Covid-19: lancement à Abidjan du vaccin Pfizer

Le directeur de l’Institut national de l’hygiène publique de Côte d’Ivoire, Joseph Bénié, a procédé lundi au lancement du vaccin anti Covid-19, Pfizer, dans les 10 Districts sanitaires d’Abidjan.

Le lancement du vaccin Pfizer, le deuxième type de vaccin anti Covid-19 arrivé sur le sol ivoirien, a été fait au Centre Covid-19 du Parc des Sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Selon M. Bénie, cela s’inscrit dans le cadre du plan de riposte de l’Etat ivoirien contre la pandémie de Covid-19. Cente mille doses du vaccin Pfizer acquises mi-juin devraient être administrées à 50.000 personnes soit deux doses par individu. 

« Le vaccin Pfizer se fait en deux doses séparées de trois semaines d’intervalle », alors que celui de AstraZeneca passe de trois semaines à 12 semaines (3 mois), a-t-il ajouté.

Selon les experts, un temps relativement long entre la première et la deuxième dose d’AstraZeneca booste l’efficacité du vaccin. Cet écart donne d’ailleurs à l’Etat ivoirien de faire de nouvelles commandes, car le pays est en rupture de stock.

Le professeur Daniel Ekra, directeur coordonnateur du programme élargi de vaccination, a souligné que « le vaccin (Pfizer) va être « seulement déployé sur la ville d’Abidjan ».

Il a évoqué les contraintes liées au vaccin Pfizer « qui doit être conservé à moins de 80 degrés et ensuite être ramené entre +2 et +8 avant d’être administré ». Cette vaccination intervient comme une phase pilote. 

« Dès demain (mardi), on devrait pouvoir démarrer la vaccination (avec Pfizer) dans les Districts sanitaires », a-t-il rassuré. Plusieurs personnes venues très tôt faire le vaccin AstraZeneca ont été renvoyées parce qu’aucune dose n’était disponible.  

Le directeur coordonnateur du programme élargi de vaccination, Daniel Ekra, a fait savoir que d’ici à fin juin 2021, le vaccin AstraZeneca devrait être disponible et distribué sur l’ensemble du territoire national. 

Toutefois, les personnes ayant déjà fait le vaccin AstraZeneca ne peuvent pas faire celui de Pfizer, parce que « ce ne sont pas les mêmes types de vaccins », a-t-il poursuivi. 

« Ceux qui font le Pfizer aujourd’hui doivent continuer leur deuxième doses dans trois semaines et ceux qui ont eu le vaccin AstraZeneca attendront que nous ayons un nouvel approvisionnement pour faire leur deuxième dose d’AstraZeneca », a-t-il insisté. 

A la date du 20 juin 2021, la Côte d’Ivoire comptait 48.044 cas confirmés dont 47.445 personnes guéries, 308 décès et 291 cas actifs.

Le 19 juin, 1 324 doses de vaccins contre la Covid-19 ont été administrées soit un total de 725.916 doses de AstraZeneca administrées dont près de 650.000 personnes ayant reçu leur première dose.  

La vaccination contre la Covid-19, en Côte d’Ivoire, est « gratuite et volontaire » pour toutes les personnes de plus de 18 ans. 

La Chine favorable à un rééchelonnement de la dette du Congo

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a obtenu, ce lundi de son homologue chinois, Xi Jinping, la restructuration de la dette de son pays chiffrée à 1325 milliards F CFA.C’est une bouffée d’oxygène dont Brazzaville avait besoin. Lors d’une conférence de presse, tenue juste après l’entretien téléphonique entre les deux présidents, Robert Rigobert Andely, ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, a annoncé l’approbation par Xi Jinping de la proposition de restructuration de la dette congolaise émise par Denis Sassou Nguesso.

Devant la presse, M. Andely a rapporté que les présidents congolais et chinois ont convenu de « renvoyer la question du coût aux experts (des deux pays) pour fixer les modalités et les conditions ». Ce serait la seconde restructuration puisqu’une première a été effectuée en mai-juin 2019.

Pour convaincre l’empire du Milieu de lui accorder un moratoire, ce pays de l’Afrique centrale a notamment invoqué le nouveau coronavirus qui, selon le ministre des Finances, a accentué la crise économique que traverse le Congo.

A en croire Robert Rigobert Andely, l’accord trouvé avec la Chine devrait permettre au Congo de disposer davantage de ressources financières afin de « faire face à ses besoins » mais aussi de rétablir ses liens avec le Fonds Monétaire International (FMI).

En effet, l’argentier de la République du Congo a reconnu que la dette vis-à-vis de la Chine constitue « un obstacle » à la poursuite des relations avec l’institution de Bretton Woods à travers la Facilité Elargie de Crédit conclue en juillet 2019.

« Le Congo, contrairement à de nombreux Etats dans le monde, n’a pas bénéficié de la Facilité rapide de décaissement pour la Covid-19 mise en place le FMI », a regretté le ministre des Finances.

Ce dernier a estimé que la dette de son pays est devenue « plus insoutenable ». Elle se compose de « 1100 milliards F CFA pour la partie publique et bancaire et puis 225 milliards F CFA pour la partie privée et commerciale ».  Ces prêts ont, d’après M. Andely, été utilisés pour la réalisation de projets à Brazzaville principalement : « la Corniche, les tours jumelles, la route nationale 1… ».

De son côté, Denis Christel Sassou Nguesso, le ministre congolais de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, a précisé que les rapports sino-congolais sont régis par « le partenariat stratégique global » signé en 2006.

Le fils du chef de l’Etat congolais a, en outre, indiqué que Denis Sassou Nguesso et Xi Jinping ont réaffirmé leur engagement à renforcer cette coopération pour que « les différents projets initiés se poursuivent ».

Il s’agit entre autres de la couverture nationale en Télécommunications, du passage de l’analogique à la Télévision Numérique Terrestre (TNT) et de la réhabilitation du chemin de fer Congo-Océan.

Sadio Mané offre un hôpital à son village natal

L’international sénégalais Sadio Mané, a financé et inauguré dimanche un hôpital d’un coût de 350 millions F Cfa dans son village natal de Bambaly, situé dans la région de Sédhiou, au sud du pays.Cette infrastructure offerte ensuite à l’Etat du Sénégal par l’attaquant des Lions, devrait relever la carte sanitaire de la localité. Après avoir construit un lycée de 150 millions en 2019, l’attaquant de Liverpool continue de s’illustrer discrètement dans le social.

Ce centre de santé qui vient à son heure, va polariser plus de 34 villages selon le gouverneur de la région Pape Demba Diallo. L’infrastructure comprend une maternité, une infirmerie, un bloc opératoire, une morgue et d’autres salles dédiées à la prise en charge de différentes pathologies.

« Cet hôpital est obtenu grâce à vous et pour vous la population de Sédhiou », a lancé Sadio Mané, fier de contribuer au développement de son terroir.

L’enfant de la région, fils du défunt imam du village, compte accompagner Bambaly dans son développement économique et social. Dans ses projets futurs, il envisage d’ériger un bureau de poste et une station d’essence dans la localité.

Ces nombreuses actions lui ont valu d’être reçu par le Président Macky Sall le 10 juin dernier. Le chef de l’Etat a profité de l’occasion pour lui témoigner la « reconnaissance » de la République.

Economie, environnement et tourisme au menu des quotidiens marocains

L’amélioration des prestations offertes aux MRE, les enjeux du nouveau modèle de développement, la gestion proactive des sources de pollution des eaux de baignade et la promotion du tourisme national sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que le dispositif exceptionnel pour faciliter le retour des MRE et leur offrir des conditions et formules d’hébergement a rapidement fait des émules, notant que les pouvoirs publics, l’administration et les organismes d’accompagnement du secteur, notamment l’Office national marocain du tourisme et le ministère du tourisme, ont jusque-là pleinement rempli leur mission.

Maintenant, il appartient aux opérateurs eux-mêmes, et à eux seuls, de réussir ou non, et ce en faisant preuve de volontarisme, voire d’agressivité pour refidéliser leur clientèle qu’elle soit marocaine ou étrangère, souligne le quotidien, appelant à faire plus au niveau de la qualité de service et de la diversité des prestations.

Un touriste ne cherche plus seulement une prestation hôtelière sèche mais d’abord et surtout une expérience de voyage, fait-il savoir, ajoutant que c’est aux opérateurs de faire preuve de créativité car cela ne relève ni de l’administration ni des pouvoirs publics.

Abordant le nouveau modèle de développement (NMD), +L’Économiste+ souligne que l’économique est en première ligne dans le projet de transformation du pays, notant que la pandémie a sans doute décuplé l’urgence en resoulignant dans la foulée de nombreux dysfonctionnements et appelant à un sursaut.

Au-delà des déterminants micro ou macro, de leur caractère structurel ou conjoncturel, la crise du modèle de développement est aussi une crise de transversalité des enjeux, explique le journal, soutenant que « ceux-ci interrogent avant tout le rôle des institutions dans un indispensable effort de coordination ».

« Sans cela, impossible de réduire ces coûts de transactions qui font grincer la machine tout entière et sur lesquels le rapport sur le NMD prend bien soin de s’arrêter », observe-t-il.

+Al Bayane+ se fait l’écho du rapport sur la qualité des eaux de baignade des plages marocaines pour 2021 qui recommande que la mise en place de mesures de gestion proactive des sources de pollution des eaux de baignade s’avère nécessaire pour maintenir et améliorer leur qualité.

Le rapport souligne la nécessité de mettre en œuvre une série de mesures de gestion pour faire face aux profils de vulnérabilité des eaux de baignade. Il s’agit notamment de l’élimination des sources d’écoulement des eaux en temps sec, au niveau des exutoires des eaux pluviales débouchant à proximité des plages, et de la prévention des risques de pollution en cas de crues, indique le document.

+Al Ahdath Al Maghribia+ se réjouit de la bonne nouvelle qui est finalement tombée ce week-end. Les résidents marocains devraient également bénéficier des remises exceptionnelles proposées par les transporteurs et les hôteliers aux MRE à l’occasion de la saison estivale qui démarre la semaine prochaine.

La publication revient sur la décision annoncée par la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH) de généraliser la remise exceptionnelle annoncée précédemment au profit des MRE qui souhaitent passer leurs vacances au Maroc.

Selon le quotidien, ce sont désormais l’ensemble des Marocains qui pourront en bénéficier, à condition que le séjour soit réservé pour une période ne dépassant pas le 30 septembre prochain. Plusieurs grands opérateurs hôteliers ont déjà adhéré à cette initiative qui devrait être généralisée à l’ensemble des établissements du Maroc.

