortium d’organisations non gouvernementale dirigé par Equal Access International (EAI) et composé de Action Contre la Faim (ACF), Alliance Côte d’ivoire (ANSCI) et le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) pour une période de deux ans.

Débuté le 1er avril 2020, ce projet est mis en œuvre dans les régions du Tchologo, du Folon, du Poro et du Bounkani au nord de la Côte d’ivoire, plus précisément dans les départements de Ferkessédougou, de Ouangolodougou,  de Kong, de Kimbirila Nord, de M’Bengué, de Bouna et Doropo.

L’objectif du projet « Accountability for Development » est d’améliorer la prestation et l’accessibilité des services publics de base pour les femmes et les jeunes conformément à l’objectif 1.3 de la mission USAID / Côte d’Ivoire.

Le projet A4D a déjà facilité l’émergence d’un réseau de 70 “champions” communautaires dans les régions du Bounkani et du Tchologo.  Ces “champions” composés de jeunes gens et jeunes femmes ont réussi à mobiliser des ressources locales avant même de solliciter l’appui des autorités.

Abidjan et Conakry annoncent une Commission pour matérialiser leur frontière

La Côte d’Ivoire et la Guinée procéderont vendredi à Abidjan, à travers leur département ministériel en charge de l’Administration territoriale, à l’installation d’une Commission technique mixte de matérialisation des frontières des deux pays, selon une note transmise à APA, mardi.

La partie ivoirienne sera représentée par le général de corps d’armée Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, qui représentera à cette occasion le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, président de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI).

Le général Vagondo Diomandé paraphera le protocole avec son homologue guinéen, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, M. Condé Takoura. Ils installeront ensuite les membres de la Commission Technique Mixte de Matérialisation de la frontière entre la Côte d’Ivoire et la Guinée (CTMM/CI-GUINEE).

Cette cérémonie de lancement officiel des activités de cette commission intervient dans le cadre du suivi de la matérialisation des frontières communes  des deux pays à travers la signature de l’Accord-cadre de matérialisation de leur ligne frontalière, opérée le 20 décembre 1996.   

Après le lancement, se tiendra la première session des travaux de ladite Commission, le 08 juillet et l’après-midi du 09 juillet 2021, rapporte la note qui souligne que cette assise permettra de définir la méthodologie de travail et d’adopter le plan d’actions de la CTMM/CI-GUINÉE.

Cette cérémonie d’installation de la CTMM/CI-GUINÉE a lieu après celle des membres de la Commission mixte Paritaire de matérialisation de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso (CMPM/CI-BF) le 19 février 2021.

Ce cadre de concertation vise à accroître la coopération entre les administrations des deux pays, à travers la mise en place de mécanismes capables d’assurer plus efficacement la sécurité dans les zones frontalières telles que convenu en avril 2019, par les deux chefs d’État lors d’une rencontre à Abidjan.

A cette occasion, les deux chefs d’État ont décidé de la création et l’opérationnalisation d’une commission mixte de délimitation de leur frontière.

Côte d’Ivoire: 41,27% d’admis à l’examen du BEPC 2021

Les résultats de la session 2021 de l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), en Côte d’Ivoire, ressort un taux national de réussite de 41,27%, en recul de 11,9 points, annonce la directrice des examens et concours (DECO), Mariam Nimaga Dosso.

L’examen du BEPC 2021 a vu se présenter effectivement dans les 816 centres de composition 468 668 candidats dont 222 017 filles et 246 651 garçons.

« Dans cet effectif de présents, 193.398 ont été déclarés admis, soit un taux national de réussite de 41,27 % en 2021 contre 53,17 % en 2020 », précise la directrice des examens et concours, Mariam Nimaga Dosso, ajoutant que les statistiques montrent que « le taux de réussite national connait « un recul de 11,9 points par rapport à 2020».

Au niveau des statistiques par genre,  101 820 garçons ont été déclarés admis, soit 41,28 % contre 91 578 filles, représentant 41,25 %. Les garçons ont enregistré un meilleur taux d’admission que les filles. Cette année, des incidents techniques ont concerné les épreuves de Physique Chimie. Ils ont été corrigés sur instruction du ministre et dans le respect des procédures en vigueur.

Les mesures adoptées ont permis de préserver l’équité et la validité de l’ensemble des sujets dans les trois zones de composition. L’examen du BEPC et le test d’orientation en classe de seconde, se sont toutefois déroulés selon les deux phases habituelles.

L’étape des compositions a commencé par l’épreuve orale d’anglais du BEPC du mercredi 09 au samedi 12 juin 2021. Les écrits qui concernaient cette fois les deux évaluations, ont suivi du lundi 14 au mercredi 16 juin 2021.

 Quant aux activités pédagogiques de corrections, de délibérations et les diverses opérations techniques, elles ont démarré le jeudi 17 juin pour s’achever le 05 juillet 2021, conformément au calendrier général des examens de la session.

En raison de la pandémie de Covid-19, l’accès aux centres de composition demeure strictement interdit aux non candidats. Les résultats sont prévus en ligne ce jour à partir de 14 heures, sur le site internet de la Direction des examens et concours : www.men-deco.org.

