Ouganda : Emmanuel Macron convié à des discussions sur la sécurité

Le président français, sur invitation de son homologue ougandais Yoweri Museveni, devrait venir début 2023 à Kampala pour échanger sur les crises sécuritaire et humanitaire en Afrique de l’Est.À l’occasion de la visite d’adieu de Jules-Armand Aniambossou, l’ambassadeur de France à Kampala, le président Yoweri Museveni a déclaré qu’il va « écrire à Emmanuel Macron pour l’inviter à des discussions sur des questions africaines et mondiales ».

Le chef de l’État ougandais souhaite que son pair français prenne part à une rencontre prévue en marge de la Journée de la libération du 26 janvier. Cette date marque l’accession au pouvoir de M. Museveni après une guérilla contre son prédécesseur Milton Obote, il y a maintenant 37 ans.

Après avoir représenté pendant trois ans la France en Ouganda, M. Aniambossou a salué les relations cordiales qui existent entre Kampala et Paris. « Pour le temps que j’ai passé ici, j’ai découvert que l’Ouganda était un très beau pays. Je me considère en quelque sorte comme un Ougandais. Je quitterai le pays avec le sentiment que nous avons bien réussi nos relations bilatérales », a-t-il affirmé.

Le diplomate, devant déposer ses valises au Ghana pour les trois prochaines années, a expliqué que la France a fait beaucoup d’efforts pour ramener la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). D’ailleurs, a rapporté Jules-Armand Aniambossou, le sujet était au cœur des échanges lors d’une rencontre entre Emmanuel Macron, les présidents Paul Kagamé (Rwanda) et Félix Antoine Tshisekedi (RD Congo).

« Nous savons que nous ne pouvons pas trouver une solution durable sans l’Ouganda. Nous avons également besoin de votre avis sur le processus de Nairobi
(des Nations Unies pour la paix dans la région des Grands Lacs) », a dit l’ambassadeur français à Museveni.

Frontières ivoiriennes : vers l’élaboration d’une politique intégrée

Le pays veut éradiquer la menace terroriste dans ses espaces frontaliers en s’appuyant sur une approche holistique qui prend en compte la question de la cohésion sociale et du développement socio-économique.Dans cette optique, le gouvernement élabore actuellement une politique de gestion intégrée des frontières (terrestre, aérienne, maritime) afin de disposer définitivement d’un outil référentiel pertinent qui apportera des réponses adéquates aux questions frontalières.  

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, représentant du Premier ministre Patrick Achi a ouvert mardi l’édition 2022 de Abidjan Border Forum au cours duquel il a partagé la vision du gouvernement ivoirien en matière de gestion des frontières.

Le général Vagondo Diomandé a rappelé les attaques survenues dans Nord de la Côte d’Ivoire, à la frontière du Burkina Faso, lesquels ont conduit à l’intensification de la politique de gestion des frontières par le gouvernement.

Il a par ailleurs salué l’opportunité du forum d’Abidjan qui favorise un cadre de réflexion, de partage des affaires transfrontalières négatives et non négatives afin de dresser les enjeux et les défis aux différentes frontières.

Le ministre a encouragé la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (Cnfci), initiatrice du forum à poursuivre ses objectifs assignés. Pour Soro Kapélétien, représentant de Kandia Camara ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, par ailleurs première vice-présidente du Cnfci, il s’agit de faire de la coopération transfrontalière un véritable outil de cohésion sociale, d’intégration et de développement socio-économique de ces zones.

La gestion des frontières apparaît comme un levier essentiel pour assurer la sécurité, la paix et le développement socio-économique durable dans les zones frontalières. Pour l’atteinte des objectifs, il est nécessaire d’impliquer les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques en lien avec la gestion desdites frontières.

C’est donc à raison que l’organisation de ce forum est salué au regard de son objectif majeur de fédérer les idées sur la thématique de la gestion transfrontalière. Sur trois jours, les acteurs et experts réunis plancheront autour du thème central, à savoir « Frontière et sécurité collective ».

Cette année le Bénin est le pays invité à « Abidjan Border forum ».

Sénégal : l’ARTP, victime d’une attaque informatique ?

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal n’a toujours pas confirmé les informations faisant état du piratage de ses données.Le groupe de hackers Ransomwares Karakurt a exécuté ses menaces. Depuis lundi 17 octobre, il a commencé à publier plusieurs fichiers censés appartenir au personnel de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal. Des documents sensibles de plusieurs personnes se retrouvent ainsi en accès libre sur la toile.

Depuis juin dernier, le groupe de pirates informatiques aurait réclamé le versement de plusieurs milliers de dollars à l’ARTP pour ne pas publier ces informations d’une taille de « 149 gigas octets ». Etant donné que l’organe chargé de réguler les télécommunications au Sénégal n’a pas répondu à l’injonction de payer, Ransomwares Karakurt a alors mis ses menaces à exécution.

Après son ébruitement par les médias, le supposé piratage de l’ARTP a été démenti par des responsables de ladite structure. « Il y a au moins une cinquantaine d’Autorités de Régulation des Télécommunications et des Postes dans le monde. Dans le message d’alerte publié en anglais, il n’est nullement fait mention du Sénégal. Je suis actuellement sur notre site internet et tout fonctionne à merveille. Cette attaque ne concerne pas notre structure », a expliqué le chef du Service de communication de l’ARTP sur des sites locaux d’informations en ligne.

Contacté mardi par APA, ce dernier affirme que l’équipe de communication attend « toujours d’avoir de plus amples précisions officielles » de la part des services compétents de l’ARTP, ajoutant que le Directeur Général Abdoul Ly « est actuellement indisponible ».

En septembre dernier, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), dont le siège se trouve à Dakar, a elle-aussi été victime d’une attaque informatique par ramsomware. Le « ransomware est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles. L’attaque consiste à chiffrer des données personnelles puis à demander à leur propriétaire d’envoyer de l’argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer », avait expliqué à APA le hacker éthique sénégalais, Saliou Thiam.

Le groupe de hackers Lockbit réclamait une rançon de 25.000 dollars à l’Asecna, qui n’avait pas préféré commenter l’incident. Actif depuis 2019, Lockbit est responsable de 1200 attaques depuis sa création, selon M. Thiam. « Ils sont actuellement le numéro un en termes d’attaques par ransomware. Ils ont développé une stratégie nouvelle, exigeant de l’argent directement des victimes et ne rendant pas l’attaque publique », ajoute-t-il.

Burkina : pas de période de grâce pour le capitaine Traoré

Aussitôt installé dans ses fonctions de président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré est assailli par les réalités du terrain.Les assises nationales étaient prévues pour 48 heures. Finalement, ces concertations convoquées par le capitaine Ibrahim Traoré n’ont vécu que 24 heures au terme desquelles les 354 délégués venus des 13 régions du Burkina Faso ont tranché. Le jeune capitaine de 34 ans sera le président de la transition pour les 21 prochains mois.

Tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba le 30 septembre, l’officier subalterne aura la lourde tâche de « rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ». C’est l’une des missions assignées au chef de l’Etat par la charte de transition validée vendredi 14 octobre à la salle de conférences de Ouaga 2000, à Ouagadougou.

La tâche s’annonce donc ardue pour le capitaine Traoré qui n’a même pas eu une période de grâce. La preuve, alors qu’il commémorait, samedi, l’anniversaire de la mort de Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987, il apprenait l’embuscade jihadiste contre le détachement militaire de Silmagué ou Silmadjé, dans la province de Bouroum, à plus de 187 kilomètres au nord-est de la capitale. Un bilan non officiel évoque au moins une dizaine de morts parmi les militaires burkinabè. Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) est pointé du doigt dans cet incident en raison de sa présence dans cette zone.

Le groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait déjà averti les nouvelles autorités en marge de la revendication de l’attaque contre un convoi de ravitaillement à Gaskindé, dans la région du Sahel. Pour les terroristes, la sortie de crise se trouve dans le dialogue et non par les armes. « Si vous voulez la paix, cherchez-la par ses voies », ont-ils recommandé au nouveau pouvoir central. Leur message sera-t-il entendu par le successeur de Damiba dont l’une des missions est aussi d’ « œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale » ? L’avenir nous le dira.

Mais selon Rida Lyammouri, Chercheur sénior au Policy Center for the new South (PCNS), influent Think tank marocain, « le premier défi du capitaine Traoré, c’est de travailler à unifier les forces de sécurité avant de penser à une éventuelle inversion de la tendance dans la lutte contre les groupes jihadistes ». « Les forces de sécurité sont toujours divisées », conseille-t-il, faisant allusion aux tensions notées entre militaires à l’occasion du renversement du lieutenant-colonel Damiba par le capitaine Traoré et ses hommes. « S’il arrive à unifier les forces de sécurité, ça sera un bon début en vue de la prochaine étape, c’est-à-dire engager la mère des batailles contre les groupes extrémistes », assure M. Lyammouri.

