Alimentation : le manioc, pierre angulaire de la nutrition congolaise

Le menu d’un restaurant à Brazzaville affiche du « Pondu au Saka Saka ». Hummm ! comment ne pas saliver. Quoi de mieux…

Le menu d’un restaurant à Brazzaville affiche du « Pondu au Saka Saka ». Hummm ! comment ne pas saliver. Quoi de mieux qu’un plat de « Pondu au Saka Sake », pour oublier pendant quelques minutes, les problèmes que traverse le Congo. Entre l’endettement du pays ou encore le retour des Bébé Noirs et bien d’autres… Les congolais ne savent plus où mettre la tête. Mais devant un plat de fufu, de pondu, de saka saka, du pondu ya madesu, il y a de quoi être heureux même si la réalité s’imposera juste après.

Ces mets sus évoqués ont le manioc comme aliment de base. Le manioc peut être considéré comme un consommable indispensable au Congo. C’est d’ailleurs la seule culture agricole qui permet à ce pays d’Afrique centrale de prétendre à l’autosuffisance alimentaire. Il est important de le préciser, de 1983 à 1990, le manioc a été la principale culture de subsistance au Congo, avec une production annuelle moyenne de 700 000 T. On le retrouve dans les plats sous plusieurs formes : en morceau, sous forme de chicouang (pain de manioc), de fufu (farine de manioc) et bien d’autres encore.

Dans son discours sur l’Etat de la nation devant le parlement réuni en congrès, le 30 décembre dernier, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, avait évoqué la nécessité d’améliorer le financement du secteur agricole, avec la relance des programmes des cultures telles que la banane, le cacao et le manioc. A côté des efforts du gouvernement, plusieurs ONG, associations, entreprises ont opté pour la transformation semi-industrielle de cet aliment. Ceci démontre à suffisance la place du manioc dans l’alimentation des congolais.

Le document d’un projet nommé « Promotion de la filière manioc au Congo à travers l’approche Champs Ecoles Paysans », a été signé entre le Congo et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il vise à une augmentation considérable de l’offre de manioc au Congo, en vue de prétendre à la baisse des prix de cette denrée sur le marché.

Financé par la FAO, à hauteur de 320.000 USD, dans le cadre de son programme de coopération technique. C’est une mise en œuvre du ministère de l’agriculture et de l’élevage, avec l’assistance de la FAO. Ce n’est pas le seul projet du genre, on en compte plusieurs, initiés par le gouvernement, les ONG, les entreprises et même des particuliers.

Que de mots techniques autour de ce tubercule, le congolais moyen, lui n’en a rien à faire des si grands mots. Le plus important pour lui c’est de trouver le moyen de s’offrir ce pondu au saka saka inscrit en majuscule sur le menu de ce restaurant brazzavillois.

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