Le délai pour introduire d’éventuelles réclamations dans les centres de composition respectifs est de 72 heures à compter du mercredi 7 juillet 2021 à 7h30, a poursuit Mme Dosso. Les résultats des jurys spéciaux de réclamation, eux, seront publiés le 12 juillet 2021 à 14h (GMT, heure locale).

Les dirigeants africains à Abidjan mi-juillet pour une «reconstitution» de l’IDA20

Les dirigeants africains se réuniront à Abidjan le 15 juillet 2021 pour « une 20ème reconstitution ambitieuse et substantielle des ressources de l’Association internationale de développement (IDA20) », annonce un communiqué officiel.

M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, et le Groupe de la Banque mondiale accueilleront cette une réunion de haut niveau, le Jeudi 15 juillet 2021 à Abidjan, avec des dirigeants africains, indique le communiqué de la présidence ivoirienne.  

Il s’agira pour les dirigeants du continent africain de souligner l’importance d’ « une 20ème reconstitution ambitieuse et substantielle des ressources de l’Association internationale de développement (IDA20) » au regard des effets dévastateurs de la pandémie de la Covid-19.   

Cette reconstitution vise un soutien continu de la Banque mondiale, en particulier de l’IDA, pour aider les pays africains à répondre à leurs besoins de financement, déjà élevés avant la pandémie, en vue d’une « relance résiliente à la crise économique de la Covid-19 » et une transformation économique.  

La rencontre fait suite à un appel lancé par les dirigeants africains, lors du Sommet sur le financement des économies africaines à Paris en mai 2021, pour un soutien renforcé dans l’objectif de soutenir une reprise verte et résiliente de leurs économies.

Les discussions devraient permettre d’identifier les priorités clés pour le financement en Afrique et de défendre une politique et des contributions plus importantes pour la reconstitution ambitieuse des ressources de l’IDA20.

L’Afrique est le plus grand bénéficiaire de l’IDA avec 39 pays et a fait des efforts importants en vue d’améliorer ses indicateurs de développement tout au long des six décennies de partenariat avec la Banque mondiale.

La réunion regroupera les chefs d’État africains de l’Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Éthiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Mauritanie, Madagascar, Mozambique, Niger, Nigéria, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tanzanie, Togo et Ouganda.

Des dirigeants d’organisations partenaires prendront également part à ces assises ainsi que les officiels du Groupe de la Banque mondiale, renseigne le communiqué de presse.

L’IDA, une institution du Groupe de la Banque mondiale, est l’une des plus importantes sources de financement pour lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays aux revenus les plus faibles du monde. Elle accorde des prêts et des subventions à taux zéro ou faible à ces pays.

Son objectif est de stimuler la croissance économique, de renforcer la résilience et d’améliorer la vie des pauvres dans le monde. Depuis 1960, l’IDA a fourni environ 422 milliards de dollars US pour des investissements dans 114 pays.

En tant qu’institution du Groupe de la Banque mondiale, l’IDA combine une expertise mondiale avec un accent exclusif sur la réduction de la pauvreté et l’augmentation de la prospérité dans les pays aux revenus les plus faibles du monde.

Côte d’Ivoire: Patrick Achi déclare avoir « le rêve » de Gon Coulibaly en lui

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a déclaré lundi avoir en lui « le rêve » de feu Amadou Gon Coulibaly avec qui, il a travaillé sur les projets de société en cours, lors de la présentation d’un ouvrage autobiographique de l’ancien chef du gouvernement.

« J’ai son rêve en moi », a dit M. Patrick Achi, évoquant ses relations personnelles avec le Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, devant un parterre de personnalités, à l’occasion de la présentation du livre autobiographique intitulé « Le cœur et l’esprit ».

Alors qu’il était secrétaire général du gouvernement, M. Patrick Achi révèle avoir conçu l’architecture du projet de société exhibé lors de la campagne présidentielle,  avant d’ajouter « notre responsabilité est de faire en sorte que son rêve voit le jour ». 

Il a fait savoir que l’ex-Premier ministre défunt était « quelqu’un d’entier et prêt à aller jusqu’au bout ». Il était d’ailleurs « fou amoureux et passionné » de Alassane Ouattara dont il était le « fils politique » et de la Côte d’Ivoire.

Désigné par son parti, le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), pour succéder à Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, il succombera le 8 juillet 2020, à la suite d’un malaise cardiaque.

L’ouvrage autobiographique a été écrit avec la participation des journalistes Zyad Limam et Venance Konan, après des échanges avec Amadou Gon Coulibaly, alors qu’il était à la tête du gouvernement ivoirien. 

« Ce sont les assistant du Premier ministre  (Amadou Gon Coulibaly) qui nous ont aidé à décrypter les corrections et à les introduire; donc nous n’avons été que des porteurs de mots », a fait savoir M. Zyad Limam, en marge de la cérémonie.

Quant à Venance Konan, il relevé que Amadou Gon Coulibaly, après sa rencontre avec Alassane Ouattara, il lui vouait pratiquement « une adoration et c’était vraiment très très fort ». Il a confié avoir « découvert un monsieur qui avait beaucoup d’humours ».

