Garder une bonne mine, même en difficultés, comme Brazzaville

La République du Congo est frappée par une crise financière causée par la chute des matières premières, notamment le pétrole,…

La République du Congo est frappée par une crise financière causée par la chute des matières premières, notamment le pétrole, principale source de revenue du pays. La situation touche en grande partie les sociétés de ce secteur. Mais les autres secteurs tels que les travaux publics, les bâtiments etc. ne sont pas pour autant épargnés. Entraînant ainsi l’inflation des produits dans les grandes surfaces commerciales.

La croissance économique du pays a connu un ralentissement marqué à partir de 2015 pour devenir négative en 2016, sous l’effet conjugué de la chute de près de 60% du prix du baril de pétrole depuis mi-2014 et du ralentissement des capacités de production de l’industrie pétrolière congolaise. L’impact de la crise que traverse le quatrième grand producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne préoccupe et interpelle certains pays dont les sociétés sont des partenaires. Rappelons que l’économie congolaise reste très peu diversifiée.

Les signes de faillite sont visibles, les coupures d’électricité sont courantes: pénurie de gaz et de carburant, la cherté de la vie, le spectre de la faim menace le pays. Les grèves se multiplient dans les entreprises, on enregistre de nombreux mois de salaires impayés. Les sociétés pétrolières compressent leur personnel. Violences, arrestations arbitraires, enlèvements, assassinats font désormais le quotidien des Congolais.

A côté de cette triste peinture, la capitale congolaise, Brazzaville, affiche fière allure. La propreté de la ville frappe de prime à bord. Des bacs à ordures sont installés à chaque 100 mètres des trottoirs du centre-ville. La société en charge des opérations d’assainissement et de ramassage des ordures ménagères est à l’œuvre depuis 2015. Ce projet est le fruit de la politique de coopération entreprise par le maire de Brazzaville, qui permet d’assurer des services de qualité dans le domaine de l’assainissement et de ramassage d’ordures, dans les avenues et ruelles de la capitale, en leur offrant par la même occasion une excellente visibilité.

Les populations n’en démordent plus. Les énormes décharges qui s’étaient formées dans certains endroits ont été dégagées. Les rats et chiens ont déserté les lieux. Les habitants jettent désormais leurs ordures dans ces bacs à ordures. C’est une certaine prise de conscience qui s’installe.

Même si le Congo traverse une crise financière, les Congolais tiennent tout de même à l’image de leur pays. Chose qui devrait interpeller les autres pays d’Afrique centrale dans la même situation. Un peu de beau et de propreté pour cacher la pauvreté.