Si cette étape est franchie, le chercheur au PCNS invite les nouvelles autorités à renforcer les moyens des forces de sécurité pour faire face aux jihadistes.

À côté du renforcement des équipements militaires auquel Ouagadougou semble donner une grande importance, en témoigne l’acquisition récente de moyens aériens dont des drones turcs dits Bayraktar, le chercheur ajoute l’appui des partenaires occidentaux qu’il trouve indispensable pour changer considérablement la donne sur le terrain. « Pour ce faire, pense Rida Lyammouri, le capitaine Traoré doit être sourd aux voix qui lui demandent de faire appel à la Russie ou aux mercenaires du Groupe Wagner ». À l’en croire, « Wagner peut engranger de petit succès sur le terrain, mais n’est pas efficace lorsqu’il s’agit de rétablir la légitimité de l’Etat et de stabiliser des territoires menacés par les groupes armés non étatiques ».

Côte d’Ivoire : l’IPS-CGRAE s’attaque à la fraude documentaire

L’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) veut renforcer le système d’établissement et de vérification des pièces constitutives des dossiers de prestations sociales afin d’éviter la fraude.La lutte contre la fraude documentaire est un enjeu stratégique pour l’équilibre financier et la pérennité du système de gestion des pensions des fonctionnaires et agents de l’Etat. Cela a conduit l’IPS-CGRAE à initier un séminaire les 13 et 14 octobre 2022 sur cette problématique, à Assinie.   

Ce séminaire, placé sous la présidence du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara, a enregistré la présence de M. Epiphane Zoro Bi Ballo, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Les réflexions ont permis d’ébaucher des solutions concrètes de lutte contre la fraude documentaire et de bonnes pratiques en la matière. Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale a salué ce premier séminaire sur la fraude documentaire, organisé par l’IPS-CGRAE.  

Les conclusions devraient permettre d’impulser une révision, voire une remise en question des méthodes de travail en vue de l’amélioration des procédures et outils de travail au sein de l’IPS-CGRAE, de sorte à rendre le système de contrôle desdites pièces très performant.  

« La réflexion sur la lutte contre la fraude documentaire ne prend pas fin aujourd’hui. Nous devrons continuer à nous mobiliser, à nous tenir informés et à intervenir dans un esprit collaboratif afin de réduire significativement l’impact de ce fléau qui gangrène encore notre société », a dit Me Adama Kamara.

« Je voudrais également instruire les deux autres Institutions de prévoyance sociale (IPS) que sont la CNPS et la CNAM, à s’approprier les recommandations de cet atelier et à faire de la sécurisation de leur document une priorité, afin d’être à l’abris de la fraude, premier ennemi des finances des Caisses de prévoyance sociale », a-t-il poursuivi.

Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, a annoncé qu’il « réunirait dans les tous prochains jours, au cours d’un atelier, les trois institutions de prévoyance sociale », à savoir l’IPS-CGRAE, la CNPS et la CNAM.

Cette initiative de l’IPS-CGRAE vise notamment à assurer la maîtrise des risques de fraude documentaire, en regroupant toutes les parties prenantes à l’effet d’identifier les risques de fraudes documentaires et de proposer par la même occasion des actions nécessaires pour la juguler.

Le directeur général de l’IPS-CGRAE, M. Abdrahamane T. Berté, a fait observer qu’à « l’instar des autres organismes de sécurité sociale, l’IPS-CGRAE est naturellement et régulièrement confrontée au phénomène de la fraude documentaire ».   

« La lutte contre la fraude documentaire se présente donc comme un enjeu stratégique pour l’équilibre financier et la pérennité du système de gestion des pensions publiques », a ajouté le directeur général de l’IPS-CGRAE, M. Abdrahamane T. Berté.

Pour mener à bien cette lutte, l’IPS-CGRAE bénéficie de l’appui technique de plusieurs institutions, ministères, directeurs des ressources humaines, instances de justices, instances d’état civil et de l’identification ainsi que des associations de retraités et syndicats de fonctionnaires et agents de l’Etat.

Le gouvernement de Côte d’Ivoire a inscrit en axe stratégique de son Programme national de développement (PND, 2021-2025) la sensibilisation et l’établissement du programme de conformité dans les établissements publics.

 

Le Maroc accueille le prochain congrès mondial des ressources humaines

Le Maroc a été désigné par la Fédération mondiale des associations de gestion des ressources humaines (WFPMA) pour organiser le prochain congrès mondial des ressources humaines.« L’événement se déroulera les 11, 12 et 13 mai 2023 à Marrakech », a affirmé le président de l’Association des Gestionnaires et Formateurs des Ressources Humaines (AGEF), Zakaria Rbii, en marge du 24e HR Summit dont les travaux ont démarré ce vendredi 14 octobre à Marrakech.

S’exprimant à ce propos, le vice-président de la WFPMA, Areff Salauroo, a tenu à rappeler que le congrès mondial des Ressources Humaines est un événement qui a lieu tous les quatre ans mais à chaque fois dans un continent différent. 

« Le futur congrès sera destiné à l’Afrique et c’est le Maroc qui assurera son organisation », a-t-il confirmé tout en exprimant son plaisir d’organiser cet événement d’envergure au sein de la ville ocre.

Les travaux du 24e HR Summit se poursuivent jusqu’au samedi 15 octobre avec au programme des panels et des ateliers offrant ainsi l’occasion aux professionnels RH de débattre sur l’avenir de ce métier en perpétuel changement. La thématique retenue pour cette édition étant « Anticipons les Mutations ».

Gambie : nomination d’un ministre du Commerce

Depuis la formation d’un nouveau gouvernement, début mai 2022, le poste était vacant.Baboucarr Ousmaila Joof, c’est le nom du nouveau ministre gambien du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi. Connu dans son pays pour son rôle dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, M. Joof dirigeait jusque-là le ministère de la Fonction publique, des Réformes administratives, de la Coordination et de l’Exécution des politiques. Il est remplacé à la tête de ce département par Baboucarr Bouy, qui prend ses fonctions à compter du 1er novembre 2022.

La nomination de Baboucarr Ousmaila Joof, quant à elle, a pris effet hier jeudi, selon un communiqué du Bureau du Président. Le premier gouvernement du second mandat d’Adama Barrow a été formé en mai dernier. Il est composé de 21 ministres, d’un vice-président et d’un chef de cabinet.

Côte d’Ivoire : le « processus de réconciliation avance sereinement » (KKB)

Pour réussir sa mission, le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit « KKB », consulte son prédécesseur, le professeur Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.« J’ai hérité d’un ministère qu’elle a dirigé bien avant moi, donc il est bon que de temps en temps je vienne prendre des conseils », a dit KKB à l’occasion d’une visite au Cabinet du professeur Mariatou Koné, mercredi.  

Des conseils qui selon lui, sont d’une importance capitale, tant ils pourront lui permettre de réussir la mission que lui a confié le président de la République, à savoir ressouder le tissu social qui a été fracturé par de nombreuses crises qu’a connues la Côte d’Ivoire.   

« C’est la continuité dans laquelle je m’inscris et pour une question d’efficacité, de temps en temps quand on a la chance d’avoir à ses côtés celui qui vous a précédé à un poste, qui vous a devancé à un poste, il faut le côtoyer et prendre conseil, c’est comme cela qu’on avance », a-t-il insinué.

« Aujourd’hui tout le monde constate que le processus de la réconciliation avance sereinement, c’est parce qu’il y a eu un début et au début c’était elle qui a mis les fondations et nous avons eu cette chance de nous asseoir sur des fondations solides pour nous projeter », a-t-il fait observer.

Pour le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, il était de ce fait important que de temps en temps il vienne s’« abreuver » et « sagement prendre quelques conseils ». Et d’ajouter « comparez la côte d’ivoire d’aujourd’hui à celle qu’il y a dix ans, il y a 15 ans, vous verrez tout à fait la différence ».

Saluant la démarche de son collègue, la ministre de l’Education nationale Mariatou Koné a rendu hommage au président Alassane Ouattara pour sa vision. Elle s’est réjouie de la visite de son « frère », de son collègue qui l’appelle affectueusement la « marraine ».

« En tant que marraine, de temps en temps, il faut que nous échangions sur les questions de cohésion puisque j’ai été pendant de très longues années ministre en charge de la cohésion et il a hérité de nombreux dossiers et la cohésion étant un processus, nous travaillons à faire en sorte que tout baigne pour la côte d’ivoire, comme le souhaite le chef de l’État », a-t-elle affirmé.

Sous l’autorité du professeur Mariatou Koné, ce ministère a enregistré plusieurs acquis en matière de réconciliation et de cohésion sociale. Des acquis au nombre desquels l’on peut citer le retour massif des exilés en Côte d’Ivoire.