« Il savait être mordant quand il parlait de ses adversaires, là il ne lâchait rien, il y a des moments où il tapait sur la table », a-t-il ajouté. Fin février 2020, en soin à Paris, Venance rapporte qu’il devrait parler de la Covid-19 et son hospitalisation, mais hélas il tirera sa révérence. 

Mme Djeneba Gon épouse Hokou, la porte-parole de la famille, largement représentée à cette cérémonie, a estimé que c’était « un livre pour se découvrir au monde et donner une meilleure perception de sa personne » et partager ses risques et ses convictions.

Dans cet ouvrage de 155 pages, il écrit « j’espère que mes propos inciteront des citoyens, des jeunes à s’engager. Que ce récit me présentant (…) les risques que j’ai pris, les convictions que j’ai eues, pourra nous détourner de la caricature et générer des vocations ». 

Education aux médias: lancement à Abidjan de « EMI Tour »

Une campagne d’éducation aux médias et à l’information dénommée « EMI Tour » et visant un objectif de 1 000 jeunes dans le cadre de la lutte contre la désinformation et les fake news, a été lancée lundi à Abidjan.

Cette campagne a été officiellement lancée par le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré qui a exhorté à cette occasion la jeunesse ivoirienne à une «utilisation responsable» des réseaux sociaux dont la puissance destructrice n’est plus à démontrer à travers le monde.  Selon lui, si les jeunes parviennent à développer un esprit critique, cela réduirait considérablement les fake news.

Auparavant, son collègue Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, porte-parole du gouvernement, représenté par son directeur de cabinet, Jean Martial Adou a souligné l’objectif de cette campagne.

« L’objectif de l’EMI Tour sera atteint si après son lancement et à la fin de la tournée dans les universités publiques nous parvenons à sensibiliser les jeunes face aux dangers de la désinformation sur la cohésion sociale et l’avenir de la planète, à éduquer plus de 1000 jeunes aux médias, à l’information, la cyber-citoyenneté et fact checking (vérification de l’information) », a déclaré M. Adou au nom du ministre Amadou Coulibaly.    

« La lutte contre la désinformation par l’Education aux médias et à l’information est une belle initiative de l’UNESCO que je voudrais saluer », a dit M. Amadou Coulibaly, faisant savoir que son département a « en partage le vaste programme de sensibilisation » des jeunes à l’utilisation responsable d’Internet. 

Il a salué également tous les autres partenaires de la Côte d’Ivoire qui s’apprêtent à soutenir toutes les initiatives nationales sur cette problématique portée par le gouvernement, avant de soutenir que « l’éducation aux médias et à l’information ne peut se construire sans faire observer aux internautes et aux autres acteurs du cyberespace ivoirien que cette activité est encadrée par un dispositif juridique ».

Le ministre de la Communication,  des médias et de la Francophonie, a invité les jeunes, la frange de la population qui passe le plus de temps sur Internet, à respecter le dispositif légal sur l’usage des TIC, mais  cela passe par le « civisme ».

Les jeunes et les étudiants ont un rôle important dans le dispositif qui devrait être mis en place en tant que membres du Comité des bénévoles à l’éducation aux médias et à l’information.

Ce projet devrait être déroulé avec l’appui des bénévoles de l’EMI en vue de renforcer les capacités critiques des jeunes et des étudiants à l’effet de lutter contre les fake news.

« Vous êtes à la fois lecteurs, producteurs et diffuseurs de contenus. A ce titre, il convient de vous appuyer pour une meilleure compréhension et l’usage autonome des médias afin de réduire du mieux de nos possibilités, les effets néfastes des fake news », a-t-il lancé. 

Pour sa part, il a dit comparer « les fake news à des tisons qui peuvent détruire des relations, briser des amitiés, réduire les efforts en faveur de la paix et la cohésion sociale s’ils ne sont pas vite éteints ».

Le ministre Coulibaly a appelé les  bénévoles de l’éducation aux médias et à l’information, les jeunes leaders d’opinion, ou membres des associations de jeunesses et les jeunes du monde universitaire à s’engager dans cette lutte. 

« Soyez nos pompiers et non les mains qui attiserons ces tisons et ces braises. Soyez des artisans de la paix en vous inscrivant massivement dans les comités de bénévoles à l’Education aux médias et à l’information », a-t-il insisté.

« Tout ce qui se dit, se voit et s’entend sur Internet n’est pas forcement la vérité absolue », a-t-il conseillé, invitant les jeunes à privilégier les valeurs et principes de la cyber-citoyenneté afin qu’à travers les réseaux sociaux, ils puissent contrecarrer la désinformation et promouvoir la cohésion sociale.

L’EMI Tour est financé par le Fonds de consolidation de la paix des Nations-Unies dans le cadre du projet «Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio- politiques et communautaires ». 

« EMI Tour s’inscrit dans la vision de l’Unesco de soutenir les actions gouvernementales en faveur de la lutte contre la désinformation et la cybercriminalité en général », a précisé la représentante de l’institution à Abidjan, Mme Anne Lemaistre. 

