Simbou Vili présente son nouvel album au public parisien

L’artiste-chanteuse-plasticienne convie les mélomanes de la musique classée entre rumba, afro-beat et afro pop, à prendre part au cocktail de presse qui sera organisé, le 10 février, à l’occasion de la sortie de son opus « Femme noire ».

L’album Femme noire nous raconte le pouvoir de conteuse avec grande force des paroles écrites à l’encre de l’ADN de Simbou Vili, lancée dans le grand bain de la scène par Nzongo’Soul. En commun avec l’artiste décédé le 10 janvier dernier, la ferme envie de prendre racine dans la tradition dans les aspects sociologiques et philosophiques : Kongo pour l’un et vili pour l’autre.

Depuis ses débuts en musique, il y a près de quinze ans, les albums de Simbou Vili, Mame (2002) ou Africa si Riche (2011) puisent dans les influences traditionnelles teintées de modernité à l’africaine. Chantés avec une performance vocale à la voix de velours, ils nous invitent à l’évasion, au dépaysement et à la réflexion. « Il m’a fallu plusieurs années de travail pour concevoir ce projet », confie l’artiste, se revendiquant de l’héritage culturel de ses ancêtres.

Pour son troisième album, des rencontres artistiques exceptionnelles ont contribué au travail dont les résultats en font une pure merveille. Citons, par exemple, les apports de Théo Blaise Nkounkou à la voix ; Niboma Danos Canta dans la programmation et la réalisation ; Caïen Mandoka à la guitare ; Brice Malonga aux claviers et Patrick Compa pour son implication à la conception du titre Femme noire.

Femme noire, ce sont neuf titres chantés en vili, lingala et français : une variété de thèmes assurée. Dans Kumulongo  au son des tambours du Congo et des rituels d’initiation, c’est le rattachement à la terre des ancêtres. Tandis que Simba, Kombe Ngande ou encore Ya Bal font plutôt référence au passé, mais surtout à la sagesse des anciens, aux valeurs de solidarité qu’il faut cultiver. L’amour est aussi au rendez-vous avec trois autres titres romantiques : Mon Soleil,  Chéri na ngai et Fimile. Simbou Vili complète son album avec Meilleur lendemain, « un cri du cœur qui vient de l’intérieur contre les armes, la pollution, la pauvreté, la justice sociale », explique-t-elle pour cet album qu’elle qualifie « de la maturité ».

« J’espère avoir servi le fruit d’un travail musical élaboré par des mélodies douces pour certaines et entraînantes, voire entêtantes pour d’autres. C’est ma manière de raconter ma nostalgie spirituelle du Congo », affirme Simbou Vili.