[LIVE – Burkina] Les Assises nationales de la transition minute par minute

APAnews suit à la minute près les Assises nationales convoquées les 14 et 15 octobre par le capitaine Ibrahim Traoré pour doter le Burkina Faso d’une charte de transition.10h05. Burkina (14 octobre 2022) : « Le chef de l’État voudrait que ce processus, qui sera entamé à l’issue de ces assises, soient non seulement inclusif, mais aussi et surtout conforme aux aspirations profondes de notre peuple. A travers ces Assises, nous avons encore rendez-vous avec l’histoire. Il faut taire nos différends, mettre en commun la richesse de notre diversité et préserver l’essentiel et écrire une page nouvelle de notre histoire», capitaine Marcel Meda, représentant Ibrahim Traoré, le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

09h58. Burkina (14 octobre 2022) : Des manifestants tentent d’accéder à la salle de conférence de Ouaga2000 où se tiennent les assises nationales.

09h50. Burkina (14 octobre 2022) : Capitaine Meda : « Si l’avènement du MPSR, le 24 janvier 2022 a suscité beaucoup d’espoir pour le peuple burkinabè meurtri et confronté à une crise sécuritaire sans précédent, il y a lieu de reconnaître que nos populations ont désenchanté quelques mois plus tard, face à la dégradation continue de la situation sécuritaire et humanitaire. Aussi, au regard des dérapages constatés et dans le souci d’éviter l’enlisement, il s’est avéré nécessaire de redresser la barre afin de poursuivre au mieux le processus enclenché. C’est ainsi que les 30 septembre et 1er octobre, des officiers, des sous-officiers et soldats de rang ont été contraints de prendre leurs responsabilités pour recadrer et recentrer les objectifs de la Transition, à savoir la reconquête et la sécurisation de l’intégralité du territoire national ».

09h45. Burkina (14 octobre 2022) : Plusieurs hommes politiques de l’ex-majorité et de l’ex-opposition prennent part aux Assises nationales.

09h40. Burkina (14 octobre 2022) : Le capitaine Marcel Meda représente le capitaine Ibrahim Traoré, à l’ouverture des travaux.

09h30. Burkina (14 octobre 2022) : 300 délégués prennent part aux Assises nationales, ouvertes ce vendredi matin. Ils vont adopter la nouvelle Charte de la transition.

Burkina : le capitaine Traoré dirigera-t-il la transition ?

Ce vendredi, s’ouvrent à Ouagadougou les assises nationales visant à doter du Burkina Faso qui traverse une crise institutionnelle depuis plusieurs mois, une charte de transition.Jusqu’à la veille de l’ouverture des assises nationales convoquées par le capitaine Ibrahim Traoré, des doutes ont plané sur les réelles intentions du jeune officier de 34 ans. A l’origine, dans une interview avec Rfi le 3 octobre, il n’avait pas tranché le débat sur son maintien ou non du à la tête du Burkina Faso. « On aura un président civil ou militaire », avait-il répondu. Sauf qu’un évènement semble avoir clarifié la position du maître d’orchestre du coup d’Etat du 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, lui-même auteur d’un putsch en janvier dernier contre Roch Marc Kaboré.

Un avant-projet de charte de transition attribué au capitaine Traoré et largement diffusé ce jeudi 13 octobre dispose en son article 5 que « le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) assure les fonctions de président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des Forces armées nationales ». Le second paragraphe de cette disposition précise qu’ « il est remplacé par le Premier ministre en cas de vacances du pouvoir ».

Mais le texte « fuité » reste un avant-projet et le MPSR n’a pas encore officiellement confirmé qu’il émane de son leader même si plusieurs sources de APAnews, y compris au sein de la junte, soutiennent que le document est bel et bien authentique. A la suite de son arrivée au pouvoir, le capitaine Traoré avait indiqué qu’il expédiait les affaires courantes avant la désignation d’un président de la transition. « Ce message était beaucoup plus destiné à l’extérieur, aux partenaires, pour montrer qu’il ne tient particulièrement pas au pouvoir. Mais je suis persuadé que si les choses se passent comme elles se doivent, il va rester au pouvoir. L’autre jour, on l’a présenté comme celui que les militaires ont désigné pour être leur chef. A moins que quelque chose d’extraordinaire ne se produise, je ne vois pas comment les militaires vont laisser le pouvoir à des civils et continuer à vaquer à leurs occupations. L’une des raisons de la prise de pouvoir, selon la nouvelle junte militaire, est le manque d’appui de l’Etat central aux troupes sur le terrain afin qu’elles puissent s’acquitter de leurs missions. Les militaires sont mieux placés que quiconque pour organiser cette coordination et pour s’assurer que l’essentiel des troupes sur le terrain est soutenu », avait commenté pour APAnews, Ibrahima Kane, spécialiste des questions régionales ouest-africaines.

Jeudi 13 octobre, des manifestants ont bloqué la voie donnant accès à plusieurs villes du pays, en soutien au capitaine Traoré dont ils exigent le maintien au pouvoir. À Bobo-Dioulasso, à plus de 300 kilomètres à l’est de Ouagadougou, les tensions ont conduit à la fermeture du marché alors que la France a invité ses ressortissants à la prudence à l’occasion de ces Assises nationales au cours desquelles sera aussi discutée la durée de la transition. Le document consulté par APAnews la fixe à 21 mois à compter du 2 octobre. C’était l’une des préoccupations de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Mardi 4 octobre, l’institution sous-régionale a envoyé une mission de haut niveau auprès du capitaine Traoré pour s’assurer que les engagements pris par son prédécesseur seront respectés. A l’issue de cette visite, l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, médiateur de la Cédéao pour le Burkina Faso s’est dit « satisfait des échanges » avec le jeune capitaine.

S’il est confirmé comme chef de l’Etat à l’issue des assises nationales, ce dernier s’efforcera à « rétablir et renforcer la sécurité sur l’étendue du territoire national, apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire, promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de droit, œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale, assurer l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives », comme le préconise l’article 2 de l’avant-projet de la charte.

Certification de 23 PME du Programme Elite Brvm Lounge

A l’issue d’une phase de formation, ces PME ont été coachées et structurées pour prétendre à des financements à long terme tant sur le 3ème Compartiment que sur le marché obligataire de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm).

Le directeur général de la Brvm, Amenounvè Edoh Kossi, a indiqué lors d’une cérémonie à Abidjan qu’il s’agit de la première cohorte de certification qui marque la fin du processus de formation des entreprises du Programme ELITE Brvm Lounge entamé depuis 2018.

Ces entreprises du programme Elite BRVM Lounge exercent dans des secteurs d’activités variés à savoir : l’agroalimentaire, les assurances, les BTP, la distribution, la finance, l’hôtellerie, l’industrie, la sécurité et les Technologies de l’Information et de la Communication.

M. Amenounvè Edoh Kossi a fait savoir que sur l’ensemble de ces entreprises du programme, cinq d’entre viennent du Bénin, cinq autres du Burkina Faso, dix de la Côte d’Ivoire, deux du Mali, une du Niger, six du Sénégal et une du Togo.  

 Le Programme Elite Brvm Lounge a permis aux participants d’atteindre un certain nombre de réalisation tant sur le plan financier. Les entreprises Elite ont réussi à lever plus de 22 milliards FCFA, post-adhésion au Programme, dont 2 milliards en levée de fonds par placement privée sur le marché financier régional.

M. Kossi Edoh Amenounvè a salué « la très belle collaboration entre la BRVM et la Bourse de Casablanca », qui au cours de cette cérémonie permis de certifier également cinq PME issues du Programme Elite Maroc.

Le directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, a relevé l’objectif de ce programme qui vise « l’amélioration, avant tout, de l’entreprise ». Au Maroc, une centaine d’entreprises qui ont été enrôlées dans ce programme, et cette année il y a eu la première incursion sur le marché, 4 ans après.

« Ensemble, nous allons continuer à faire évoluer ce programme », a-t-il assuré, ajoutant que « l’idéal qui anime l’Uemoa est le même idéal qui anime le Maroc » qui a « la chance d’être un pays ouest-africain (…) historiquement et économiquement ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, parrain de la cérémonie, a déclaré que cette initiative est essentielle quand on considère le commerce intra-africain qui s’établi à 17% contre plus de 60% à 70% pour l’espace de l’Union européenne et les pays américains.  

Il a adressé ses chaleureuses félicitations aux entreprises lauréates de ce programme, disant rester convaincu que ce programme va contribuer à rendre plus dynamique leurs activités en plus des opportunités d’affaires et des débouchés.

M. Souleymane Diarrassouba a lancé un appel aux PME à adhérer massivement à ce programme qui constitue un levier pour accéder à de nombreuses autres opportunités, tout en assurant que les gouvernements se tiendront à leurs côtés pour soutenir leurs efforts.

La Brvm a lancé le 19 décembre 2017 le troisième Compartiment de son marché Actions qui vise à offrir aux entreprises à fort potentiel de croissance un accès au marché de capitaux afin d’obtenir du financement à long terme en vue d’accélérer leur développement et d’en faire des champions nationaux.