Mme Lemaistre, également cheffe du Bureau de l’Unesco à Abidjan, a indiqué qu' »il s’agit plus particulièrement de permettre à la jeunesse ivoirienne de disposer d’un esprit critique et d’analyse face aux contenus médiatiques ».

L’EMI, renseignera-t-elle, « touchera plus de 1000 jeunes issus des Universités et de l’intérieur du pays et des associations de jeunesse.

« En Côte d’Ivoire, nous avons éduqué aux médias et à l’information près de 500 jeunes dont notamment les Bénévoles de l’EMI qui sont associés à cet EMI Tour », a-t-elle rappelé, faisant savoir qu’en 2018, l’Unesco a éduqué aux médias des centaines de jeunes.

Ces derniers, selon la représentante de l’Unesco en Côte d’Ivoire sont aujourd’hui « des avocats de la lutte contre les fausses informations. D’ailleurs des bénévoles de l’EMI sont  les co-organisateurs de ce lancement et c’est avec eux que le tour se fera.

« La montée fulgurante d’internet en Côte d’Ivoire s’accompagne d’une utilisation accrue des réseaux sociaux et a pour entre autre inconvénient la propagation de fausses informations appelées encore fake news », a rappelé, Anne Lemaistre.

Elle s’exprimait dans un panel qu’elle a co-animé à ce lancement avec le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), Lassina Sermé et  Nesmond Delore du National democratic institute (NDI).

Cette caravane est financée par le Fonds de Consolidation de la Paix des Nations Unies dans le cadre du projet « Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio-politiques et communautaires ».

Côte d’Ivoire: les attachés de défense de la France et de l’Afrique du Sud décorés

En fin de mission, les attachés de défense près l’ambassade de France et de l’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire, les colonels Xavier Clochard et Macotiwa Kiddo, ont été élevés lundi respectivement au rang d’officier dans l’ordre national et dans l’ordre du mérite ivoirien.

La décoration a eu lieu au Cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Tene Birahima Ouattara. A cette occasion, étaient présents une délégation de l’association des attachés de défense auprès des ambassades accréditées en Côte d’Ivoire.

M. Tene Birahima Ouattara, a fait observer qu’après les années passées ensemble, « nous avons constaté la consolidation et le renforcement des accords de coopération » qui existent entre la Côte d’Ivoire et ces deux pays.

Cela, ajoutera-t-il, « s’est traduit par la mise en oeuvre effective de la première phase de construction de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme et des offres de formations aux forces armées de Côte d’Ivoire, des dons en équipements et matériels divers ».

« Vos différents pays ont toujours été aux côtés de la Côte d’Ivoire,  dans des moments difficiles de son histoire récente et nous avons pu toujours compter sur votre collaboration et votre assistance », a-t-il poursuivi.

Évoquant la question de terrorisme à laquelle le pays est confronté, il a assuré que « le président de la République et le gouvernement ivoirien sont déterminés à maintenir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire ».

Dans ce contexte « une zone opérationnelle dans le nord ivoirien a été créée afin de mieux contrôler cette partie du territoire et mettre hors d’état de nuire des bandes criminelles et terroristes qui cherchent à s’y implanter », a-t-il souligné.

Le colonel Xavier Clochard, a déclaré qu’il part de la Côte d’Ivoire « pleinement satisfait » et avec « beaucoup de regrets », car Il est conscient qu’il reste encore beaucoup à faire, en allusion aux défis sécuritaires qui sont importants.

Quant au colonel Sud-africain Macotiwa, en poste depuis juillet 2017, il a confié que le premier jour qu’ il a débarqué en Côte d’Ivoire, avec la barrière de langue, il a « constaté avoir été jeté de nulle part », mais l’adoption du pays et son accueil ont fait qu’ il s’est toujours senti chez lui.

Sa mission était de mener les relations diplomatiques et militaires avec les forces de défense, de promouvoir l’industrie d’armements militaires. À ce jour, insinuera-t-il, des protocoles d’accord entre les deux pays sont en suspend.

Le président de l’association des attachés de défense près les ambassades accréditées en Côte d’Ivoire, Madougou Amadou, s’est réjoui de ce qu’à chaque fois qu’ un attaché de défense est rappelé par son pays, l’Etat ivoirien l’honore.

Energie solaire: 52 acteurs de la Cedeao formés à la certification en Côte d’Ivoire

Un programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire, prévu du 5 au 17 juillet 2021, a été lancé lundi à Bingerville, à l’Est d’Abidjan, au profit de 52 acteurs du secteur issus de 13 pays de la Cedeao.

Le lancement de la session a eu lieu au Centre des métiers de l’électricité (CME) de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), en présence des instructeurs, des responsables en charge du programme et des stagiaires.

Ce programme s’inscrit dans le cadre du développement des parcs solaires en Afrique subsaharienne. Il est mis en oeuvre par l’Institut international de l’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE), retenu à l’issue d’un appel à candidature.  

L’Institut 2IE, basé à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé, est une école d’ingénieurs créée par 14 pays africains qui fait de la formation initiale, la formation en continue, de la recherche et du développement.

Il est prévu deux semaines de formation qui constituent la première série de formations, a indiqué M. Francis Semporé, un responsable de 2iE, chef de mission pour le Programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire.

