Le Premier ministre ivoirien de retour à Abidjan après deux mois de soins médicaux à Paris

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a regagné jeudi Abidjan, où il a été accueilli par le chef de l’Etat Alassane Ouattara et son épouse à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, après quelques deux mois de soins médicaux à Paris.M. Gon Coulibaly est arrivé, visiblement, en bonne santé. Avec un masque qu’il arborait en raison de la Covid-19, accueilli par le couple présidentiel. Le chef du gouvernement ivoirien  avait été évacué à Paris à la suite d’un problème cardiaque qui nécessitait des examens approfondis. 

Depuis son évacuation, des supputations allaient bon train sur son compte. Ce qui avait amené la présidence à organiser, un échange par visio-conférence, d’une part avec le président de la République et,  d’autre part le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

Aujourd’hui, Amadou Gon Coulibaly, candidat plébiscité pour le compte du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), devra monter qu’il est au point physiquement et moralement pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, qui s’annonce épique. 

De son côté, l’opposition se prépare activement. M. Henri  Konan Bédié, président du Pdci démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), vient d’être déclaré éligible pour la convention d’investiture du candidat de l’ex-parti unique pour la présidentielle, face à KKB dont le dossier a été  jugé irrecevable pour « informations fausses ».     

Le Premier ministre ivoirien était à bord d’un avion de la flotte présidentielle. Outre M. Ouattara et son épouse , l’on notait également la présence  du ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, qui a assurait son intérim. Déjà, lundi, les Ivoiriens s’attendent à une reprise d’activités.

Il arrive à un moment où l’on s’achemine vers la fin de l’inscription sur la liste électorale (repoussée au 5 juillet) pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Le « Lion » comme l’on le surnomme est prêt à capitaliser toute situation pour porter le Rhdp aux affaires.   

Évacué au début du mois de mai 2020, en pleine crise sanitaire de Covid-19, Gon Coulibaly a été admis à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en France, où il  a subi une coronarographie. Le médecin soignant lui a également posé un stent, lui demandant de récupérer.

Convention d’investiture du Pdci: Bédié déclaré éligible, le dossier de KKB rejeté

Le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié a été déclaré jeudi éligible à la Convention d’investiture de sa formation pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, face à Kouadio Konan Bertin dit « KKB », un cadre du parti, dont le dossier a été jugé irrecevable par le Comité des candidatures.Selon le Comité des candidatures, chargé de recueillir les dossiers des militants du parti pour la Convention d’investiture du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, seules deux candidatures ont été enregistrées, celles de Henri Konan Bédié et de Kouadio Konan Bertin « KKB ». 

Rendant publiques les délibérations face à la presse, au siège du Pdci, Mme Elisabeth Atoubé, vice-présidente du Comité des candidatures, a dit que l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, a satisfait tous les critères requis par le bureau politique, réuni en sa session extraordinaire les 4 et 5 juin 2020.

Le Comité des candidatures, a décidé à l’unanimité que M. Henri Konan Bédié qui remplit toutes les exigences, est « éligible » à la Convention de désignation du candidat du Pdci pour l’élection présidentielle d’octobre 2020. 

Dans son intention de candidature, M. Bédié a livré les raisons motivant cette candidature, indiquant qu’ elle a été sollicitée par des militants de base du Pdci des six zones politiques et il se devait d’y répondre favorable, fortifié par son esprit citoyen à servir sa nation.   

Militant du Pdci depuis 1949, il devient membre du Bureau politique en 1965. Ancien chef de l’Etat de 1993 à 1999, son élan est écourté suite à un coup d’Etat en 1999. Il contribue à un retour à la paix après la crise post-électorale de 2010-2011, et se veut un catalyseur de la réconciliation nationale.  

Cette candidature, déclare M. Bédié, se veut « comme garante de la sauvegarde de l’héritage de feu Felix Houphouët-Boigny (premier président ivoirien) en lui renouvelant son infini remerciement pour ses hauts sacrifices pour son pays». Il a déposé son dossier le 23 juin 2020. 

Concernant KKB, la cellule électorale de candidatures a fait observer que pour la mise à jour de ses cotisations annuelles, il fait l’achat d’une carte de membre de militant et acquitté le paiement de sa cotisation pour 2019 et 2020.   

Cependant, « il n’a pas servi au Comité des candidatures, ni l’ensemble des cartes de militant des cinq dernières années, ni une attestation délivrée par le secrétaire exécutif en chef du Pdci », ce que la cellule électorale n’a pas négligé, a dit Mme Blessy Chrysostome, l’un des membres ayant délibéré.   

En sa présence, la cellule électorale des candidatures, lui avait notifié qu’il manquait aux pièces servies, en mentionnant sur le récépissé de candidature, le défaut de cotisation au titre des années 2016, 2017 et 2018. Toutefois, la direction financière a fait savoir qu’il est à jour de ses cotisations.

Le Comité des candidatures a relevé que M. Kouadio Konan Bertin ne s’est pas engagée sur l’honneur de ne point être candidat indépendant s’il n’est pas élu comme candidat du Pdci, et ne s’est pas engagé sur l’honneur de ne pas quitter le Pdci s’il n’est pas élu comme candidat du parti.

Pour la cellule électorale des candidatures, la déclaration sur l’honneur n’est pas un engagement qui résulte d’un texte de loi, seulement il procède d’un acte d’une portée hautement moral qui engage l’honneur et la probité de celui qui le prend. 

Pour ce faire, le Comité des candidatures a considéré l’absence de l’engagement sur l’honneur comme « un défaut substantiel » dans les conditions  de candidature prescrites. En plus, il dit militer depuis 2019 dans la délégation de Bocanda 3, des affirmations contradictoires avec les inscriptions contenues sur la quittance de 25 millions Fcfa qui indique qu’il est militant de la délégation de Port-Bouët. 

Le Comité des candidatures qui dénonce des « pièces fausses » et des « informations fausses », a jugé irrecevable le dossier de candidature de M. Kouadio Konan Bertin, ancien leader de la jeunesse du Pdci qui s’était rapproché ces derniers mois de M. Bédié. 

Selon le calendrier du déroulement du choix du candidat pour l’investiture du Pdci, il est prévu le 3 juillet, la publication de la liste provisoire des candidats retenus, suivie le 4 juillet de la réception des dossiers de contentieux.

Du 6 juillet au 7 juillet 2020, a lieu le traitement du contentieux par le Comité des candidatures. Le lendemain, 8 juillet, il sera publié la liste définitive des candidats, avant la campagne électorale qui se déroule du 10 au 24 juillet.

Les conventions locales, elles, se tiennent du 25 au 26 juillet. Et, le 29 juillet, la Comité des candidatures fait la proclamation des résultats définitifs. 

Les 14 soldats ivoiriens tués dans une attaque terroriste décorés à titre posthume

Quatorze soldats ivoiriens tués le 10 juin dernier à Kafolo dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire lors d’une « attaque terroriste», ont été faits chevaliers dans l’Ordre national jeudi à Abidjan au cours d’une cérémonie d’hommage national en présence de plusieurs personnalités dont le chef de l’État Alassane Ouattara, a constaté APA sur place.Cet ultime hommage de l’armée et de la nation à ces soldats dont les dépouilles ont été exposées pour l’occasion à la place d’armes Ouattara Thomas d’Acquin du camp Gallieni d’Abidjan, s’est fait dans la sobriété en présence de leurs familles respectives ainsi que de leurs amis et collègues.

«Ils ont consenti le sacrifice suprême de leur vie pour sauver la Côte d’Ivoire de la barbarie. Mourir pour la Côte d’Ivoire, c’est vivre à jamais dans le coeur des ivoiriens et des ivoiriennes», a dit dans une oraison funèbre, le Général de brigade, Dem Aly Justin.

 « Héros de Kafolo, la République gardera de vous des hommes de conviction. Votre mort n’aura pas été inutile. Elle suscite en chacun de nous une introspection », a ajouté l’officier supérieur appelant ses « frères d’arme « à faire barrage à tous ceux qui terrorisent cette nation».

 La pose d’une gerbe de fleur par la président ivoirien Alassane Ouattara sur la stèle aux morts du camp Gallieni a clôturé cette cérémonie d’hommage national. Dans la nuit du 10 au 11 juin dernier, une position de l’armée ivoirienne a été attaquée par des «terroristes» à Kafolo dans le Nord-Est du pays, faisant 14 morts (13 militaires et 1 gendarme) et 05 blessés. 

La semaine dernière, les autorités ivoiriennes  ont annoncé l’arrestation de plusieurs terroristes impliqués dans cette attaque dont le burkinabé Ali Sidibé dit Sofiane, le «coordonnateur» de l’attaque.

Sénégal: la perte de goût et d’odorat, des symptômes de la Covid-19 (Pr Seydi)

Le professeur Moussa Seydi, chef de la prise en charge des malades du coronavirus au Sénégal, a déclaré jeudi que « 50%» des personnes testées positives présentent des signesd’anosmie (perte de l’odorat) et d’agueusie (perte du goût).

« 50% des patients qui présentent ces signes quand ils sont testés s’avèrent infectés par la Covid-19 », a-t-il fait savoir lors du quatrième point mensuel sur la pandémie qui a fait depuis la découverte du premier cas au Sénégal, le 2 mars, 7054 victimes dont 4599 guéris, 121 décès et 2333 sous traitement. 

Pour déterminer la contamination d’une personne « au début,on se focalisait beaucoup sur la fièvre et les signes respiratoires : l’éternuement, la toux, les difficultés respiratoires », a reconnu Pr Seydi, ajoutant que « chaque jour qui passe nous montre que plusieurs types de signes peuvent être observés ayant trait à l’atteinte d’un ou plusieurs appareils de l’organisme ». 

Ainsi « deux signes ont cependant attiré son attention. C’est l’anosmie et l’agueusie, c’est-à-dire la perte de l’odorat et du goût. Plus précisément un trouble de la perception du goût du salé, du sucré, de l’amer, de l’acide ».

Par ailleurs, a-t-il précisé, ces signes « évocateurs » de la Covid-19 ne sont pas « spécifiques » à cette maladie parce qu’on peut les retrouver « dans la grippe et dans d’autres pathologies ». Toutefois, il recommande aux personnes qui ont ces symptômes de « s’auto-isoler pour éviter de contaminer leur entourage mais aussi de saisir la cellule d’alerte » du ministère de la Santé.

Dorénavant, les autorités sanitaires ont décidé de mettre l’accent sur les personnes vulnérables et symptomatiques dans la prise en charge de la Covid-19. Les personnes asymptomatiques ne seront plus testées et la « prise en charge à domicile » sera renforcée, selon le Dr Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous).

La chloroquine, plus efficace que jamais

L’objectif est de désengorger les structures de traitement et de rationaliser les budgets de prise en charge, estimant que « plus de 200 personnes » ont été guéries chez elles entre Dakar et Diourbel (centre).

En outre, Pr Moussa Seydi a une fois de plus vanté l’efficacitéde l’association hydroxychloroquine et azithromycine dans le traitement des malades. « Parmi les 838 patients sur lesquels portait notre analyse (la dernière fois c’était 559), nous avons 727 patients âgés de plus de 12 ans. Les résultats que nous avons obtenus à propos de l’utilisation de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine se sont davantage confirmés avec cette série plus importante », se réjouit-il.

Il a par ailleurs souligné que la durée médiane d’hospitalisation de 10,5 jours auparavant est cette fois réduite à 10 jours contre 12 pour les patients qui n’ont pas pris cetraitement.

En outre, les techniciens de la santé ont insisté sur le respect des mesures barrières même si dans beaucoup de quartiers de la capitale sénégalaise, les populations semblent ne plusredouter la maladie. Il est fréquent d’y voir des personnes négliger le port du masque. 

 

Dans les transports, les forces de l’ordre contrôlent l’effectivité de cette recommandation au risque de faire descendre le passager fautif de la voiture. Mais dans plusieurs endroits accueillant du public, les gestes de prévention contre la Covid-19 peinent à se faire respecter.

 

Pendant ce temps, le président Macky Sall a levé il y a trois jours l’état d’urgence sanitaire et le couvre-feu y afférent pour permettre la relance de l’économie. Dans son adresse à la nation diffusée lundi soir depuis son domicile de Mermoz, en raison de sa quarantaine, il a insisté sur le port « obligatoire » du masque et « correctement ».