Afin de préparer les entreprises de l’Uemoa à accéder au 3ème Compartiment, la BRVM a créé le programme Elite BRVM Lounge en vue d’accompagner, entre autres, les PME dans l’amélioration de leur gouvernance, de leur gestion et de leur performance.

Cet accès au marché de capitaux permettra aux PME de disposer des ressources longues qu’elles ne pourraient pas avoir autrement de renforcer leur notoriété ; d’accroitre leur visibilité ; d’avoir une valorisation permanente et de changer de dimension. Depuis le démarrage effectif du programme Elite BRVM Lounge, en 2018, trois cohortes d’une dizaine d’entreprises chacune ont été formées.

Burkina: des manifestations pour le maintien au pouvoir du capitaine Traoré

Dans plusieurs villes du Burkina Faso, des manifestants s’opposent au départ du capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un putsch contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba.Au Burkina Faso, les assises nationales prévues pour les 14 et 15  octobre risquent de se tenir sous haute tension. A la veille de ces  concertations auxquelles le chef de l’Etat burkinabé, le capitaine  Ibrahim Traoré a convié les forces vives de la nation, des  manifestations spontanées ont été notées dans plusieurs villes, a  constaté APAnews.

À Ouagadougou et à Kaya, les voies sont bloquées  alors qu’à Bobo Dioulasso, à 355 kilomètres à l’est de Ouagadougou, le  marché a été fermé, a-t-on appris de sources locales. Les manifestants  exigent le maintien du capitaine Traoré au pouvoir. « Nous allons  maintenir la pression. Si à la fin des assises, le capitaine Traoré  n’est pas confirmé, nous allons durcir le ton », a menacé un manifestant  à Bobo-Dioulasso.

Vendredi 30 septembre, le capitaine Traoré a  destitué le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, lui-même  auteur d’un coup d’État le 24 janvier dernier contre Roch March Christian Kaboré. Le jeune officier subalterne et ses camarades du  Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR)  reprochent au lieutenant-colonel Damiba ses choix hasardeux dans la  lutte contre les groupes jihadistes.

Le nouvel homme fort du pays, installé  dans ses fonctions de chef d’Etat par un acte fondamental, a dans la foulée rencontré  les secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires  courantes et les a exhortés à accélérer le rythme des tâches qui leur  sont dévolues. Il a aussi appelé à des concertations nationales pour  l’élaboration d’une charte de transition qui permettra au pays des  hommes intègres d’aller vers la transmission du pouvoir à un civil. Mais pour certains burkinabé, le capitaine Traoré reste l’homme de la  situation, surtout qu’il semble être favorable à un rapprochement avec la  Russie pour sortir du gouffre sécuritaire dans lequel ce pays sahelien est plongé depuis une dizaine d’années.

Côte d’Ivoire : la période de révision de la liste électorale décrétée

La révision de la liste électorale se déroulera du 19 novembre au 10 décembre 2022 sur l’ensemble du territoire ivoirien et à l’étranger du 24 novembre au 10 décembre 2022.Cette période a été adoptée mercredi en Conseil des ministres sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI). Il s’agit de la 5e opération de révision de la liste électorale après celle des années 2015 ; 2016 ; 2018 et 2020.

L’enrôlement devrait permettre d’actualiser les données personnelles des électeurs, de favoriser l’inscription de nouveaux électeurs et la radiation des personnes décédées indûment inscrites et qui ont perdu la qualité d’électeur ou dont la radiation a été ordonnée par le pouvoir judiciaire.

Peut prendre part à l’opération tout Ivoirien âgé de 18 ans au moins et jouissant de ses droits civiques, notamment dans l’une des circonscriptions électorales dans laquelle il a son domicile, sa résidence ou celle de sa représentation diplomatique ou consulaire où il est immatriculé s’il se trouve à l’étranger.

La prise en compte dans le fichier électoral des nouveaux électeurs et de toute modification de données personnelles est faite sur présentation de la Carte nationale d’identité, de l’attestation d’identité ou le récépissé délivré par l’Office national de l’Etat civil et de l’identification (ONECI).

A défaut de ces documents d’identification officiels, le certificat de nationalité ivoirienne accompagné de toute autre pièce administrative intégrant une photo peut être utilisé pour l’enrôlement des citoyens désireux de se faire inscrire sur le listing électoral.

Le budget 2023 de l’Etat ivoirien fixé à 11.494 milliards Fcfa

Ce projet de budget, structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères, connaît une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut en 2023.La loi des finances portant budget de l’Etat pour l’année 2023 a été a adoptée mercredi en Conseil des ministres. L’orientation de l’exercice budgétaire 2023, selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly s’inscrit dans « une perspective de consolidation budgétaire ».

Le projet de budget de l’année 2023 est structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères. Il s’équilibre en ressources et en charges à 11 494,4 milliards Fcfa et enregistre une progression de 18,1% par rapport au budget initial de l’année 2022.

Ce projet de budget de l’Etat de Côte d’Ivoire est par ailleurs en hausse de 8,9% par rapport au budget révisé de 2022. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 13 072,4 milliards de Fcfa en 2024 et 14 169,6 milliards de Fcfa en 2025.  

Il est accompagné d’une matrice de réalisation par ministère. Celle-ci servira de base au renforcement du suivi-évaluation de l’action gouvernementale. Le budget connaît notamment une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut en 2023.

Ce projet de budget porte la volonté du gouvernement de soutenir davantage les secteurs en difficulté et de contenir la poussée inflationniste en vue de consolider la croissance actuellement autour de 6,8% pour la porter à 7% en 2023 de façon à préserver le pouvoir d’achat des populations.

Ce budget est adopté dans un contexte marqué par un ralentissement du rythme de progression de la croissance économique mondiale essentiellement dû à la crise sanitaire de Covid-19 et à la crise russo-ukrainienne. Cette loi des finances devrait être votée par le Parlement avant son entrée en vigueur.

Tchad : l’ex-opposant Saleh Kebzabo nommé Premier ministre

Le président de la transition tchadienne avait annoncé la formation d’un gouvernement d’Union nationale.Le décret a été lu, mercredi 12 octobre, à la télévision par le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence, Gali Gatta Ngoté. Le gouvernement de transition du Tchad sera dirigé par Saleh Kebzabo. Le leader de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) est le choix du Général Mahamat Idriss Deby Itno, désigné samedi 8 octobre, président de la transition par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Dans son discours d’investiture prononcé lundi 10 octobre, le chef de l’Etat tchadien avait annoncé la constitution imminente d’un gouvernement d’Union nationale.

En portant Sahel Kebzabo à la tête du premier gouvernement de la deuxième phase de transition, Mahamat Idriss Deby Itno semble vouloir concrétiser cette volonté même si le DNIS a été boycotté par une partie de l’opposition et le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), responsable de la mort du maréchal Idriss Deby, dans le nord du pays. Le défunt président conduisait une contre-offensive contre ce mouvement rebelle.

Son fils, désigné chef d’un Comité militaire de transition par quinze généraux de l’armée, Deby fils avait promis une transition de 18 mois. Mais juin dernier, il a changé d’avis en confiant son destin présidentiel…à Dieu.

Au terme du DNIS ouvert à N’Djamena au mois d’aout dernier, le jeune général de 37 ans a obtenu le quitus pour prolonger de deux ans la transition, mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle, faisant craindre des sanctions contre le Tchad.

L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

Mais pour son premier ministre qui était l’un des opposants du maréchal Deby, « le Tchad ne peut être sanctionné » parce que les circonstances sont totalement différentes, faisant allusion aux changements anti-constitutionnels qui ont eu lieu au Mali en aout 2020 et mai 2021 et en Guinée en septembre 2021.

Mali : ce que l’avant-projet de Constitution veut changer

La Commission de Rédaction de la Nouvelle Constitution (CRNC) a remis l’avant-projet de la loi fondamentale au président de la transition.Le Mali s’achemine vers de grands changements institutionnels si l’avant-projet constitutionnel remis mardi 11 octobre au Colonel Assimi Goita, président de la transition malienne depuis mai 2021 suite à un coup d’Etat contre Bah N’Dao, est adopté à l’issue du referendum prévu en mars 2023. « L’avant-projet comporte 195 articles qui se situe dans la mesure des constitutions africaines », se félicite Fousseyni Samaké, président de la Commission de redaction de la nouvelle Constitution (CRNC).

A l’en croire, « cet accroissement s’explique par la complexité du monde, la multiplication des acteurs et les grandes problématiques ».

L’avant-projet dont la rédaction a nécessité deux mois de travail, à travers « des concertations avec les forces vives de la nation », connaitra aussi de grandes innovations sur la forme. « Il y a eu des reformulations d’articles », informe Fousseyni Samaké qui était l’invité du journal télévisé de l’Office de rediffusion télévision nationale du Mali (ORTM).