La même source explique que les opérateurs touristiques s’activant dans divers domaines, comme le transport touristique, les agences de voyages et les agences de location de voitures, devraient également adhérer à cette campagne de séduction lancée par les professionnels de l’hébergement.

Côte d’Ivoire: les 12 nouveaux districts autonomes seront « improductifs », juge le Pdci

Le parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), ex-allié au pouvoir, juge la création des 12 nouveaux districts autonomes comme de nouvelles charges « exorbitantes et improductives », dans une déclaration.

« Quelles nouvelles charges encore exorbitantes et improductives va-t-on, une fois de plus, infliger au contribuable avec cette juxtaposition injustifiée de missions décentralisées ? », s’interroge le Pdci dans une déclaration transmise à APA.

Le Pdci estime que la création des districts autonomes avec à leur tête des ministres-gouverneurs intervient « pendant que l’État a déjà d’énormes difficultés à faire face aux charges de fonctionnement et d’investissement des nombreuses structures existantes que sont les Conseils régionaux et les mairies.

« Visiblement, ces nominations ne répondent pas à un souci de performance du service de proximité de l’État aux populations mais plutôt à une volonté manifeste de servir des intérêts d’amis et des calculs politiques partisans inavoués », martèle le parti.

Le Pdci « constate avec regret cette situation et la dénonce vigoureusement », indique la note qui mentionne que depuis le mois d’avril dernier, le pays connait une « inquiétante crise énergétique » et une inflation des prix de certaines denrées alimentaires et des produits de consommation qui frôlent une augmentation de plus de 50%. 

Pour le Pdci les espaces géographiques concernés par ces nouvelles nominations disposent déjà de Conseils régionaux contrairement aux districts autonomes de Yamoussoukro et d’Abidjan, dénonçant une « pléthore d’institutions décentralisées ».

En lieu et place d’un traitement d’urgence des questions touchant à l’amélioration du bien- être des Ivoiriens, « le chef de l’État a fait malheureusement le choix de la nomination à des postes de ministres-gouverneurs de personnalités récemment sorties de son gouvernement », s’insurge le Pdci.

Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a créé par décret le 9 juin 2021 douze nouveaux Districts autonomes en plus de ceux d’Abidjan et de Yamoussoukro et procédé à la signature d’un décret de nomination des ministres-gouverneurs des districts autonomes.

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement des activités politiques du président de la République.De retour du Fouta (Nord) où il a passé une semaine, Macky Sall a fait halte à Linguère et Dahra Djolof (Centre). Selon L’AS, « une marée humaine » a accueilli le chef de l’Etat.

Le Quotidien signale que le président « retrouve son Aly (Ngouille Ndiaye) ». A en croire ce journal, le passage du locataire du palais dans le fief de l’ancien ministre de l’Intérieur scelle « leurs retrouvailles publiques ».

Seydou Guèye, Coordonnateur de la Communication de la Présidence de la République, tire dans Le Soleil un bilan de la tournée économique de son leader : « C’est un vrai succès au regard de l’accueil enthousiaste et populaire. (…) Cela illustre de façon éloquente la méthode de gouvernance du président faite d’écoute, de proximité et de solutions face aux demandes multiformes et (aux) préoccupations prioritaires de nos compatriotes ».

Poursuivant dans le quotidien national, M. Guèye indique que « résumer cette tournée à la politique est un aveu d’impuissance » car elle a surtout été « très riche en contenu social, infrastructurel et économique ».

De son côté, WalfQuotidien soutient que la mouvance présidentielle répond à l’opposition par « l’argument de la force ». Selon ce journal, Ousmane Sonko, le chef de file des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition), a récemment invité les Sénégalais à « appliquer la loi du Talion » face aux attaques de nervis qui seraient recrutés par les gouvernants.  

Analysant cette réaction, le journaliste Ibrahima Bakhoum déclare que la violence n’a tout simplement pas sa place dans une démocratie. Dans Vox Populi, Alioune Tine, fondateur du think-tank Afrikajom Center, estime que « dans un pays où (il y a) du pétrole et du gaz, il ne faut pas jouer avec les allumettes ». De l’avis de ce défenseur des droits de l’Homme, rapporte ce quotidien, il faut dissoudre toutes les milices politiques.

Sur un tout autre sujet, L’Observateur annonce que l’hôtel « La Pierre de Lisse », localisé à Popenguine (76 kilomètres au Sud-Est de Dakar), a subi un braquage vendredi dernier. Ce quotidien précise que « vers 3 heures du matin », une dizaine de malfaiteurs, armés de machettes, sont passés par la mer pour pénétrer dans le réceptif hôtelier avant de dépouiller les occupants.

Cela fait dire à Libération que les clients ont vécu une « nuit de terreur ». Après leur coup, les bandits ont pris la poudre d’escampette avec un véhicule volé dans l’hôtel. Il a finalement été retrouvé à Saly Portudal, une station balnéaire distante d’environ 30 kilomètres.    

En sport, Record se fait l’écho de l’inauguration, dimanche dernier, de l’Hôpital de Bambaly construit par Sadio Mané. Originaire de ce village de la Casamance (Sud), l’international sénégalais a réitéré lors de cette cérémonie son engagement à servir sa communauté : « Je vais essayer de tout faire pour (vous) rendre heureux. Rien n’est à exclure ».

Stades, pour sa part, fait remarquer qu’on se dirige vers « un duel Mady (Touré) – Augustin (Senghor) » lors de l’Assemblée Générale de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). En effet, le journal d’informations sportives informe que le président de l’Académie Génération Foot défie le président sortant qui n’a pas encore officialisé sa candidature à l’élection prévue « le 7 août 2021 ».

Inondations dans des quartiers d’Abidjan après de fortes pluies

Des inondations étaient observées dimanche dans plusieurs quartiers d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, à la suite de fortes pluies.

Des inondations étaient signalées dans les quartiers de 9 Kilo Riviera Palmeraie et Rosier programme, à Cocody, une cité huppée dans l’Est d’Abidjan. Les eaux avaient obstrué les voies qui étaient difficiles d’accès. 

Le pays, cette année, a connu une longue saison sèche. La saison pluvieuse qui s’annonce, pourrait encore entraîner des dégâts, car des populations demeurent encore dans des zones à risques, notamment dans les talwegs, les bassins d’orage et les flancs de collines. 

Des inondations et des glissements de terrains ont fait 18 morts en juin 2018 à Abidjan, ce qui a amené le gouvernement à engager la destruction des constructions réalisées sur les bassins d’orage de drainage.

Hinneh, un référent des écoles confessionnelles islamiques en Côte d’Ivoire

Les autorités ivoiriennes de l’éducation nationale ont trouvé, «un référent » et « un modèle» pour l’intégration des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel.

Ce «référent et modèle» est le Groupe scolaire confessionnel islamique Hinneh, situé à Abobo Biabou, dans le nord de la capitale économique ivoirienne, doté d’infrastructures modernes sur plusieurs hectares à la hauteur de ses ambitions.

Le Groupe scolaire Hinneh est « pour nous un référent, un modèle dans la mesure où le président de la République se soucie de l’intégration des structures islamiques dans l’éducation formelle », a déclaré la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Prof Mariatou Koné qui a présidé, samedi, la cérémonie de proclamation des résultats de fin d’année et de récompense des meilleurs élèves de cet établissement.

 « Le Groupe scolaire Hinneh via le COSIM (Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire) nous donne l’exemple. Nous encourageons l’ensemble des guides religieux sur l’ensemble du territoire à suivre cet exemple », a-t-elle ajouté à l’issue d’une visite guidée des locaux du Groupe scolaire.

« Je voudrais féliciter et encourager les initiateurs de ce groupe scolaire qui est dans la dynamique de ce que nous souhaitons pour les écoles confessionnelles islamiques.», a poursuivi Mariatou Koné, insistant que « l’école ivoirienne doit être une école inclusive, de qualité, d’excellence, de mérite et d’équité ».

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation a par ailleurs  invité les élèves des écoles confessionnelles islamiques au travail pour être du nombre des meilleurs élèves et des meilleurs citoyens de ce pays, à l’instar de ceux des autres établissements du système éducatif.

Auparavant, le président du COSIM, Cheick Aïma Ousmane Diakité a invité les musulmans à investir dans le domaine de l’éducation. « Je voudrais demander à madame la ministre de continuer l’intégration des écoles medersa dans le système éducatif formel », a dit l’Imam Ousmane Diakité.

Ouvert en octobre 2018, le Groupe scolaire Hinneh compte à ce jour 833 élèves encadrés par 32 enseignants, selon son directeur Moussa Sangaré. Il s’agit de 88 à la maternelle, 247 au primaire et 500 au collège.

« Votre avènement à la tête de ce ministère suscite de l’espoir » a dit M. Sangaré, s’adressant à la ministre Mariatou Koné, promettant que le Groupe scolaire Hinneh est prêt à être un « centre d’incubateur » pour les réformes qu’elle initiera.

Une table ronde a été organisée, le vendredi 18 juin 2021 à Abidjan, en vue de mobiliser plus de 27 milliards FCFA pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel en Côte d’Ivoire.

Organisée par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, en partenariat avec l’UNICEF et l’Union européenne, cette table ronde vise à mobiliser plus de 27 milliards de FCFA (55 millions de dollars) pour appuyer le gouvernement ivoirien dans la mise en oeuvre de cette stratégie nationale.

La Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques dans le système éducatif formel est une réponse de l’Etat de Côte d’Ivoire à la problématique de 1,6 million d’enfants et d’adolescents hors du système scolaire.

Cette réponse cible d’ici 2025, 330 000 enfants issus d’environ 3000 structures islamiques d’éducation non reconnues par l’Etat, rapporte l’UNICEF selon qui la Côte d’Ivoire s’est fixée l’objectif ambitieux de compter parmi les pays ayant atteint l’émergence à l’horizon 2025 dans le cadre de son Plan national de développement 2021-2025.

L’intégration de ces enfants dans le système formel contribuera fortement à l’atteinte de l’objectif de scolarisation universel de la Côte d’Ivoire qui vise la scolarisation de tous les enfants de 6 à 16 ans, à l’horizon 2025.

La stratégie soumise dans le Programme d’investissement public (PIP) du Gouvernement sera mise en œuvre jusqu’en 2025 pour un coût estimé à environ 31 545 000 000 FCFA dont 16,2 milliards FCFA sur ressources propres de la Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a assisté, dimanche, à une messe d’action de grâce à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau.