Covid-19 : le Sénégal adopte un nouveau plan de riposte

Le ministère sénégalais de la Santé a annoncé lundi l’adoption d’une nouvelle stratégie dans sa lutte contre la pandémie de Covid-19, en mettant l’accent désormais sur les personnes vulnérables et symptomatiques.Intervenant dans le cadre du quatrième point mensuel du coronavirus au Sénégal, le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) a insisté sur la prise en charge des personnes âgées ou présentant des comorbidités. Ainsi, a noté Dr Abdoulaye Bousso, « il faut faire focus sur ces personnes et essayer de réduire cette mortalité pour pouvoir maitriser cette épidémie et ses conséquences négatives ».

Quatre mois après la découverte du premier cas dans le pays, le coronavirus a fait 7054 victimes dont 4599 guéris, 121 décès et 2333 sous traitement. Cette évolution épidémiologique est jugée importante par les autorités sanitaires, se plaignant en même temps que beaucoup d’observateurs du non-respect des gestes barrières par les populations.

Dans beaucoup de quartiers de la capitale sénégalaise, elles ne redoutent plus la maladie. Il est fréquent d’y voir des personnes négliger le port du masque. Dans les transports, les forces de l’ordre contrôlent l’effectivité de cette recommandation au risque de faire descendre le passager de la voiture. Mais dans plusieurs endroits accueillant du public, les mesures barrières peinent à se faire respecter.

Pendant ce temps, le président Macky Sall a levé il y a trois jours l’état d’urgence sanitaire et le couvre-feu y afférent pour permettre la relance de l’économie. Il a appelé les populations à porter obligatoirement le masque et « correctement ».

Prise en charge à domicile

Le chef de l’Etat a aussi annoncé la réouverture des frontières aériennes à partir du 15 juillet. Mais à ce niveau, le directeur du Cous a expliqué que la stratégie retenue est de tester tous les passagers même s’il est convaincu qu’il sera difficile de le faire systématiquement vu les flux qui descendent à l’aéroport.

Par ailleurs, le Dr Bousso a annoncé que les personnes asymptomatiques ne seront plus testées et que la « prise en charge à domicile » de certains malades sera renforcée. L’objectif est de désengorger les structures de prises en charge et de rationaliser au plan financier, estimant que « plus de 200 personnes » ont été guéries chez elles entre Dakar et Diourbel (centre).

« Nous avons vu que certaines populations remplissent des conditions pour être prises en charge à domicile. Il y a un fait important qui nous pousse à y aller parce que nous avons des cas de refus », a-t-il justifié.

« Avec l’augmentation de la stigmatisation, il y a eu des cas de refus et nous avons plus de 200 personnes qui refusent d’aller dans les centres de traitement. Ces personnes, nous ne pouvons pas les abandonner. Nous sommes obligées de les prendre en charge. Et c’est dans ce cadre-là que cette stratégie va être développée et renforcée », a-t-il noté.

Dr Abdoulaye Bousso ajoute que « nous avons une meilleure maitrise, une meilleure connaissance de la transmission de cette maladie et nous savons qu’une personne peut être positive et vivre en famille en respectant les mesures barrières ».

La presse sénégalaise se fait l’écho de la réciprocité dans le transport aérien

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent essentiellement de la réponse du gouvernement à l’Union Européenne (UE) à propos de la reprise du transport aérien courant juillet.Libération annonce que « Macky (Sall) applique la réciprocité à l’Union Européenne » ayant décidé de fermer « ses frontières aériennes au Sénégal ». Vox Populi indique que « le Sénégal met l’Europe sur liste noire ».

Dans les colonnes de ce journal, Alioune Sarr, le ministre du Tourisme et des Transports aériens déclare : « Je considère que la situation du continent africain est moins désastreuse que ce qu’on voit dans d’autres pays. Ce que je ne peux pas accepter, c’est la stigmatisation ».

En Afrique, seuls l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et le Rwanda font partie de la liste des pays dont les ressortissants sont autorisés à voyager dans l’espace Schengen.

En tout cas, précise Le Quotidien, « le Sénégal se prépare à la réouverture de ses frontières aériennes à partir du 15 juillet (prochain) ». Mais ce journal souligne que « Dakar crashe sur le Schengen ».

« C’est ce qu’on pourrait appeler la réponse du berger à la bergère », conclut Le Soleil. Dans le quotidien national, M. Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens affirme que « le principe de la réciprocité sera applicable à tous les Etats ayant pris des mesures à l’encontre du Sénégal ».

Pour sa part, L’Observateur soutient qu’ « après avoir supprimé le poste de Premier ministre il y a un peu plus d’un an, le chef de l’Etat se retrouve aujourd’hui confronté à la dure réalité de la coordination de l’action gouvernementale ».

A en croire ce quotidien, « nommé ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence, Mahammad Boun Abdallah Dionne, dernier Premier ministre en service, est en théorie chargé (de ce travail) mais certains ministres ne l’entendent pas de cette oreille. Ce qui ne manque pas d’entraîner des frictions, parfois en pleine réunion du Conseil des ministres ».

Sous le couvert de l’anonymat, un expert en Administration publique, cité par L’Observateur, explique que « la même personne prétend jouer le même rôle sans avoir le même poste. Ce qui fait qu’il y a des problèmes avec certains ministres qui ne lui reconnaissent pas le pouvoir de coordination mais le perçoivent plutôt comme une courroie de transmission ».

Sud Quotidien, de son côté, rapporte que « les vacances gouvernementales n’auront pas lieu cette année. (C’est une mesure prise) par le chef de l’Etat, Macky Sall hier mercredi lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement ».

En plus, note L’AS, le président de la République est « en mode relance économique ». Il « veut impulser un semestre intense de travail à partir de ce mois de juillet » selon ce journal parce que « les mesures de restrictions, prises pour faire face à la Covid-19, ont plongé le Sénégal comme d’autres pays dans une zone de turbulence économique ».

Football ivoirien/Covid-19: la FIF délocalise son Assemblée générale à Yamoussoukro

L’Assemblée générale ordinaire de la Fédération ivoirienne de football (FIF), initialement prévue à Abidjan, se tiendra à Yamoussoukro le 4 juillet 2020, a décidé mercredi le Comité exécutif de l’organisation en raison des restrictions de rassemblement liées à la Covid-19.« L’Assemblée générale ordinaire, convoquée le 18 juin 2020, se tiendra le samedi 4 juillet 2020 à 10h à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro », annonce la FIF, indiquant avoir décidé de « maintenir la date du samedi 4 juillet 2020 », dans un communiqué. 

Tenant compte des dernières décisions du Conseil national de sécurité, limitant les rassemblements à Abidjan à 50 personnes, le Comité exécutif de la FIF a saisi le ministère des Sports en vue d’autorisation spéciale pour la tenue de l’Assemblée générale ordinaire à Yamoussoukro.

Le ministère des Sports a répondu favorablement, le 30 juin 2020, à la demande du Comité exécutif de la FIF pour organiser l’Assemblée générale ordinaire annuelle le samedi 4 juillet à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative du pays.

A la suite de la décision du ministère des Sports, le Comité d’urgence de la FIF s’est réuni le 1er juillet 2020 pour examiner les modalités d’organisation de l’Assemblée générale ordinaire (AGO), et décidé de tenir son AGO, à Yamoussoukro, à l’issue de délibérations.  

Des « dispositions pratiques » encadrant cette assemblée générale ordinaire annuelle » de la Fédération ivoirienne de football devrait être définies. A l’intérieur du pays, les rassemblements sont limités à 200 personnes avec le respect strict des mesures barrières. 

Le Comité exécutif de la FIF a décidé mi-juin du report de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) de l’organisation au 4 juillet et l’Assemblée générale élective au 5 septembre 2020, en raison des restrictions sanitaires liées à la Covid-19.  

La FIF a décidé de la tenue de l’Assemblée générale élective, le 22 août 2020. Pour la présidence de la FIF, trois candidats sont en lice, notamment l’ex-international du football ivoirien Didier Drogba, Sory Diabaté, vice-président dans le staff sortant et Idriss Diallo, ancien vice-président de la FIF.  

Signature d’une convention pour l’insertion professionnelle des étudiants de l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire

Pour faciliter l’insertion professionnelle de ses étudiants, l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI, publique) a signé à Abidjan, une convention avec la Fondation Expérience Pour Tous (EPT), rapporte une note d’information transmise mercredi à APA.Cette collaboration permettra entre autres, de faire bénéficier aux apprenants et aux startups de l’UVCI de programmes de formation, de coaching dans les domaines de l’insertion professionnelle, de la création et du développement d’entreprise.

Selon la note d’information, à travers ce partenariat, les deux entités ont formalisé leur volonté d’apporter aux étudiants de l’UVCI l’accompagnement nécessaire pour faire d’eux des futurs champions dans leurs secteurs d’activités respectifs.

Cette convention de partenariat a été paraphée par Mamadou Kouyaté, le président de la Fondation Expérience Pour Tous et le professeur Tiemoman Koné, le directeur général de l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire.

A l’issue de cet accord, conclut la note,  M. Kouyaté, a réitéré l’engagement de son organisation à faire profiter aux étudiants, son expertise dans les domaines de l’accompagnement, de la restructuration d’entreprises, du recrutement, et de l’insertion professionnelle.

Créée en 2015, la Fondation Expérience Pour Tous (EPT) est une initiative citoyenne de Jely Group, un cabinet de conseil dédié aux PME. Elle œuvre gratuitement pour l’insertion professionnelle des jeunes ivoiriens à travers des formations et des programmes de mentoring.

Côte d’Ivoire: policiers et gendarmes formés pour une meilleure sécurisation du processus électoral

Un atelier de formation des forces de sécurité intérieure s’est ouvert mercredi à Abidjan en vue de renforcer les capacités des policiers et gendarmes ivoiriens pour une meilleure sécurisation du processus électoral en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette session de formation co-organisée par le Programme des Nations-Unies pour le développement ( PNUD) et le ministère ivoirien de la sécurité et de la protection civile vise à former des officiers de police et de gendarmerie qui formeront à leur tour leurs « frères d’arme» sur l’ensemble du territoire ivoirien pour une meilleure gestion du processus électoral dans le pays. 

« Notre grand challenge demeure l’organisation d’élections transparentes, crédibles, inclusives et surtout acceptées de tous. Pour une sécurisation parfaite du processus électoral, nous devons agir sur l’équipement des forces, leur mobilité mais aussi et surtout leur formation. C’est en formant de façon continue les policiers et autres acteurs de la sécurité que nous pourrons avoir des forces efficaces et respectueuses des droits de l’homme», a estimé le général Vagondo Diomandé, le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile dans un discours à l’ouverture de cet atelier. 

Selon lui, le contexte électoral peut devenir délétère si les forces de l’ordre n’agissent pas avec fermeté et responsabilité. « Nous sommes conscients que la paix et la sécurité en période électorale contribueront à crédibiliser davantage les élections», a indiqué le général Vagondo assurant de la détermination de la son département ministériel « à prendre toutes les dispositions pour la sécurisation du processus électoral avant, pendant et après les élections ». 

Avant lui, Jonas Mfouatie, le Représentant résident adjoint du PNUD en Côte d’Ivoire a soutenu que cet atelier vient « à point nommé » dans la mesure où il permettra aux experts de la sécurité de s’approprier les différents textes réglementaires sur la préservation de l’ordre public, notamment, le cadre légal du maintien de l’ordre, le rôle et les responsabilités des forces de l’ordre en période électorale.

 « A l’approche de la période cruciale de l’élection présidentielle, votre mission est devenue beaucoup plus complexe», a déclaré M. M’Fouatie aux forces de sécurité. Il a conclu en appelant à leur « professionnalisme habituel » afin que le guide de sécurisation des élections qui sortira de cet atelier soit « un instrument moderne, adapté au contexte et tenant compte des standards internationaux». 

De son côté, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la Commission électorale indépendante ( CEI, l’organe électoral ivoirien) a dit la gratitude de son institution aux organisateurs de cet atelier. 

« Il s’agit d’assurer la volonté de l’électeur depuis sa volonté de participer à une élection. Protéger son corps, protéger son mental pour ne pas que cette volonté soit affectée de quelque façon que ce soit», a dit à son tour,  M. Coulibaly aux forces de sécurité. Les prochaines échéances électorales ivoiriennes devraient débuter le 31 octobre prochain avec l’élection présidentielle.

Immersion en entreprise: partenariat entre Olam Côte d’Ivoire et le secrétariat d’Etat chargé de la formation professionnelle

Le Groupe agro-industriel Olam a signé mercredi à Abidjan un protocole d’accord-cadre et de convention avec le Secrétariat d’Etat chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, en vue de l’immersion en entreprise des apprenants des filières techniques.Le partenariat a été officialisé, d’une part, par un protocole d’accord-cadre entre Olam représenté par son directeur pays Théodore Patheeban, et le secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Brice Kouassi. 