Cette formation vise à permettre à l’Afrique subsaharienne de disposer d’un pool d’experts dans le domaine de l’énergie renouvelable solaire. Les participants sont issus notamment des sociétés d’électricité et du ministère de l’Énergie des pays de la Cedeao.   

Le secteur de l’énergie renouvelable « est un domaine très important pour nos pays et nos économies, donc il est important que nous ne rations pas ce virage technologique », a déclaré le directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko. 

Il s’est félicité de ce que ces séances permettront de développer les compétences de ces acteurs  au Centre de métier de l’électricité que sa structure opère par le biais d’une convention avec l’Etat de Côte d’Ivoire, pour que la région soit au rendez-vous de cette nouvelle technologie.

La Côte d’Ivoire accueille cette première session dans ce centre de référence régionale qui forme aux métiers de l’énergie. Bâti sur 25 hectares, ce centre offre toutes les commodités pour une session et une implémentation réussie.

Le secrétaire général du Système d’échanges électrique ouest-africain (EEEOA), Siengui Ki, a noté que « les énergies renouvelables de la région ouest-africaine seront de l’ordre de 70% de l’ensemble de la production qui se fera » à l’avenir.

Par conséquent, « il est très important de maîtriser ce transfert (technologique) d’électricité étant entendu que tout ce qui concerne le solaire et l’éolienne, est quasi inexistant dans notre sous-région », a-t-il poursuivi.

Intervenant par visioconférence, le représentant de la Banque mondiale, Jan Kappen, a souligné l’enjeu aujourd’hui de « renouveler l’architecture du secteur de l’énergie » pour la région afin de faire face aux défis du déficit énergétique.

Les participants des pays présents à l’ouverture de la session étaient, entre autres, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, la Sierra Leonne, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Liberia, le Niger, la Guinée, le Nigéria.

Côte d’Ivoire: 500 000 jeunes à former pour les filières agricoles

Un vaste programme de formation pour 500 000 jeunes âgés de 15 à 25 ans, dans les filières de l’agriculture, des productions animales, des ressources halieutiques et de la chaîne agro-alimentaire, sera lancé en Côte d’Ivoire, afin de faire de ces secteurs le fer de lance de l’économie nationale.

L’annonce a été faite, lundi, par le premier ministre Patrick Achi, au cours d’une rencontre de haut niveau avec les professionnels de l’agriculture, des productions animales, des ressources halieutiques et de la chaîne agro-alimentaire pour recenser leurs besoins et attentes afin d’y apporter des solutions durables.

«A partir du 1er septembre 2021, les premiers projets pilotes seront mis en place dans chacune de ces filières sur l’ensemble du territoire ivoirien. Ces jeunes, par milliers, seront déployés dans les filières mangue, ananas, cacao, etc. pour qu’ils deviennent de jeunes agriculteurs de deuxième génération», a dit Patrick Achi, cité par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).

Pour le premier ministre, rapporte le CICG, le combat de la production est achevé. Il faut commencer le combat de la valeur ajoutée. Ce, à travers l’acquisition des technologies, la construction de centres de recherches, la conquête des marchés etc.

M. Achi qui a souhaité le renforcement de la confiance entre les secteurs privé et public, a rappelé la volonté affichée du président Alassane Ouattara de faire du secteur privé le fer de lance d’une Côte d’Ivoire solidaire où les paysans sont transformés en fermiers, où les producteurs sont transformés en transformateurs de première et deuxième transformations.

L’objectif est d’avoir des champions nationaux capables d’aller sur les marchés extérieurs et de se battre avec les produits compétitifs.

Côte d’Ivoire: 2 morts dans un accident à Yamoussoukro

Au moins deux personnes ont trouvé la mort, lundi, à Yamoussoukro à dans une collision entre une ambulance et un taxi de la capitale politique et administrative ivoirienne.

Selon plusieurs sources concordantes, le chauffeur du taxi et une élève ont perdu la vie dans cet accident qui a impliqué une ambulance en provenance de Touba, dans le Nord-Ouest du pays et un taxi de la commune.

Cinq blessés évacués au Centre hospitalier régional (CHR) et  à l’hôpital Joseph Moscati de Yamoussoukro ont été également dénombrés.

Parmi les victimes se trouvent des candidats qui se rendaient à la première journée de composition des épreuves écrites du baccalauréat 2021.

Démarrage des épreuves écrites du Baccalauréat 2021 en Côte d’Ivoire

Plus de 312 700 candidats ont entamé, lundi, les épreuves écrites du Baccalauréat 2021 en Côte d’Ivoire.

Ces épreuves écrites ont été officiellement lancées au Lycée moderne Konan Camille d’Adiaké (Sud d’Abidjan) par la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation,  Mariatou Koné.

A l’issue de ce lancement, la ministre a visité quelques centres de composition. Il s’agit des collèges Sainte Marie d’Adiaké et Ehivet de Bonoua ainsi que le Lycée moderne de Bonoua.

Ils sont au total 312 771 candidat répartis dans 504 centres de composition sur l’ensemble du territoire national ivoirien. Cet effectif de la session 2021 comprend 139 520 filles, soit 44,60% et 173 251 garçons, soit 55,39%.

