Economie




Congo-Budget 2026 : cap sur la rigueur budgétaire et la protection sociale

Le ministre des Finances et du Budget, Christian Yoka, a exposé les grandes orientations économiques du pays pour la période…

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Le ministre des Finances et du Budget, Christian Yoka, a exposé les grandes orientations économiques du pays pour la période 2026-2028, marquée par une gestion plus stricte de la dette et une meilleure allocation des ressources publiques.

 

Dans sa présentation, le ministre a précisé que les excédents primaires dégagés par la politique budgétaire seront orientés vers le remboursement de la dette extérieure et des arriérés intérieurs.

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L’objectif est clair : réduire la pression de la dette publique, qui représente encore une part importante du produit intérieur brut, et respecter le plan d’apurement adopté par le gouvernement.

Cette stratégie comprend également : la restructuration des dettes de marché, jugées les plus coûteuses ; la limitation des ressources de trésorerie au seul financement de l’amortissement de la dette publique ; et un suivi renforcé de la période 2026-2028 pour garantir la soutenabilité budgétaire.

« Le gouvernement s’engage à maintenir la trajectoire de stabilité et à consacrer chaque excédent à la réduction du stock de dette », a déclaré Christian Yoka devant les parlementaires.

Sur le plan social, le budget 2026 prévoit l’élévation du seuil d’imposition à l’impôt sur le revenu, une mesure qui permettra d’exonérer plusieurs milliers de travailleurs du secteur informel et des petits métiers.

Cette réforme découle de la transposition d’une directive fiscale communautaire et vise à améliorer le pouvoir d’achat des couches les plus vulnérables.

Les principales dispositions incluent : la révision du mode de calcul de l’IRPP (Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques) ; une exonération totale pour les revenus en dessous du nouveau seuil d’imposition ; un renforcement de la progressivité pour les hauts revenus.

Selon le ministère des Finances, ces ajustements devraient permettre d’alléger la charge fiscale sur plus de 30 % des salariés à faibles revenus, tout en stimulant la consommation intérieure.

Le ministre a toutefois précisé que l’entrée en vigueur de ces nouvelles mesures, notamment celles concernant l’impôt sur les salaires, n’interviendra qu’après une phase transitoire.

« Cette période est nécessaire pour mener les études d’impact et adapter les outils de gestion fiscale », a expliqué Christian Yoka.

Les mesures relatives à l’impôt sur les sociétés, elles, seront appliquées dès 2026, sans délai.

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