Mais selon l’ancien secrétaire général du gouvernement, « c’est surtout sur le fond que les améliorations les plus importantes » ont été apportées. « Il y a une affirmation claire du caractère unitaire de l’Etat. Ce qui suppose qu’il n’est pas question que nous ayons un Etat fédéral », assure le président de la CRNC. 

Dans cet avant-projet, il y a aussi « un développement sur le concept de la république laïque ». « La conception malienne de la laïcité se trouve définie dans la nouvelle constitution », explique-t-il, ajoutant que la Cour des comptes s’ajoutera aux institutions judiciaires, conformément aux exigences de l’Union monétaire et économique ouest-africaine (Uemoa).

S’agissant des institutions, le président de la CRNC indique que le Conseil économique, social et culturel prendra le nom de Conseil économique, social, culturel et environnemental alors que le pouvoir législatif sera incarné par le parlement qui comprendra deux chambres : l’Assemblée nationale et le Haut conseil de la Nation. Par contre, la Haute cour de justice et le Haut conseil des collectivités disparaitront de la carte des institutions.

Dans la première mouture présentée au chef de l’Etat malien, des changements majeurs dans la distribution des pouvoirs entre le président de la République et le Premier ministre ont été notés. « Dans la constitution actuelle, il est dit que c’est le gouvernement qui détermine la politique de la nation. Avec la nouvelle constitution, c’est le président qui détermine la politique de la nation dont le gouvernement se chargera de l’exécution », révèle Fousseyni Samakré, précisant que « ce changement intervient pour clarifier le fait que la détermination de la politique de la nation est du ressort du président de la République.

Aussi l’Assemblée nationale a été privée de la prérogative de pouvoir renverser le gouvernement. De même, le président de la République ne pourra plus dissoudre l’Assemblée nationale.

Cependant, l’avant-projet a « institué une procédure de destitution des hautes autorités de la République ». En clair, les présidents de la République, de l’Assemblée nationale et du Haut Conseil de la Nation peuvent être destitués lorsqu’ils ne sont plus en mesure de répondre aux exigences de leurs fonctions, assure Fousseyni Samaké.

Les autorités de la transition ont fait de ces réformes l’une de leurs priorités, à côté de la restauration de la sécurité sur des parties du territoire qui enregistrent des activités liées aux groupes jihadistes liées à Al Qaïda ou à l’Etat islamique.

Le Maroc élu membre du Conseil des droits de l’Homme pour un 3ème mandat

Le Maroc a été élu membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies pour la période 2023-2025, à partir du 1er janvier 2023, dès le premier tour et à une écrasante majorité de 178 voix, lors des élections tenues le 11 octobre 2022 à New York.Il s’agit du 3ème mandat du Maroc au sein du Conseil, basé à Genève. En effet, le Maroc avait siégé entre 2006-2008 en tant que membre fondateur occupant le poste de vice-Président et ensuite en tant que membre du Conseil entre 2014 et 2016, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Cette élection constitue d’abord une marque de confiance de la communauté internationale envers le Royaume du Maroc. Elle atteste également de la crédibilité des réformes institutionnelles et législatives lancées par le Roi Mohammed VI pour la protection, le respect et la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, se félicite la même source.

Il s’agit enfin d’une reconnaissance du rôle que joue le Maroc, membre fondateur du Conseil des Droits de l’Homme, pour son action constante pour le renforcement du dialogue et de la coopération internationale pour la promotion des droits de l’Homme.

Les engagements du Royaume en faveur des droits de l’Homme ont toujours constitué un continuum, au niveau international, de la dynamique nationale en faveur de la démocratie, l’Etat de droit et les droits de l’Homme. Ils consacrent, ainsi, l’attachement indéfectible du Maroc aux valeurs universelles de l’égalité entre hommes et femmes, du pluralisme, de la modération, de la tolérance, et de la coexistence pacifique et le dialogue des civilisations et cultures et des religions.

L’élection du Maroc au Conseil des Droits de l’Homme, organe prestigieux de l’ONU, vient par ailleurs couronner l’action constructive du Royaume pour le renforcement du Conseil des Droits de l’Homme, en particulier son rôle de premier plan pour la mise en place de son mécanisme-phare, l’Examen Périodique Universel.

A travers ce troisième mandat au Conseil des Droits de l’Homme, le Royaume du Maroc s’attèlera au renforcement de la solidarité internationale dans la promotion des droits de l’Homme, la protection des libertés fondamentales, la sensibilisation aux questions liées aux changements climatiques et aux droits de l’Homme, et la promotion de l’égalité entre hommes et femmes et de la lutte contre la discrimination et toute forme d’inégalité, ainsi que la défense des droits des migrants.

Le Conseil des Droits de l’Homme, créé par la résolution 60/251 de l’Assemblée Générale de l’ONU, est l’organe onusien chargé de promouvoir le respect universel et la défense de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales, pour tous, sans distinction aucune et de façon juste et équitable.

Ses quarante-sept membres sont élus individuellement par les 193 Etats membres de l’ONU, suivant une répartition géographique équitable.

Burkina : Un ancien Premier ministre « vote » pour la Russie

Ouagadougou est désormais le théâtre de la guerre d’influence entre la France et la Russie.A la veille des assises nationales convoquées pour les 14 et 15 octobre 2022 au sortir desquelles les forces vives vont valider la Charte de la transition et les critères de choix d’un nouveau président, Yacouba Isaac Zida a appelé, mardi sur les réseaux sociaux, à confirmer le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, Chef de l’État.

« Le peuple burkinabè a clairement fait son choix depuis les événements du 30 septembre dernier, et ce choix s’appelle Capitaine Ibrahim Traoré », affirme l’ancien Premier ministre de la transition de 2015.

Arrivé au pouvoir par un putsch contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a, dans son Acte fondamental, consacré le capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l’État en attendant qu’un « président civil ou militaire » soit désigné, après l’adoption de la Charte de la transition.

Alors que le coup d’Etat a été le théâtre de manifestations et de l’expression du ressenti anti-français, l’ancien chef du gouvernement prend position pour Moscou.

« Il faut aller vite à la reconquête du territoire national. Pour réussir cette reconquête, il y a également un choix à faire, celui d’un nouveau partenariat stratégique. La Russie comme partenaire, apportera au Burkina Faso les équipements militaires nécessaires pour faire face à cette insurrection djihadiste », indique Yacouba Isaac Zida.

Prenant l’exemple du Mali voisin, il estime qu’avec Moscou, l’armée burkinabè sera équipée d’avions de reconnaissance, de vrais hélicoptères de combat, d’armements de dernière génération et bien d’autres moyens indispensables pour vaincre les « terroristes ».

« Depuis le début de cette guerre il y a six années, tous nos soldats ne sont pas encore dotés chacun d’une arme individuelle. On ne parle même pas des volontaires mobilisés qui vont quelques fois à la rencontre de l’ennemi armés de leur seul courage et de leurs amulettes », s’indigne-t-il.

Yacouba Zida s’interroge sur l’utilité des « centaines de milliards, annuellement injectés dans le budget de La Défense ».

« Tout laisse penser qu’il existe un vaste projet d’anéantissement progressif de ce pays que nous avons hérité de nos ancêtres », soupçonne-t-il.

Il invite le peuple burkinabé à rester debout jusqu’à la libération totale du pays.

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une montée croissante de l’insécurité, du fait de groupes armés non étatique.

Sirop contre la toux en Gambie : l’État suspend les licences des distributeurs

Des sirops pour la toux produits en Inde sont incriminés dans le décès de 66 enfants des suites d’une insuffisance rénale aiguë en Gambie.Le bilan est lourd. Ces trois derniers mois, l’utilisation de sirops contre la toux et le rhume a entraîné en Gambie la mort d’au moins 66 enfants ayant développé une insuffisance rénale aiguë.

Dans ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest, enclavé dans le Sénégal, les soupçons se dirigent vers le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals Limited qui produit les médicaments en question. Il s’agit du Promethazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup.

Le président Adama Barrow, dans l’urgence, a ordonné la suspension des licences des fournisseurs desdits sirops. Un décret, pris samedi, permet à l’Agence gambienne de contrôle des médicaments d’exécuter la décision. Du côté de la police, une enquête est déjà ouverte pour établir les responsabilités.

Le ministère gambien des Affaires étrangères a également reçu l’ordre de consulter l’ambassadeur de l’Inde. La colère des familles éplorées gronde. Dans l’opinion publique gambienne, la négligence des autorités sanitaires est pointée du doigt.

Mercredi dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait recommandé le retrait des quatre sirops qui « pourraient avoir un lien » avec les morts enregistrées en Gambie. À en croire l’organisme spécialisé des Nations Unies, les médicaments en solution buvable « contiennent des quantités inacceptables de diéthylène glycol et d’éthylène glycol » pouvant provoquer des vomissements, des douleurs abdominales, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, des complications rénales aiguës et la mort.