Les résultats de cet examen à grand tirage sont prévus pour le 27 juillet prochain.

Avortement: une psychologue ivoirienne pour la méthode médicalisée

La psychologie ivoirienne, Odile Pohan, se dit favorable à l' »avortement médicalisé » au regard des « conséquences handicapantes » de l’interruption des grossesses non désirées pour la mère et l’enfant.

Pour éviter des représailles, plusieurs jeunes filles s’adonnent à l’avortement clandestin. En Côte d’Ivoire, chaque année, entre « 210.000 et 290.000 femmes pratiquent les avortements, parmi lesquelles beaucoup en décèdent ». 

Pour la psychologue pédagogue ivoirienne il faut que l’avortement soit « médicalisé », car « il faut que les gens comprennent qu’aujourd’hui quand quelqu’un ne veut pas d’enfant », il faut l’assister afin de ne pas aller jeter cet enfant non désiré. 

Un travail psychologique devrait de prime à bord permettre à la femme ou à la jeune fille d’être écoutée, conseillée et prise en charge au plan psychologique. De ce fait, la société s’ouvre à elle afin de ne pas jeter en brousse l’enfant ou avorter. 

Bien entendu, « on ne peut pas s’amuser à le faire », a-t-elle ajouté, soutenant qu’ il convient de faire l’avortement « pour ceux dont la santé est en jeux », de même pour les cas de viol.  

Procuration de l’avortement

Selon la législation ivoirienne, il n’y a pas d’infraction lorsqu’une interruption de la grossesse est nécessitée pour la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée.

En outre, le médecin peut procurer l’avortement à une victime de viol à la demande de celle-ci. Dans le cas du viol et du pronostic vital de la mère, le médecin traitant ou le chirurgien doit prendre l’avis de deux médecins consultants. 

La réglementation dispose que cela a lieu après examen. Ils attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale ou thérapeutique ou que telle était la volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit. 

Si le nombre de médecin résidant au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère. Toutefois, si le médecin traitant est seul résidant au lieu de l’intervention, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne pouvait être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale ou thérapeutique pratiquée ou que telle était la volonté de la victime de viol. 

Dans tous les cas, un des exemplaires de la consultation est remis à la mère, tandis que l’autre est conservé par les médecins traitants. Pour élargir le champ de l’avortement sécurisé, des ONG invite l’Etat ivoirien à appliquer le protocole de Maputo. 

Préparer la société 

« Faire un enfant et aller le jeter en brousse, je dis non », déclare Mme Odile Pohan,  qui insiste qu’il faut tenir compte de « la dimension psychologique d’une grossesse qu’on ne veut pas ». 

Ensuite, on pourra « mettre des garde fours, mais je suis pour que l’avortement soit médicalisé », a-t-elle poursuivi. Sans verser dans l’imagerie populaire, elle fait observer que l’avortement clandestin a des causes connues: viol, santé de la mère. 

Accepter que médicalement l’avortement se fasse dans un endroit qui n’est pas à risque pour la santé de la mère, cela évite des « handicaps physiques, des problèmes de stérilité, voire la mort », a-t-elle fait remarquer.

« Aujourd’hui, on dit que si la santé de la mère est en danger on peut faire (l’avortement). Mais, c’est encore des avortements clandestins » auxquels’ ont peut assister, a fait observer la psychologue ivoirienne. 

Une dame, racontera-t-elle, est morte parce que la maladie a pris une proportion alors qu’on aurait pu la sauver. En outre, considérant la religion, cette mère a succombé, laissant derrière elle des orphelins. 

La société s’interroge sur l’avortement. Pour ce faire, il faut une étude pour apprécier les conséquences négatives sur la santé de la mère et la vie de l’enfant, conseille-t-elle. 

La psychologue insiste qu' »il faut surtout, pour ne pas arriver à l’avortement, faire plus de campagne de prévention de la grossesse non désirée », tout en allant « pas à pas ». 

De retour à Abidjan, Bendjo remercie Ouattara et l’invite au dialogue avec Bédié

De retour au pays après « trois ans d’exil », Noël Akossi Bendjo, l’ex-maire du Plateau, le centre des affaires d’Abidjan, a traduit samedi ses remerciements à Alassane Ouattara, tout en l’invitant à poursuivre le dialogue avec Henri Konan Bédié.

Devant des militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Akossi Bendjo, vice-président de cette formation politique, visiblement heureux de retrouver les siens, a demandé à son mentor, M. Bédié de transmettre ses remerciements au chef de l’Etat. 

Arrivé autour de 20h (GMT, heure locale) à l’aéroport d’Abidjan, Akossi Bendjo, est apparu dans la mythique salle Félix Houphouët-Boigny du siège du Pdci à Cocody (Est Abidjan) à 20h42, sous des salves d’applaudissements, des danses et des chants aux rythmes de la fanfare. 

Certains cherchaient à le voir, mais n’y arrivaient pas à cause de la foule compacte. Sur des T-shirts à son effigie ou des pancartes, l’on pouvait lire: « gloire à Dieu », « bienvenue au loyal et fidèle serviteur de Bédié ».