Ce déplacement de M. Gbagbo à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau, intervient quatre jours après  son retour en Côte d’Ivoire.

Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, Laurent Gbagbo est arrivé le jeudi  17 juin 2021 à Abidjan  où il a été accueilli par des proches et une foule en liesse.

« Je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part, moi, je suis de la Côte d’Ivoire, mais j’ai appris en prison que je suis d’Afrique », a déclaré Gbagbo, devant des centaines de partisans peu après son arrivée jeudi à Abidjan.

« Toute l’Afrique m’a soutenu,  aussi bien les peuples que la plupart des chefs d’Etat. Les chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir », avait-il dit, saluant particulièrement la mobilisation des Camerounais.

Il avait ajouté être arrivé dans son pays « avec les larmes aux yeux », puisqu’il n’était pas là quand sa mère l’a quitté pour l’au-delà, relatant qu’après son arrestation, elle a fui au Ghana, avant de revenir en Côte d’Ivoire pousser son dernier souffle « quand elle a su que sa fin était proche ».

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021. M. Blé Goudé, lui, effectue actuellement des démarches administratives pour l’obtention de documents avant son retour. 

L’Oriental Fashion Show défie la Covid-19 et promeut l’industrie touristique au Maroc

Par Hicham Alaoui — Nul ne conteste que la 37ème édition de l’Oriental Fashion Show (OFS) qui se tient à Marrakech (18-19 juin) est exceptionnelle de par le contexte de son organisation marqué par les mesures sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19 mais aussi par la nécessité d’une relance touristique que le Maroc aspire de ses vœux pour faire face aux conséquences engendrées par la crise sanitaire.Une ambition que la fondatrice de l’événement, Mme Hind Joudar anime avec pour objectif de contribuer à la promotion de la culture et du patrimoine marocain ainsi que de l’activité touristique.

Certes, la pandémie planétaire de la Covid-19 est bien plus qu’une crise sanitaire, elle est aussi une crise socioéconomique sans précédent, mettant à rude épreuve chacun des pays qu’elle affecte avec des impacts sociaux, économiques et politiques dévastateurs qui laisseront de profondes cicatrices. Dans ce contexte, les secteurs touristique et de l’artisanat au Maroc sont frappés de plein fouet par cette crise, mais le gouvernement tente de redresser la barre et de relancer ces secteurs très porteurs pour l’économie nationale.

« Nous sommes parfaitement solidaires avec la culture, le tourisme et l’artisanat au Maroc », a-t-elle affirmé dans une interview avec APA, en marge de la conférence de presse, samedi à Marrakech, destinée à présenter le programme et les invités de marque de l’Oriental Fashion Show (OFS).

« Depuis plus de 15 ans, on travaille pour promouvoir la culture marocaine à l’étranger et les métiers de l’art marocain, qui ont rayonné dans le monde entier. On est très fier que le Maroc dispose du secret des artisans », a souligné cette réelle ambassadrice de la mode orientale, se disant très « contente » d’avoir participé à son niveau à la dynamique économique enclenchée ces derniers mois au Maroc.

Selon elle, la 37ème édition de l’OFS a la particularité de se tenir dans un contexte post-Covid-19 notamment avec une gestion « excellente » des autorités marocaines de cette crise et l’initiative royale visant à faciliter le retour au pays des Marocains Résidant à l’Etranger (MRE) dans les meilleures conditions.

« Je tiens à remercier SM le Roi d’avoir pris des mesures exceptionnelles pour des situations exceptionnelles. Je pense que la sagesse et clairvoyance royales nous a permis de venir dans des conditions meilleures », s’est réjouie Mme Joudar qui déploie un énorme travail pour que sa culture d’origine brille de mille feux dans le monde.

Revenant sur l’édition de cette année de l’OFS, Mme Joudar a souligné qu’elle est placée sous le signe de la valorisation du patrimoine touristique marocain, ajoutant que l’Oriental Fashion Show entend bien perpétuer son événement et honorer ses fidèles stylistes qui, en dépit de cette période difficile, n’ont cessé de créer et innover.

L’OFS n’ayant pas été épargné par la Covid-19 qui a emporté un membre important de son organisation, cette édition sera donc marquée par un hommage posthume à la mémoire de Mohamed Al Sagheer.

Parmi la délégation égyptienne, on compte le grand designer Hany El Behairy ainsi que les célèbres actrices Laila Eloui Elham Shahin et Samira Said qui témoignent de la grandeur de cet homme extraordinaire.

D’autres invités de marque tels que les acteurs et des célébrités marocaines Dounia Boutazoute, Mansour Badri, Camélia Rak, Rababe Gouyd, ainsi que Driss Roukhe viennent renforcer la notoriété de l’événement et découvrir par la même occasion la beauté de la ville ocre sous le signe de l’élégance et du raffinement.

Interrogée sur les perspectives futures de s’ouvrir sur l’Afrique, Mme Joudar a affirmé que l’Afrique est un élément incontournable et très important pour l’OFS. « Il y a des tissus qui n’existent qu’en Afrique et le savoir-faire africain est connu dans le monde. Le tissu africain traditionnel notamment le Wax est reconnaissable entre tous par ses motifs spécifiques mais surtout ses couleurs très vives. Son empire n’a pas de frontières, son emprise pas de limites, bien conquis le continent qu’il en a même colonisé les esprits, devenant un symbole revendiqué de l’Afrique, et une part imposée de son identité », a-t-elle dit.

Et de confier que les organisateurs de l’OFS envisagent de tenir une édition de cet événement soit au Sénégal ou en Côte d’Ivoire. « On souhaite le faire et dans les meilleures conditions qui soient ».

Basé à Paris, cet événement sillonne le monde et les hauts lieux de la mode à fort potentiel médiatique : Paris, Londres, Doha, Koweït, Marrakech, Moscou, Istanbul, Almaty (Kazakhstan), Samarcande (Ouzbékistan), Istanbul… Plus qu’un défilé de mode, l’OFS est devenu au fil des ans une véritable tribune artistique, un dialogue culturel entre l’Orient et l’Occident.

Depuis 15 ans, l’OFS organise des défilés de grande envergure dans les plus belles capitales du monde. Considéré comme un leader dans la mode orientale et incubateur de talents au-delà des frontières, cette manifestation a pu promouvoir, à travers ses nombreuses productions, plus de 100 stylistes de 50 nationalités différentes, parmi eux de nombreux Marocains qui ont pu se faire un nom sur la scène de la mode mondiale.

Côte d’Ivoire: les 1ères journées économiques de San-Pedro s’ouvrent jeudi

La première édition des Journées économiques de San-Pedro (Sud-Ouest) s’ouvre le jeudi prochain sous le thème : «Quelle synergie entre l’administration publique et le secteur privé pour la valorisation du potentiel économique local ».

Organisées par la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI CI), en partenariat avec le Comité de concertation Etat secteur privé (CCESP), ces journées visent à créer les meilleures conditions pour l’épanouissement du secteur privé local et le développement économique et social de la région.

Ces journées sont placées sous le patronage  de M. Adama Coulibaly, ministre de l’économie et des finances, Président du comité technique de concertation (CTC).

Selon une note d’information, en marge de ces journées prévues sur deux jours, se tiendra la première réunion statutaire  du Comité local  de concertation  Etat /secteur privé (CLCESP) de San-Pedro.

Cette première réunion statutaire, qui verra la participation des directeurs régionaux des administrations publiques et les représentants des faitières du secteur privé,  est une étape importante dans la consolidation des bases de la plateforme locale du dialogue public privé et sera l’occasion pour les parties prenantes de s’accorder sur une feuille de route commune pour l’animation des organes dudit Comité.

Par ailleurs, l’équipe du secrétariat exécutif du CCESP aura des « Focus Group» avec les opérateurs de l’agro-industrie, et des audiences avec les autorités de San-Pédro, la deuxième ville portuaire ivoirienne.

Le processus de déploiement de la plateforme locale de concertation Etat-secteur privé  de San-Pedro a démarré en 2019 avec les premières missions du secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat- secteur privé, qui ont abouti à la validation d’un cadre opérationnel.

Cette mission de consolidation des acquis du CLCESP de San-Pédro se fera avec l’appui  du Projet d’Infrastructures pour le développement  urbain et la compétitivité des agglomérations secondaires (PIDUCAS).

 Initié en juin 2017 avec  un financement conjoint de la Banque Mondiale et de l’Etat de Côte d’Ivoire, le PIDUCAS vise à  créer des conditions de compétitivité dans les villes secondaires ciblées, notamment Bouaké et San-Pédro  pour les développer et les rendre plus attrayantes afin de soutenir les investissements, la croissance et réduire la pauvreté dans le pays.

Le groupe Magic System sort un nouvel opus intitulé « Envolée Zougloutique »

Le groupe ivoirien Magic System a présenté vendredi à Abidjan son nouvel album intitulé « Envolée Zougloutique », comprenant 12 titres et qui sortira sur le marché le 21 juin 2021.

« Nous avons voulu tout simplement faire quelque chose qui nous rappelle un peu les souvenirs d’Anoumabo (un quartier de Marcory, dans le Sud d’Abidjan où est issu Magic System) et puis donner un album au public zouglou », a dit A’Salfo, lead du quatuor musical ivoirien.

Devant un parterre de personnalités et de professionnels de médias, A’Salfo a présenté lors d’une « listening party » à la Fondation Magic System, le nouvel opus conçu « avec d’autres styles musicaux vus ailleurs » mais qui « ne s’est jamais éloigné du Zouglou », un rythme musical ivoirien. 

« Ce que vous avez entendu, c’est du pur zouglou », a soutenu A’Salfo, indiquant que Dj Mix Premier, artiste ivoirien du « Coupé décalé » a souhaité faire un featuring afin d’être sur l’album de Magic System, « chose que nous n’avons pas refusé ». 

« Il fait du Coupé décalé qui est un dérivé du Zouglou, il était bien de travailler avec lui », a ajouté A’Salfo pour qui « c’est le Zouglou décalé qui gagne ». Et dans cet élan des talents locaux ont été associées à la production de l’album, entre autre le jeune arrangeur Bobi Solo. 

Selon A’Salfo, cet album traite entre autres, de thèmes tels l’éducation avec le titre « Petit Hamza », l’environnement, l’employabilité des jeunes, l’immigration clandestine et comprend des « chansons hommages à nos illustres disparus ».