Ce scandale a poussé le gouvernement gambien à annoncer la révision des conditions d’octroi de licences médicales. Jusque-là, Maiden Pharmaceuticals Limited se mure dans le silence.  Le gouvernement indien, pour sa part, a indiqué qu’il enquête sur la dangerosité des sirops fabriqués dans l’État de l’Haryana, dans le Nord du pays. En attendant, les bureaux Maiden Pharmaceutical Limited à New Delhi, la capitale de l’Inde, ont été fermés.

Burkina : Obsèques des soldats tombés à Gaskindé

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a assisté, samedi, à la levée de corps de 21 militaires tombés dans l’attaque terroriste de Gaskindé, a constaté un journaliste de APAnews.Les obsèques de 27 militaires tombés le 26 septembre 2022 dans l’attaque de Gaskindé dans la province du Soum, région du Sahel, ont été organisées samedi 8 octobre 2022.

En présence du président du Faso, un hommage national leur est rendue à la morgue du camp militaire Général Aboubacar Sangoulé Lamizana (GASL).

Le capitaine Ibrahim Traoré s’est ensuite incliné sur les dépouilles de ses frères d’armes, tombés au cours d’une attaque contre un convoi humanitaire sur l’axe Bourzanga-Djibo.

Les 27 militaires ont été décorés à titre posthume de la médaille militaire.

Était également présente, la hiérarchie militaire proche du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Il s’agit du Lieutenant-colonel Evrard Somda, Chef d’Etat-major de la Gendarmerie, du Lieutenant-colonel Daba Naon, Commandant de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP), le Colonel Major David Kabré, Chef d’Etat-major Général des Armées et du lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, Commandant des opérations du théâtre national.

Plusieurs parents, amis et connaissances, beaucoup vêtus de noir et d’autres en larmes, ont aussi rendu un dernier hommage aux soldats tombés pour la Nation.

Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement destiné à la ville de Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou a fait l’objet d’une attaque jihadiste. L’embuscade qui s’est produite à hauteur de Gaskindé a fait selon un premier bilan de l’armée, 11 décès militaires et une cinquantaine de disparus. L’Etat-major a communiqué un deuxième bilan, reconnaissant la mort de 27 militaires et de 10 civils.

De son coté, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance des organisations sahéliennes proches d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué cet assaut meurtrier et affirme avoir tué au moins une soixantaine de soldats et une dizaine de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).

Dans sa revendication relayée par son organe de propagande Az Zallaqa, le groupe jihadiste s’est aussi réjoui d’un « coup économique ayant provoqué un coup d’Etat » avant de demander aux autorités nouvelles de privilégier la voie de la discussion pour sortir de l’impasse sécuritaire.

Burkina : Les assises nationales convoquées pour les 14 et 15 octobre 2022

Au lendemain du putsch du capitaine Ibrahim Traoré, les nouvelles autorités ont dit travailler à la mise en place des organes de la Transition.Le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a convoqué les Assises nationales les 14 et 15 octobre 2022 pour l’adoption de la Charte de la Transition, selon un décret lu samedi 8 octobre à la télévision nationale du Burkina.

Ce décret est signé par le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Les assises visent à permettre l’adoption d’une nouvelle Charte de la Transition, après le coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Jeudi 6 octobre, le capitaine Traoré a assuré aux manifestants acquis à sa cause que les militaires travaillent « à la mise en place des organes de la Transition » tout en les invitant à « vaquer librement à leurs occupations ».

Le président du Faso, Ibrahim Traoré a par ailleurs, demandé aux Secrétaires généraux, chargés de l’expédition des affaires courantes, de l’exécution de ce décret.

Le Capitaine Ibrahim Traoré avait, à l’issue du coup d’État du 30 septembre dernier, annoncé des assises nationales pour rédiger un nouvelle Charte de la Transition afin de designer un nouveau président de la République, civil ou militaire.

Burkina : requisition d’une quarantaine de «Pickups» du ministère de l’Environnement

Arrivé au pouvoir le 30 septembre dernier suite à un coup d’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré veut gagner la guerre contre les groupes jihadistes au Burkina Faso.Le Capitaine Ibrahim Traoré est un homme pressé. Le jeune officier subalterne avait demandé dès le 2 octobre aux secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires courantes d’appuyer sur l’accélérateur. Selon lui, « on doit faire en trois mois ce qui devrait être fait ces douze derniers mois ». Un rendez-vous avec les burkinabé et l’histoire que le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba ne veut pas rater. A cet effet, il a décidé de mobiliser tous les moyens logistiques pour la réussite des opérations de sécurisation du Burkina Faso.

Vendredi 7 octobre, le secrétaire général du ministère de l’économie, des Finances et de la Prospectives a adressé à son collègue du département de l’Environnement de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement une note consultée par APAnews, pour l’inviter à reverser dans le Parc automobile de l’Etat 42 véhicules de type Toyota Land Cruiser modèle Pickup qui étaient mis à sa disposition. Il a jusqu’au 11 octobre pour s’exécuter.

Auteur d’un coup d’Etat le 24 janvier dernier contre Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-colonel Damiba a été à son tour renversé vendredi 30 septembre, apres huit mois de transition par une partie de l’armée, dirigée par le capitaine Traoré. Ses anciens camarades du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) lui en veulent pour ses choix hasardeux dans la lutte contre les groupes jihadistes qui déstabilisent ce pays sahélien depuis près d’une décennie.

La chute du lieutenant-colonel Damiba a été accélérée par l’attaque, le 26 septembre, d’un convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo, située à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou. L’embuscade qui a fait selon l’armée 37 morts dont 27 militaires et 10 civils, a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Alors qu’il n’avait pas enregistré d’incidents sécuritaires liés à l’activité de groupes armés non étatiques avant 2015, le Burkina Faso est sur le point d’être l’épicentre de l’insurrection jihadiste au Sahel central, devant le Mali. 

Burkina : Nouvelle manifestation de soutien au capitaine Ibrahim Traoré

L’armée a appelé, jeudi après-midi, la population à « vaquer librement » à leurs occupations.Plusieurs dizaines de jeunes ont occupé, pendant des heures la devanture de la Radiodiffusion télévision nationale (RTB) et les alentours de la Place de la Nation, disent-ils à APAnews, pour apporter leur soutien au Capitaine Ibrahim Traoré.

Des drapeaux du Burkina et de la Russie en main, des manifestants, ils ont dénoncé les « velléités de la hiérarchie militaire », de connivence avec la France, de récupérer le pouvoir aux mains du tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Pour eux, c’est parce que le Capitaine Ibrahim Traoré veut se tourner vers la Russie, ce qu’ils considèrent comme « la solution pour le pays », que la hiérarchie militaire veut lui retirer le pouvoir.

Le gouvernement a démenti dans l’après-midi, des  « informations qui (…) font état de généraux en réunion à l’état-major de l’armée ». Il les a qualifiés « d’informations infondées ».

Dans la soirée, l’armée a invité les manifestants à « vaquer librement à vos occupations surtout à vous départir de toutes rumeurs et désinformations ».

« Tout en vous remerciant pour votre soutien constant et en rassurant après les événements de ces derniers jours, nous restons concentrés sur la poursuite des activités opérationnelles relatives aux urgences sécuritaires et à la mise en place des organes de la Transition », a ajouté le capitaine Aziza Sorgho, nouveau porte-parole de la junte au pouvoir.

Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a adopté, mercredi  5 octobre, un « acte fondamental », consacrant la prise de fonction du capitaine Ibrahim Traoré comme chef de l’Etat du Faso.

Le week-end dernier, un groupe de soldats dirigé par le Capitaine Traoré a renversé le pouvoir du lieutenant-colonel Damiba, qui avait évincé Roch Kaboré, 08 mois plutôt.

Burkina : les jihadistes, « faiseurs » de putschistes ?

Des attaques jihadistes sont à l’origine des deux derniers coups d’État survenus cette année au Burkina Faso.En moins de neuf mois, le Burkina Faso a connu deux coups d’Etat. Le premier est mené le 24 janvier dernier par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba avant qu’il ne soit lui-même évincé huit mois plus tard par le capitaine Ibrahim Traoré.

Ce deuxième coup d’État qui commence le 30 septembre et s’achève le 2 octobre, après la médiation des autorités coutumières et religieuses alors que Damiba tentait de conserver le pouvoir, est la conséquence d’un concours de circonstances. « Les choix hasardeux du lieutenant-colonel Damiba ont progressivement affaibli notre système sécuritaire et les lourdeurs administratives qui caractérisent le régime déchu se sont aggravées sous la transition compromettant ainsi les opérations à caractère stratégiques », justifient les compagnons du capitaine Traoré.

Selon plusieurs observateurs, c’est l’attaque d’un convoi de ravitaillement survenue le 26 septembre à Gaskindé, dans la province du Soum (Nord) qui a accéléré la chute du lieutenant-colonel Damiba.