Vêtu d’un blazer bleu et d’un pantalon tirant sur le blanc, Akossi Bendjo, vice-président du Pdci, qui avait en charge l’organisation et la mobilisation au sein du Pdci, gardait toujours ses traits de visage et avait bonne mine.  

À l’entame de ses propos, il a manifesté sa reconnaissance à M. Basile Yao qui fut son tuteur durant son séjour à Paris, d’où il a regagné la capitale économique ivoirienne avec son épouse, Lydie Bendjo. 

« Éloignés, mon épouse et moi de notre pays, de notre famille politique, mais surtout de notre maison commune, la Maison du parti qui nous ouvre aujourd’hui grandement les portes avec tant de chaleurs », a déclaré M. Bendjo qui a exprimé sa joie et ses émotions, dans un discours, au siège du parti.

« Croyants que nous sommes, nous savons que le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes, et que les épreuves que Dieu dresse sur notre chemin, servent à sa gloire et que toute la gloire soit rendue à Dieu », a-t-il ajouté.

Il a en outre exprimé toute sa reconnaissance à Henri Konan Bédié, président du Pdci, et adressé ses « sincères remerciements » au président Alassane Ouattara pour avoir engagé le dialogue qui permet la libération des prisonniers dans le cadre de la crise socio-politique.  

L’ex-maire du Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, a invité MM. Bédié et Ouattara à « poursuivre le processus de décrispation qu’ils ont engagé en vue de la réconciliation totale des fils et des filles » du pays.

Cette mobilisation à son endroit, dira-t-il, montre que « le Pdci est debout ». Les membres du parti, durant ces trois années d’exil, lui ont apporté leur soutien à divers niveaux. Il a prié que Dieu le leur rende cela en grâces.

Pour lui, « la Côte d’Ivoire a besoin de réconciliation et de paix définitive » au regard de nombreux morts que le pays a enregistré pendant les précédentes crises, qui ont arraché à l’affection des siens certaines personnes.

« Je suis rentré d’exil sans haine, sans vengeance, je suis rentré avec amour, tolérance, esprit de paix et de réconciliation », a lancé l’ex-maire du Plateau, estimant que « nous devons tous à présent mettre de côté nos velléités partisanes qui ne servent que nos intérêts égoïstes ».

Et ce, « en désarmant nos plumes, nos langues, en désarmant nos coeurs, (car) aujourd’hui face au défi sanitaire de la Covid-19 et les défis sécuritaires, nous avons une seule et une seule arme, notre unité ». 

Selon M. Bendjo, les populations ont besoin de cohésion et de paix pour espérer vivre dignement, et cela ne peut se faire si les Ivoiriens ne sont pas tolérants et ne savent pas pardonner ou encore n’apprennent pas à s’aimer et respecter leurs différences. 

« Rien ne peut se faire sans sacrifices, et moi-même j’ai fait le sacrifice pour notre pays, surtout pour notre parti. Oui, nous devons relever ce défi, accepter de faire des sacrifices individuellement et collectivement afin de réussir cette réconciliation », a-t-il insisté.

Dans cet élan, il a relevé qu' »il faut saluer et soutenir la volonté de nos leaders et les encourager à poser chaque jour davantage des actes concrets » en termes de cohésion sociale. Et « c’est à juste titre que M. Bédié ne cesse d’appeler au dialogue inclusif qui aura l’avantage de traiter en profondeur tous les maux » de la société ivoirienne. 

« Cette unité nationale recherchée commence par l’unité au sein de tous les partis » politiques, qu’ ils soient de gauche, de droite ou centristes et cela doit être la « priorité » du Pdci actuellement, a fait remarquer M. Akossi Bendjo.

Son retour à Abidjan intervient près de deux semaines après l’arrivée en Côte d’Ivoire de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) suite à un procès à La Haye. 

L’ancien maire du Plateau, Akossi Bendjo avait quitté la Côte d’Ivoire en juillet 2018 à la suite de poursuites judiciaires le visant pour détournement de deniers publics. Il n’avait plus regagné son pays jusqu’à ce jour. 

Côte d’Ivoire: un partenariat pour l’accès des femmes aux services financiers

En vue de féliciter l’accès des femmes ivoiriennes aux services financiers, le Bureau ONU Femmes à Abidjan a signé un accord de partenariat avec Orange Bank Africa dans le cadre de leur autonomisation par l’inclusion financière.

L’accord de partenariat conclu avec cette banque, filiale du Groupe Orange, le 1er juillet 2021, porte sur l’accès des femmes aux services financiers par le digital. Cela s’est fait lors d’une cérémonie de signature de convention à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.     

Ce partenariat vise à adresser l’ensemble des défis liés à l’accès aux financements et à la commercialisation, auxquels font face les femmes du monde rural qui rencontrent de nombreux problèmes structurels dans leurs activités entrepreneuriales et agricoles.  

Les femmes rurales sont confrontées, entre autres, à une « pénibilité d’accès au crédit », à un problème de formation, à l’analphabétisme, une rémunération faible, un manque de connaissance de la culture de l’épargne et du profit. 