Le groupe a voulu « lancer un message d’espoir à l’endroit de la jeunesse et de prise de conscience surtout relatif à la protection de l’environnement », a noté A’Salfo, soulignant qu’un message est aussi adressé pour la défense de la cause des planteurs.

« Cet album est africain de par son contenu », a-t -il assuré, mentionnant qu’un contrat a été signé pour une distribution mondiale ainsi qu' »une tournée africaine qui va les amener dans 14 pays sur le continent pour pouvoir communier avec tous leurs fans ».

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a dit « bravo » au quatuor musical ivoirien, faisant observer que les sujets comme l’emploi des jeunes, la défense d’un revenu décent aux planteurs de cacao sont d’appoint.

Le directeur général du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida), Karim Ouattara, a déclaré qu’ « une oeuvre de cette envergure ne peut pas se perdre dans la nature, donc le Burida fera tout pour recouvrer tous les droits liés à l’exploitation de cette œuvre ».

M. Karim Ouattara a ensuite « salué l’effort qui est fait », citant le directeur de Cabinet du ministère ivoirien de la Culture, de l’industrie des arts et du spectacle, qu' »il n’y a pas de mots pour qualifier ce travail. La Côte d’Ivoire saura retenir ces paroles pour faire avancer les choses pour la jeunesse et pour les planteurs ». 

Le directeur de Cabinet du ministère ivoirien de la Culture, de l’industrie des arts et du spectacle, Florent Galaty, s’est félicité de la production de cet album, qui en très peu de temps, a fait voyager l’auditoire avec des « thématiques suffisamment enlevées ».

« Le problème de l’employabilité des jeunes et la question de l’amélioration des conditions de vie des paysans, le retour et la gratitude à Anoumabo, permettent de savoir toute la culture que vous avez de notre terroir », a-t-il poursuivi.

« En réalité, vous n’êtes plus des artistes, vous n’êtes plus des musiciens, vous êtes des trésors humains vivants. Ce que vous proposez sur le marché,  ce n’est pas un album, ce n’est pas un opus, mais c’est une communion qui guérit l’âme », a déclaré M. Galaty.

Cela devrait, pour lui, permettra aux Ivoiriens et aux mélomanes de « renouer avec la paix ». Car, la force de l’art, c’est de faire des hommes des êtres vivants sensibles à la bonne cause immatérielle. 

Cet opus de 12 titres signe le retour des « Magiciens » sur la scène artistique après quatre ans d’absence sera disponible sur le marché lundi avec une première vaque de 10 000 exemplaires de CD  (Compact Disc).

Le Maroc appelle à asseoir des mécanismes de financement agiles, prévisibles et adaptés aux besoins spécifiques des PMA

Le ministre marocain des Affaires étrangères a appelé, vendredi, à asseoir des mécanismes de financement agiles, prévisibles et adaptés aux besoins spécifiques des pays les moins avancés (PMA), précisant que la relance économique en dépend, d’autant plus que la pandémie a aggravé le spectre du surendettement dans de nombreux PMA.Intervenant lors du débat de Haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies de l’ECOSOC sur les PMA, le ministre a estimé qu’il est primordial d’assurer aux pays sortant de la liste des PMA une transition sûre et sans heurts, soutenant que le reclassement ne donne malheureusement pas d’assurance contre les vulnérabilités – notamment exogènes – qui peuvent heurter les économies des PMA.

Il est, donc, essentiel de prévoir des solutions innovantes et solidaires pour permettre à ces pays d’inscrire leur transition dans la durée, a-t-il insisté.

Le ministre a, en outre, appelle la communauté internationale à concevoir un paquet de mesures, ciblées et spécifiques, autour de 4 priorités dont l’urgence de garantir aux PMA un accès abordable et équitable aux vaccins, afin que la relance économique post-Covid ne soit pas plus laborieuse qu’elle ne l’est déjà.

Parmi ces priorités, le ministre a cité aussi les Objectifs de Développement Durable (ODD) qui devraient être au centre de la coopération internationale, soulignant la nécessité d’aider les PMA à renforcer leurs systèmes de santé et à promouvoir un développement durable et inclusif.

Par ailleurs, il a noté que la coopération solidaire du Maroc avec les PMA est structurée par des conventions bilatérales ou triangulaires dans divers domaines, telles que l’agriculture, la pêche, la santé, l’eau potable et l’énergie, expliquant qu’elle se traduit par une coopération pratique et un partage de l’expertise marocaine à travers l’assistance technique.

Cette coopération est, en outre, portée par plusieurs initiatives concrètes, dont notamment l’annulation de la dette de pays africains les moins avancés, l’accès au marché marocain des produits de certains PMA d’Afrique sans droits de douane, l’octroi de bourses d’étude, la réalisation de projets d’infrastructures notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’eau et la mise en place d’une politique migratoire ayant permis de régulariser la situation d’environ 50.000 ressortissants de pays africains frères, depuis 2014, a poursuivi M. Bourita.

Cette coopération solidaire se déploie, aussi, à travers les initiatives régionales et internationales du Maroc en matière de changement climatique, a dit le ministre, citant à titre d’exemple l’opérationnalisation des trois Commissions sur le climat, lancées à l’occasion du Sommet africain de l’action, organisé par le Maroc en 2016, en marge de la COP-22 et l’Initiative « Triple A » pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine.

Il a aussi cité l’Initiative « Triple S » pour promouvoir la Soutenabilité, la Stabilité et la Sécurité en Afrique et l’Initiative d’accès universel à l’énergie durable et du Hub climatique pour la Jeunesse Africaine, lancés à l’occasion du Sommet de l’action climat de 2019.

C’est avec cette vision plurielle, solidaire et dynamique que le Maroc œuvre, inlassablement, pour mettre à contribution son expérience et son savoir-faire pour la promotion de la coopération avec les PMA, a-t-il souligné, assurant que le Royaume poursuivra son action à travers un engagement à rester dans la lignée de la stratégie de coopération et de partenariat avec les PMA, notamment dans le cadre du nouveau processus de Doha, qui promet une action solidaire et concrète pour la réalisation d’un développement durable pour tous les pays les moins avancés.

Le Maroc est élu pour la première fois meilleur émetteur africain sur le marché financier international pour l’année 2021

Après avoir occupé la seconde place en 2020 dans le classement de Global capital, le Maroc est élu pour la première fois meilleur émetteur africain sur le marché financier international pour l’année 2021, indique vendredi un communiqué du ministère de l’Economie et des finances.Le Maroc a décroché trois distinctions dans le classement « Global Capital Bonds Awards 2021 » : meilleur émetteur des obligations à l’international en Afrique, 2ème meilleur émetteur dans la catégorie « Marchés émergents » et meilleur responsable du marché financier international dans la région Afrique.

Global Capital, société basée à Londres, jouit d’une réputation internationale, notamment pour l’analyse des transactions financières sur les marchés financiers internationaux. Elle procède à des classements annuels, sur la base de sondages de marché, des différents acteurs selon leurs secteurs d’activités leur permettant ainsi de suivre leurs performances par rapport à leurs pairs.

Ces distinctions consacrent la réussite remarquable de l’emprunt obligataire émis par le Maroc le 8 décembre 2020 et qui a marqué le retour de notre pays sur le compartiment du dollar après une absence de 7 ans, rappelle le ministère.

Cette émission, qui avait porté sur un volume de 3 milliards de dollars, avait connu un franc succès auprès des investisseurs internationaux avec un livre d’ordre qui a dépassé les 13,5 milliards de dollars enregistrant ainsi un taux de sursouscription de plus de 4 fois, ce qui a permis de sortir avec des conditions de financement très favorables.

Ce couronnement témoigne aussi de la confiance de la communauté des investisseurs internationaux en notre pays et des atouts dont il dispose. Ces atouts avaient été mis en exergue dans le cadre du NetRoadshow mené auprès de cette communauté d’investisseurs par le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration avec la participation de responsables de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures, se réjouit le communiqué.

Via ce NetRoadshow, ont ainsi été mises en lumière la stabilité politique dont jouit le Royaume, la résilience de son cadre macroéconomique ainsi que la portée des réformes. Ce NetRoadshow a constitué également l’occasion pour les investisseurs de s’enquérir des mesures économiques et sociales prises par notre pays pour limiter l’impact des effets de la crise sanitaire de la Covid-19 et impulser la relance de l’économie marocaine, fait savoir la même source.

Sénégal: Sonko et Macky à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, sont revenus sur la sortie de l’opposant Ousmane Sonko et la suite de la tournée économique de Macky Sall.Charge contre le pouvoir, « Sonko appelle à la loi du talion » titre Vox Populi. Face aux attaques de nervis sur des Sénégalais lors de la tournée économique du Président Macky Sall, l’opposant et leader du PASTEF-Les Patriotes assume la responsabilité « d’appeler à la riposte ».

Pour Le Quotidien, « Ousmane Sonko bande les muscles » face à la présence de gros bras dans la sécurité présidentielle. A ses partisans et sympathisants, il confia: « quiconque vous attaque, vous répliquez ». Pendant ce temps ajoute le journal, la société civile interpelle Macky Sall sur le recrutement de nervis. 

Recours à des nervis, changement à la tête des forces de sécurité, « Sonko flaire la stratégie du chaos » lance Walf Quotidien. 

Dans L’Observateur , l’opposant prévient qu’on se dirige vers trois années difficiles d’ici à 2024 parce que les Sénégalais ont commis l’erreur d’élire un homme qui s’appelle Macky Sall en 2012.

Cette violence perpétrée par des nervis lors de la tournée de Macky Sall, appelle à une «levée générale de boucliers » selon Sud Quotidien. « Ousmane Sonko accuse Macky Sall et appelle à l’auto-défense » note le journal. La société civile sonne l’alerte et prône l’interdiction de milices ajoute la parution.

Alors que sa tournée économique touche à sa fin à Matam, Macky Sall a affiché sa « fierté » dans Le Soleil face à ses réalisations dans cette région. « Comment les Promovilles ont changé le visage de Matam » s’extasie le quotidien national, qui  informe que le chaîne régionale RTS5 Matam a lancé ses programmes avec comme premier invité le Président Macky Sall.

Dans Vox Populi, le président de la République bombe le torse face à l’accueil populaire dans le nord du pays et soutient que cette visite économique a été  une « réussite à tous points de vue ».

Sud Quotidien y voit une campagne de séduction sans fin. « Macky drague Matam » écrit le journal, qui indique que le Président a vanté ses nombreuses réalisations avant de saluer l’accueil populaire dans cette région. 

