Congo : quand l’actualité laisse ses marques sur les taxis

Treize jeunes arrêtés par la police le 09 juillet 2018 dernier au quartier Nkombo, sont décédés en prison. C’est le…

Treize jeunes arrêtés par la police le 09 juillet 2018 dernier au quartier Nkombo, sont décédés en prison. C’est le sujet qui revient dans les médias, les bars, les restaurants, les débats… Hommes politiques, gouvernement, vendeurs à la sauvette bref tout le monde en parle. Au Congo-Brazzaville, une actualité suffit pour qu’un nouveau véhicule ait un surnom.

Chairman, cuisse de poulet, Benoît XVI, Titanic, Sarkozy, ces surnoms tous originaux les uns les autres, sont ceux qu’ont portés les taxis au Congo en fonction de leur modèle et de l’actualité. Chacun de ces noms ayant battu son plein dans l’actualité où dans l’histoire simplement.

Tout part du port de Pointe-Noire, lorsque des nouveaux véhicules débarquent des bateaux. Dès cet instant, on leurs donne des noms qui souvent se rapprochent de leurs formes ou encore de l’actualité du moment. Est-ce à dire que les voitures qui débarqueront au port de Pointe-Noire ces jours-ci auront pour noms « Quatorze jeunes meurent en prison ? » ou encore « Quatorze personnes arrêtées par la police sont mortes en prison ». Autant de noms qui peuvent être formés et attribués à travers cette actualité qui offusque plusieurs congolais et même des étrangers.

L’on se souvient que dans les années 90 au Congo, les taxis avaient pour appellations Cuisse de poulet, la Tchilondo, la Solola ou encore la Mpesse, noms qui faisaient référence à des sujets qui battaient leur plein dans l’actualité brazzavilloise. On se rappelle aussi du Titanic en 1998, un nom donné aux véhicules en rapport à ce film de James Cameron qui a connu un réel succès dans le monde au point d’être archivé comme un classique.

Les surnoms des taxis au Congo, ne sont pas la seule spécificité de ces moyens de transport en commun. Ils sont reconnus de par leurs couleurs harmonisées, du vert et un peu de blanc. Difficile de ne pas s’en apercevoir, car ils font le tour des villes, font des courses et ont des prix arrêtés, qui varient entre 1000f et plus en fonction de la distance parcourue.

Mais comment parler de ces transports en commun sans évoquer leur propreté. Lorsqu’on pose aux chauffeurs de ces véhicules la question de savoir si c’est une exigence des syndicats ou de la commune, tous répondent pareillement. « Notre taxi c’est notre lieu de travail, pour cela, il doit toujours être propre et nous aussi. Il doit être propre pour attirer la clientèle et bien sûr la mettre à l’aise ».

Notons tout de même que ces surnoms amusent, intriguent et étonnent bon nombre de personnes. Mais personne ne s’en plaint. Le plus important c’est de pouvoir aller d’un endroit à un autre dans un confort qui répond aux attentes des demandeurs.

Laissons tout de même passer quelques jours pour voir si cette actualité sera assez forte pour laisser ses marques dans la ville brazzavilloise par le biais de ces taxis qui ravivent les souvenirs.

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