Congo : Kaani Assistance alerte sur la hausse des VBG

L’organisation non gouvernementale a présenté, le 12 décembre à Brazzaville, le rapport d'une étude réalisée au mois de novembre, dans…

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L’organisation non gouvernementale a présenté, le 12 décembre à Brazzaville, le rapport d’une étude réalisée au mois de novembre, dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.

 

Intitulé « Visibiliser et documenter les violences faites aux femmes en République du Congo », le rapport dresse un état des lieux des réalités vécues par les survivantes. Aussi, les difficultés rencontrées par les acteurs de prise en charge. L’enquête a été menée en collaboration avec la police judiciaire, des hôpitaux de Brazzaville et le Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre.

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Sur le terrain, les équipes de Kaani Assistance, conduites par la coordinatrice Luce Bénédicte Gangoue et sa collègue Franche Orchidée Malanda, ont identifié plusieurs défis majeurs. Parmi ceux-ci, l’organisation note le manque récurrent de kits de prise en charge, l’absence de suivi psychologique, ainsi que des lourdeurs administratives et opérationnelles qui entravent l’accompagnement des victimes.

Le rapport souligne par ailleurs une hausse notable des cas de VBG en 2025, comparativement aux années 2023 et 2024. Cette situation est attribuée à la précarité économique, aux inégalités de genre, au poids des traditions, à la faible sensibilisation des communautés et à la banalisation des violences.

Malgré leur ampleur, ces violences restent largement sous-déclarées, en raison de la stigmatisation, de la peur des représailles et de l’absence d’un système harmonisé de collecte des données, rendant les réponses institutionnelles peu adaptées. C’est ce que révèle les résultas de l’étude.

Pour améliorer la documentation, Kaani Assistance a lancé un sondage en ligne sur son site internet. L’initiative vise notamment à recueillir davantage de témoignages, donner la parole aux survivantes, publier les données disponibles et renforcer la collaboration entre la société civile, les forces de sécurité et les structures de santé.

Parmi ses recommandations figurent la mise en place d’un mécanisme national de coordination des données, le renforcement des capacités des acteurs, la création d’espaces sécurisés pour l’accueil des victimes, ainsi que l’intensification des actions de prévention et de sensibilisation communautaire.

Pour Kaani Assistance, ce rapport constitue un point de départ et un appel à une action collective renforcée afin de mieux protéger les femmes et de lutter durablement contre les violences basées sur le genre au Congo.

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