L’Observateur revient sur la grosse colère de Macky Sall lors de son passage à Kanel. Le journal informe que le Chef de l’Etat a brocardé les responsables locaux lancés dans une bataille de positionnement en vue des Locales. « Les décisions seront prises sur la base de la connaissance exacte que j’ai de chaque localité » a martelé le patron de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY).

En sport, Stades revient sur les chocs du jour à l’Euro. « Quatre géants et trois chocs ce samedi » titre le journal, qui rappelle qu’à côté de France vs Hongrie, on aura un alléchant Portugal vs Allemagne et Espagne vs Pologne. 
Record pour sa part, met en vedette le « sulfureux » Portugal vs Allemagne et prévient la France face au piège « hongrois ».

Vivrier: la BM et la Côte d’Ivoire signent un accord de 125 milliards FCFA

La Banque mondiale et le gouvernement ivoirien ont signé, vendredi, un accord de financement pour soutenir un projet de développement du secteur vivrier et la création de milliers d’emplois en milieu rural en Côte d’Ivoire.

D’un montant total de 250 millions de dollars des Fonds IDA (Association internationale de développement), soit 125 milliards FCFA, le Projet de développement des chaînes de valeur vivrières (PDC2V) vise d’une part, à lever les contraintes majeures à la croissance du secteur agro-alimentaire et d’autre part, à stimuler le développement de chaînes de valeurs vivrières plus inclusives, résilientes et compétitives, explique la Banque mondiale dans un communiqué transmis à APA.

Le PDC2V offrira de réelles opportunités de partenariats privés entre les acteurs des chaînes de valeur ciblées, notamment le manioc, l’horticulture, l’aquaculture, etc. et renforcera ainsi les investissements pour améliorer et moderniser les segments les plus faibles du secteur.

Pour cela, il devrait contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires du secteur agroalimentaire et à une meilleure coordination des chaînes de valeur vivrières par la structuration de leurs acteurs, tout en facilitant leur accès aux technologies modernes adaptées aux besoins des agriculteurs et des entrepreneurs agricoles, aux marchés, et leur résilience au changement climatique.

« Selon des prévisions scientifiques, avec l’urbanisation croissante en Afrique, un agriculteur devra nourrir au moins deux consommateurs non agricoles d’ici 2030 et probablement plus de quatre en 2050. Parallèlement, les contraintes foncières et les problèmes climatiques vont augmenter. », a déclaré Coralie Gevers, Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Benin, la Guinée et le Togo.

« Avec ce financement, la Banque mondiale vient soutenir les efforts envisagés par les autorités ivoiriennes en vue de relever ces défis importants, à travers notamment l’augmentation des investissements dans la recherche agricole, la commercialisation et la transformation agro-industrielle pour stimuler le développement d’un secteur agroalimentaire compétitif et inclusif », a-t-elle ajouté.

Aux côtés de la Banque mondiale, la Société financière internationale (IFC) jouera un rôle clé dans l’engagement du secteur privé à travers l’amélioration du climat des affaires et la promotion de l’investissement privé dans le secteur agro-alimentaire en Côte d’Ivoire.

Et permettre ainsi au PDC2V d’appuyer environ 600 000 petits exploitants agricoles, dont la moitié seront des femmes, 150 PME et au moins 400 microentreprises impliquées dans la production, la commercialisation et la transformation de produits agro-alimentaires.

Enfin, le projet favorisera l’accès au financement des PME et petits exploitants agricoles à travers la mise en place d’un instrument de fonds à coûts partagés et la création d’un guichet agricole auprès du Fonds de Garantie des PME (FGPME), dédié aux opérateurs désireux d’investir dans le secteur agro-alimentaire.

 Il soutiendra la formation spécifique des femmes leaders d’organisations de producteurs pour favoriser leur inclusion dans la prise de décision, l’accès au financement ainsi que leur autonomisation économique et sociale.

Structures islamiques d’éducation en Côte d’Ivoire: 27 milliards FCFA à mobiliser

Une table ronde a été organisée, vendredi à Abidjan, en vue de mobiliser plus de 27 milliards FCFA pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel en Côte d’Ivoire.

Organisée par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, en partenariat avec l’UNICEF et l’Union européenne, cette table ronde vise à mobiliser plus de 27 milliards de FCFA (55 millions de dollars) pour appuyer le gouvernement ivoirien dans la mise en oeuvre de cette stratégie nationale.

La Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques dans le système éducatif formel est une réponse de l’Etat de Côte d’Ivoire à la problématique de 1,6 million d’enfants et d’adolescents hors du système scolaire.

Cette réponse cible d’ici 2025, 330 000 enfants issus d’environ 3000 structures islamiques d’éducation non reconnues par l’Etat, rapporte l’UNICEF selon qui la Côte d’Ivoire s’est fixée l’objectif de compter parmi les pays ayant atteint l’émergence à l’horizon 2025 dans le cadre de son Plan national de développement 2021-2025.

« Parmi les instruments d’opérationnalisation de cette politique éducative figure la Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel initiée par le Gouvernement ivoirien et adoptée en 2019. », a rappelé Prof Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

L’intégration de ces enfants dans le système formel contribuera fortement à l’atteinte de l’objectif de scolarisation universel de la Côte Ivoire qui vise la scolarisation de tous les enfants de 6 à 16 ans, à l’horizon 2025.

 « Nous devons nous assurer que tous les enfants, quelques soient leurs conditions, accèdent à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité afin qu’ils puissent développer leur plein potentiel.», a déclaré Marc Vincent, Représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire.

« C’est un droit que nous voulons rendre possible pour tous les enfants de Côte d’Ivoire, y compris ceux qui sont dans les structures islamiques d’éducation non formelle afin qu’ils deviennent des acteurs, comme les autres, du développement de leur pays », a-t-il ajouté.

L’UNICEF et l’UE se sont engagés résolument en faveur de ce processus, mobilisant des fonds (respectivement 1,2 million de dollars et 3, 2 millions d’euros, soit plus de 2,6 milliards de FCFA au total) pour accompagner le gouvernement ivoirien dans la phase de démarrage de cette stratégie nationale.

« Il est essentiel que chaque enfant ait droit à une éducation de qualité pour lui assurer un meilleur avenir. En soutenant la mise en œuvre de la stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation, l’Union européenne entend contribuer au renforcement de la cohésion nationale et à la réduction des inégalités, en ne laissant personne derrière.», a renchéri l’Ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, Jobst von Kirchmann.

La stratégie soumise dans le Programme d’investissement public (PIP) du Gouvernement sera mise en œuvre jusqu’en 2025 pour un coût estimé à environ 31 545 000 000 FCFA dont 16,2 milliards FCFA sur ressources propres de la Côte d’Ivoire.

Sénégal : Berlin soutient la production de vaccins anti-Covid-19

L’Allemagne débloque une enveloppe de 13 milliards de FCfa pour accompagner l’Institut Pasteur de Dakar dans son ambition de produire les premières doses de vaccin contre le coronavirus durant le premier trimestre de 2022.C’est un appui de taille que vient d’obtenir l’Institut Pasteur de Dakar. Le ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, en visite dans la capitale sénégalaise, a annoncé que son pays va débourser 20 millions d’euros, soit 13 milliards de FCfa, pour accompagner l’Institut dans son programme de fabrication de vaccin anti-Covid-19.

A côté de cet appui, Berlin va également inciter les initiatives d’acquisition de vaccins à effectuer leurs achats au Sénégal, une fois le produit disponible, a fait savoir M. Müller. C’est « un package inédit » que l’Allemagne vient d’offrir au Sénégal, s’est félicité le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.

Les deux ministres s’exprimaient après la signature d’un protocole d’accord pour la production de vaccins au Sénégal, tenue jeudi soir à Dakar, en marge d’un forum consacré à l’exploration des pistes de collaboration entre les secteurs privés des deux pays.

« Ce protocole d’accord renforce la coopération dans différents domaines, tels que la lutte contre la pandémie de coronavirus à travers un appui à la production de vaccins anti-Covid-19 et de création d’infrastructures qui permettront à l’Afrique d’être autonome dans l’avenir contre les pandémies. On va travailler très rapidement pour que les ressources soient disponibles pour produire des vaccins moins chers », a assuré Amadou Hott.

Poursuivant, il a indiqué que cet acte « est un signal fort pour les partenaires de l’Institut Pasteur. Ce soutien à un institut de classe mondiale est inédit ».

Au-delà de cette assistance, M. Müller a également annoncé que son pays va débloquer cette année une enveloppe de 85 milliards de FCfa pour soutenir les projets de développement d’infrastructures et la formation professionnelle, les énergies et le changement climatique.

« En 2021, nous prévoyons un accompagnement de 130 millions d’euros (85,15 milliards de FCfa). Nous voulons créer une communauté d’investissements privés entre les deux pays, car les conditions préalables sont réunies », a-t-il dit.

Le Nigeria est-il capable d’imprimer le dalasi gambien ?

La Gambie a récemment demandé l’aide du Nigeria pour imprimer sa monnaie, le dalasi, mais dans quelle mesure le géant économique ouest-africain est-il fiable pour mener à bien cette opération ?Le gouverneur de la Banque centrale de Gambie, Buah Saidy, a sollicité un partenariat avec son homologue nigérian afin de remédier à la grave pénurie de devises et aux autres problèmes de gestion monétaire auxquels son pays est actuellement confronté.

La banque centrale de Gambie dépend de son imprimeur actuel, De La Rue de Londres, pour ses besoins en devises, ce qui, selon M. Saidy, a un coût prohibitif et est non viable à long terme.

Selon lui, cette opération coûte à sa banque environ 70.000 (livres) à chaque fois pour transporter des devises imprimées du Sri Lanka vers la Gambie.

De nombreux billets de banque gambiens sont de qualité douteuse, notamment les nouvelles coupures D20 et D10.

Les problèmes monétaires sont si difficiles à résoudre que les banques gambiennes n’hésitent pas à émettre des billets de banque mous à leurs clients, car elles sont rapidement à court de billets neufs.

Les nouvelles coupures introduites en 2019 ont déjà pris des rides irréversibles à cause de leur surutilisation et de leur mauvaise utilisation par un public gambien peu sensibilisé à la manipulation des billets de banque, en particulier ceux de type fragile, actuellement en circulation.

Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Godwin Emefiele, a promis d’aider la Gambie, mais certains experts ont remarqué un fait gênant.