Pour ONU Femmes, ces facteurs sont de nature à limiter les opportunités en termes d’accès aux marchés rentables et d’inclusion financière. Il s’agit à travers la signature de ce protocole de permettre de relier les femmes agricultrices aux acteurs du marché.

Cela devrait en outre permettre de faciliter leur accès aux informations sur les financements, les techniques culturales résilientes aux changements climatiques, ainsi que les services agricoles et de soutenir les compétences en entrepreneuriat agricole et éducation financière. 

Ouverte sur le digital, la banque veut favoriser l’accès aux femmes à une solution de crédit et d’épargne 100% digitale, l’ouverture de compte à la demande de crédit ou d’épargne jusqu’à l’accès aux fonds accessible instantanément depuis le mobile, en toute sécurité.

La filiale de la banque entend par ailleurs améliorer la qualité de vie des femmes et contribuer à leur autonomisation afin de continuer à faire d’elles des agents économiques de poids du secteur primaire en Côte d’Ivoire.

Réseaux sociaux: la jeunesse musulmane ivoirienne installe un Comité de suivi

Les organisations des jeunes musulmans en Côte d’Ivoire ont installé samedi à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, un Comité de suivi de leur Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, lors d’une rencontre.

Ce Comité de suivi, comprenant 11 membres connaîtra une présidence tournante, d’une période de deux mois. La première organisation chargée d’assurer le suivi de la charte est l’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI), du 5 juillet au 5 septembre 2021.

L’organe mis en place en présence des guides de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire, est notamment animé par les représentants de l’ensemble des groupes partenaires, chaque groupe devant désigner un point focal pour intégrer le Comité.

Aïchatou Zongo, vice-amirate de l’AEEMCI, représentant l’organisation, a laissé entendre que c’est une « fierté » pour cette entité islamique d’assurer la présidence du Comité de suivi de la Charte de la bonne conduite sur les réseaux sociaux.

« C’est une lourde responsabilité qu’on a, au regard de la Charte et de son objectif, nous nous ferons fort de vulgariser la Charte et d’amener tous les militants de nos structures à s’inscrire dans ce canevas afin d’éviter les fake news », a dit Aïchatou Zongo à APA.

Le représentant du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Guillaume Beda, s’est félicité de cette initiative qui permet d' »encadrer l’utilisation des réseaux sociaux », où l’on constate de plus en plus des dérives langagières et la diffusion à profusion des fake news.

M. Beda a annoncé, l’organisation par le ministère de la Communication, des médias et de la Francophonie, d’une grande campagne de sensibilisation contre les fake news, qui devrait démarrer dans les jours à venir.

Sur la question de l’utilisation des réseaux sociaux, plusieurs responsables avertis de la communauté ont prodigué des conseils à plusieurs dizaines de jeunes venus participer au lancement de la plateforme de suivi.

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), M. Lassina Sermé, a exhorté les utilisateurs des réseaux sociaux à vérifier les informations ainsi que les images et les vidéos avant de les diffuser ou les relayer.

« Quand nous avons une information », insistera-t-il, « il faut se poser la question, quelle est la source de ce message même s’il y a des éléments qui semblent être pertinents? », tout en proposant des outils de vérification tels Google Images et TinEye.

Le journaliste télé Ali Diarrassouba, directeur de l’Information à NCI, a conseillé d’interroger les sources légales et rechercher la version des autorités compétentes qui sont dignes de foi, au risque de se laisser emballer par les laboratoires de fake news.

L’imam Cissé Djiguiba, directeur général du Groupe de presse confessionnelle Al-bayane, a souligné que « la parole (la communication) est une responsabilité, un engagement et un témoignage ». De ce fait, l’on doit avoir une « source sûre » avant de la libérer.

Quant à l’imam Hamidou Berthé, il a évoqué la position de l’islam, faisant savoir que le croyant ne devrait pas se prononcer ou spéculer dans ce dont il « n’a pas de connaissance, puisque l’oreille qui entend, l’oeil qui regarde et la conscience qui approuve feront l’objet d’un compte à rendre devant Allah le jour du jugement ».

L’Imam Moustapha Soumahoro, représentant du Cheikh Ousmane Diakité, président du Conseil supérieur des imans, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim), a salué cette initiative des jeunes musulmans, tout en insinuant que le véritable croyant doit contrôler son langage.

Il a d’ailleurs annoncé qu’un Département chargé de la Promotion de la jeunesse vient d’être créé au sein du Cosim avec comme responsable le professeur Yaya Karamoko, assisté de Amadou Diao pour prendre en compte les préoccupations de la jeunesse.

Trente et neuf organisations de la jeunesse musulmane en Côte d’Ivoire dont des forums de large audience ont signé le 3 avril 2021 à Abidjan une Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, à l’issue d’une rencontre.

Le projet d’établissement de la Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, a été initié par la Fondation Réveil des cœurs, en partenariat avec les structures mères de la jeunesse musulmane, y compris des forums musulmans.

La Charte s’appuie notamment sur le Coran, la Sunna du Prophète Mouhamad (Paix et Salut d’Allah sur Lui), ainsi que sur la législation nationale ivoirienne, et les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et à la communication.