D’autre part, il a été signé une convention-cadre de partenariat entre le directeur des ressources humaines du groupe pour la Côte d’Ivoire et le Sénégal,  Alliman Yves-Roland et le Centre ivoirien pour le développement de la formation professionnelle (CIDFOR), représenté par sa directrice Brigitte Agnissan.    

La convention de partenariat s’inscrit notamment dans le cadre du Programme immersion en entreprise des enseignants et inspecteurs des filières techniques et professionnelles, et du concept nouveau « Rencontre école-entreprises », lancé récemment.

 

Cet accord devrait permettre, en outre, le renforcement des capacités et le perfectionnement des enseignants et une immersion des apprenants, via des stages et des ateliers de formation, au sein du groupe agro-industriel. 

Selon M. Alliman, le groupe donne la possibilité aux élèves,  une application pratique de leurs connaissances théoriques acquises lors de la formation dans les établissements professionnels et techniques, à travers un stage de trois mois renouvelable. 

Les stages sont notamment offerts aux trois meilleurs élèves des cycles Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ; le Brevet d’étude professionnelle  (BEP) et le Brevet de technicien  (BT), soit un total de 150 stagiaires dans les filières industrielles, a-t-il ajouté. 

Le Groupe ouvre également ses portes pour des sessions de recyclage d’un mois destinées à 15 professeurs qui devraient être sélectionnés par le CIDFOR. Il se dispose aussi à faire animer des conférences par ses cadres à des journées spécifiques.

Le secrétaire d’Etat Brice Kouassi s’est félicité de ce partenariat qui vise à accroître l’employabilité des jeunes apprenants et diplômés en Côte d’Ivoire, via cet acte qui intervient dans le cadre du partenariat École/entreprise conclu avec le secteur privé en 2009.

« En 2009, notre système d’enseignement technique et professionnel, peu adapté aux besoins de l’économie, contribuait fortement à l’accroissement du taux de chômage (17% selon RESEN), d’où la nécessité de rapprocher le milieu de la formation du milieu productif », a-t-il dit.

M. Kouassi a par ailleurs salué cet accompagnement citoyen du groupe dans la quête de l‘Etat à rechercher des solutions pour les questions d’emplois et de la formation, surtout le renouvellement des stages avec possibilité d’emploi pour les meilleurs élèves.

Selon, le directeur pays de la multinationale, Théodore Patheeban, l’entreprise veut à travers ce partenariat contribuer, en amont, à « développer un pipeline de talents », car il est primordial d’investir dans le capital humain. 

Le Groupe Olam, présent dans 64 pays, opère en Côte d’Ivoire depuis 26 ans. Il emploie plus de 5 000 personnes dans les activités de transformation et approvisionne en cacao, noix de cajou, café, coton et hévéa auprès de plus de 330 000 exploitations familiales.  

Ghana : Décès d’Alfred Kotey, ancien champion du monde de boxe

L’ancien champion du monde de boxe (WBO) des poids coqs, Alfred ‘Cobra’ Kotey, du Ghana, est décédé à New York au Etats-Unis à l’âge de 52 ans, des suites d’une longue maladie.Kotey a représenté le Ghana aux JO de de Séoul en 1988 et à régné en tant que champion de la World Boxing Organisation (WBO) entre 1994 et 1995. Il l’était l’un des boxeurs les plus habiles du Ghana.

Selon les médias locaux, Kotey a battu Rafael DalValle de Porto Rico le 30 juillet 1994 pour remporter le titre WBO à Londres et a aussi remporté le titre Inter Continental Lightweight de la Fédération mondiale de boxe (WBF).

S’exprimant sur la mort de l’ancien champion, Yoofi Boham, qui a conduit Kotey à son triomphe au titre mondial en 1994, a déclaré que l’ancien champion était l’un des meilleurs combattants de sa génération.

M. Boham a déclaré au Graphic Sports du Ghana que le défunt boxeur était sous assistance respiratoire dans un hôpital de New York ayant perdu la mémoire et étant resté sans voix pendant un certain temps.

Il a expliqué que Kotey était un boxeur exceptionnel dont la paresse l’empêchait de rester au sommet du sport pendant sa carrière aux Etats-Unis.

« Alfred était un boxeur fantastique, qui aurait pu atteindre de plus hauts sommets, n’eût été sa paresse à un moment donné de sa carrière. Il était concentré et travaillait plus dur jusqu’à ce que je le déménage aux Etats-Unis.

« Il a réussi à devenir un champion du monde, mais je pense qu’il aurait pu régner longtemps s’il était resté le combattant travailleur et concentré que je connaissais quand il était boxeur amateur », a déclaré M. Boham.

Né à Bukom à Accra le 3 juin 1968, Kotey a représenté son pays aux Jeux olympiques d’été de 1988 avant de devenir professionnel en novembre de la même année.

En juillet 1994, le défunt boxeur est devenu le cinquième champion du monde ghanéen, après sa victoire sur Rafael Del Valle de Porto Rico.

Il a également détenu les titres ouest-africains et du Commonwealth des poids mouche en 1989 et 1990 respectivement.

Nigeria : l’Etat de Lagos va lancer une radio éducative

La Commissaire à l’éducation de l’Etat de Lagos, Mme Folasade Adefisayo, a déclaré que l’Etat de Lagos envisageait de créer une radio dédiée aux programmes éducatifs.S’exprimant lors du don de 5.000 radios à transistors et de 5.000 masques faciaux par le Comité des épouses des fonctionnaires de l’Etat de Lagos en partenariat avec le Bureau de la Première dame de l’Etat de Lagos au ministère de l’Education, elle a déclaré que les dons amélioreraient l’accès à l’éducation dans l’Etat.

Elle a expliqué que l’initiative allongerait le temps de diffusion du contenu éducatif à la radio.

Le rapport du journal nigérian Punch citant la commissaire a indiqué que certaines stations de radio avaient déjà adhéré aux programmes d’apprentissage du ministère de l’Education de l’Etat pour impliquer les élèves tout au long de la période de pandémie.

Le rapport a ajouté que les articles seraient distribués à travers l’Etat, y compris les zones fluviales, en réponse aux défis lancés par la pandémie de Covid-19.

Auparavant, le gouverneur de l’Etat, Babajide Sanwo-Olu, a félicité le Cowlso pour ses dons.

« Je comprends, c’est le premier lot ; d’autres vont venir. C’est une nouvelle norme et nous devons donc nous adapter aux nouvelles réalités du milieu où nous nous trouvons et cela fait donc partie de l’adaptabilité, et l’innovation doit venir à l’apprentissage », a-t-il ajouté.

Le président du COWLSO, le Dr Ibijoke Sanwo-Olu, a exhorté les entreprises, les organismes religieux, les militants des droits de l’homme et d’autres parties prenantes à soutenir les efforts du gouvernement pour jouer l’éducation et pour bâtir un meilleur avenir pour les élèves de l’Etat.

Sommet de Nouakchott : le G5 Sahel s’engage à combattre «avec détermination» le terrorisme

Les pays du G5 Sahel, réunis hier mardi dans la capitale mauritanienne, ont affiché leur ferme volonté de ne pas céder du terrain aux groupes jihadistes opérant dans leur région.C’est l’une des déclarations fortes issues du communiqué final du Sommet de Nouakchott. La Mauritanie, le Tchad, le Niger, le Maliet le Burkina Faso veulent restaurer à tout prix la paix dans le Sahel où sévissent des extrémistes.

« La lutte contre le terrorisme se poursuit avec détermination et une meilleure cohérence d’ensemble », lit-on dans le document.Face à l’expansion de la menace terroriste dans la sous-région, les chefs d’Etat sahéliens ont souligné « l’urgence d’une action collective et énergique en vue de l’éradiquer ». 

Tout en se félicitant de « la dynamique positive enclenchée », ils ont indiqué le besoin d’intensification du combat sur tous les fronts des forces nationales et internationales contre les groupes terroristes et ont appelé à la poursuite de la mise en oeuvre de la Feuille de route de Pau et du Plan d’action de la Force conjointe du G5 Sahel. 

A cet égard, les présidents ont renouvelé leur engagement « à ne tolérer aucune violation des droits de l’Homme, et au respect du droit international humanitaire ». C’est pourquoi, ils se sont engagés à renforcer la judiciarisation des champs des opérations, notamment en poursuivant la montée en puissance de la composante prévôtale des armées nationales et de la Force conjointe, et l’adhésion de l’ensemble des forces de défense et de sécurité au cadre de conformité en matière des Droits de l’Homme.

Pour triompher du jihadisme, le G5 Sahel a plaidé pour « un engagement militaire accru de la Communauté internationale dans la lutte globale contre le terrorisme au Sahel » et exprimé sa reconnaissance à la France, aux Etats-Unis, ainsi qu’à la Minusma pour « l’appui crucial » apporté à la Force conjointe du G5 Sahel.

Dans leurs discussions, les chefs d’Etat ont salué le renouvellement et le renforcement du mandat de la Minusma, les perspectives de déploiement des premiers soldats de la Force Takuba à l’été 2020, d’une brigade de la Grande Bretagne en appui à la Minusma en 2020, et d’un contingent de 3000 hommes de l’Union Africaine (UA). 

La situation sécuritaire au Mali a été au cœur des discussions lors du Sommet de Nouakchott durant lequel les présidents sahéliens ont réitéré « leur soutien à la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ». 

De plus, ils se sont félicités de « la reprise du processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR), et du retour des premières unités des Forces armées maliennes reconstituées (Famar) au nord, qui reste cependant à finaliser à Kidal ». 

Ces dernières semaines, une vague contestataire exige la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Pour apaiser les esprits, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a dépêché une mission ministérielle au Mali. Le G5 Sahel a condamné « toute violence et exhorte les parties au dialogue (et) encourage la Cedeao à poursuivre les efforts en vue d’aboutir à un apaisement social indispensable à la mise en oeuvre des réformes et à la lutte contre le terrorisme ».

Les chefs d’Etat ont salué « l’engagement des effectifs supplémentaires de la Force Barkhane au cours du dernier semestre et l’opérationnalisation du Mécanisme de Commandement conjoint facilitant la coordination entre la Force conjointe du G5 Sahel et la Force Barkhane ».

En outre, le président mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani et ses hôtes se sont félicités de « la reprise d’opérations soutenues dans la zone des Trois frontières, des succès enregistrés par les forces nationales, la Force conjointe et les forces internationales. Ils ont (aussi) salué la neutralisation du chef d’Aqmi (Abdelmalek Droukdel) le 3 juin 2020 dans la région de Tessalit par la Force Barkhane et ses alliés ».

Les présidents sahéliens ont également apprécié « le succès de l’opération éclair Colère de Boma dans la région du Lac Tchad au mois d’avril 2020 contre les factions de Boko Haram qui imposent un autre front au Tchad et au Niger ».

Dans l’évaluation de leurs forces, les chefs d’Etat se réjouissentde « l’adoption par la Cedeao d’un plan d’actions prioritaires 2020-2024 pour éradiquer le terrorisme (dans l’espace communautaire), encouragent sa mise en oeuvre effective et saluent les concertations avec les parties prenantes ». 

Justement, dans le cadre de ce plan d’actions, ils ont magnifié « la mise à disposition du Mali, du Burkina Faso et du Niger, d’un soutien en vue de participer à la sécurisation des trois frontières de la Zone Liptako ».

Toutefois, les présidents sahéliens ont noté « la persistance d’un second front dans la zone du Lac-Tchad au Niger et au Nigeria et un renforcement des capacités terroristes locales dans ces zones, remettant en cause les résultats obtenus lors de l’opération Colère de Boma », non sans signaler « l’extension de la menace terroriste en direction de la Côte d’Ivoire suite à l’attaque récente de la garnison ivoirienne de Kafolo ». 

Pour plus d’efficacité sur le terrain, le G5 Sahel compte poursuivre le renforcement des capacités militaires des Etats membres. Partant de là, les Chefs d’Etat ont remercié l’Union Européenne (UE) pour « (son) engagement et (son) rôle déterminant en matière de conseil, de formation, d’équipement et d’infrastructures. Ces efforts sont valorisés et mis en cohérence dans le cadre du Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel (P3S) ».

Dans le même ordre d’idées, ces pays du Sahel ont salué« l’engagement et les apports des autres partenaires, notamment des Etats-Unis », tout en insistant sur la nécessité de poursuivre et de renforcer l’appui en équipements des Forces de défense et de sécurité des États membres du G5 Sahel et de la Force conjointe. 

Toujours sur ce volet, les présidents sahéliens ont encouragé l’élargissement et la diversification des activités de soutien de tous les partenaires à tous les pays membres du G5 Sahel, y compris en matière de formation, en fonction des besoins et spécificités de chacun.

Conscient que le retour de l’Etat et des administrations dans les zones fragiles est un acte majeur dans la guerre contre les groupes jihadistes, le G5 Sahel a pris note du « redéploiement progressif des administrations et du retour de certains déplacés dans leurs localités d’origine à la faveur des opérations de sécurisation ».

Néanmoins, ont reconnu les chefs d’Etat, des efforts restent à faire, non seulement pour le retour effectif des populations, mais aussi pour la mise en oeuvre de programmes de développement entravée ou retardée avec la survenue de la pandémie du coronavirus.  

Par ailleurs, ils ont souligné « l’importance de mener à bien, dès que possible, des initiatives à l’échelle régionale, nationale et locale, en faveur du dialogue intercommunautaire, de la réconciliation et du traitement des questions de fond sur le partage des ressources ou les litiges fonciers ».

Pour nombre de spécialistes du jihadisme au Sahel, la pauvreté d’une importante frange de la population est un facteur qui facilite le recrutement des groupes jihadistes. C’est la raison pour laquelle, « la mobilisation des ressources pour le développement de (cet) espace se poursuit ».

Ainsi, les chefs d’Etat ont rappelé « l’importance du Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) pour les populations du Sahel et pour la lutte contre le terrorisme et (ont invité) la Communauté internationale à libérer l’ensemble des fonds promis lors du Sommet de Nouakchott du 6 décembre 2018 ». 

Ces dirigeants sont satisfaits de la mise en place d’une approche territoriale intégrée en cohérence avec le Cadre d’Actions Prioritaires Intégré (Capi) du G5 Sahel, adopté lors du Sommet de février 2020 à Nouakchott, avant d’appeller à sa mise en oeuvre diligente.

La crise au Sahel, étant aussi une question de développement, les présidents de cette immense zone ont salué la tenue, le 16 juin 2020, de la réunion des ministres en charge du développement des pays membres du G5 Sahel qui s’est penchée sur l’exécution du PIP. Mais, ils ont instruit lesdits ministres d’accélérer « la mise en oeuvre des programmes de développement, en coordination avec les partenaires du G5 Sahel ». 

Sur invitation de Ghazouani, président en exercice du G5 Sahel, les chefs d’État des pays membres de cette organisation et le président de la France, Emmanuel Macron se sont réunis ce 30 juin 2020 à Nouakchott. 

L’objectif était de faire le point sur la mise en oeuvre de la feuille de route convenue lors du Sommet de Pau (France), tenu le 13 janvier 2020 et aussi d’évaluer la situation au Sahel. 

Les présidents Idriss Déby Itno (Tchad), Mahamadou Issoufou (Niger), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et le chef du gouvernement de l’Espagne,Pedro Sanchez ont pris part à la rencontre.

En sa qualité de président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat était également convié, de même que Louise Mushikiwabo, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Par visioconférence et par vidéo enregistrée, Charles Michel, le président du Conseil européen, Angela Merkel, la Chancelière allemande, Giuseppe Conte, le président du Conseil des ministres de l’Italie et Antonio Guterres, le Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu) ont participé à ces moments d’échanges. Le prochain sommet se tiendra courant 2021 dans un pays du G5 Sahel. 

 

Football : la prochaine Can se jouera en janvier 2022

Le Cameroun devra encore patienter pour organiser la Coupe d’Afrique des nations décalée d’une année à cause du nouveau coronavirus.Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf), qui s’est réuni hier mardi par visioconférence, a pris cette décision. 

« Après consultation des différentes parties prenantes et compte tenu de la situation mondiale actuelle, le tournoi phare continental a été reprogrammé en janvier 2022. Les dates de la phase finale et des matchs restants des éliminatoires seront communiquées en temps opportun », lit-on sur le site de l’instance faîtière du foot africain.

L’Algérie, championnne d’Afrique en titre, devait remettre son trophée en jeu du 9 janvier au 6 février 2021.

Par conséquent, le Championnat d’Afrique des nations (Chan) est reporté à janvier 2021. Prévue aussi au Cameroun, cette compétition mettant aux prises des sélections composées de joueurs locaux devait se dérouler du 4 au 25 avril 2020 avant que la pandémie ne survienne.

Le Comité exécutif de la Caf se dit « satisfait des autorités camerounaises pour leur engagement dans l’accueil des deux compétitions ».

En outre, l’édition 2020 de la cérémonie des Caf Awards, au cours de laquelle sont récompensés les meilleurs acteurs du football continental, est annulée. De même, la structure dirigée par le Malgache Ahmad Ahmad a fait une croix sur la Coupe d’Afrique des nations féminine 2020 « en raison de la situation sans précédent ».

Par ailleurs, une réunion avec les commissions d’organisation des Coupes d’Afrique des nations des moins de 17 et des moins de 20 ans a été proposée « afin de finaliser les dispositions pour les tournois zonaux qualificatifs ». 

Les joutes interclubs, à savoir la Ligue africaine des Champions et la Coupe de la Confédération, reprendront en septembre prochain sous le format Final Four. Et « chaque demi-finale sera disputée en un match unique », précise la Caf.

Pour la Ligue des Champions, le lieu devant abriter le tournoi du Final Four n’est pas, pour le moment, déterminé. Par contre, c’est au Maroc que se tiendra le Final Four de la Coupe de la Confédération.

Enfin, la 42e Assemblée Générale Ordinaire de la Caf a été reportée à décembre 2020 à Addis-Abeba, en Éthiopie.

« Conformément aux recommandations du Comité de Gouvernance de la CAF, l’Assemblée Générale Élective se tiendra le 12 mars 2021 », indique le communiqué.

La Covid-19, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement du retour à la normale consécutif à la levée de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu mais également du report de la Can à cause du coronavirus.Sud Quotidien assimile la levée de l’état d’urgence comme un « geste-arrière de Macky (Sall) ». Selon ce journal, cette décision prise dans le cadre de la gestion de l’épidémie « n’a pas laissé la classe politique indifférente. Si des partisans du chef de l’Etat ont salué cette (mesure) qui concrétise la stratégie (consistant à) vivre avec le virus déjà annoncé lors du discours du 11 mai, on est plutôt dans l’indignation du côté de l’opposition qui invite (le président) à tirer toutes les conséquences de sa démission ».

Vox Populi rapporte que « les Dakarois sont partagés entre désillusion, dépit, colère et résignation ». Dans les colonnes de ce quotidien, un citoyen déclare : « Tout ça pour ça. (Ce sont) trois mois de lutte, d’efforts et de sacrifices qui viennent d’être réduits à néant. J’ai l’impression d’avoir perdu trois mois de ma vie pour rien ».

En tout cas, L’Observateur souligne les « prémices d’un drame social » car après la « parenthèse Covid-19 et ses mesures d’accompagnement, dès ce 3 juillet, les Sénégalais vont entrer de plain-pied dans les conséquences de l’état d’urgence. Chômage, baisse des revenus, charges insupportables… seront une réalité ».

Le Quotidien informe que le coronavirus fera l’objet d’une « prise en charge à domicile ». Cette nouvelle stratégie du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui va s’appliquer pour « certains profils » de patients, vise à « soulager les structures (sanitaires) qui ne peuvent plus accueillir de nouveaux malades ».

De son côté, Le Soleil indique que le Professeur Moussa Seydi « salue la volonté de Macky Sall (pour) le relèvement du plateau technique des hôpitaux ». Poursuivant dans le quotidien national, le chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann, à Dakar, soutient : « Si les praticiens de santé travaillent main dans la main avec le ministère (de tutelle), le président de la République fera le nécessaire pour que des avancées surprenantes puissent être faites au Sénégal dans le domaine de la santé. C’est ma conviction ».

EnQuête fait un focus sur « le plan de l’espoir (pour) l’économie (sénégalaise) sinistrée par la Covid-19 ». Ce journal fait savoir que « malgré les incertitudes, le gouvernement se veut très optimiste pour la relance de l’économie dès 2021. Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a présenté hier (mardi) à l’Assemblée nationale le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle » dans lequel on table sur une croissance de 5,7 % l’année prochaine.

Dans L’AS, « Moustapha Niasse vante les mérites de son Assemblée nationale fortement critiquée ». L’ancien Premier ministre, à la fin de la session ordinaire unique de l’année 2019-2020, s’est félicité de « la qualité (du) travail des députés qui, dit-il, malgré la crise sanitaire se sont investis pour participer à l’effort national ».

Enfin, Stades sous le titre « Des Lions trentenaires au Cameroun ? », s’interroge sur les conséquences du report, à janvier 2022, de la Coupe d’Afrique des Nations initialement prévue l’année prochaine.

Cité par ce quotidien sportif, le journaliste spécialisé Salif Diallo affirme : « L’âge idéal pour jouer au football, c’est entre 27 et 29 ans. On risque de subir le même sort qu’en 1992 et 2008 ». Durant ces deux éditions de la plus grande compétition sur le continent, les Lions vieillissants (génération de feu Jules François Bocandé puis celle d’El Hadj Ousseynou Diouf) ont été éliminés en quarts de finale et au premier tour.

A l’issue d’une réunion tenue par visioconférence, hier mardi, le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf) a décidé de reporter d’une année la Can en raison de la pandémie qui bouleverse le monde entier.

Côte d’Ivoire: le prix du carburant en hausse de 20 Fcfa pour le mois de juillet

Le prix du carburant est en hausse de 20 Fcfa pour le mois de juillet 2020 en Côte d’Ivoire, a appris APA, mardi, de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Le prix maxima de détail des produits pétroliers, arrêté par la direction générale des hydrocarbures, pour la période du 1er au 31 juillet 2020, montre une légère hausse des coûts du carburant. Le super sans plomb passe de 580 Fcfa le litre à 600 Fcfa/litre. Le prix du gasoil affiche également 600 Fcfa/litre contre 580 Fcfa/litre pour le mois de juin 2020.

Le pétrole lampant, lui, reste inchangé à 555 Fcfa le litre à l’ambiant. Ce produit, en raison du manque de couverture de l’électricité dans certaines zones rurales du pays, est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages. 

Les prix du gaz butane, pour le mois de juillet 2020, enregistrent également une légère augmentation. Mais, la bouteille de gaz de 6 Kg (B6), elle, demeure stable à 2 000 Fcfa, alors que toutes les autres bouteilles connaissent un relèvement de prix.

La bouteille de gaz de 12,5 Kg (B12,5) passe de  4 750 Fcfa à 5200 Fcfa, en hausse de 450 Fcfa, la B15 Kg de  5 700 Fcfa à 6 275 Fcfa, en hausse de 575 Fcfa, la B17,5 Kg de 6 650 Fcfa à 7325 Fcfa, en hausse de 675 Fcfa, la B25 Kg de 9 500 Fcfa à 10 450 Fcfa, en hausse de 950 Fcfa. 

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

L’explosion d’un dépôt de gaz à Abidjan cause d’énormes dégâts et fait deux blessés graves

Une forte explosion d’un dépôt de gaz sur un site « clandestin », au milieu d’habitations à Yopougon Koweït, un quartier populaire à l’Ouest d’Abidjan, a causé d’énormes dégâts, faisant deux blessés graves.Au regard de l’ampleur des dégâts matériels, le directeur de Cabinet du ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Jean Baptiste Aka, s’est rendu sur le lieu du sinistre, où il a fait un « constat triste et amère ».

Il a déploré le fait que le dépôt de gaz ayant explosé soit érigé sur un site illégal, notant qu’il est interdit de manipuler dangereusement le gaz sans agrément. L’incident s’est produit lors d’un transvasement du gaz butane. 

Deux personnes, dira-t-il, ayant subi « une brûlure à un niveau élevé, ont été transférées » au centre des grands brûlés d’Abidjan. Malheureusement, on rapporte que le propriétaire du magasin de gaz est à Man, la métropole de l’Ouest ivoirien.    

Patrice Depo Ayé, dont la maison était contiguë au dépôt de gaz,  a cramé dans l’explosion. Cet homme à la retraite, a perdu tout dans les flammes. Sa compagne, elle, une couturière, indique que les tissus et habits de ses clients ont brûlé. 

Selon M. Ayé, l’explosion a eu lieu ce marin, entre 9h et 10h (GMT). Alors qu’il était chez lui, il a entendu une forte détonation et sortant de sa maison, il voit un attroupement autour du magasin, en feu. Il s’affaire à sauver son petit fils de deux ans et sa fille de 16 ans, avec succès. 

L’explosion, raconte-t-il était indescriptible et même les pompiers ne pouvaient pas s’approcher des bouteilles de 12 Kg qui se sont éparpillées dans le quartier, assistant « impuissant » ses affaires brûler jusqu’à ce que tout soit calciné. 

Le dépôt de gaz qui existe depuis à peu près quatre mois est une activité qui n’était pas réglementaire. M. Aka a fait savoir qu’il y a un danger lorsque le gaz sort de son cadre d’utilisation approprié, regrettant que par des « agissements irresponsables » des gens mettent en danger la vie d’autrui.  

Le gaz est un produit pétrolier et est dangereux quand on l’utilise dans des circonstances qui ne sont pas adéquates, a insisté M. Aka qui a rappelé qu’en 2019, le ministère a organisé une tournée sur Abidjan pour sensibiliser les femmes sur l’utilisation appropriée du gaz butane. 

Il « ne faut pas faire de transvasement hors des dépôts qui sont autorisés », a-t-il conseillé,  avant d’ajouter que le gaz butane ne devrait pas être utilisé comme carburant automobile, une pratique de certains chauffeurs de taxis en Côte d’Ivoire.     

Un vaste plan de régularisation des dépôts et stations services a d’ailleurs été entrepris pour permettre à tous les dépôts dans ce cadre de venir régulariser leur situation, a fait savoir M. Aka, annonçant que passée la phase de sensibilisation, il y aura bientôt une phase de répression. 

Il a en outre invité les populations à signaler ce genres de dépôts gaz installés illégalement. L’installation d’un magasin de depôt de gaz requiert plusieurs démarches. Le site doit être autorisé par les services compétents et doté d’extincteurs.  

Côte d’Ivoire/Justice: la procédure des contentieux liés à la Covid-19 expliquée aux entreprises

Des entreprises du secteur privé ivoirien ont été instruites par le ministère de la justice sur la procédure judiciaire des contentieux liés à la crise sanitaire de la Covid-19, a-t-on appris mardi sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon une note d’information transmise à APA, cette procédure a été expliquée au secteur privé par Waota Koné, le Conseiller technique du garde des sceaux, ministre de la justice lors de la septième réunion du comité paritaire technique sur la Covid-19 (CPT/Covid-19).

«C’est un élément imprévisible qui ne peut être invoqué que de deux façons. La première est la façon consensuelle. C’est-à-dire que vous êtes deux entreprises, victimes de la Covid 19. Dans l’exécution consensuelle de façon contractuelle, vous pouvez vous entendre en faisant intervenir vos conseils, qu’en raison de la clause de force majeure, l’exécution de votre contrat sera suspendue, sera révisée ou tout simplement annulée» a fait savoir M. Koné parlant du premier scénario de l’invocation de la force majeure par les entreprises en raison de la Covid-19.

Pour lui, dans ce premier schéma, l’État n’a pas à s’y investir. Le second scénario, a poursuivi M. Koné, est que la force majeure ne peut s’invoquer que dans le cadre d’une procédure judiciaire. Des explications du magistrat, il ressort que c’est la partie qui invoque la force majeure qui doit les relever afin de permettre au juge d’apprécier que les conditions sont réunies.

« L’Etat n’a donc rien à y voir. En revanche, toutes les entreprises qui veulent invoquer la force majeure, ont la pleine latitude de saisir leur adversaire de façon consensuelle. A défaut, de saisir les juridictions pour que le juge apprécie si les 3 caractéristiques qui fondent la force majeure sont respectées», a souligné le conseiller technique du ministre Sansan Kambilé.

Auparavant, le secteur privé a formulé plusieurs autres préoccupations au nombre desquelles la question des Assemblées générales (AG) sur les affectations des résultats des bilans devant se tenir avant le 30 juin 2020.

«Au plan normatif, la question des AG et tout ce qui concerne le secteur privé et commercial sont régis par le traité OHADA, qui regroupe les dispositions supra nationales. Ce sont des textes sous régionaux. Et donc de ce fait, aucun texte national ne peut les abroger», a  poursuivi M. Koné à ce sujet.

 Cette réunion du CPT/Covid-19 a été présidée par MM. Georges Copré, le  Conseiller technique du Secrétaire exécutif du Comité de concertation État-secteur privé (CCESP) et Félix Yenan, Directeur des commissions des études et de la prospective (DCEP) de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).

BAD: l’avocat Souley Amadou nommé conseiller et directeur juridique par intérim

Souley Amadou, avocat spécialisé dans les transactions, a été nommé conseiller juridique général et directeur du Département des services juridiques par intérim de la Banque africaine de développement (BAD), avec effet au 1er juillet 2020, annonce une note de l’institution.Avocat spécialisé dans les transactions, Souley Amadou est titulaire d’un doctorat en droit bancaire et financier de l’université de Clermont-Ferrand (France). Il possède plus de 24 ans d’expérience dans le domaine juridique, dont 20 ans passés au sein du Groupe de la BAD.  

Au sein de la Banque, Souley Amadou a également assumé, de 2015 à 2018, les fonctions de secrétaire général et de directeur des services juridiques par intérim d’Africa50. Praticien chevronné des questions juridiques, il occupe un poste dont il connaît déjà les rouages. 

Reconnu pour son leadership stratégique et ses compétences managériales dans des environnements multiculturels, cet avocat est un soutien juridique à la Banque, et jouit d’une solide expérience en matière de conseil dans le secteur public que privé. 

Précédemment, chef de la division des opérations du secteur privé au sein du Département des services juridiques, poste qu’il occupe depuis 2009, Souley Amadou a mené avec efficacité l’ensemble des activités portant sur les aspects juridiques de toutes les opérations non souveraines de la Banque.

 Selon l’institution bancaire, il a fait preuve d’innovation en matière de gestion du personnel et de mentorat, avec le soutien appuyé d’une solide équipe de juristes qu’il a mise en place, démontrant sa capacité à relever les défis opérationnels et à concevoir des solutions pratiques.

Il s’affichait comme le conseiller juridique principal de la Banque, en charge des opérations des secteurs public et privé, fonction qu’ il assumera de 1999 à 2019. Il a contribué à mobiliser des financements extérieurs auprès d’entités souveraines et d’institutions non souveraines. 

Avant d’être recruté par la BAD en 1999, Souley avait occupé différents postes dans le domaine de la réglementation des marchés à terme à Washington DC et à Paris, en tant qu’avocat et consultant pour la Commodity Future Trading Commission (CFTC) et pour Euronext, en France.  

Juriste d’entreprise senior dans de grands cabinets d’avocats, tels que le Cabinet Tonini, Souley Amadou a mené des activités axées principalement sur le soutien juridique dans le domaine des privatisations, des titrisations et des opérations de financement de projets d’infrastructures. 

M. Amadou a décroché son doctorat en droit des affaires à l’Université d’Auvergne, Clermont-Ferrand I (1993), en France. Il est titulaire d’un DEA en fiscalité et droit des affaires, de la même Université (1990) et du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) obtenu en 1995 au Centre de formation du Barreau d’Auvergne.

Ghana : début des inscriptions sur les listes électorales à Accra

De nombreux Ghanéens sont sortis en grand nombre pour s’inscrire sur les listes électorales à l’échelle nationale, qui a débuté ce mardi à 7 heures, indiquent les médias locauxDes membres du personnel d’inscription ont déclaré aux journalistes que l’exercice se déroule dans le calme et que les protocoles de distanciation sociale, de lavage des mains et autres protocoles sanitaires étaient respectés.   

 La Commission électorale (CE) a déclaré que plus de 44000 agents  avaient été recrutés pour l’exercice d’inscription des électeurs en masse.

 La présidente de la Commission, Mme Jean Adukwei Mensa, a déclaré lors d’une conférence de presse lundi à Accra que tous les agents avaient été bien formés pour assurer le succès de l’exercice.

 Par ailleurs, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a exhorté toutes les personnes en âge de s’inscrire sur les listes électorales tout en observant les protocoles de sécurité du coronavirus (Covid-19) dans les centres d’enregistrement.

 Dans un discours télévisé adressé à la nation lundi soir, le président Akufo Addo a appelé les Ghanéens à ne pas laisser la peur de la pandémie les empêcher de participer à l’exercice qui leur donnera le droit de voter aux élections générales du 7 décembre 2020.

Inondations: l’Etat ivoirien approuve un prêt de 188,7 milliards Fcfa pour des projets d’assainissement

Le gouvernement ivoirien a adopté mardi, en Conseil des ministres extraordinaire, un décret portant ratification d’un accord de prêt d’un montant de 188,7 milliards Fcfa en vue du financement d »un Projet d’assainissement et de résilience urbaine dénommé «PARU».Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, cet accord de prêt d’une valeur de 188,7 milliards Fcfa a été conclu le 19 juin 2020 entre l’Association internationale de développement et l’Etat de Côte d’Ivoire en vue du financement du Projet d’assainissement et de résilience urbaine (PARU).

Ce projet vise d’une part, à réduire les risques d’inondation dans les zones vulnérables du District autonome d’Abidjan ainsi que les principales villes de l’intérieur du pays et d’autre part, à améliorer la gestion des déchets solides dans les municipalités, a-t-il indiqué. 

Il comprend notamment la construction de nouveaux systèmes de drainage primaires et secondaires et la réalisation de ceux existant, ainsi que la réalisation de travaux routiers associés au drainage et le réaménagement de certaines zones de rétention d’eau.   

La projet « PARU » devrait permettre également de développer et de mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière de réduction de déchets, de recyclage et d’économie circulaire. Il vise aussi à élaborer un programme de formation afin de développer des compétences des PME portant sur des outils et techniques de recyclage. 

La Côte d’Ivoire traverse actuellement une saison de pluie. De fortes averses ont fait ces dernières semaines au moins une vingtaine de morts. Le chef de l’Etat a ordonné la destruction « par la force publique » de toutes les constructions installées sur les bassins d’orage. 

Abidjan produit chaque jour plus de 288 tonnes de déchets plastiques (Entreprise)

La capitale économique ivoirienne produit chaque jour 288 tonnes de déchets plastiques dont 95% se retrouvent dans les canalisations et dans la lagunes, a-t-on appris mardi auprès de la société agroalimentaire « Nestle Côte d’Ivoire».Dans un communiqué transmis à APA, cette entreprise qui s’est engagée à accompagner les communes d’Abidjan avec des industries de recyclage des déchets plastiques,  indique que selon le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF),  la ville d’Abidjan produit chaque jour 288 tonnes de déchets plastiques dont 95% se retrouvent  dans les canalisations et la lagune.

«Seulement 5% de ces déchets sont recyclés. Ce sont des facteurs de pollution et d’inondation. Le défi qui se pose est d’arriver à une gestion optimale des déchets plastiques à travers la mise en place d’une industrie de recyclage et une campagne de sensibilisation sur le tri des déchets», a estimé le communiqué. 

Poursuivant, cette société qui dit vouloir contribuer à la « qualité de vie» des populations abidjanaises, s’est déjà engagée auprès de plusieurs communes d’Abidjan dont Yopougon, Treichville et Port-Bouët pour la gestion des déchets plastiques.  Ainsi , à Treichville et Yopougon depuis 2019, rapporte le communiqué,  le projet « Au marché je trie mon plastique » collecte les déchets plastiques auprès des commerçants dans les marchés. 

Ces derniers sont sensibilisés au préalable au tri des déchets. Quant à la commune de Port-Bouët au sud d’Abidjan, le projet «Plastock» permettra l’installation d’une dizaine de box destinés à recevoir les déchets plastiques des riverains. Cette société agro-alimentaire « ne compte pas s’arrêter là» puisque qu’elle entend investir, au-delà d’Abidjan,  toute la Côte d’Ivoire « afin d’insuffler ce même dynamisme dans la gestion des déchets plastiques», conclut le communiqué.

Côte d’Ivoire : 90 journalistes radio formés sur la Covid-19 pour mieux sensibiliser les populations

Quelque quatre-vingt-dix journalistes, animateurs, producteurs et réalisateurs d’émissions de santé sur les radios de proximité ivoiriennes ont pris part du 15 au 24 juin dernier à une session de formation, au cours de laquelle leurs capacités techniques ont été renforcées pour mieux sensibiliser les populations et les communautés sur la pandémie de la Covid-19, indique un communiqué transmis mardi à APA.Organisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de concert avec le ministère ivoirien de la santé et de l’hygiène publique et la plateforme « Radio Santé Côte d’Ivoire », cette formation s’est déroulée dans cinq régions ivoiriennes à savoir le Poro ( Nord),  le Tonkpi (Ouest), le Haut-Sassandra (Centre-Ouest), le Gbêkê (Centre) et les Grands ponts (Sud).

« Cette session de formation visait à renforcer les compétences des journalistes, animateurs, producteurs et réalisateurs des émissions de santé pour une meilleure couverture de la pandémie liée au Covid-19, ainsi qu’une meilleure sensibilisation des communautés», explique le communiqué.

De façon plus spécifique, il s’agissait de fournir des informations actualisées sur la riposte contre la Covid-19 au niveau mondial, régional et national, de fournir quelques orientations sur le rôle des médias (radios) dans la communication de risques lors des urgences de santé publique.

Dans le cadre de ce projet qui bénéficie d’un financement de l’agence américaine d’aide internationale (USAID), a conclu le communiqué, l’OMS mettra à la disposition des 11 sections de la plateforme Radio Santé Côte d’Ivoire, des équipements (un ordinateur portable et un enregistreur professionnel) en vue de booster et renforcer la réalisation des émissions de santé en synergie sur la Covid-19 en Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour, 9214 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 3996 guéris et 66 décès.

Le Sénégal pour un renforcement de la coopération énergétique en Afrique

Les pays africains doivent renforcer leur coopération et assistance mutuelle dans le cadre des pools énergétiques régionaux pour développer davantage les interconnexions électriques, a déclaré, mardi à Dakar, Mouhamadou Makhtar Cissé.« Dans le domaine de l’électricité, nos pays sont confrontés déjà à un problème de disponibilité, notamment en milieu rural, malgré les énormes potentialités de ressources énergétiques dont dispose l’Afrique (solaire, hydroélectricité, biomasse, éolien, gaz naturel) », a fait remarquer d’entrée le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies.

S’exprimant lors d’une table ronde internationale, en visioconférence, sur l’impact de la Covid-19 sur le système énergétique africain, M. Cissé a souligné que la crise économique mondiale liée à cette pandémie risque d’aggraver cette situation et compromettre l’atteinte de l’objectif de développement durable N°7 (ODD 7) fixé par la Communauté internationale à l’horizon 2030, à savoir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables, modernes et à un coût abordable.

Partant de là, il estime qu’il faut donc investir davantage dans la production, les réseaux de transport et de distribution, mais également dans les énergies renouvelables, pour amener l’électricité dans les hameaux les plus reculés, les centres et les postes de santé.

Car, dit-il, « la pandémie de la COVID-19, nous a renseigné sur l’urgence à fournir de l’électricité aux centres de prise en charge des personnes infectées qui se trouvent dans des zones isolées et hors de portée du réseau électrique national, grâce à l’énergie solaire ». 

Evoquant les défis à relever dans ce secteur, le ministre du Pétrole et des Energies a indiqué que le premier est d’assurer l’accès universel à l’électricité des populations notamment en milieu rural.

Il faudra ensuite, selon lui, continuer à sécuriser l’approvisionnement en électricité de nos pays en assurant un service énergétique de qualité aux usagers, garantir l’équilibre financier du secteur à court terme, et accompagner la reprise à moyen et long terme des investissements déjà ciblés tout en maintenant le pouvoir d’achat  des ménages pour qu’ils puissent payer les services de l’électricité.

« Les investissements dans le secteur de l’énergie sont très lourds. Pour cela, nous avons besoin de l’engagement, de la détermination des investisseurs, aussi bien internationaux que nationaux, pour réussir le pari de l’accès universel à l’électricité qui est à notre portée, malgré les contrecoups subis avec la pandémie de la COVID-19 », a-t-il dit.

« Nous avons également besoin de plus d’intégration régionale à travers les cinq (5) power pools africains, pour harmoniser nos cadres légaux et réglementaires, renforcer le contenu local pour créer des emplois, des entreprises locales capables de mener ces projets, pour lutter contre le chômage de jeunes et endiguer ainsi l’exode vers l’occident », a-t-il martelé. 

Le secteur des hydrocarbures lourdement affecté

Mouhamadou Makhtar Cissé a par ailleurs rappelé que le secteur des hydrocarbures est l’un des domaines les plus affectés par la crise du coronavirus à cause notamment des mesures prises pour endiguer la propagation du virus. 

Celles-ci ont eu, entres autres conséquences, un ralentissement, voire un arrêt des travaux dans les pays où la plupart des équipements de production nécessaires aux projets pétroliers et gaziers sont construits. 

Elle a également eu un impact significatif sur les marchés pétroliers, exacerbé par la guerre des prix, qui a fait que le prix du baril a subi des évolutions jamais observées dans l’histoire du secteur pétrolier, atteignant même un cours négatif le 20 avril dernier.

Poursuivant, il a rappelé qu’une baisse importante de la consommation d’énergie à l’échelle mondiale liée aux différentes perturbations provoquées par la pandémie du Covid-19 a été constatée. Cette baisse a fortement ébranlé les marchés pétroliers et impacté l’ensemble de la chaîne de valeur pétrolière et gazière. 

A l’en croire, ces impacts ont eu des conséquences aussi bien au niveau des pays producteurs qu’au niveau des pays importateurs.

Et c’est pourquoi, il suggère, en guise de réponse, de partager les meilleures pratiques pour une bonne résilience du secteur des hydrocarbures, de résoudre les problèmes structurels de la chaîne logistique pour assurer un bon stock de sécurité.

Aussi, poursuit le ministre, il importe d’assurer l’autosuffisance énergétique via les échanges intra-africains, d’élaborer un plan de financement robuste pour le secteur O&G (raffineries, terminaux d’importation et de stockage, réseau de transport et de distribution) en vue de la transition énergétique avec le bas carbone (gas to power). 

Enfin, conclut Makhtar Cissé, il sera nécessaire de repenser la réglementation et la politique tarifaire dans le secteur des hydrocarbures pour favoriser l’accès, maintenir un climat ouvert à la discussion avec les compagnies pétrolières dans le but de favoriser une reprise rapide des activités à la fin de la crise, etc.

Sur ce dernier aspect, il estime « souhaitable » que les Etats et Gouvernements accompagnent les compagnies dans la recherche de solutions durables en vue de répondre à la crise économique liée au pétrole et ainsi éviter un impact irréversible sur les projets pétroliers et gaziers sur le continent. 

« Nous devons donc interagir et se soutenir mutuellement pour réaliser ensemble les investissements nécessaires pour développer l’énergie en Afrique. C’est comme cela que nous allons réussir la transition énergétique vers laquelle le monde est contraint, et cela ne pourra se réaliser sans l’Afrique », a-t-il encore dit. 

Listing électoral ivoirien: l’enrôlement prorogé à nouveau jusqu’au 5 juillet 2020

Le gouvernement ivoirien a prorogé mardi, à nouveau, la période d’inscription sur la liste électorale, du 30 juin au 5 juillet 2020 à 12 heures, a annoncé son porte-parole Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire.Le Conseil des ministres, sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), a décidé de proroger à nouveau la période de révision de la liste électorale jusqu’au dimanche 5 juillet 2020 à 12h, pour permettre aux Ivoiriens de s’inscrire massivement sur le listing électoral, a dit M. Sidi Touré.  

Vu que de nombreux Ivoiriens ne s’inscriront pas sur la liste électorale si cette opération s’arrêtait définitivement le 30 juin 2020, le Conseil a adopté un décret de prorogation, au moment où arrive à échéance le deuxième délai accordé aux populations, a ajouté M. Sidi Touré. 

Cette prorogation de l’inscription sur le listing électoral intervient en outre, à la demande des parties prenantes au processus électoral, en vue d’une participation accrue à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a fait remarquer le porte-parole du gouvernement. 

La première période fixée par l’Etat de Côte d’Ivoire sur proposition de la CEI, pour la révision de la liste électorale, était du 10 au 24 juin 2020, avant que le délai ne soit repoussé au 30 juin 2020. Ce report se justifie aussi par les récentes pluies diluviennes qui ont créé des inondations notamment à Abidjan.  

Le gouvernement annonce la «destruction immédiate» des maisons construites sur les voies d’eau à Abidjan

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi au terme d’un Conseil des ministres extraordinaire, la destruction «immédiate par la force publique» des maisons et infrastructures installées sur les voies d’eau, notamment à Abidjan où plusieurs personnes ont trouvé la mort récemment dans des inondations.« Le chef de l’État a instruit les ministres concernés à l’effet de procéder à la destruction par la force publique de toutes les infrastructures qui persistent sur les voies d’eau. Il y a un minimum de procédures qui seront respectées pour les destructions, mais pour les cas les plus flagrants, nous procéderons par une destruction immédiate», a indiqué Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue de cette réunion extraordinaire de l’exécutif ivoirien.

Poursuivant, M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias a regretté que certaines personnes usant de leur qualité font de la résistance ou profitent de la faiblesses des procédures judiciaires pour faire perdurer leur incivisme. 

« Il faut définitivement arrêter ces actes d’incivilité et enjoindre ces personnes qui ont des maisons sur les voies d’eau à les faire détruire où elles seront détruites par la force publique », a-t-il prévenu, ajoutant que les propriétaires de ces maisons installées sur ces voies d’eau  ont été « certainement» déjà informés de leurs destructions. 

Les fortes précipitations qui ont arrosé ces derniers jours, le district d’Abidjan ont fait une vingtaine de morts, plusieurs disparus et de nombreux dégâts matériels.

Sommet G5 Sahel : Macron en vedette à Nouakchott

Le président français se rend ce mardi 30 juin dans la capitale mauritanienne pour faire le bilan de la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel avec ses homologues de la région. Les succès militaires enregistrés ces derniers mois sur le terrain sont menacés par les abus des armées locales et la fragilité des pouvoirs locaux. Éclairage.Emmanuel Macron a bonne mémoire, dit-on. Si cela est vrai, dans l’avion qui le conduira mardi 30 juin à Nouakchott, pour une réunion avec ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali,Burkina Faso, Niger et Tchad), le président français se souviendra sans doute que son dernier séjour en Mauritanie ne s’était pas franchement bien passé. 

C’était du 1er au 2 juillet 2018. A l’époque, invité par Mohamed Ould Abdelaziz, alors au pouvoir en Mauritanie, le chef de l’Etat français devait assister au sommet annuel de l’Union Africaine (UA) que son hôte organisait. Mais accueilli sans enthousiasme par nombre de ses pairs africains, le président français avait vu sa présence jugée « inopportune » par une partie d’entre eux. Macron qui devait surtout prendre part à une « importante » rencontre de haut niveau consacrée au Sahel et à la menace jihadiste dans la région, avait aussi été contraint de voir le dossier, objet majeur de sa visite, traité de manière expéditive et marginale lors d’une discrète session dont rien n’était d’ailleurs sorti d’important.

En retournant à Nouakchott deux ans après ce fameux sommet, Emmanuel Macron risque t-il un déplacement pour rien ?

« Ce sommet est important pour tout le monde. Macron, les Sahéliens mais aussi leurs partenaires étrangers. Il s’agit de faire le bilan des opérations menées sur le terrain depuis les décisions prises lors du sommet franco-sahélien tenu début janvier dernier à Pau, en France. En raison des succès militaires importants réalisés depuis cette rencontre sur le terrain, ce sommet de Nouakchott sera justement l’occasion de se réjouir des résultats importants obtenus ces derniers mois face aux groupes jihadistes », explique Ibrahim Yahaya, chercheur spécialisé sur le Sahel au bureau ouest-africain de l’ONG International Crisis Group (ICG). 

Lors de leur dernière rencontre à Pau, Macron et les présidents sahéliens avaient décidé de renforcer et d’accélérer le rythme de la guerre lancée depuis 2013 contre les groupes jihadistes qui semble alors s’enliser. A l’époque, en dépit de quelques coups portés aux groupes jihadistes, parmi lesquels l’élimination de certains chefs, l’armée française et ses alliés africains paraissent en grande difficulté. Les armées locales et les 4500 éléments français de l’opération « Barkhane » lancée durant l’été 2014 pour succéder à « Serval » qui avait réussi en 2013 à chasser les islamistes des villes du nord du Mali qu’ils occupaient, collectionnent les revers. Les critiques fusent. Les capitales de la région sont le théâtre de manifestations publiques régulières réclamant le départ des militaires tricolores, pourtant accueillis avec une grande ferveur quelques années avant. Paris voit aussi ses soldats subir des pertes parfois importantes, comme en novembre dernier où 13 militaires de Barkhane sont tués lors d’un accident d’hélicoptère. 

Censées progresser et monter en puissance pour remplacer à terme les soldats français, après avoir théoriquement subies des restructurations et mises à niveau, les armées locales font preuve d’une pitoyable incapacité à tenir le moindre rôle, surtout au Mali et au Burkina. 

Dans ces deux pays, maillons faibles dans la crise sahélienne, mais aussi au Niger voisin, les armées locales essuient régulièrement de lourdes défaites, parfois sans même combattre, avec souvent des dizaines de morts lors de chaque attaque jihadiste. Selon des statistiques américaines, entre 2018 et 2019, les attaques jihadistes ont augmenté dans le Sahel de plus de 250 %. 

Au nord et au centre du Mali, mais aussi au Burkina-Faso, ce sont surtout des groupes liés à Al-Qaïda à travers sa filiale locale du GSIM ( Groupe de soutien pour l’Islam et les Musulmans) qui sont à l’œuvre. Dans la zone des « trois frontières », qui réunit des portions des territoires malien, burkinabè et nigérien, c’est l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) qui donne du fil à retordre aux Français et à leurs alliés locaux. Alors en pleine montée en puissance, l’EIGS se montre si dangereux qu’il paraît imposer son propre agenda à ses adversaires dont la supériorité technologique est pourtant évidente. 

A défaut d’admettre publiquement ce qui est aux yeux de nombre d’observateurs comme un enlisement manifeste, l’état-major des armées françaises est brusquement contraint de revoir ses plans. Les groupes armés touaregs locaux sur lesquels Barkhane s’appuient jusqu’à alors dans certaines zones sont mis à l’écart. Une réflexion est menée à Paris et des discussions avec les plus hautes autorités militaires de la région sont conduites au pas de course, parfois, par le chef d’état-major français en personne. 

Le résultat est sans appel : la France et ses alliés sahéliens doivent changer de méthode et…vite. 

Le sommet de Pau, « convoqué » par Macron le 13 janvier 2020, est l’occasion d’entériner la nouvelle stratégie. 

Ce jour-là, le président français et ses homologues sahéliens décident de réorganiser l’ensemble du dispositif militaire en regroupant Barkhane et la force militaire du G5 Sahel sous un commandement conjoint basé à Niamey, au Niger. Un renfort de quelques 220 soldats français est aussi immédiatement annoncé, avant d’être relevé dès février à 600 hommes pour porter les effectifs de la force Barkhane à un total de près de 5100 éléments. 

A Pau, Macron et les cinq chefs d’Etat du Sahel décident aussi de concentrer les efforts militaires sur les « trois frontières » que les combattants de l’Etat islamique ont transformé en bastion après en avoir chassé les armées locales à l’issue d’opérations souvent aussi audacieuses que meurtrières. 

Encouragés par les premiers résultats obtenus par le nouveau dispositif sur le terrain, les français et leurs alliés s’engagent dans une course contre la montre pour inverser le rapport de force avec les jihadistes. 

L’État islamique, qui doit aussi se battre contre ses anciens alliés liés à Al-Qaïda avec lequel il est depuis peu en guerre ouverte, essuie ses premiers revers. Des zones entières sont arrachées à son emprise. Dans le nord et le centre du Mali, terrain d’action privilégié du GSIM, la filiale locale d’Al-Qaïda, la nouvelle stratégie arrêtée à Pau porte aussi ses fruits. 

Plusieurs chefs islamistes de premier rang sont éliminés. Parmi eux un des hommes les plus recherchés au monde : Abdelmalek Droukdel. Ce vétéran algérien du jihad afghan contre les Soviétiques dans les années 1980, puis de la guerre civile déclenchée au début des années 1990 en Algérie, était l’émir général d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). A ce titre, il fait figure de chef suprême de tous les groupes jihadistes maghrébins et sahéliens affiliés à l’organisation fondée par Oussama Ben Laden.

Officiellement réfugié depuis le début des années 2000 dans les montagnes de Kabylie, dans le nord de l’Algérie, Droukdel est surpris début juin par un commando des forces spéciales françaises dans le désert malien, non loin de la frontière algérienne. 

« Sa mort est un succès indéniable dans la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel. Mais elle ne peut justifier que le sommet de Nouakchott se termine par un jet de fleur entre chefs d’Etat », avertit Ibrahim Yahaya en allusion aux nombreux « ratés » qui ont accompagné la montée en puissance epuis le sommet de Pau dans la lutte contre les groupes jihadistes. 

En janvier dernier, Macron et ses hôtes avaient annoncé la création d’une Coalition pour le Sahel censée rassembler tous les pays, organisations internationales et institutions engagées dans lutte contre l’insécurité dans cette région parmi les plus démunis du monde. En dehors d’un lancement officiel en avril et une première conférence ministérielle par vidéoconférence le 12 juin, la nouvelle entité n’a pas à ce jour réalisé grand chose. 

L’accélération promise à Pau de la mise en place de la task force Takuba (sabre en langue touarègue), annoncée par Paris depuis juin 2019 et qui doit être composée d’éléments d’élite des armées européennes, n’a pas non plus eu lieu. 

L’atmosphère générale dans les différents pays du Sahel ne s’est pas améliorée aussi. Au Mali, l’application de l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les principaux groupes armés non jihadistes du nord du pays traîne. Abus, exactions et exécutions extrajudiciaires attribués aux forces armées et de sécurité locales ou à des milices pro-gouvernementales, y sont régulièrement recensés. Plus de 200 civils auraient été tués illégalement dans le centre du pays par l’armée ou ses milices alliées selon l’Organisation des Nations Unies (Onu). 

Pire, le président Ibrahim Boubacar Keïta fait face à un large mouvement de contestation qui exige son départ. 

Au Burkina, où l’Etat a perdu depuis longtemps le contrôle d’une grande partie du territoire, les violences contre les civils attribuées par les organisations des droits humains aux forces régulières se poursuivent aussi. Au Niger, où l’armée est pourtant réputée plus professionnelle que chez les voisins malien et burkinabè, les mêmes forfaits sont dénoncés alors que « la crédibilité du pouvoir est désormais sapée par un scandale de corruption dans l’achat de matériels et équipements militaires », rappelle Ibrahim Yahaya. 

Autant d’écarts sur lesquels le président français est aussi attendu à Nouakchott, mais que ses pairs sahéliens concernés voudraient sans doute bien passer sous silence.

« La France continue à marcher sur des œufs » au Sahel (chercheur)

Ibrahim Maïga est chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS) chargé du G5 Sahel. Il analyse pour APA les enjeux du sommet de l’organisation sahélienne qui se tient ce mardi 30 juin en présence du président français à Nouakchott.Quel est l’enjeu du sommet du G5 Sahel qui se tient à présence de Macron à Nouakchott ce mardi ?

Cette rencontre est avant tout symbolique. Son principal objectif est de montrer que le sommet de Pau, dans le sud-ouest de la France, qui s’est tenu en janvier 2020, n’était pas juste un moment comme un autre. Ce n’était pas une petite parenthèse. C’est un moment qui peut presque s’apparenter à un nouveau départ. Je crois que c’est le message que les dirigeants du G5 Sahel et surtout la France veulent faire passer.

Il s’agit d’un nouveau départ notamment dans la façon dont on conçoit et on intervient dans le Sahel. Et d’ailleurs, les présidents français et sahéliens qui étaient à Pau ont voulu, et l’ont bien signifié dans le communiqué final de la rencontre, très rapidement des résultats forts, démontrables et vérifiables. 

Ils voulaient non seulement éviter cette image d’enlisement qui commence à leur coller à la peau, mais aussi faire taire les critiques lancées notamment contre la France par une partie de la population sahélienne.

C’est un point extrêmement important pour les dirigeants du G5 Sahel et la France pour montrer que le sommet de Pau n’était pas juste un moment dans le processus mais une véritable étape fondatrice des relations et de la façon dont on intervient dans le Sahel. 

Quel est le climat qui prévaut dans la région à la veille de ce sommet ?

Le sommet de Nouakchott intervient six mois après celui de Pau. C’est donc un sommet de suivi des engagements de Pau parce que l’une des critiques, qui est régulièrement faite aux chefs d’Etat du G5 Sahel et à d’autres, c’est souvent d’organiser des sommets internationaux sans qu’il y ait de suivi des recommandations prises. 

C’est une façon de rompre avec cette habitude de grands sommets sans lendemain. Le contexte actuel est particulier. Il est caractérisé par la persistance de l’insécurité, par l’intensification des opérations militaires dans la zone dite des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Il y a aussi la mort du chef historique d’Aqmi (Al-Qaïda au maghreb islamique), Abdelmalek Droukdel, tué début juin par l’armée française près de la frontière entre le Mali et l’Algérie. C’est un fait majeur qui va sans doute être mis en avant dans le communiqué final. Il y aura au moins une référence à ce coup d’éclat de la force Barkhane.

Il y a aussi des éléments qui n’étaient pas prévisibles comme la crise du coronavirus. Il ne faut pas oublier qu’au moment où se tient le sommet à Pau, on ne parlait pas de la Covid-19 ou en tout cas très peu. Quand on n’en parlait, c’était pour faire référence à la Chine. C’était donc très loin.

La Covid-19 n’a pas, à mon avis, eu un impact. Certains l’affirment mais les officiers sont clairs : il n’y a pas eu d’impact sur la façon dont ils mènent les opérations sur le terrain. Quand on regarde les statistiques des attaques perpétrées par les groupes armés, il n’y a pas non plus d’effet Covid pour l’instant.

Mais en termes de mobilisation des énergies et des ressources humaines, le coronavirus a eu un impact certain sur les finances publiques des pays du G5 Sahel. Plus précisément, je pense qu’à l’issue de ce sommet, on va davantage faire le bilan de ces six derniers mois en prenant soin de mettre en avant dans le communiqué final les succès pour se rassurer et dégager des perspectives. 

Quelles sont les mesures éventuellement attendues ? 

Je ne pense pas qu’on doit nécessairement s’attendre à des annonces chocs. Je crois qu’il y aura un certain nombre de rappels comme le déploiement prochain de la Task-force européenne Takouba, la nouvelle force de l’Union Africaine (UA) et peut être quelques annonces sur le volet développement de l’action de la Coalition pour le Sahel.

Le sommet sera aussi une occasion pour aborder certains sujets qui ont quand même aussi beaucoup marqué l’actualité au cours de ces six derniers mois. Le premier, ce sont les exactions contre les populations civiles qui, malgré les rapports et les alertes, continuent à s’intensifier. Je pense qu’il y a près de 500 morts dont une partie attribuée aux forces de défense et sécurité et près de la moitié à des milices. C’est un véritable problème.

On sait, sur la base des études de certains instituts dont l’ISS où je travaille, que ces exactions contribuent davantage à grossir les rangs des groupes extrémistes. A un moment ou à un autre, il faut en discuter. Il faut que les Français sentent qu’ils sont pressés de toutes parts pour au moins aborder le sujet. Je crois que c’est un sujet qui va revenir sur la table dans le communiqué final. Reste à savoir quelle formule il faut employer pour éviter de froisser les Sahéliens.

Le sommet intervient au moment où au Mali une large coalition d’associations et de partis politiques demande le départ du président. Est-ce qu’une initiative pour aider les Maliens à sortir de cette crise est possible ? 

Il est clair que la situation au Mali sera en partie au cœur des échanges entre les chefs d’Etat. Il est normal que l’extrême gravité de la situation dans ce pays inquiète et suscite aussi des réactions au-delà des frontières maliennes. Un Mali à nouveau déstabilisé comporte d’énormes risques pour les pays voisins mais aussi pour toute la région ouest-africaine.

La récente attaque à la frontière ivoirienne montre que les pays côtiers de l’Afrique de l’ouest ne sont absolument pas à l’abri d’éventuelles incursions de ces groupes et même d’un risque d’expansion de cette menace dans cette partie de l’Afrique.

Le Mali inquiète, et cette question sera sans doute à l’ordre du jour en plénière ou en coulisses pour tenter de voir comment appuyer les autorités afin d’apaiser le climat politique dans le pays. Les succès militaires, mêmes importantes, ne sont visibles que dans un contexte politique apaisé, favorable aux réformes qui permettent de les bonifier ou de les mettre en exergue.

A la veille du sommet de Pau en janvier dernier, un vaste mouvement avait gagné certaines capitales de la région réclamant la fin de la présence militaire française. Ce mouvement existe-t-il encore ? 