Malgré l’existence d’un hôtel des monnaies au Nigeria depuis les années 1960, la nation la plus peuplée d’Afrique imprime sa propre monnaie, le naira, à l’étranger depuis des décennies.

Critiquant cette anomalie, le professeur Lanre Olaniyan, économiste nigérian à l’université d’Ibadan, estime que la CBN devrait d’abord mettre de l’ordre dans ses affaires avant de proposer son aide à un autre pays.

Il a déclaré que la capacité de la société Nigeria Security Printing and Minting, longtemps négligée, devrait être augmentée pour imprimer le naira dans le pays, avant de faire des affaires avec ses voisins ouest-africains.

« Je suis conscient du fait que nous imprimons le naira à l’extérieur…La proposition de la Gambie montre que nous avons la capacité d’imprimer notre propre monnaie de manière indépendante et d’économiser des devises étrangères », a-t-il déclaré, cité par la News Agency of Nigeria (NAN).

Selon l’économiste, tout dépendra de la capacité du Nigeria à mener à bien cet accord de frappe de monnaie avec la Gambie, qui servira de lever de rideau à d’autres projets commerciaux de ce type, avec d’autres pays.

« Si nous sommes en mesure d’honorer cette proposition, d’autres pays feront des propositions similaires. C’est une situation de gagnant-gagnant pour le Nigeria et cela devrait nous encourager à gagner des revenus supplémentaires », a-t-il déclaré.

Le gouverneur de la CBN, M. Emefiele, s’est montré très confiant et optimiste quant au fait que le Nigeria tiendra sa promesse d’aider la Gambie à faire face à ses problèmes de devises.

« Et je puis vous assurer que nous pouvons être extrêmement compétitifs, ne serait-ce que du point de vue de la logistique et du fret en provenance d’Europe, mais ici, il ne faudra que quelques heures d’ici à la Gambie et aux autres pays », a-t-il déclaré à son homologue gambien Saidy.

Il a ajouté que les responsables libériens qui ont visité les installations de frappe de monnaie du Nigeria en avril ont été fascinés par celles-ci.

« Nous avons beaucoup de capacités inutilisées pour faire en sorte qu’au lieu d’aller en Europe ou dans d’autres pays, vous puissiez bénéficier de nos idées », a-t-il poursuivi.

La Gambie mordra-t-elle à l’hameçon ?

Des voix contraires s’élèvent dans les médias sociaux, notamment de la part de Gambiens ordinaires à cause de de la réputation de corruption du Nigeria.

Réagissant à la nouvelle, Mahmud Nyassi a écrit : « Oh…où dans le monde le gouvernement de la Gambie a-t-il vu cela ?… Un pays corrompu comme le Nigeria imprimant notre argent… Parfois, je me demande si nous aimons vraiment notre pays ».

En attendant, un certain Maxwell Charles du Nigeria, a déclaré : « J’espère que les Nigérians n’auront pas à payer pour une telle impression, au nom de je ne sais quoi ? »

L’UA plaide pour l’enregistrement des enfants à l’état civil

En Afrique, plus de la moitié des enfants sont également privés de la pleine jouissance de leurs droits fondamentaux, selon la Commission de l’Union africaine.Les statistiques montrent que le continent a fait des progrès en matière d’enregistrement des naissances au cours des dernières décennies. Cependant, avec la croissance rapide de la population, les projections montrent que le nombre d’enfants non déclarés à la naissance continuera à augmenter pour atteindre plus de 100 millions d’ici 2030.

« Si des mesures immédiates ne sont pas prises pour que chaque enfant ait une identité légale, cette situation bloquera l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU qui visent à atteindre l’enregistrement universel d’ici 2030 », a déclaré l’UA dans un communiqué.

Le droit à l’existence légale est le premier droit de tout être humain sur la planète. Cette existence légale donne droit à la santé, à l’éducation, à la protection contre les abus et l’exploitation. Le droit à une identité légale s’incarne concrètement dans un document crucial, l’acte de naissance, qui établit le nom et la filiation de l’enfant.

L’existence légale n’est pas seulement au cœur de tous les droits, elle est aussi la capacité d’une nation et de son gouvernement à concevoir et contrôler tous les services de base.

Toutefois, pour faire de cette situation une occasion de mettre enfin un terme à l’indignité des enfants en Afrique, d’autres mesures doivent être prises, estime l’UA.

C’est pourquoi, elle invite ses Etats membres à supprimer les frais qui s’appliquent fréquemment à l’enregistrement des naissances et qui constituent l’un des principaux obstacles à l’accès des groupes de population vulnérables, à prolonger ou à supprimer les délais en cas d’enregistrement tardif, à simplifier les procédures d’enregistrement et à établir des dispenses pour les documents manquants.

A ce jour, seuls quelques pays d’Afrique garantissent la gratuité de l’enregistrement des déclarations de naissance.

Zambie : Kaunda, héros de la libération de l’Afrique australe

Kenneth Kaunda, l’ex-président zambien, était le dernier d’une génération de dirigeants africains qui ont lutté pour la libération politique.M. Kaunda, décédé jeudi à l’âge de 97 ans dans la capitale Lusaka, a dirigé la Zambie de 1964 à 1991, date à laquelle il a gracieusement cédé le pouvoir au leader de l’opposition d’alors, Frederick Chiluba, qui avait remporté l’élection présidentielle.

Alors que les messages de condoléances affluaient après sa disparition, l’attention a été attirée sur la contribution de Kenneth Kaunda à la libération de l’Afrique australe.

Affectueusement connu sous le nom de KK, Kaunda a contribué à aider des pays comme le Zimbabwe, la Namibie et l’Afrique du Sud à arracher leur indépendance vis-à-vis du pouvoir minoritaire.

A Pretoria, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu hommage à l’engagement sans faille de Kaunda en faveur de la disparition du système d’apartheid.

« Inébranlable contre les intimidations de l’Etat d’apartheid, il avait offert Lusaka comme siège du Congrès national africain (ANC) en exil », a déclaré M. Ramaphosa.

Kaunda a risqué la sécurité de son propre peuple en offrant un refuge aux cadres de l’ANC dans les années 1980, Lusaka étant la cible de bombardements du régime sud-africain de l’apartheid.

« Il s’est tenu aux côtés du peuple sud-africain au moment où nous en avions le plus besoin et il était constant dans son désir de réaliser notre liberté », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a décrété un deuil de dix jours en mémoire du défunt dirigeant zambien.

Le président namibien, Hage Geingob, a décrit Kaunda comme un « géant » généreux et affable qui a consacré la majeure partie de sa vie à l’avènement de la liberté en Afrique australe.

« Les Africains en général, et les Namibiens en particulier, lui seront éternellement reconnaissants pour sa contribution exceptionnelle à notre liberté », a déclaré M. Geingob.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a décrit Kaunda comme un « combattant de la liberté, un homme d’Etat, un visionnaire et une icône de la lutte pour la libération ».

« Il incarnait le véritable sens du panafricanisme, mettant son propre pays, la Zambie, en grand danger, afin d’offrir un abri sûr aux mouvements de libération de l’Afrique australe, ainsi qu’à ses peuples », a déclaré M. Mahamat.

L’effusion de chagrin est également venue de l’extérieur de l’Afrique, avec le leader américain des droits civiques, le révérend Jesse Jackson, qui a déclaré que le continent s’est appauvri suite à la perte du défunt leader zambien.

« La Zambie et l’Afrique ont perdu un champion de la liberté et j’ai perdu un véritable ami en la personne de l’ancien président Kenneth Kaunda », a déclaré M. Jackson.

Fervent partisan de l’intégration et de la coopération régionales, M. Kaunda s’était fait le champion de la création de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en avril 1980, aux côtés de l’ancien président tanzanien Julius Nyerere, du président fondateur du Botswana Sir Seretse Khama, de l’ancien président du Mozambique Samora Machel et de l’ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe.

Il a accueilli le sommet inaugural de la SADC qui avait eu lieu au Centre de conférence de Mulungushi à Lusaka.

Kaunda est né à Lubwa Mission, dans la province de Chinsali, en avril 1924. Il était le plus jeune des huit enfants de ses parents enseignants.

Il était lui aussi enseignant de formation avant de rejoindre le Congrès national africain de Rhodésie du Nord (actuelle Zambie) en 1951.

Il avait fondé le Zambian African National Congress en 1959, mais le parti a été interdit et avait refait surface quelques années plus tard sous le nom d’United National Independence Party.

Kaunda est devenu le premier président de la Zambie après l’indépendance en 1964, à la suite d’une victoire écrasante aux élections organisées cette année-là.

Il est resté au pouvoir pendant 27 ans avant de perdre les élections multipartites de 1991, remportées par Chiluba du Mouvement pour la démocratie multipartite.

Il a consacré ses dernières années à la lutte contre le Vih/Sida, une maladie dont il a dit publiquement qu’elle avait emporté l’un de ses fils.

Nomination de 14 ministres-gouverneurs en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a signé vendredi un décret portant création de 12 nouveaux Districts autonomes et nomination de 14 ministres-gouverneurs, selon un communiqué du ministre-secrétaire général de la présidence, Abdourahmane Cissé

Seuls les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro existaient. Ces 12 nouveaux Districts autonomes qui portent le nombre à 14, visent « un développement diversifié et équilibré sur l’ensemble du territoire national ».

Les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro sont dirigés respectivement par Robert Mambé et Augustin Thiam. Tous deux ont été reconduits.  

 Selon M. Ouattara, cela intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de décentralisation et du développement local en vue de renforcer l’efficacité de l’action gouvernementale, le suivi et la bonne exécution des programmes et des projets.   

Liste des Districts autonomes et des ministres-gouverneurs

1. District autonome du Bas-Sassandra : Philippe Legré

2.  District autonome de la Comoé : Pascal Abinan Kouakou

3. District autonome du Denguelé : Gaoussou Touré

4  District autonome du Goh-Djiboua : Louis André Dacoury-Tabley

5  District autonome des Lacs : Raymonde Goudou Coffie

6.  District autonome des Lagunes : Vincent Lohoues

7.  District autonome des Montagnes : Albert Flindé

8.  District autonome du Sassandra-Marahoué : Mathieu Babaud Darret

9.  District autonome des Savanes : Issa Coulibaly

10.  District autonome de la Vallée du Bamdama : Jean Claude Kouassi

11.  District autonome du Woroba : Moussa Dosso

12.  District autonome du Zanzan : Souleymane Touré

13.  District autonome d’Abidjan : Robert Mambé Beugré

14.  District autonome de Yamoussoukro : Augustin Abdoulaye Thiam Houphouët

Conakry Terminal lance le paiement électronique

Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports et opérateur du terminal à conteneurs du Port Autonome de Conakry, vient de lancer de nouvelles solutions de paiement en ligne destinées à ses clients.« Grâce au paiement dématérialisé, pilier du label Green Terminal, Conakry terminal va limiter les déplacements de ses clients et réduire les émissions de CO2 liées aux opérations de traitement et de paiement des factures de l’opérateur portuaire », rapporte un communiqué parvenu ce vendredi à APA.