Damiba, rattrapé par le syndrome d’Inata

Après cette attaque, la tension est montée entre Damiba et certains militaires, notamment l’unité des « Cobras » qui y aurait perdu une dizaine d’éléments. La colère de ces soldats était d’autant plus grande qu’ils peinaient à percevoir leurs primes à temps.

Lorsqu’ils avaient été attaqués le 14 novembre 2021 par des jihadistes, les gendarmes du détachement d’Inata, dans l’ouest de la province du Soum, étaient dans le même état. Pendant plusieurs jours, ils n’avaient pas de quoi se nourrir. Le commandant de la garnison avait pourtant alerté Ouagadougou, la capitale, sur la situation de ses hommes qui, pour s’alimenter, étaient obligés de chasser.

La colère de la population suite à cette attaque qui a fait 57 morts dont 52 gendarmes a poussé le président Roch Marc Christian Kaboré, alors au pouvoir, à faire des réajustements de sa politique sécuritaire. Des têtes sont tombées dans le commandement militaire. C’est d’ailleurs à la faveur de cette vaste réorganisation de la hiérarchie militaire que le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba avait été nommé commandant de la 3e région militaire. Il profite de cette position pour renverser Roch Kaboré.  « Au regard de la dégradation de la situation sécuritaire et de l’incapacité manifeste du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré à unir les Burkinabè pour faire face efficacement à la situation et suite à l’exaspération des différentes couches sociales de la nation, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration a décidé d’assumer ses responsabilités devant l’Histoire », avaient assuré les amis de Damiba.

Porté à la tête de l’État avec le titre de « président de la transition », ce dernier promet de redresser la barre. A cet effet, il crée un cadre de dialogue avec les jihadistes désirant déposer les armes. Pour remodeler la riposte aux attaques jihadistes, un Commandement des Opérations du théâtre national (COTN) est créé et confié au lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, qui était commandant de la 1ère région militaire. Mais les changements souhaités ne se sont pas produits. Les attaques jihadistes se sont multipliées. Faisant le bilan de « l’opération reconquête du territoire », le lieutenant-colonel Damiba a promis de rectifier le tir, mais il était trop tard. Une première attaque à la bombe artisanale a visé un convoi à destination de Ouagadougou, entre Djibo et Bourzanga. Au moins 37 civils sont tués. Vingt jours après, un convoi de ravitaillement en direction de la même ville de Djibo est intercepté par les insurgés islamistes à hauteur de Gaskindé. Le dernier bilan de l’armée reconnait la mort de 37 personnes dont 27 militaires et 10 civils. C’était assez suffisant pour qu’une partie de l’armée décide de renverser le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Des actions à dividendes politiques

Deux jours après ce second putsch en huit mois, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) affirme avoir porté « un coup économique qui a provoqué un tremblement de terre dans les rangs de l’armée, qui s’est soldé par un coup d’État militaire dans le pays ».

« Ils ont de la suite dans les idées et ils ont vu que l’attaque d’Inata a amené le premier coup d’État et que la dernière attaque à Gaskindé a mené au deuxième putsch. Donc, ils ne se privent pas de l’évoquer et d’en tirer les dividendes politiques parce que leurs actions sur le terrain sont toujours à des fins politiques. ils augmentent de plus en plus la pression sur les forces gouvernementales, sur les populations pour qu’elles arrêtent de coopérer avec les forces gouvernementales », analyse Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des mouvements jihadistes.

Ce lien de causalité entre la détérioration de la situation sécuritaire et l’instabilité politique semble être connu des nouvelles autorités putschistes. Au lendemain de son installation à la tête de la junte, le capitaine Traoré a demandé aux secrétaires généraux, chargés d’expédier les affaires courantes, d’accélérer le rythme dans l’exécution des taches qui leur sont dévolues, en l’absence du gouvernement dissous le soir du 30 septembre. Selon le nouvel homme fort de Ouagadougou, « nous devons faire en trois mois ce qui devrait être fait en douze mois ». Mais le GSIM met en garde les nouveaux maitres du pays contre toute tentative de privilégier la guerre. « Si vous voulez la guerre, on est plus que prêts », ont menacé les jihadistes, ajoutant : « si vous voulez la paix, cherchez-la par ses bonnes voies ».

Ce message des jihadistes, « laisse la porte ouverte à des négociations qui font partie de la palette de moyens utilisés par le GSIM et par Al Qaïda en général. Donc, ils allient pression militaire et blocus en laissant la porte ouverte aux négociations », interprète Wassim Nasr.

Sénégal: report du sommet extraordinaire de la Cédéao sur le Burkina Faso

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annulé son sommet prévu à Dakar les 13 et 14 octobre.Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) devaient se rencontrer les 13 et 14 octobre dans le cadre d’un sommet extraordinaire sur la sécurité mais également pour discuter de la situation au Burkina Faso. Finalement, la réunion a été reportée. « Il n’y aura pas de sommet », a confirmé jeudi 6 octobre l’ambassadeur ghanéen, Abdel Fatau Musah, commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la Cédéao, en marge d’un déjeuner de presse en prélude à la 8e édition du Sommet international sur la paix et la Sécurité qui se tient les 24 et 25 octobre à Dakar, au Sénégal.

Les explications de ce report seront données par la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aissata Tall Sall. « Il y avait un sommet extraordinaire de la Cédéao sur la situation au Burkina à la suite du second coup d’Etat. Entre-temps, nous avons tous suivi la déclaration du capitaine Traoré (Ibrahim) qui accepte de mettre en œuvre l’agenda de la Cédéao. Alors, à partir de ce moment, on se serait réuni pourquoi faire ? », explique la cheffe de la Diplomatie sénégalaise, précisant qu’« il n’était pas opportun pour les chefs d’Etat de se réunir à Dakar pour discuter d’une question déjà réglée ».

Mahamadou Issoufou s’est dit satisfait des échanges qu’il a eus mardi 4 octobre avec le capitaine Traoré, auteur d’un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo cinq jours plus tôt. 

Contraint à la démission, l’ancien président de la transition a posé sept conditions dont le respect des engagements pris avec la Cédéao, à savoir une transition de 24 mois.

Aissata Tall Sall assure que l’organisation sous-régionale se réunira en session ordinaire en décembre pour évaluer « les progrès qui ont été faits par le Burkina, mais examinera aussi la situation au Mali et en Guinée ».

La Côte d’Ivoire se dote d’un patrouilleur de haute mer

Ce patrouilleur d’une longueur de 54,8 m et d’une largeur de 8 m vient renforcer les capacités opérationnelles de la marine nationale de Côte d’Ivoire dans ses missions de surveillance des eaux sous juridiction nationale.Le patrouilleur 400 « P400 », le tout nouveau navire dont se dote l’Etat de Côte d’Ivoire, a été reçu ce jeudi à la base annexe de la marine nationale, au Plateau, par le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée Lassina Doumbia. 

 

Ce navire de guerre devrait permettre à la marine ivoirienne d’assurer dans le cadre de l’action de l’Etat en mer, des missions régaliennes de défense, des approches maritimes et participer au rayonnement régional de la Côte d’Ivoire qui veut accroître son leadership.

« L’acquisition des moyens opérationnels constitue toujours une satisfaction pour tout chef militaire. Encore plus lorsqu’il s’agit d’une capacité nouvelle qui hausse de façon substantielle le niveau de réponse aux menaces sécuritaires », a déclaré le général Lassina Doumbia.  

« Ce patrouilleur hauturier que nous accueillons ce jour replace la marine nationale dans la dimension souhaitée. Celle de la projection mais également de la présence dans les eaux internationales, à un moment où les approches maritimes ivoiriennes suscitent et éveillent bien d’appétits tant des criminels de mer que des prédateurs de tout acabit », a-t-il dit.  

Il s’est dit rassuré de ce que « les eaux maritimes seront un peu plus saines, un peu plus sûres et un peu plus propres ». Ce navire permettra de lutter contre la piraterie maritime, la pêche illicite, la pollution et les acteurs de l’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée. 

Le générale Lassina Doumbia a souligné que cette dynamique se renforcera avec « les autres vecteurs déjà en commande », tout en saluant le chef de l’Etat pour son engagement à transformer l’armée nationale et à la rendre apte à faire campagne dans toutes les dimensions (terre, air, mer).  

Ce bâtiment naval d’une capacité de plus de 400 tonnes de charges d’où sa dénomination P400 a une autonomie de 15 jours en mer et peut participer à des missions amphibies. Ce patrouilleur est parti de Concarneau, en France, le 14 septembre pour arriver dans les eaux ivoiriennes avec à son bord 25 membres d’équipage.

Burkina : Un nouvel « acte fondamental »

Le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) a adopté un nouvel « acte fondamental », qui rétablit la Constitution et assure la continuité de l’État « en attendant la mise en place d’une Charte de Transition ».Suspendue vendredi dernier suite au coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, la Constitution du Burkina Faso est rétablie. Mercredi 5 octobre, le capitaine Azaria Sorgho a fait lecture à la télévision nationale de l’adoption d’un nouvel acte fondamental.