Je crois qu’il y a surtout d’autres urgences comme le coronavirus et son impact sur le quotidien des populations qui ont supplanté la question de la présence française dans le Sahel. Cela ne veut pas dire que tout est réglé. Au contraire, les choses peuvent à nouveau dérailler à la faveur d’un geste de la France, d’une phrase de la France qui pourraient être perçus comme intrusifs ou attentatoires à la souveraineté des pays sahéliens. La France continue à marcher sur des œufs. Je ne pense pas que la page soit définitivement tournée.

Sahel : « Il faut laisser l’initiative aux Sahéliens » (expert)

En raison de sa pertinence, nous rééditons cet entretien, avec le Général à la retraite, Bruno Clément-Bollée, ancien Directeur de la Coopération de sécurité et de défense au ministère français des Affaires étrangères, initialement publié le 15 janvier dernier. Il y estime qu’« il ne faut pas essayer de trouver une solution » au Sahel sans les Sahéliens.L’armée française s’est initialement engagée contre les groupes jihadistes au Sahel le 11 janvier 2013. Sept ans plus tard, le président Macron reçoit ce lundi 13 janvier 2020 à Pau, les cinq chefs d’Etat des pays sahéliens où l’armée française est engagée. Est-ce la preuve d’un engagement grandissant de Paris au Sahel ?

La France est dans l’impasse au Sahel et elle a besoin de trouver une solution urgente pour éviter un échec total de l’opération Barkhane qui depuis 2014 a pris le relais de Serval. Cette opération au Mali avait inauguré en 2013 l’engagement militaire français actuellement en cours dans cette région. Serval puis Barkhane ont permis d’obtenir des succès indéniables sur le terrain : la libération des villes du nord du Mali qui, jusqu’en janvier 2013, étaient occupées par les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et l’élimination de certains chefs importants de ces groupes. Mais à mesure que cette présence se prolonge, les groupes jihadistes se sont reconstitués, adaptés et arrivent même aujourd’hui à imposer leur agenda aux soldats français et à leurs alliés africains sur le terrain. La plupart des grandes attaques les plus spectaculaires et meurtrières leur reviennent. Désormais, ce sont les jihadistes qui décident de quand, où et comment frapper sur les armées engagées au Sahel.

Quand l’armée française était arrivée au Mali en 2013, les Maliens et les opinions sahéliennes de manière générale avaient largement apprécié et soutenu ce déploiement des militaires français. L’incapacité de Barkhane et de ses alliés africains à venir à bout des groupes jihadistes et l’extension de la menace jihadiste un peu partout dans la région a conduit à un changement dans la perception des opinions locales sur cette présence militaire étrangère. D’une armée de libération en quelque sorte, les soldats français au Sahel sont de plus en plus considérés comme une armée d’occupation.

Comment interprétez-vous ces critiques de plus en plus hostiles à la présence française et étrangère dans le Sahel ?

Quand on se met à la place de populations qui chaque jour voient la violence s’amplifier et s’étendre dans toute la région où des milliers de soldats étrangers et locaux sont engagés sur le terrain, il est normal qu’on se pose des questions. Les Sahéliens ont largement approuvé l’intervention française au Mali en 2013 pour chasser les groupes jihadistes qui avaient occupé la moitié nord du pays et qui menaçaient les pays voisins. Sept ans plus tard, ces mêmes Sahéliens voient leur sécurité menacée quotidiennement. Or, cette présence massive de militaires étrangers parmi les meilleurs du monde ne parvient pas à prévenir ou empêcher les attentats, les assassinats, les massacres de civils et les attaques de garnisons. Comment ne pas comprendre ce changement de perception chez les populations locales ? Si une amélioration notable n’est pas enregistrée rapidement sur le terrain, il ne faut pas s’étonner que ces critiques actuellement limitées, se transforment en une pression populaire massive réclamant le départ des forces étrangères, françaises en tête.

Le sommet de Pau organisé lundi 13 et mardi 14 janvier par le président français autour des cinq chefs d’Etat du Sahel peut-il être l’occasion de calmer les opinions africaines critiques à l’égard de la présence militaire française au Sahel ?

La manière avec laquelle ce sommet a été décidé est maladroite. Cette rencontre a été programmée au lendemain de la mort de treize soldats français au Mali en décembre dernier. En l’annonçant, le président français, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il voulait obtenir des chefs d’Etat du Sahel une clarification de leur position sur la présence française dans la région alors que les critiques se multiplient dans ces pays contre Barkhane. Le ton utilisé par Macron a donné à ses propos des allures de convocation qui passe très mal au sein des opinions africaines. Il fallait certes rendre hommage aux militaires français qui ont perdu la vie en décembre au Mali. Mais il fallait adopter un ton moins arrogant que celui avec lequel avait parlé le président Macron, dont les propos ont été ressentis comme très arrogants au Sahel où les populations civiles et les militaires locaux sont les premières victimes des groupes jihadistes.

Tenir ce sommet à Pau est aussi une erreur. La guerre contre les groupes jihadistes se déroule au Sahel et pas en France. Le sommet devait donc avoir lieu dans un des pays du Sahel.

Le contexte international actuel ne plaide pas non plus pour la tenue de cette rencontre en France. S’il y a un message à adresser à l’opinion française ou internationale, la date n’est pas la bonne. Le monde entier est aujourd’hui préoccupé par la situation au Moyen-Orient où un risque de guerre entre les Etats-Unis et l’Iran est perceptible. Il y aussi l’Australie où les incendies gigantesques menacent de ravager ce pays-continent et enfin les grèves qui paralysent la vie des Français sans qu’une solution en soit visible pour le moment.

Le sommet de Pau risque donc de passer inaperçu en France alors qu’en Afrique, il est très suivi, commenté et surtout très critiqué.

Que faut-il faire alors ?

La situation au Sahel concerne avant tout les Sahéliens. Il ne faut pas essayer de trouver une solution sans eux. Les concepts élaborés à New-York, Paris ou Bruxelles ne peuvent pas être appliqués au Sahel sans que les Sahéliens eux-mêmes aient leur mot à dire. Ils connaissent mieux l’environnement local, les problèmes et les populations.

L’idée d’une force conjointe sous-régionale imaginée dans le cadre du G5 Sahel constitue un dispositif sur lequel la France et ses alliés peuvent s’appuyer quitte à pousser à un remodelage du concept originel. Au lieu de bataillons qui patrouillent le long des frontières entre deux des cinq pays, il faudrait envisager des unités sahéliennes composées de soldats des différents pays, intégrées et opérationnelles sur le terrain. Le mode actuel qui est essentiellement bilatéral a prouvé ses limites.

Mais cela ne peut marcher sans certains prérequis : faire confiance aux Africains, les aider sérieusement à élever le niveau de leurs armées pour qu’elles puissent être aussi professionnelles que les armées étrangères, cesser de leur imposer des solutions conçues ailleurs, et enfin donner le temps à ces armées pour se mettre à niveau et être opérationnelles. La situation s’est tellement dégradée au Sahel, qu’il faut au moins une génération pour que la stabilité y revienne. Croire qu’une solution rapide est possible, est illusoire.

Comment faire confiance à des pays dont les gouvernements sont presque tous considérés par leurs propres populations comme peu vertueux ?

Le déficit de confiance qui existe entre certains régimes et leurs populations est un problème urgent à résoudre. Comment faire confiance à un gouvernement dont le pays est amputé de sa moitié, avec une armée en cours de reconstruction, qui se permet d’acheter un avion présidentiel et en plus dans des conditions jugées obscures par tous ?

Le silence sur ce genre de pratiques des partenaires internationaux, dont la France, crée une situation très gênante. En se taisant sur ce genre d’actes, la France paraît aujourd’hui aux yeux de certains Africains comme complice, ne serait-ce que selon l’adage « qui ne dit mot consent ».

Il faut absolument que la France et ses alliés au Sahel se montrent plus regardants sur la qualité de la gouvernance et le respect des lois. La France n’a pas intérêt à être accusée une nouvelle fois d’avoir failli à son devoir moral comme elle l’a été au Rwanda en 1994 lors de l’opération Turquoise.

Des initiatives locales émanant d’Africains sont en cours dans la région. Elles méritent d’être appuyées par la communauté internationale. Au Mali, la plateforme de lutte contre la corruption et le chômage du professeur Clément Dembélé fait un excellent travail qui doit être soutenu. Au Sénégal, la société Transvie qui propose des couvertures médicales très adaptées aux pratiquants des petits métiers en Afrique de l’ouest est à encourager. Au Tchad et en Mauritanie, les forces de défense et de sécurité ont montré qu’elles sont capables d’inventer des solutions adaptées aux réalités sahéliennes en matière militaire. Ces deux pays disposent aujourd’hui d’outils sécuritaires qui ont fait leur preuve avec les unités méharistes mobiles dotées de dromadaires et de véhicules légers très efficaces pour la collecte du renseignement sur le terrain et même le combat. Ce genre d’initiatives locales montre que les Sahéliens sont capables de proposer des solutions adaptées au terrain. Il suffit de les encourager et de leur fournir les moyens nécessaires pour qu’ils puissent être plus performants. Ce qui n’est pas le cas, hélas. C’est scandaleux aujourd’hui, sept ans après le début de la guerre contre les jihadistes au Sahel de voir les chefs d’états-majors des armées sahéliennes obligés de mendier auprès de la communauté internationale du matériel et des armes.

La fin de l’état d’urgence au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement des nouvelles décisions prises par le président de la République dans le cadre de la gestion de l’épidémie de coronavirus.« Macky Sall décrète la fin de l’état d’urgence et du couvre-feu » à compter de ce mardi 30 juin, annonce Le Soleil. Le quotidien national rapporte les propos du chef de l’Etat qui s’est adressé hier soir à la nation : « Depuis trois mois que nous luttons contre la pandémie de la Covid-19, nous en mesurons pleinement les effets, par les êtres chers perdus, nos malades hospitalisés, notre vie sociale et notre économie profondément perturbées. Malgré toutes ces difficultés, nous devons rester debout, combatifs et compter sur nos propres forces d’abord dans une lutte sur deux fronts (celui de la santé et celui de l’économie) ».

Vox Populi en conclut que « Macky (Sall) lâche le virus pour sauver l’économie ». Pour le chef de l’Etat cité par ce journal, « nous ne pouvons pas laisser au virus nos vies et notre santé. Nous ne pouvons pas non plus lui laisser la vie et la santé de notre économie ».

Cela fait dire à EnQuête que « Macky Sall déconfine l’économie ». Poursuivant, ce quotidien souligne que « le chef de l’Etat, comme attendu, a pris des mesures allant dans le sens de la relance de l’activité économique durement touchée par les (décisions) contre la pandémie de coronavirus. Cela se traduit par une responsabilisation des citoyens dans la lutte contre le virus et un retour à la normale du fonctionnement de l’administration ».

A en croire L’Observateur, « Macky Sall (est) piégé entre deux os ». Et ce journal d’expliquer : « Un discours pour arrêter, un discours pour repartir. Trois mois après avoir mis partiellement à l’arrêt le Sénégal pour des raisons sanitaires, (le président de la République) sonne la relance pour des raisons économiques ».  

De son côté, L’AS indique que « Macky met les Sénégalais devant leurs responsabilités (en déconfinant) le pays et le virus ». Le président de la République n’a pas manqué de prodiguer des conseils aux citoyens. « Il nous faut redoubler d’efforts dans les attitudes qui empêchent la propagation du virus : se laver fréquemment les mains, respecter la distanciation physique, éviter les rassemblements non nécessaires, limiter les déplacements et porter correctement le masque », dit-il dans ce journal.

Le Quotidien, sous le titre « Le dernier geste barrière », fait savoir que l’ « on s’achemine vers un retour normal à la vie sociale et économique après près de trois mois de lutte contre le coronavirus ayant imposé un certain nombre de restrictions ».

Par conséquent, des présidents de clubs de football « veulent jouer avec le virus », informe Stades. Ce quotidien d’informations sportives précise que « la reprise des championnats de football professionnel revient au cœur des débats à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) et à la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP). Si certains présidents louent l’idée, d’autres la trouvent ahurissante et même indécente ».

Enfin, note Sud Quotidien, le chef de l’Etat a annoncé le recrutement entre 2020 et 2021 de « 500 médecins et 1000 agents professionnels de la santé, notamment infirmiers, sages-femmes, ainsi que des personnels de soutien ». En outre, ce journal renseigne que « le gouvernement mettra en place, sur la période 2020-2024, une ambitieuse stratégie de modernisation du secteur de la santé ».