Le texte explique que ces solutions de paiement électronique vont en effet faciliter le processus de paiement et améliorer la durée de traitement des dossiers de la clientèle. Elles ont été déployées au sein de Conakry Terminal en partenariat avec divers organismes notamment Intouch, Orange Money, MTN-MoMo et YUP Money.

L’option de paiement électronique est proposée via la plateforme électronique « IES » de Bolloré Ports déjà opérationnelle depuis plus de deux ans. Son déploiement permet aux clients de Conakry Terminal de générer un gain de temps considérable et de traiter plusieurs dossiers à la fois tout en sécurisant les transactions.

« Cette initiative est un vrai pas en avant. Grâce au paiement électronique, je n’ai plus besoin de me déplacer pour régler mes factures. Depuis notre bureau, j’effectue cette démarche en quelques clics et en toute sécurité. Je recommande cette solution et invite mes confrères à y recourir, ils pourront constater par eux-mêmes les nombreux avantages offerts par le paiement électronique », a confié Mamadou Saliou Diallo, transitaire, cité par le communiqué.

« Avec la mise en place du paiement électronique, nous proposons à nos clients de bénéficier de nos dernières innovations en matière de digitalisation et d’expérimenter une nouvelle approche avec l’objectif de faciliter le règlement des factures, améliorer nos services et fluidifier le parcours clients à Conakry Terminal. Cette action rentre dans le cadre des activités inspirées par le Label Green Terminal lancé par Bolloré Ports et qui vise la réduction de notre empreinte carbone », a déclaré Djénaba Barry, responsable du Service clients de Conakry Terminal.

Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports, est opérateur du terminal à conteneurs du Port de Conakry depuis 2011. L’entreprise a investi plus de 1 500 milliards de francs guinéens (145 millions d’euros) pour moderniser les infrastructures et les systèmes d’information, renouveler le matériel de manutention des navires ainsi que les conteneurs.

Certifiée ISO 9001 : 2015, Conakry Terminal participe également aux objectifs de Bolloré Transport & Logistics en Guinée pour contribuer au développement économique du pays à travers ses activités mais aussi via la formation de ses collaborateurs. Conakry Terminal mène par ailleurs une politique sociétale au bénéfice des populations guinéennes qui se traduit chaque année par la mise en place de nombreuses actions solidaires.

Le Maroc et la Guinée Equatoriale veulent imprimer un nouvel élan à leurs relations de coopération

La Guinée équatoriale veut imprimer un nouvel élan à ses relations de coopération avec le Maroc, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre équatoguinéen des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Simeón Oyono Esono Angue. »Les deux pays souhaitent diversifier leurs relations pour toucher les secteurs clés liés au développement », a précisé le responsable équatoguinéen dans une déclaration à la presse, à l’issue de ses entretiens avec marocain le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Il a aussi souligné que cette entrevue s’inscrit dans le cadre des consultations menées au sujet des questions d’intérêt commun, rappelant que le Maroc et la Guinée équatoriale entretiennent des relations de coopération depuis plusieurs décennies.

M. Esono Angue a, par ailleurs, annoncé la tenue d’une commission mixte à la fin de cette année, faisant savoir que les deux parties ont évoqué l’établissement d’une feuille de route pour la mise en oeuvre des accords bilatéraux déjà signés.

Évoquant le dossier du Sahara marocain, le chef de la diplomatie équato-guinéenne a réitéré le soutien de son pays à l’intégrité territoriale du Royaume.

« La Guinée équatoriale a soutenu, soutient et soutiendra l’intégrité territoriale du Maroc », a-t-il dit.

Zambie : la mort de Kenneth Kaunda endeuille l’Afrique

De nombreuses personnalités du continent noir ont, comme il se doit, salué la mémoire du tout premier président zambien décédé jeudi à l’âge de 97 ans.La faucheuse a frappé de plein fouet la Zambie. L’ancien protectorat britannique a perdu, ce 17 juin, le père de l’indépendance acquise en octobre 1964. L’actuel chef de l’Etat, Edgar Lungu, dit avoir ressenti « un profond regret et une grande tristesse » en confirmant dans un communiqué la mauvaise nouvelle à ses compatriotes.

La présidence de la République a précisé que Kenneth Kaunda s’est « paisiblement  » éteint à 14h 30 (12h 30 GMT) au Centre médical Maina Soko de Lusaka où il était admis pour soigner une pneumonie.

Pour honorer la mémoire de l’illustre disparu, le président zambien a décrété un deuil national de 21 jours sur l’ensemble du territoire national. « Durant cette période, toutes les activités de réjouissance sont suspendues avec effet immédiat et les drapeaux en berne », a souligné le document signé par Simon Miti, le Secrétaire Général du gouvernement.

En outre, la même source a indiqué qu’elle fournira au public « les détails du programme défini pour les funérailles et l’enterrement » conformément aux directives pour la lutte contre la Covid-19 du ministère de la Santé.

Kenneth Kaunda, surnommé « KK », a dirigé l’ancienne Rhodésie du Nord jusqu’en 1991. Le « Gandhi africain » a présidé aux destinées de ce pays de l’Afrique australe pendant vingt-sept ans.

  Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), a considéré la disparition du socialiste comme une « perte indescriptible ». Le Tchadien n’a pas manqué de rappeler que le défunt est « l’un des pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) », ancêtre de l’UA.

A en croire Paul Kagamé, l’ « engagement » de Kenneth Kaunda « pour la libération de l’Afrique ne sera jamais oublié ». Le président rwandais estime aussi que « son leadership sur le continent et l’héritage du panafricanisme vivront pour les générations à venir ».

« Profondément attristée », Samia Suluhu, la présidente de la Tanzanie, a abondé dans le même sens. De son côté, Yoweri Museveni, le chef de l’Etat ougandais pleure son « aîné ». Mzee, le sage comme il l’appelait affectueusement en swahili, avait encore selon lui un « cerveau vif ».

Pour Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, « le soleil s’est couché sur un grand et bon homme » ayant « combattu et libéré l’Afrique de la domination coloniale ». Boris Johnson, le Premier ministre du Royaume-Uni, a, quant à lui, présenté ses « sincères condoléances au peuple zambien en ces moments difficiles ».

Sénégal : divers sujets à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.En politique, Sud Quotidien se questionne sur la gestion de l’après-Niass au niveau de l’Alliance des Forces et Progrès. « L’AFP sur la ligne rouge » titre le journal. Selon l’enseignant en sciences politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) Jean Charles Biagui, cette « annonce arrive bien trop tard pour un parti à bout de souffle ».

L’AS le point sur les conclusions de la Mission d’évaluation du processus électoral sur le maintien ou non du parrainage. Dans leurs nombreuses recommandations, les experts ont proposé des « correctifs » avec comme alternative, le parrainage par des élus, des députés, des maires ou conseillers départementaux.

Walf Quotidien se penche sur les promesses financières tous azimuts de Macky Sall. Le journal y voit un gros risque sur le budget de l’Etat. Les économistes Demba Moussa Dembélé et Meïssa Babou décèlent quant à eux « un risque sur les finances publiques ».

Vox Populi nous informe que le Capitaine Oumar Touré qui dirigeait l’enquête après une plaine pour viol et menaces de mort de Adji Sarr, une masseuse contre l’opposant Ousmane Sonko, leader du parti PASTEF-Les Patriotes (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) est radié des cadres de la gendarmerie. Démissionnaire après cette affaire, le désormais ex-capitaine n’est plus qu’un simple soldat selon le décret présidentiel publié à cet effet.

Dans Le Soleil, il est question de la tournée économique de Macky Sall qui a inauguré les ponts de Ganguel Soulé et Wendou Basséabé qui devrait faciliter le désenclavement du Dande Mayo dans le nord du pays. La fin d’un long calvaire de 200 km entre Ourossogui et Matam indique le quotidien national.

Au chapitre judiciaire, Le Quotidien parle d’une « sentence polémique » après la condamnation de son patron Madiambal Diagne à trois mois de prison ferme et des amendes financières dans une affaire l’opposant au président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko. Pour le patron de l’Ums, « son honneur est lavé ».

Libération nous plonge dans « le trésor caché d’Habib Sissoko » le patron du Comité national olympique malien, dont les comptes personnels au Mali ont enregistré des mouvements créditeurs étranges d’un montant supérieur à 15 milliards Fcfa, alors que ses revenus sur la période 2010-2020 ne dépassent pas 74 millions Fcfa. Le journal évoque de forts soupçons de blanchiment et l’ouverture d’une information judiciaire.

Pour rester dans le chapitre financier, L’AS rapporte les chiffres hallucinants de la mendicité à Dakar qui se chiffrent à 5 milliards 475 millions Fcfa chaque année selon le coordonnateur de l’USAID. A l’en croire, les maîtres coraniques reçoivent 15 millions Fcfa par jour. Un calcul fait sur un chiffre de 30.000 enfants talibés (élève ou un disciple apprenant le Coran) qui donnent 500 Fcfa par jour.

Dans L’Observateur, c’est un ancien Lion qui étale sa rage. Ferdinand Coly invite Me Augustin Senghor et Matar Bâ à réagir en responsables après la sortie de Sadio Mané sur l’état de la pelouse du stade Lat Dior de Thiès. « L’Afrique noire est aussi capable d’avoir des pelouses » assène-t-il dans les colonnes du journal.

Pour rester sur les pelouses mais européennes, Stades et Record mettent en avant le derby britannique entre l’Angleterre et l’Ecosse à l’Euro. Hier, la Belgique et les Pays Bas ont rejoint l’Italie en 8ème de finale.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

La promotion du «made in Morocco» et les enjeux des mesures décidées en faveur des Marocains du monde, l’exercice de la profession de médecin par des étrangers et la certification sanitaire attribuée à 15 aéroports marocains sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus vendredi.+Aujourd’hui le Marc+ écrit que le gouvernement compte atteindre un objectif de substitution de 34 milliards de dirhams d’importations par le «made in Morocco», notant que l’encouragement de la production nationale est un choix stratégique fait par le Royaume afin de renforcer sa compétitivité.