En attendant l’adoption d’une charte de la transition, l’«acte fondamental» fonde le pouvoir du MPSR et justifie ses faits et gestes.

Selon le capitaine Sorgho, le MPSR est composé « d’un président, un premier vice-président, un deuxième vice-président, un Coordonnateur et deux commissions ».

Le « président du MPSR assure les fonctions de chef de l’État, chef suprême des armées », selon le document officiel, lu par le capitaine Sorgho.

Le capitaine Ibrahim Traoré assume ce rôle, après avoir renversé le lieutenant-colonel Damiba; vendredi 30 septembre.

« Le président du MPSR nomme aux emplois de la haute administration civile et militaire ainsi que des entreprises publiques à caractère stratégique… Le Président du MPSR accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des États étrangers…», a déclaré le capitaine Azaria Sorgho.

Burkina : Fermeture de l’ambassade de France

Le coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré a été le théâtre de manifestations et de l’expression du ressenti anti-français.

Depuis les événements des 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022, au cours desquels l’ambassade de France à Ouagadougou a subi le courroux des manifestants, elle n’a plus ouvert ses portes au public.

« Les services de l’Ambassade, du consulat général, des instituts et des opérateurs français qui reçoivent habituellement demeurent fermés jusqu’à nouvel ordre », informe la représentation diplomatique française au Burkina.

Cette mesure concerne les établissements français de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.

L’ambassade justifie cette fermeture par les actes de vandalisme et de saccage subis lors du coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré.

Le week-end dernier, en effet, les manifestants, brandissant des drapeaux russes, ont mis le feu à la guérite et vandalisé les fenêtres et portes de l’ambassade à Ouagadougou.

Au même moment, des centaines de jeunes s’en sont pris à l’institut français de Bobo Dioulasso.

Le capitaine Ibrahim Traoré a condamné, lundi, ces « actes de vandalisme » et appelé « à la retenue ».

Le nouvel homme fort du pays, tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a néanmoins souligné la nécessité de réviser certains points de la collaboration entre le Burkina et la France.

L’Etat ivoirien lance un programme pour créer des fleurons économiques

L’objectif global de ce programme d’accompagnement basé sur un processus de sélection vise à enrôler en moyenne 150 entreprises par an, soit 1.500 entreprises sur dix ans afin que celles qui sont meilleures deviennent « bien meilleures et les grandes des géants ».Devant un parterre d’acteurs du monde des affaires, le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a lancé mercredi à l’auditorium de la Primature l’appel à candidature du Programme économique pour l’innovation et la transformation des entreprises dénommé « Programme PEPITE Côte d’Ivoire ».

« Les entreprises identifiées par ce programme bénéficieront d’une large palette de mesures de soutien de l’Etat et de ses partenaires pour accélérer leur développement et leur croissance », a expliqué M. Patrick Achi, soulignant qu’il se veut « un programme gagnant-gagnant ».

« Il s’agit par essence d’un programme d’accompagnement sur mesure, établissant pour chacune des entreprises sélectionnées, en fonction de ses besoins spécifiques, un panel d’actions allant d’une assistance au renforcement des capacités, à des mesures financières, fiscales et règlementaires, en passant par un accès privilégié à la commande publique ou une exposition nationale et internationale privilégiée », a-t-il précisé.  

Ce « programme d’excellence (…) notre Programme PEPITE-Côte d’Ivoire est destiné aux entreprises de plus petites tailles, mais à fort potentiel », a-t-il fait remarquer, ajoutant qu’il « vise à construire les locomotives économiques Ivoiriennes de demain » en vue de créer des champions nationaux.  

Le président de la Fédération ivoirienne des Petites et moyennes entreprises (FIPME), Dr Kanigui Ouattara a salué cette initiative du gouvernement aux côtés d’autres programmes déjà lancés pour la réalisation du plan stratégique Vision Côte d’Ivoire 2030.

Il a en outre fait observer que le Guichet unique des entreprises annoncé par le gouvernement devrait également permettre d’alimenter le dialogue entre les entreprises et l’Etat. De ce fait, les entreprises pourront travailler conjointement avec le gouvernement et faire remonter leurs besoins et ceux de leurs filières.

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a soutenu que ce programme montre l’engagement de l’Etat à promouvoir l’entrepreneuriat national et le secteur privé ivoirien. L’ambition du gouvernement est de faire du secteur privé le moteur de la croissance économique du pays.   

M. Souleymane Diarrassouba a fait savoir que les PME constituent 98% du tissu des entreprises en Côte d’Ivoire et représentent une part importante de l’économie avec 20% du Produit intérieur brut (PIB), 12% de l’investissement national et 23% des emplois formels.

Le gouvernement de Côte d’Ivoire qui s’engage à garantir la transparence du processus de sélection, effectuera une première présélection sur la base des critères d’éligibilité. Pour être éligible au programme, l’entreprise devra satisfaire à des critères.

Elle doit avoir son siège social en Côte d’Ivoire, où les décisions stratégiques de l’entreprise prises avec des nationaux détenant une part significative des parts sociales. L’entreprise doit produire une part significative de sa valeur ajoutée en Côte d’Ivoire et réaliser au moins 60% de son chiffre d’Affaires sur l’un des 15 pôles sectoriels du programme.

Cette présélection sera affinée à partir de critères d’évaluation. Ces critères d’évaluation incluent à la fois des éléments quantitatifs et qualitatifs afin d’atteindre les objectifs du Programme PEPITE Côte d’Ivoire. L’évaluation des entreprises et la sélection finale sont intra-sectoriels.

Ce programme s’inscrit notamment dans la vision 2030 du gouvernement qui met l’accent sur plusieurs grappes sectorielles, à forts potentiels de croissance. Un site internet dédié a été créé afin que les entreprises accèdent à toutes les informations : www.PEPITE2030.gouv.ci.

Lancé ce jour, la clôture de l’appel à candidature de ce programme est prévue le 30 décembre 2022. Les travaux du jury de sélection débutent en janvier 2023, la publication du rapport de sélection, des résultats et le lancement officiel du programme sonnt prévus au premier trimestre 2023.

Côte d’Ivoire : 30 auditeurs formés en transport et aménagement urbain

Ces auditeurs ont décroché le Master professionnel en transport et aménagement urbain (MP-TAU), après des cours en salle, à distance et des stages professionnels.Le Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA) a financé ces 30 bourses de formation. L’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro a, dans le cadre de cette formation, organisé les soutenances de la 2e promotion du programme les 20 et 21 septembre 2022.

Le PMUA qui finance cette trentaine de bourses d’études pour la formation dans le cadre de ce programme de MPTAU, a pris une part active à ces soutenances qui se sont déroulées simultanément devant plusieurs jurys thématiques.

Selon M. Silué Sielé, conseiller spécial du Premier ministre, président du Grand Jury lLes soutenances des auditeurs de la 2ème promotion du Master MP-TAU a été marquée par la pertinence et la praticabilité des thèmes traités par les différents candidats dont 12 sur les 13 ont été déclarés admis.

Pour cette 2ème promotion, le PMUA a financé trois bourses d’études sur une trentaine prévue, pour le renforcement des capacités de cadres Ivoiriens. Ce programme de formation totalise à ce jour 30 bénéficiaires déclarés admis après des cours en salle, à distance et des stages professionnels.

Le Programme de Master professionnel en transport et aménagement urbain (MP-TAU), mis en place par l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro et l’Ecole Nationale de Ponts et Chaussées (ENPC) de Paris.  

Ce projet qui bénéficie de l’appui de certains bailleurs de fonds dont l’AFD et la Banque mondiale, a été initié dans le cadre du Projet d’Appui à la Compétitivité du Grand Abidjan (PACOGA). Il s’agit d’une formation à temps partiel, ouverte aux professionnels diplômés de l’enseignement supérieur.

Cette formation qui se veut pluridisciplinaire, à en croire son directeur académique, M. N’Guessan Tozan BI, associe les domaines de l’aménagement et des transports, la recherche, les milieux professionnels et les opérateurs du Grand Abidjan.

Au niveau pédagogique, M. N’Guessan Tozan BI, a précisé que ce programme de Master professionnel comprend dix modules d’enseignement en présentiel et la soutenance d’une thèse professionnelle avec des enseignants de haut niveau issus des deux écoles ivoirienne et française.

Ce Master, selon les témoignages recueillis au cours de cette session de soutenances, contribuera à renforcer considérablement les capacités des cadres Ivoiriens pour la gestion efficace des grands projets du Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA).

Le Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA) accorde une importance particulière à « l’Appui au développement des compétences du secteur des transports urbains » qui fait partie intégrante de sa quatrième composante à savoir « le développement du capital humain et soutien opérationnel ».

M. Coulibaly Pliguéya Ali, coordonnateur adjoint du PMUA, a félicité l’ensemble des auditeurs de ce programme de formation et particulièrement ceux ayant bénéficié d’une bourse d’étude du Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA).