Congo-covid 19 : les églises respectent la consigne du gouvernement

Les pasteurs et leurs fidèles des Eglises dites « de réveil » et l’Eglise catholique respectent scrupuleusement la mesure de fermeture des lieux de cultes prise il y a cinq jours par le gouvernement en vue de barrer la route à la prorogation du Coronavirus dans le pays où quatre cas ont été déjà confirmés.

Les deux principales entrées du Ministère de la voie du salut (MVS), église située dans le quatrième arrondissement de Brazzaville sont restées closes depuis que le gouvernement applique sa mesure. Son pasteur, le prophète Flavien Léandre Ndoundi, un homme au physique imposant, affirme qu’aucun homme de Dieu ne peut bafouer l’autorité de l’Etat.

« Toute personne doit se soumettre aux autorités qui gouvernent l’Etat car les autorités qui existent ont été établies par Dieu. Donc, nous devons les respecter comme autorités établies par Dieu pour gouverner une nation », explique le prophète Ndoudi, qui prie désormais au téléphone pour ses fidèles. « Celui qui est dans le besoin peut me joindre et je peux prier pour lui au téléphone et je le soutiens. Je prie pour lui et pour le monde ».

Dimanche 22 mars l’Eglise catholique devrait célébrer le 43e anniversaire de la mort du cardinal Emile Biayenda. Mais, aucune manifestation n’a été constatée à la cathédrale Sacré Cœur où les portes sont restées closes.

« On est obligés de se soumettre (à la loi). Nous, chrétiens, ne sommes pas obligés de venir prier seulement à l’église. La messe en groupe nous manque pour des raisons de sécurité. La prière individuelle on peut la faire à la maison ou aller à la grotte », déclarent des fidèles rencontrés à quelques encablures de la cathédrale.

Prise le 18 mars, la mesure gouvernementale interdisant les lieux de cultes doit durer trente jours. Elle sera reconduite en cas de besoin.

Mais outre les lieux de culte, le gouvernement a décidé également de la fermeture des écoles, bars dancing, boîtes de nuit et de toutes les frontières. La municipalité de Brazzaville a sorti une circulaire qui réglemente les inhumations des corps. Ceux-ci ne sont plus exposés aux domiciles. Le nombre de personnes devant assister à la levée des corps à la morgue est désormais très limité.