La production locale permet de dynamiser l’industrie nationale en lui consacrant une partie de la demande avec un impact indéniable sur la création de l’emploi et de la valeur ajoutée, explique le journal, soulignant que la substitution des importations par un produit national permettra également de rééquilibrer la balance commerciale.

L’effet positif peut également se sentir sur les avoirs étrangers et les sorties de devises, observe-t-il, relevant qu’il est question de faire profiter d’abord la production nationale des commandes car les enjeux sont importants.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ souligne que grâce à l’intervention Royale les opérateurs touristiques et de transports nationaux ont proposé des formules adéquates aux attentes des MRE, ajoutant que cette dynamique positive que connaît le Maroc est également porteuse de plusieurs bonnes leçons.

Cette dynamique met en exergue l’impératif de perpétuer ces mesures dans le temps, qui contribuent significativement à la dynamisation des flux monétaires, économiques et financiers des MRE, poursuit la publication, soutenant qu’elle montre, également, l’importance d’adapter l’offre touristique aux attentes des MRE mais également et surtout, ceux vivant sur place.

Il estime par ailleurs que les Marocains, particulièrement ceux issus de la classe moyenne, ont besoin de villégiature, dans un contexte où leur pouvoir d’achat a été grevé par la crise.

+Al Massae+ fait savoir que le ministre de la Santé dissipe les craintes des médecins sur la suppression du critère de l’équivalence du diplôme pour les médecins étrangers. Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a apporté des éclaircissements visant à dissiper les craintes des médecins sur l’annulation de l’équivalence du diplôme comme condition pour les médecins étrangers afin d’exercer la profession de médecin au Maroc.

Pour le ministre, dispenser les médecins étrangers inscrits au tableau de l’Ordre des médecins de l’équivalence du diplôme ne constitue pas une menace pour le système de santé, étant donné qu’ils ont les qualifications et compétences nécessaires sur la base desquelles ils ont été inscrits au tableau des Ordres étrangers, souligne le quotidien.

+Assahraa Al Maghribia+ rapporte que le Conseil international des Aéroports (ACI) a attribué la certification sanitaire « Airport Health Accreditation » (AHA) à 15 aéroports marocains, après avoir évalué les mesures mises en place pour faire face à la pandémie.

Il s’agit de Casablanca-Mohammed V, Marrakech-Ménara, Agadir-Al Massira, Rabat-Salé, Oujda-Angads, Fès-Saïs, Tanger- Ibn Batouta, Ouarzazate, Nador-El Aroui, Essaouira-Mogador, Al Hoceima-Chérif El Idrissi, Errachidia-Moulay Ali Chérif, Tétouan-Saniat R’mel, Dakhla et Laâyoune-Hassan 1er, indique l’Office National des Aéroports (ONDA) dans un communiqué, cité par le quotidien.

Ouverture de la ligne Royal Air Maroc Dakhla-Paris

Le vol AT623 de Royal Air Maroc a quitté Paris Orly ce vendredi matin à 9h25 (heure locale) et devrait atterrir à 14h25 sur l’aéroport VIL de Dakhla au sud du Maroc, indique un communiqué de la compagnie marocaine parvenu à APA.Ce vol constitue une première historique du fait qu’il s’agit de la première ligne aérienne internationale reliant Dakhla à une métropole du continent européen (à l’exception de la ligne Dakhla-Las Palmas de Grande Canarie).

Quelque 80 passagers ont pris place à bord du Boeing 737-800 de la compagnie nationale pour ce vol inaugural d’une durée de moins de 04H30, précise la même source.

Une à deux fréquences par semaine seront lancées dans un premier temps, les mardis et vendredis, pour une montée progressive de la programmation selon la demande.

Cette nouvelle route touristique, initiée en étroite collaboration avec l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), permettra de renforcer le positionnement économique stratégique de la région de Dakhla Oued Eddahab, tout en contribuant à accélérer la relance du secteur touristique sur une destination qui connait un essor remarquable.

« Royal Air Maroc a toujours accompagné le tourisme marocain, souligne Hamid Addou, Président Directeur Général de Royal Air Maroc. En ces temps de crise, il est nécessaire de travailler ensemble pour la relance de ce secteur stratégique pour notre pays. Cette nouvelle ligne directe permettra de faire profiter les visiteurs internationaux de la ville de Dakhla et de l’expérience Maroc dès l’embarquement à Paris. »

Forte de nombreux atouts touristiques, Dakhla s’impose comme une destination à fort potentiel. Appréciée pour la douceur de son climat toute l’année, la ville attire pour ses atouts naturels et offre une expérience unique aux amateurs de sports nautiques et d’évasion.

Bénéficiant d’une excellente situation sanitaire, la destination a été également plébiscitée par les voyageurs nationaux au moment des vacances de la fin d’année 2020. La liaison Casablanca-Dakhla a ainsi enregistré des records avec trois fréquences par jour du 18 décembre 2020 au 5 janvier 2021.

Gbagbo « heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique »

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est dit jeudi « heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique », dans un discours, au quartier général de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), à Cocody-Attoban, dans l’Est d’Abidjan.

Après avoir été acquitté « je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part, moi, je suis de la Côte d’Ivoire, mais j’ai appris en prison que je suis d’Afrique », a déclaré Gbagbo, devant des centaines de partisans.

« Toute l’Afrique m’a soutenu,  aussi bien les peuples que la plupart des chefs d’Etat.Les chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir », a dit M. Gbagbo, qui a salué particulièrement la mobilisation des Camerounais. 

Il a ajouté être arrivé dans son pays « avec les larmes aux yeux », puisqu’il n’était pas là quand sa mère l’a quitté pour l’au-delà, relatant qu’après son arrestation, elle a fui au Ghana, avant de revenir en Côte d’Ivoire pousser son dernier souffle « quand elle a su que sa fin était proche ».

« Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois, alors que c’est elle qui m’ a fait. Sans elle, je ne serais pas aujourd’hui docteur en histoire, je ne serais pas devenu président de la République », a -t-il affirmé, avouant que cela lui fait « beaucoup de peine ».

Dans ce contexte, il a demandé à « un ami et frère, Abdourahmane Sangaré », un pilier du parti, de faire ses obsèques,  mais hélas, lui aussi décédera n’attendant même pas qu’ il vienne lui dire « merci ». 

« Je suis venu, je demanderais au secrétaire général de me donner quelques jours pour pleurer mes morts et puis après cela je viendrais me mettre à la disposition du parti », a-t-il fait savoir, se félicitant de ce que son parti ait un groupe parlementaire.

Commentant le nombre de députés proches de son parti, l’ancien président ivoirien a fait observer que depuis que sa formation politique va aux élections législatives, sans être au pouvoir, c’est le plus grand nombre de député obtenu. 

« Messieurs les députés, chers camarades, je vous félicite, je vous remercie. Nous avons eu 100 députés en 2000, mais j’étais président. Ici (en Côte d’Ivoire), le peuple, pour les législatives est légitimiste, il vote pour le président de la République », a-t-il soutenu.

Pour lui, ses proches « ont mené une grande bataille », tout en les félicitant. Il a déclaré être « le soldat » du parti, se disant « mobilisé ».  Nostalgique, il a par ailleurs rendu hommage à des proches dont le professeur en économie Aké Ngbo.   

M. Gbagbo est rentré jeudi à Abidjan après dix ans d’absence dans le pays. Il a été définitivement acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011.

TIC : ouverture à Abidjan d’un centre de formation et de certification Pearson Vue

Le centre de formation et de certification Peason Vue a été officiellement ouvert, jeudi à Abidjan, à l’Ecole supérieure africaine des techniques de l’Information et de la communication (ESATIC) par le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom.

« En ouvrant officiellement les centres de formation et de certification CISCO et Pearson Vue, vous donnez l’occasion à l’ESATIC de faire plus de formations continues pour renforcer ses ressources propres d’une part et de contribuer à renforcer l’employabilité de ses étudiants et des cadres de l’administration et du secteur privé », a déclaré dans une allocution, le directeur général de l’ESATIC, Prof Adama Konaté.

Ainsi, s’est-il félicité, à partir de 2022, plus de 90% des étudiants sortiront avec, en plus du diplôme ESATIC, une certification internationale. « Nous allons achever avant la rentrée prochaine la certification de l’ESATIC à la norme ISO 9001 version 2015 », a ajouté Prof Adama Konaté.

Pearson Vue est un organisme international qui propose aux fournisseurs de technologies des centres de tests leur permettant d’organiser le passage des certifications proposées dans leurs catalogues.  Présent dans plus de 160 pays, le groupe possède 230 centres de formation, et réunit un réseau de plus de 4 000 organismes certifiés.

Le ministre Roger Adom qui effectuait sa première visite à l’ESATIC depuis sa nomination début avril dernier, a salué la direction, le corps enseignant et les étudiants pour la dynamique insuffler à cette école à travers les excellents résultats obtenus.

La visite des locaux, des installations et des chantiers a permis à M. Adom de toucher du doigt les réalités de la communauté éducative de l’ESATIC de façon générale et celles de l’ensemble des travailleurs, et des étudiants.  

Prenant bonne note des doléances formulées par le directeur général de l’école, notamment l’extension de l’ESATIC au-delà de la ville d’Abidjan, le ministre Roger Adom a marqué sa disponible pour aider à la réalisation de ce vœux.

« L’avenir vous appartient, et je suis persuadé que vote avenir sera radieux», car « parmi vous, il y aura un jour, un ministre de l’économie numérique », a lancé M. Adom en s’adressant aux étudiants dont une vingtaine a été  récompensée au cours de cette cérémonie.

Créée en 2012, l’Ecole supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (ESATIC) est un établissement public d’enseignement supérieur qui forme des cadres dans le secteur des  technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle est également chargée de faire de la recherche et du développement. A ce jour, l’ESATIC compte 650 étudiants dont 18,23% de filles.

 Cette école qui a formé 591 diplômés dont 159 en master depuis 2015, réalise chaque année un taux de réussite supérieur à 92%. Le taux d’insertion professionnelle des diplômés de master et de licence est de plus de 87% dans les six mois qui suivent la fin de leur formation.

 Enfin, l’ESATIC qui est un Centre d’excellence UIT (Union internationale des télécommunications) et un Centre d’excellence de la Banque africaine de développement (BAD) compte huit thèses de doctorat encadrées et soutenues, et 16 thèses en cours d’encadrement.